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Les caractéristiques de la pauvreté à Madagascar
La mesure de la pauvreté
Le niveau de la pauvreté :
Le niveau de pauvreté mesuré par le taux de pauvreté. C’est la part de la population considérée comme pauvre. Les normes internationalesdéfinissent les pauvres, comme les individus dont les ressources sont insuffisantes pour consommer, en plus des éléments non alimentaires indispensables, une ration alimentaire de 2133 calories par jour, le minimum censé être nécessaire pour entretenir une vie normale et active. En appliquant la définition mentionnée ci-dessus, le seuil de pauvreté a été aluéév à 988.600 Fmg par an par individu en 2001, ce qui a permis de calculer le taux de pauvreté (ou incidence de la pauvreté). Ce taux détermine la proportion de gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté et est estimé à 69,6% (en 2001) pour Madagascar.
L’intensité de la pauvreté :
L’intensité de la pauvreté représente la proportiondu seuil de pauvreté qu’il faut ajouter en moyenne aux consommations des individus pauvres pour qu’il n’y ait plus de pauvres.
Pour être plus précis dans l’analyse de la pauvreté, le taux de pauvreté est complété par l’intensité de pauvreté. Elle mesure la gravitéde la situation des pauvres et détermine l’écart en pourcentage du revenu moyen des pauvres par rapport au seuil de pauvreté. Cette dernière est évaluée à 34,9% en 2001. La baisse desperformances économiques entre 1991 et 1996 a eu des répercussions négatives sur la situation de la pauvreté qui s’est détériorée en 1997 par rapport à 1993 (73,3% contre 70,0%), et es t devenue plus intense (34,6% contre 31,3%). Mais le redressement économique observé depuis 1997 se traduit par une amélioration progressive de la situation, le taux de pauvreté en l’an 2000 étant estimé à 70,2%, niveau comparable à celui de 1993. Cette amélioration s’est poursuivie jusqu’en 2001 pour atteindre une baisse de l’incidence de pauvreté de 69.6%. Par contre l’intensité révèle un état presque stationnaire de la pauvreté.
Les ressources d’un ménage peuvent être monétaires(salaire ou produits de la vente), ou non monétaires (autoconsommation, transferts, paiements en nature). Il est à remarquer que la valeur locative des biens durables est incluse dans l’évaluation des consommations des ménages. Comme par exemple, les vêtements et autresarticles de première nécessité. Le seuil de la pauvreté est défini comme le revenu nécessairpour acheter, en plus des éléments non alimentaires indispensables, une ration alimentaire de 2.133 calories par jour. Ainsi, d’après le ratio de pauvreté qui est la proportion de la population dont le revenu moyen est inférieur au seuil de pauvreté (proportion des pauvres), Madagascar est encore classé parmi les pays les plus pauvres du monde. Plus de 2 personnes sur 3 sont pauvres. L’indicateur de pauvreté humaine (IPH), permet ainsi de situer le progrès de développement de Madagascar par rapport aux autres pays. L’indicateur se concentre sur trois aspects essentiels sous l’angle des manques de la vie humaine : la longévité, l’instruction et des conditions de vie décente Avec un IPH de 0,467 en 1999, Madagascar fait partie des pays dont la pauvreté humaine est élevé. Cependant, par rapport à l’année 1997, l’IPH (0,517) a connu une baisse de 9,8%, traduisant une amélioration de la répartition du développementhumain au sein de la population.
Le profil de la pauvreté :
La Pauvreté à Madagascar, comme dans plusieurs pays Africains, est un phénomène rural et connaît des variations importantes d’une r égion à l’autre ainsi que suivant les groupes socioéconomiques et le genre.
Plus de 85% des pauvres habitent en milieu rural. Les ménages urbains semblent avoir une vie beaucoup plus décente par rapport aux ménages ruraux. Cette différence se reflète dans les consommations par tête car en milieu rural, elles sont inférieures au seuil de pauvreté et représentent 32.5% en moins par personn par rapport à celles de la Capitale.
L’amélioration de la situation en 2001 par rapport à celle de 1999 concerne surtout le milieu urbain où le taux d’incidence de la pauvreté a diminué de 2.1% contre une légère diminution de 1.8% en milieu rural. Quant à l’intensité de la pauvreté, elle est plus prononcée (39.8% contre 18.3%) en 2001 et accuse une dégradation de la situation des pauvres en milieu rural durant la période 1997 – 2001.
Le phénomène de pauvreté connaît également des varitons importantes d’une région à l’autre. En termes de revenu, la pauvreté est localisée à Fianarantsoa et Toamasina, avec un taux de pauvreté avoisinant 80% en 2001. Elle est moins forte dans la province d’Antananarivo par rapport aux autres régions. Il est 10% plus probable qu’une personne soit pauvre si elle vit à Fianarantsoa par rapport à Ant ananarivo. A Toamasina ce taux est de 13%.
L’incidence de la pauvreté n’a pas évolué de la même manière dans les six provinces. La province d’Antananarivo a vu sa pauvreté diminuer progressivement avec un taux passant de 63.4% en 1993 à 48.3% en 2001. La province de To liara a suivi la tendance nationale avec une détérioration en 1997, un redressement en 1999et une amélioration continue jusqu’en 2001. La province de Toamasina a suivi la même tendance sauf en 2001 où la pauvreté s’est aggravée et a retrouvé son niveau de 1997. Dans lestrois autres provinces (Antsiranana, Fianarantsoa et Mahajanga), la pauvreté persistante dans le milieu rural a entraîné une dégradation de la situation globale jusqu’en 1999. Cette aggravation de la situation s’est poursuivie jusqu’en 2001 à Mahajanga, tandis qu’ell e s’est arrêtée à Fianarantsoa. Antsiranana a connu une amélioration notable entre 1999 et 2001. Il est à remarquer que la province d’Antsiranana, affecté d’un taux de pauvreté assez élevé (69%) ne dispose que d’une faible proportion de pauvres (7,5%). Elle est en effet la région la plus faiblement peuplée des 6 provinces (7,6% de la population totale habitent dans la région contre 30% à Antananarivo).
En général, la catégorie socio-économique du chef dménage détermine le niveau de dépenses du ménage, donc sa situation vis-à-vis dela pauvreté monétaire. Les ménages dont le chef exerce comme principale activité l’agriculture ou l’élevage, sont dans la majorité des cas, les plus pauvres du pays, en particulier les petits exploitants agricoles. L’intensité de pauvreté la plus élevée se trouve dans cette catégorie. Les commerçants et entrepreneurs ainsi que les cadres salariés, en revanche, sont moins touchés par la pauvreté. Dans le secteur agricole, les exploitants agricoles sont les plus vulnérables. Sur la période 1993-1999, la proportion des pauvres ainsi que l’intensité de pauvreté dans cette catégorie socio-économique qui sont déjà élevés, ont augmenté sensiblement.
D’autre part, les femmes chefs de ménage arrivent à faire face à la pauvreté autant que les hommes. Près de 19% des ménages sont dirigés par des femmes. Si en 1993, les ménages dirigés par celles-ci étaient plus pauvres que ceuxdirigés par des hommes, en 1999, la situation est devenue quasiment égale dans les deuxcas. La situation s’est nivelée entre 1997 et 2001. Les ménages dirigés par des femmes divorcées ou veuves sont plus pauvres que ceux dirigés par des femmes mariées ou célibataires. Mais les femmes célibataires s’en sortent moins bien que les femmes mariées chefs de ménage.
Il est aussi important de noter une disparité de développement au détriment de la femme.
L’indicateur sexo-spécifique de développement humain (ISDH) montre qu’il y a une inégalité de développement au détriment de la femme.L’écart entre l’IDH (Indicateur de Développement Humain) et l’ISDH mesure l’importancede la disparité entre homme et femme. Ces indicateurs sont présentés dans le tableau A-VI en annexes.
En milieu rural, cette disparité est très marquée veca un bas niveau de ISDH de 0.354 par rapport au milieu urbain où il est de 0.596. Au niveau régional, la disparité sociologique entre homme et femme vis-à-vis du développement humain se retrouve dans toutes les provinces autonomes, avec un accent plus marqué pour les provinces de Fianarantsoa (ISDH de 0.333), Toliary (0.360) et Mahajanga (0.362).
Au niveau de l’éducation, on constate que l’analphabétisme concerne plus les femmes (50,6%), le taux net de scolarisation du sexe féminin est de 70.2% contre 73.8% pour le sexe masculin. Le taux de transition des filles (du primaire au secondaire) est souvent inférieur à celui des enfants. Au niveau de l’accès aux créditset aux services financiers, les femmes ont plus de difficultés du fait de l’inexistence ou l’insuffisance de garantie liée à la faiblesse de la base financière et de leur niveau d’instruction.
Au niveau de l’emploi, les inégalités existent. Ily a une forte proportion de femmes dans le secteur informel et dans les catégories socioprofessionnelles subalternes ainsi que dans les emplois peu qualifiés. Quant à la structure du revenu, celle de la femme est très fragile dont 12% sont constitués de ressources non stables (transfert). En matière de planification familiale, le problème de genre se pose car la femme ne dispose pas de toutes ses libertés dans le choix des méthodes de régulationesd naissances.
Les différentes dimensions et les déterminants dela pauvreté
Les différentes dimensions de la pauvreté :
La pauvreté apparaît sous plusieurs formes en fonction des critères de mesure. L’existence de plusieurs critères rend difficile l’établissement d’une définition exacte de la pauvreté. Est pauvre celui qui se déclare « pauvre» d’une manière ou d’une autre (conditions de vie difficiles, insatisfaction, difficultés financières). Toutefois, cette première option soulève un certain nombre de problèmes liés aux différences de perceptions de la notion de pauvreté. Principalement, il est difficile de considérer comme pauvre une personne qui se reconnaît comme tel, alors qu’elle pourrait être classée par les autres personnes dans la catégorie aisée. Inversement, comment faut-il classer un ménage jugé pauvre par son entourage mais qui ne se déclare pas faire partie des démuni ? En mettant de côté ceux qui cherchent à dissimuler leur situation effective, la subjectivité des réponses découle entre autres de la multiplicité des références possibleset de leur caractère variable : une personne peut s’estimer pauvre relativement à ses voisins, aux personnes que l’on côtoie, aux habitants de la ville ou du pays, ou relativement à un niveau de vie souhaité qui dépend de chaque individu. Dans les premiers cas où les références onts les autres personnes, cela suppose que chacun est en mesure de connaître la situation des individus auxquels il se compare, une condition qui n’est pas toujours vérifiée. Dans lesecond cas où chacun considère une référence absolue mais personnelle. Ainsi, il exist deux différentes méthodes pour caractériser les pauvres. La première est l’approche objective qui distingue quatre formes de pauvre. La deuxième est l’approche dite subjective qui comprend trois formes de pauvreté.
Il est à remarquer que le cas de Tananarive a été pris pour illustrer les différentes formes de pauvreté.
La pauvreté monétair e
L’approche monétaire se base sur le niveau de consommation des ménages (y compris loyer imputé et autoconsommation). Les seuils de lapauvreté retenus seront : premièrement la ligne internationale, soit le seuil absolu de 1 dollar par tête et par jour (en parité de pouvoir d’achat de 1985). Pour obtenir l’équivalent en monnaie locale (Fmg), l’inflation a été introduit dans le calcul pendant la période de 1985 à 1992.
Deuxièmement, le seuil de 2 dollars par tête et parjour celui de 1 dollar étant retenu pour isoler les cas de pauvreté extrême.
Troisièmement, une ligne de pauvreté subjective peut également être calculée à partir du revenu minimum que les ménages estiment nécessaire pour survivre (Minimum Income Question ou MIQ). Cette ligne de pauvreté est une fonction croissante du revenu. Selon l’approche cherchant à définir un seuil de pauvretésubjectif (selon les caractéristiques des ménages).
La pauvreté et la satisfaction des besoins vitaux :
Cette approche repose sur le concept classique de satisfaction des besoins vitaux pour définir la pauvreté. Mais contrairement aux indicateurs habituellement utilisés qui fixent des critères objectifs, le niveau de satisfaction est appréhendé ici d’un point de vue subjectif.
Pour identifier les besoins qui sont vitaux pour la population, il faut réaliser une enquête auprès de cette population. La première série de questions demandant aux ménages ce qu’ils estiment absolument nécessaire parmi un certain nombre de besoins. Ainsi, les types de besoins considérés comme absolument nécessaire parplus de 75% des ménages tananariviens sont :
– prendre un petit déjeuner,
– manger du riz tous les jours,
– avoir un accompagnement du riz dans le quotidien,
– avoir un nombre minimum d’habits pour pouvoir changer,
– avoir au moins deux paires de chaussures,
– avoir un logement suffisamment grand,
– pouvoir se soigner quand on est malade,
– pouvoir être propre et prendre soin de son corps,
– pouvoir envoyer ses enfants à l’école.
Il est important de remarquer que les principaux besoins jugés essentiels par les ménages recoupent largement ceux qui sont habituellement retenus par les économistes (alimentation, santé, éducation). Concernant chacunde ces besoins, les ménages ont été interrogés, pour le cas de la capitale, sur leur niveau de satisfaction, compte tenu de leur consommation effective. Le score cumulatif de pauvreté subjective de satisfaction des besoins a ainsi été construit sur la base des réponses obtenues pour besoins identifiés comme fondamentaux.
Compte tenu de la distribution des scores, sont considérés comme pauvres les ménages qui ont un score supérieur ou égal à six, c’est-à-dire les ménages qui expriment leur insatisfaction pour au moins six des besoins identifiés comme essentiels. Selon ce critère, les pauvres subjectifs en termes de satisfaction des besoins représentent 34,5% de la population tananarivienne.
Les relations entre les différentes formes de pauvreté :
Pour mesurer les relations entre les sept formes de pauvreté, les coefficients de corrélation entre ces différentes variables ont été calculésLe. premier constat est que toutes les formes de pauvreté sont positivement (et significativement) corrélées entre elles. La présence de l’une accroît sensiblement la probabilité d’existence toutes les autres. Les liens sont cependant loin d’être parfaits, montrant que esl différents types de pauvreté ne se recoupent que partiellement. Sur les variables initiales, les coefficients de corrélation sont tous inférieurs à 0,43, avec un minimum de 0,11 entre pauvreté d’existence et pauvreté subjective générale.
La prise en compte des scores accroît le niveau des corrélations, tout en maintenant dans l’ensemble la hiérarchie des associations. Elles varient entre 0,65 (pauvreté monétaire, pauvreté d’existence) et 0,19 (pauvreté d’exclusion, pauvreté subjective financière). Cependant que les corrélations sont dans l’ensemble supérieures à celles obtenues en France pour des indicateurs similaires, ce qui conduit à p enser que les relations entre les différentes formes de pauvreté sont plus fortes à Madagascar.
Ces résultats suggèrent que tous ces indicateurs apréhendent bien un même phénomène : la pauvreté.
De toutes les formes de pauvreté, la pauvreté monétaire est celle qui est la plus corrélée avec les autres. Par ailleurs, la hiérarchie des corrélations semble montrer l’existence de deux sous-ensembles distincts, bien que non complètement déconnectés : la pauvreté objective d’une part et la pauvreté subjective, de l’autre. Pour chacun des deux sous-groupes les corrélations entre intra se situent autour de 0,50 (sur les scores), à l’exception de la pauvreté de capital social, alors que les corrélations inter sont en moyenne plus faibles.
Le Plan National d’Action pour le Redressement Social (PNARS)
La mise en œuvre des mesures du programme d’ajustem ent structurel ou PAS et la politique de stabilisation a aggravé la situation sociale des pauvres à Madagascar.
La compression des dépenses publiques qui affecten les secteurs sociaux consistait surtout en la suppression de la subvention des produits alimentaires et en la compression radicale des prestations sociales. Parallèlement, les différentes mesures de libéralisation des prix ont marqué le pouvoir d’achat des ménages. Deplus elles ont généré des comportement spéculatifs et entraîné une crise économique et sociale grave. Le niveau de vie par habitant a baissé de 40% entre 1971 et 1991. C’est dans ce contexte que le gouvernement a élaboré le PNARS. Ce plan d’action a pour fonction de réduire les effets pervers de l’ajustement sur la population. Il comprend plusieurs axes d’intervention.
Le programme d’éducation :
La situation de l’éducation :
En 1991, le taux d’abandon et de redoublement confirment que le système éducatif est inefficace. En moyenne il faut 12 ans à un élève pour terminer le cycle primaire. Avec de telles performances, l’école n’attire plus et le taux de scolarisation est en baisse d’environs 20% par rapport aux années 80.
Le taux de promotion qui indique le pourcentage de promus d’une année à l’autre varie entre 39 à 54%dans l’enseignement public et entre 60% et 78% dans l’enseignement privé.
Le taux d’abandon, qui représente le nombre d’enfants qui quittent l’école durant une année scolaire pour ne plus y revenir, est de 11% en première année dans le secteur public.
L’échec du système d’éducation peut être attribué plusieursà facteurs. Premièrement, il y a les politiques éducatives. Pendant un certain temps, le système éducatif a évolué sans orientations précises, et sans tenir compte des réalités du pays. De nombreuses distorsions observées à cette époque ont été les conséquences dcette absence de stratégie bien définie. Dans le cadre du plan national de l’amélioration de l’enseignement publié en 1986, les efforts du secteur éducatif sont axés sur la recherche de ’efficacité,l de l’équité et de l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Mais ce plan tarde à se mettre en place, en fait aucune politique sectorielle précise, basée sur des stratégies d’intervention n’a pu être adoptée.
Deuxièmement, l’environnement de l’éducation est défavorable. Comme les enfants passaient une grande partie de leur temps en dehors de l’école. Il convient de ne pas négliger le rôle et les effets de l’éducation extrascolaire. A Madagascar, le constat est plutôt préoccupant dans ce domaine. Il n’existait presque pas à l’époque de possibilité d’accès à la culture et à une ouverture sur le monde. La famille qui est la première institution éducative, joue très peu son rôle éducatif et culturel. Les facteurs qui empêchaient l’éducation étaient nombreux : paupérisation, habitat inadéquat, problème d’hygiène, problème de nutrition… Les médias qui jouaient un rôle déterminant dans l’extension de l’éducation par le biais des émissions scientifiques ou par l’apprentissage de la langue pour compenser le manque ou la sous qualification des enseignants, ne diffusaient plus les programmes pédagogiques.
C’est après avoir établi ce constat que les dirigeants ont élaboré le PNARS.
Les stratégies à mettre en œuvre :
Le programme national pur l’Amélioration de l’Education (PNAE) dirige les politiques éducationnelles malgaches depuis 1989. Le PNAE constituait le programme éducatif global du Gouvernement. Les principaux objectifs de ce programme sont : améliorer la qualité de l’éducation et augmenter la scolarisation primaire.
Ces grands axes ont été retenus dans le PNARS, maisils ont été actualisés pour mieux répondre aux besoins éducatifs fondamentaux. Ainsi,les programmes à mettre en œuvre étaient la réhabilitation des écoles ferméeset l’entretien des écoles fonctionnelles et la construction de nouvelles salles de classes (de l’ordre de 500 salles par an). Le plan vise également l’amélioration des conditions de travaildes élèves par l’appui à l’édition et la distribution des guides et manuels scolaires.
Le plan se porte également sur le renforcement de la capacité institutionnelle en mettant à la disposition des Circonscriptions Scola ires des moyens de transport (motocyclettes pour les 110 CISCO).
Après la réalisation de ces programmes, le PNARS s’est efforcé de produire des instruments de maintien et de valorisation des acquis. Ce point présente surtout le volet post alphabétisation de la stratégie. Il devait comprend trois axes principaux :
– la production et fourniture de matériels didactique.
– la création d’un environnement lettré. En effet, l’alphabétisation ne peut pas se développer dans un milieu ou la communication ne se réalise que par voie orale et où les moyens écrits sont inexistants.
– implanter un réseau d’information et favoriser la circulation des informations par le biais de l’utilisation de la technique moderne : journaux, communications écrites, création des bibliothèques.
11 A l’époque ils représentaient 1700 écoles fermées.
Le programme touchant la santé et la nutrition :
La situation de la santé et la nutrition:
Une mauvaise santé détermine une mauvaise assimilation alimentaire et un mauvais équilibre nutritionnel se répercute sur l’état deantés général. Ce lien montre bien que la santé et la nutrition sont inséparables.
Les principaux indicateurs de santé témoignent desmauvaises conditions sanitaires :
TMI 114 pour 1000 et TMM-5 166 pour 1000. Ces taux étaient en augmentation, ils ont été plus élevés en milieu rural que dans les villes. Demême, un enfant dont la mère est sans instruction a une probabilité de mourir avant l’âge de 5 ans trois fois plus élevé qu’un autre dont la mère a un niveau d’instruction secondaire ou plus. En fait, une enquête révélait à l’époque que pas moins de 72 % des naissances peuvent être considérées comme « présentant des hauts risques pour la survie de l’enfant ».
L’état de santé précaire des femmes et des enfantsà Madagascar s’explique en partie par la mauvaise utilisation des services de santé. La distribution géographique des centres 12 13 . De plus, les sanitaires était mauvaise et les ressources humaines relativement insuffisantes centres de santé existant étaient peu fréquentés. Les raisons sont une faible confiance de la population dans le système, les difficultés d’accès. Une dégradation et le manque de fonctionnalité de beaucoup de formations périphériques, les coûts de prestations élevés, l’absence de médicaments.
Les actions à entreprendre pour redresser la situat ion :
Premièrement, il y a la réhabilitation et l’équipement des 2000 formations sanitaires selon un schéma d’extension qui donnerait la priorité aux formations sanitaires où la participation et l’initiative communautaire existaient déjà.
Deuxièmement, la vaccination constituait aussi l’essentiel des mesures préventives pour l’ensemble des maladies tels que la rougeole, la poliomyélite. Pour accroître la couverture vaccinale, la disponibilité en vaccins serait assurée auprès de l’ensemble des formations sanitaires du pays.
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Table des matières
Introduction
PARTIE I : ANALYSE DE LA PAUVRETÉ
Section 1 : Les théories du sous développement
1. Le modèle de la modernité
1.1- La société traditionnelle agricole
1.2- Les conditions préalables au décollage
1.3- Le décollage
1.4- La marche vers la maturité
1.5- La société de consommation de masse
2. Le modèle de la révolution
3-Modèle de la compétition
3.1- Le comportement rationnel
3.2- La primauté de la régulation marchande
3.3- Le rôle de l’Etat
4. Le modèle du conflit ou des mouvements sociaux
Section 2 : Les caractéristiques de la pauvreté à Madagascar
Chapitre I : La mesure de la pauvreté
1. Le niveau de la pauvreté
2. L’intensité de la pauvreté
3. Le profil de la pauvreté
CHAPITRE II : Les différentes dimensions et les déterminants de la pauvreté
1. Les différentes dimensions de la pauvreté
1.1- La pauvreté monétaire
1.2- La pauvreté d’existence
1.3- La pauvreté en capital humain
1.4 -La pauvreté d’exclusion social
1.5 – Perception du niveau de vie
1.6- La Pauvreté financière
1.7- La pauvreté et la satisfaction des besoins vitaux
2.- Les relations entre les différentes formes de pauvreté
3.- Les facteurs déterminants de la pauvreté
4.- Les facteurs entravant l’augmentation de la productivité
PARTIE II : BILAN DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ
Chapitre I : Le Plan National d’Action pour le Redressement Social (PNARS)
1.- Le programme d’éducation
1.1- La situation de l’éducation
1.2- Les stratégies à mettre en œuvre
2.- Le programme touchant la santé et la nutrition
1.1- La situation de la santé et la nutrition
1.2- Les actions à entreprendre pour redresser la situation
3.- Programme d’assainissement et d’hygiène
1.1- Etat de l’approvisionnement en eau potable
1.2- Les programmes prévues
4.- Les résultats obtenus
Chapitre II : Le Projet d’appui Institutionnel à la Gestion Publique (PAIGEP)
1.- Appui aux groupements techniques
2.- Audit et réorganisation des institutions
3.- Réformes des ministères
4.- La décentralisation
5.- Résultats et impacts du PAIGEP
Chapitre III : La Stratégie Nationale de Lutte Contre la Pauvreté
1.- Axe stratégique n°1 : Mettre en place un cadre économique, institutionnel et réglementaire favorable à la croissance et la réduction de la pauvreté.
1.1-Poursuivre le rétablissement des équilibres macroéconomiques
1.2- Faire du secteur privé, le moteur de la croissance
2.- Axe stratégique n° 2: Accélérer la croissance économique et y faire participer les pauvres.
2.1- Accroître la productivité du secteur agricole
2.2- Promouvoir les micro-entreprises et les activités du secteur informel
2.3- Développer les infrastructures économiques de base
2.4- Sauvegarder l’environnement
3.- Axe stratégique n°3 : Développer les capacités humaines et réduire les inégalités humaines
3.2- Assurer la fourniture des services de santé et eau potable
3.2- Maîtrise de la croissance démographique
4.- Axe stratégique n°4 : Renforcer les filets de sécurité
4.1- Renforcer et étendre les filets de sécurité existants
4.2- Mettre en place un système de prévention des catastrophes et d’appui aux groupes sinistrés
4.3- Promotion d’un système de protection social non public
5.- Les impacts et résultats de la SNLCP
PARTIE III : PERSPECTIVES DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ À MADAGASCAR
Section 1 : Les principes à appliquer pour réduire la pauvreté
Chapitre I : La bonne gouvernance
1.- Environnement politique et pauvreté
2.- Les problématiques de la gouvernance
3.- La gouvernance et la productivité
4.- Accès des pauvres aux services essentiels
Chapitre II : Le processus participatif
1.- Définition
2.- Les types de participation
3.- La participation et la réduction de la pauvreté
Chapitre III : La décentralisation
1. Définition
2.- Contribution de la décentralisation à la réduction de la pauvreté
3.- Opérationnalisation de la décentralisation à Madagascar
Section 2 : Les programmes d’intervention pour la réduction de la pauvreté à Madagascar
Chapitre I : La croissance économique et réduction de la pauvreté
1.- Le développement des secteurs porteurs
1.1- Les Mines
1.2- L’industrie manufacturière
1.3- La pêche et l’aquaculture
1.4- Le Tourisme
2.- Le développement et la dynamisation du secteur privé
2.1- Amélioration de l’environnement des affaires
2.2- Mettre en place un système d’information et de technologie
2.3- Promotion des exportations
2.4- Promotion des investissements
3.- e développement rural
3.1- Augmenter la production agricole
3.2- Multiplier les recherches techniques
3.3- Sur le plan sécurisation alimentaire
3.4- L’agriculture
4.- Ouverture à la concurrence mondiale
Chapitre II : La mise en place de la bonne gouvernance et la gouvernance de proximité
1.- La gouvernance et la lutte contre la corruption
2.- La gouvernance et le respect de la démocratie
3.- La gouvernance de proximité
3.1- Créer un contexte favorable au développement des communes
3.2- Renforcer les capacités institutionnelles des collectivités
3.3- Améliorer l’autonomie financière de la commune
3.4- Responsabiliser les communes dans la gestion des services de base
3.5- Renforcer les capacités d’intervention contrôle du niveau central
Chapitre III : Susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine et matérielle
1.- Les réformes dans l’Education
2.- La promotion de la santé
3.- L’assainissement et adduction d’eau potable
3.1- L’eau potable
3.2- Assainissement
4.- Les actions culturelles et sociales
4.1- La protection sociale
CONCLUSION
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