Le paysage une définition multiple

Le paysage : une définition multiple 

Environnement, milieu naturel, paysage

Ces trois mots ou expressions sont à tord souvent confondus. Il convient naturellement de les définir et de faire la différence entre ces trois expressions. Si l’environnement est défini par le dictionnaire Hachette (édition 2004) comme étant « l’ensemble des éléments constitutifs du paysage naturel ou du paysage artificiellement créé par l’homme », la notion inclut donc nécessairement le paysage sans toutefois le définir précisément. Quant au milieu naturel, c’est une notion à la fois plus large également –le paysage n’étant qu’une des conditions susceptibles de régir la vie des êtres-, mais aussi exclusive de tout artifice humain, plus objective, plus « scientifique » que le paysage précisément. Un « paysage » dont la définition s’avère plus délicate tant la perception des individus est différente.

Une définition du paysage ? 

En fait, il n’existe pas une définition propre du paysage mais une multitude répondant ou non aux mêmes critères : Par exemple, selon Deffontaines « le paysage est considéré comme une portion de territoire perçue par un observateur, où s’inscrit une combinaison de faits dont on ne perçoit, à un moment donné, que la résultante ». Pour Brunet et Ferras , « Le paysage est une apparence et une représentation : un arrangement d’objets visibles perçu par un sujet à travers ses propres filtres, ses propres humeurs, ses propres fins. Il n’est de paysage que perçu » .

On peut aussi dire qu’il n’y a pas un paysage mais plusieurs et ils sont caractéristiques d’une région ou d’un territoire « La diversité des éléments d’un paysage est d’abord due à la diversité des productions (produire des céréales, du lait …). Cela se traduit dans le paysage par des couverts végétaux spécifiques, qui peuvent même faire la spécificité d’un paysage, par exemple la prairie normande, les champs de blé de la Beauce, les oliviers de Provence. La spécialisation de plus en plus grande des régions peut aussi être lue dans les paysages. » .

Lorsque l’on parle de paysage, on ne peut omettre la notion de subjectivité qui doit être prise en considération car nul devant un même paysage n’aura une perception et un ressenti identique. « Le paysage est le théâtre du paradoxe. Cet espace que nous regardons, vous et moi, a une réalité indéniable, mais il est aussi une vue de l’esprit. Il ne retient pas l’attention-la vôtre et la mienne- de la même manière. Chacun le construit avec ses lunettes, son histoire, sa culture, son milieu social. Le paysage est une affaire de regard. » .

Une lecture complexe du paysage 

Question sur la lecture du paysage

Les géographes ont abordé cette question, Roger Brunet notamment. « Le paysage est le reflet de structures dont une grande partie n’est pas visible quand on l’observe. Il n’en est que la surface et n’est donc pas un tout. En outre, il comporte des héritages complexes, ressortissant à des périodes multiples, et ne constitue pas une catégorie homogène. En effet, il y a des signifiés qui ne laissent pas d’empreintes visibles : ex. : structures sociales, flux, systèmes de production… » Le paysage n’est donc pas une langue ou un système de signes en soi. C’est plutôt l’image résultant d’un processus de transformation. Ainsi, le paysage s’inscrit dans notre mémoire individuelle et collective comme une véritable trace d’une histoire de chaque territoire.

L’image de paysage : une construction complexe

Représentation d’une perception du monde, l’image de paysage est une représentation mentale : celle que s’en fait un observateur particulier, et c’est probablement pour cette raison que Roger Brunet propose de considérer l’image comme « un symbole analogique, qui n’est pas l’exacte réplique du réel mais exprime une autre réalité » (Brunet, 1997). Face à un paysage, l’observateur perçoit d’abord des formes qui se constituent ensuite en une image globale, une vue d’ensemble. A partir du moment où il cherche à comprendre ce qu’il perçoit, l’observateur interprète les formes (ressources, activités, formes patrimoniales) en les analysant selon son point de vue. Ce faisant, il s’approprie le paysage en lui reconnaissant des qualités et des propriétés. Nous savons que le paysage n’existe que par le regard. Mais regarder ne constitue pas un acte simple : il résulte d’une éducation, d’un contexte social, économique, politique et culturel, d’une manière de vivre, et les regards portés sur un paysage sont guidés tant par l’expérience individuelle que par les modes de représentation que l’observateur a déjà intégrés. Plus qu’une représentation, une image exprime une relation au monde, elle n’est pas un hasard, mais est fonction d’une stratégie : l’image est porteuse d’intentions. Julien Mayet (Mayet, 2002), prenant en compte les intentions contenues dans les images de paysage, constate que ces images « cherchent à représenter ce qui, au départ, n’est que forme » et qu’il y aurait « un mouvement d’aller-retour, qui, partant de la forme vers l’observateur, reviendrait sous forme d’image, ou de forme imagée ». Avant l’image, il y a l’observateur qui regarde le paysage ; l’image est élaborée à partir d’une forme qui n’est pas perçue, mais qui constitue le fondement de l’image à partir de laquelle l’intellect construit et identifie des formes.

Les pratiques paysagères s’appuient sur les ambiances

L’ambiance apparaît le plus souvent à l’occasion d’un changement d’échelle de perception, passage du paysage au lieu. La mobilité de l’observateur, du promeneur par exemple, entre pour une grande part dans le processus producteur d’ambiances. Celles-ci naissent fugitivement ou non de l’association de sons et d’odeurs qui déterminent une sensation particulière en relation avec le lieu. L’ambiance est créée par la relation établie entre l’observateur et le milieu qu’il traverse. Porteur d’ambiances, le paysage participe alors à la mise en place d’ambiance, créant ainsi une relation entre l’observateur et le milieu qu’il traverse. Celles-ci dépendent de l’observateur, de sa faculté à identifier et interpréter.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : La démarche théorique
I LA NOTION DE PAYSAGE
1) Le paysage une définition multiple
2) Une lecture complexe du paysage
3) L’espace rural et les paysages
4) L’évolution du paysage
II L’ACTIVITE TOURISTIQUE
1) Le tourisme vert en France
2) Relation entre le tourisme et les espaces ruraux
L’importance du tourisme en espace rural
3) Interaction entre le tourisme et le développement local
III LE TOURISME ET LE DEVELOPPEMENT LOCAL
1) Le tourisme durable dans le temps
2) Rapport en tourisme et agriculture
3) L’importance du paysage dans l’activité touristique
DEUXIEME PARTIE : Les cas d’études
Le Parc Naturel Régional de Brière et La Route des Vins dans l’Yonne
I LES PARCS NATURELS REGIONAUX
1) La vocation du parc naturel régional
2) Ses missions
3) Enquête réalisée en janvier 2000 auprès de 115000 habitants
des parcs (pour l’institut Louis HARRIS)
Matthieu Plaisance – Magistère 3 – LE TOURISME VERT ET LA PRESERVATION DES PAYSAGES
II LE PARC NATUREL REGIONAL DE LA BRIERE
1) Situation géographique
2) Situation administrative
3) Le périmètre du parc
Introduction
1) Les caractéristiques du parc
2) Intérêt écologique du territoire
3) Un territoire soumis à de fortes pressions
4) Intérêt paysager, culturel et humain
5) Une activité agricole encore présente
6) Mise en place d’un tourisme durable
7) Les actions mises en place
8) Les actions prévues par la charte du parc
III BILAN DU TOURISME EN BRIERE
1) Les points forts
2) Les points faibles
3) Les enjeux
Deuxième cas d’étude : La Route des Vins dans l’Yonne
I LE TOURISME EN BOURGOGNE
1) Le poids économique du tourisme dans le département
de l’Yonne
2) Une offre de tourisme diversifiée
3) Des paysages remarquables
4) Mise en place d’une route des vins du département
5) Une réelle prise de la part des viticulteurs et agriculteurs
6) Les actions mises en place
II BILAN DU TOURISME VERT DANS L’YONNE
1) Les points forts
2) Les points faibles
3) Les enjeux
TROISIEME PARTIE : Synthèse des rapports entre le tourisme vert et le paysage
1) Interaction entre le tourisme et les paysages
2) Le tourisme vert permet la préservation du paysage
3) Le tourisme vert peut être néfaste à la préservation
du paysage
4) Les conditions qui permettent au tourisme vert de
préserver efficacement le paysage
CONCLUSION

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