Le PEV en Côte d’Ivoire
Historique du PEV en Côte d’Ivoire
La déclaration d’Alma-Ata en 1978 soulignait l’importance du Programme Elargi de Vaccination (PEV) en tant qu’élément essentiel de la santé maternelle et infantile. Cette année fut l’année de l’instauration de ce programme en Côte d’Ivoire. Le PEV composé de vaccins contre six maladies (la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche. la poliomyélite et la rougeole), a connu un démarrage lent et difficile. AI’ instar de la plupart des pays en développement, la couverture vaccinale ne progressait que faiblement. En effet en 1983 , soit cinq (5) ans après le début du PEV, seulement 16 des 26 secteurs de santé ruraux étaient couverts par le programme. Dans notre pays, trois autres vaccins ont été inclus dans le PEV : les vaccins contre la fièvre jaune en 1983, après l’épidémie de M’Bahiakro, l’hépatite virale B en 2001 et contre les infections à Haemophilus influenzae type ben 2009 [6].
Le PEV a connu son véritable essor à partir de 1986 grâce à l’appui de plusieurs organismes bilatéraux, multilatéraux, des Organisations Non Gouvernementales et diverses associations. Cet appui a permis d’étendre le PEV à l’ensemble du territoire national en fournissant l’équipement et les moyens de fonctionnement du programme. Ce programme à été relancé également par la mise en œuvre de campagne de vaccination d’accélération dite « Journées Nationales de Vaccination », Ces actions ont permis d’obtenir des CV en 1987 de 53% pour le BCG; de 71%pour le DTe3 et la polio 3; de 85% pour le VAR et de 80% pour le VAA [7JAu plan institutionnel, le PEY qui était une direction de l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP) est devenue en Mars 1995 la Direction exécutive du PEV puis la Direction de Coordination du PEV en 2001.
Activités de vaccination du PEV de routine
Les structures
La pyramide sanitaire nationale comprend trois niveaux. Le premier niveau est celui du premier contact et est constitué d’une gamme variée d’établissements offrant des prestations de base (formation sanitaire urbaine, centre de protection maternelle et infantile, centre de santé urbain, dispensaire urbain, maternité urbaine, centre de santé rural, dispensaire rural, maternité rurale). Le niveau secondaire est celui de premier recours ou de première référence et comprend, en 2010, les Hôpitaux Généraux (HG) et les Centres Hospitaliers Régionaux (CHR), au nombre de 71. Le niveau tertiaire comprend les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), au nombre de 4 et les centres et instituts spécialisés au nombre de 6. Les activités de vaccination du PEV de routine se déroulent dans la majorité des structures sanitaires du pays. En dehors de ces structures classiques du Ministère de la santé, les centres sociaux qui sont des entités du Ministère de la famille et des affaires sociales réalisent également les activités de vaccination du PEV [6].
Les stratégies vaccinales
Afin de rendre accessible les vaccins à toutes les populations cibles, plusieurs stratégies vaccinales sont préconisées par la Direction de coordination du PEV. Classiquement on distingue;
• La vaccination en stratégie fixe qui vise les localités situées dans un rayon de moins de 5 km du centre vaccinateur. Les populations de ces localites se déplacent vers ces centres de vaccination pour bénéficier de cette vaccination.
• La vaccination en stratégie avancée concerne les localités situées dans un rayon de 5 à 10 km du centre de santé. L’agent de santé se déplace dans la localité pour vacciner la cible.
• La vaccination en stratégie mobile; les agents de santé du district constituant une équipe se déplacent avec une logistique conséquente leur permettant de respecter la chaîne du froid pendant un ou plusieurs jours. Cette stratégie est destinée aux localités distantes de plus de 15 km par rapport au centre de santé.
Tous les centres vaccinateurs réalisent la vaccination en stratégie fixe mais essentiellement ce sont les centres de santé et les dispensaires ruraux qui exécutent la vaccination en stratégie avancée et la stratégie mobile par les districts sanitaires. La majorité des centres de santé qui réalisent la vaccination en stratégie fixe, particulièrement les centres peu fréquentés, choisissent un à deux jours dans la semaine pour exécuter cette activité pour deux raisons principales:
• Souvent ces centres sont animés par un nombre réduit d’agents qualifiés; ces agents ont à charge toutes les autres activités desdits centres. L’insuffisance de personnel qualifié ne permet donc pas d’exécuter quotidiennement les séances de vaccinations.
• Afin de réduire les pertes élevées en vaccin
Pour les mêmes raisons, les activités vaccinales en stratégie avancée suivent un programme mensuel établi par le responsable de l’aire de santé afin de pouvoir atteindre toutes les localités.
La communication
La communication relative aux activités du PEY est planifiée par le service de communication de la De-PEV. Les points focaux de communication qui ont en charge la fonnation des relais communautaires au niveau des districts n’ont pas de formation de base en communication. Et pourtant, selon les directives du Paquet Minimum d’Activités (PMA), les relais communautaires doivent être pleinement utilisés au niveau des Centres de Santé. Malheureusement, dans le cadre des activités du PEV, ils ne sont utilisés que lors des Activités de Vaccination Supplémentaires (AVS). Concernant la vaccination de routine, les sources d’information sont disparates et se présentent en ordre d’importance: l’Agent de Santé, l’Agent Communautaire. Néanmoins, les autres sources disponibles, utilisées lors des AVS, sont faiblement exploitées [7].
Financements du PEY de routine
Le profil du financement de la vaccination est dominé par les partenaires techniques et financiers du programme. Les financements de GAVI et de l’OMS au cours de l’année 2009 par exemple ont représenté chacun 30% de l’ensemble des financements. Celui du Gouvernement a atteint un niveau de 26% des financements suivi de l’Unicef avec 14% (Figure 1). Ces proportions indiquent une forte dépendance de l’Etat à l’égard des partenaires dans le domaine de la vaccination [6].
Les résultats
Sur la période de 2006 à 2011 les couvertures vaccinales nationales par antigène sont généralement inférieures à 80% pour tous les antigènes sauf pour le BCG. L’évolution des couvertures vaccinales montre une tendance à la baisse entre 2006 et 2008, suivi d’une hausse jusqu’en 2010, pour le DTC-HépB 3, le VP03 le VAR et le VAT 2+. Pour le VAA, la tendance à la baisse est plus prononcée du fait des ruptures prolongées enregistrées au cours de l’année 2009. Les couvertures vaccinales pour 2010 sont les plus élevées pour tous les antigènes .
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Table des matières
INTRODUCTION
I. REVUE DE LA LITTERARURE
1. Le PEV en Côte d’Ivoire
2. Vaccination hors PEV ou recouvrable en Côte d’Ivoire
II. JUSTIFICATION DE L’ETUDE ET OBJECTIFS
1. Justification de l’étude
2. Question de l’étude
3. Objectifs
III. METHODES
1. Cadre de l’étude
2. Type d’étude
3. Période de l’étude
4. Population cible
5. Echantillon
6. Variables étudiées
7. Déroulement de l’étude
8. Le traitement des données.
9. Aspects éthiques
IV. RESULTATS
1. Caractéristiques sociodémographiques
2. Connaissance des parents sur la vaccination
3. Les couvertures vaccinales
4. Couvertures vaccinales et paramètres sociodémographiques
V. DISCUSSION
1. Critique de la méthodologie
2. Caractéristiques de la population étudiée
3. Connaissance des parents sur la vaccination
4. Les couvertures vaccinales
5. Facteurs déterminants la couverture vaccinale des vaccins Hors PEV
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQVES
ANNEXE
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