Le partenariat entre I’Énap et le RIAM

Le partenariat entre I’Énap et le RIAM

L’Institut rwandais d’administration et de management

Le RIAM a été créé en 1963 par le biais de la coopération entre le Gouvernement du Rwandais et celui de la Belgique. Toutefois, à l’époque, l’institution était connue sous le nom de Centre wandais de Formation des Cadres (CRFC) et avait comme mission première la formation et le recyclage des membres de la fonction publique (RIAM,2008).
Suite à la guerre et au génocide de 1994, le pays se trouvait dans une position précaire et devait faire face à d’importantes difficultés suite à la perte de nombreux acteurs des secteurs public, privé et civil. C’est pour répondre aux défis soulevés par la perte d’une importante part de sa population que le Gouvernement d’Unité Nationale a entrepris un grand programme de modification sociale par le biais de nombreuses réformes publiques dans le but d’atteindre les objectifs de la «Vision 2020» (PRO FEMMES/TWESE HAMWE, 2003).
C’est dans ce contexte que le CRFC est devenu l’Institut Rwandais d’Administration et de Management. En regard de la volonté du Gouvernement de moderniser sa fonction publique et de la rendre plus performante, le RIAM, par la modification de sa mission et de ses stratégies, devint l’un des pôles de développement du pays. L’institut se doit donc de travailler à assurer la formation des employés du secteur public et privé au niveau du management et des techniques administratives.
La loi numéro 04/2007 du 15/03/2007 attribue au RIAM les missions suivantes :
• «Offrir des services d’expertise, donner des conseils, des avis consultatifs et fournir une assistance technique en administration et en management;
• Entreprendre et publier des recherches dans le domaine de l’administration et du management;
• Délivrer des diplômes ou certificats selon les formations dispensées et conformément à l’Arrêté du Ministre ayant la fonction publique dans ses attributions;
• Réaliser toutes les autres activités de nature à renforcer des capacités en administration et en management;
• Établir des relations et collaborer avec d’autres instituts ayant des attributions similaires au niveau régional ou international.» (Gouvernement du Rwanda,2007).

Le programme de formation destiné aux femmes

Le programme de formation destiné aux femmes a été réalisé suite aux résultats du colloque L’accès des femmes aux postes de décisions au sein de l’administration publique Rwandaise, tenu en 2005, à Kigali. Ce colloque a permis de dresser un portrait de la situation des femmes dans l’administration publique ainsi que d’identifier les besoins de formations (acte du colloque (RIAM, 2005)). Deux activités de formation ont ensuite été offertes, soit; Compétences de direction; connaissance de soi, leadership et communication ainsi que Gestion de carrière au féminin. Ce programme de formation s’adressait aux femmes rwandaises amorçant une carrière en gestion et souhaitant avoir l’occasion d’augmenter leur potentiel pour pouvoir occuper un poste supérieur. Le
programme cherchait donc à soutenir les femmes désirant effectuer une réflexion en profondeur sur leur cheminement de carrière et sur les stratégies à développer dans le but de mieux la gérer. Dans le cadre de ce programme, un processus de mentorat entre les participantes et des femmes occupant déjà des fonctions de gestion supérieure, a aussi été mis en place dans le but de renforcer et de créer de nouveaux réseaux de femmes en administration publique (ÉNAP et RIAM, 2008).
De plus, dans le cadre du partenariat, un séminaire intitulé : Femmes, politique et gouvernance, a également été offert. Cette activité ciblait principalement les femmes élues, les candidates des différents partis politiques ainsi que les femmes attirées par l’engagement politique. Les participantes ont eu l’opportunité de développer des astuces pour faciliter leur élection comme l’importance de la communication publique.
La formation visait à leur permettre de mieux connaitre les rouages du pouvoir et les différentes manières de l’exercer.

Le contexte de la recherche

La participation des femmes à la gouvernance est actuellement un des enjeux prioritaires pour de nombreux gouvernements et organisations internationales (Hafner Burton et Pollack, 2002}. Malgré l’attention portée par les différents acteurs et les avancées notoires des femmes au cours des dernières années, les inégalités entre les hommes et les femmes persistent, empêchant, par le fait même, les femmes d’occuper pleinement leur rôle de citoyenne.
On peut identifier quatre types d’arguments en lien avec la nécessité d’augmenter la présence des femmes aux postes de décision : il y a celui qui s’appuie sur le modèle d’émulation qu’offre une femme «politique» réussie (ou ayant obtenue un poste de décision}; celui qui parle des principes de justice et d’équité entre les sexes; celui qui identifie la prise en compte des intérêts particuliers des femmes qui seraient autrement négligés; et celui qui fait référence à une démocratie revitalisée qui rapprochera les principes de participation et représentation (Lewis, 2007}.
La plupart des auteurs et des organisations internationales s’entendent pour dire que la participation des femmes à la prise de décision publique permet de réduire la pauvreté,de favoriser la transparence et de rendre les bureaucraties plus représentatives (Banque mondiale, 2001; Ashworth, 1996; Nations unies, 1995}. La participation des femmes à la vie politique et administrative devrait permettre, entre-autre, de favoriser l’émergence d’un débat sociétal sur des thèmes spécifiques comme l’éducation, l’égalité en emploi, la nutrition, etc. (PNUD, 2000). En ayant un rôle plus actif dans la prise de décision, les femmes pourraient donc augmenter l’attention portée par les dirigeants à l’égard de problématiques rarement prioritaires et ainsi favoriser la mise en place de mesures dans le but de contrer ces problèmes souvent négligés dans l’agenda politique.
Au Rwanda, à la fin de la guerre civile, le Gouvernement de transition avait complètement exclu les femmes du processus de paix (Rioux et Gagné, 2005). Toutefois,avec le temps, l’autorité étatique s’est aperçue que la prise en compte des femmes dans le contexte de la gouvernance est essentielle pour réussir à mettre en place un vrai processus de décentralisation et à établir une paix durable dans le pays (République du Rwanda, 2004). Le Gouvernement du Rwanda s’est donc activement engagé à faciliter l’intégration des femmes aux mécanismes de prise de décision. Pour ce faire, le Gouvernement à mis en place trois mécanismes chargés d’assurer la pleine participation des femmes : une Constitution très sensible à la notion du genre, un système de quotas fixant à 30% la présence des femmes aux postes de décisions ainsi que la création du
Ministère du genre et de la promotion de la famille.
Le fait d’inclure les femmes dans la gouvernance facilite la reconstruction du pays, la réconciliation nationale ainsi que la cohésion sociale. On peut donc considérer l’engagement des femmes comme une force motrice importante au Rwanda, d’autant plus qu’à la fin du génocide, elles représentaient 70% de la population du pays (Rioux et Gagné, 2005). La participation des femmes a la politique à des effets bénéfiques. Cela facilite la prise en considération des problèmes touchants spécifiquement les femmes dans le débat politique ainsi que dans l’élaboration des lois (Fox, Richard et Schuman, 1999; PNUD, 2000).
Par contre, lorsque l’on compare la volonté gouvernementale à la réalité des femmes rwandaises, on constate un important fossé. Les statistiques de 1999 au sujet de la participation des femmes à la gouvernance au Rwanda, montrent que seulement 15% d’entre elles occupent un poste au sein de la fonction publique bien qu’elles représentent plus de la moitié de la population du pays (ÉNAP, 2004). Une autre étude sur l’implication des femmes dans la prise de décision, démontrait clairement que la femme rwandaise se retrouvait dans une situation où son statut était caractérisé par des inégalités fondées sur la notion de genre essentiellement attribuable au système patriarcal en place (ÉNAP, 2004). Par conséquent, le partage du pouvoir entre les hommes et les femmes est pratiquement inexistant dans les affaires publiques, car les femmes se retrouvent majoritairement dans des postes non stratégiques (RIAM, 2005).
«Ce partage inégal du pouvoir conduit à un partage inégal des ressources, ce qui a comme conséquence, notamment, qu’un nombre disproportionné de femmes vivent dans la pauvreté» (ÉNAP, 2007). Au Rwanda, comme partout dans le monde, la féminisation de la pauvreté demeure problématique. Les chiffres démontrent que les ménages dirigés par les femmes (environ 32% de tous les ménages) sont plus pauvres que ceux dirigés par les hommes (Ministère du Genre et de la Promotion de la Famille, 2004). «Pour les Nations Unies {1995L par exemple, il existe des liens étroits entre le processus de réduction de la pauvreté et l’inégalité entre les sexes. La prise en compte des intérêts des femmes au sein des institutions devient ainsi nécessaire pour réduire la
pauvreté et instaurer une bonne gouvernance (ÉNAP, 2007).»
L’étude de 1999 a permis de constater que les candidatures féminines pour des postes de responsabilités étaient peu nombreuses. Les principales causes expliquant ce phénomène sont: le faible niveau d’instruction, la faiblesse de l’expérience professionnelle ainsi que le manque de solidarité féminine (ÉNAP, 2004). Aujourd’hui en 2008, les femmes rwandaises représentent environ 56% des membres du parlement soit le pourcentage le plus élevé du monde (Secrétariat exécutif permanent de suivis de Beijing, 2008). Toutefois, c’est seulement au niveau du parlement que les femmes arrivent à la parité avec les hommes puisqu’aux autres instances de prises de décision, elles sont généralement sous le quota de représentation féminine de 30% fixé par le Gouvernement (République du Rwanda, 2003). Par exemple, au niveau local, les femmes constituent seulement 7% des maires de districts (Secrétariat exécutif permanent de suivis de Beijing, 2008). On peut donc constater que des améliorations tangibles ont été notées, par contre, les femmes restent toujours sous-représentées dans les échelons exécutif et judiciaire. Cependant, il faut garder à l’esprit que la présence des femmes en administration publique ne peut pas seulement être analysée en fonction d’un nombre jugé suffisant mais bien par une occupation effective et dynamique aux postes de décision ainsi que par l’influence réelle exercée par ces dernières sur la société (Ashwoth, 1996). Conformément à la volonté du Gouvernement d’intégrer les femmes dans les instances de décision et de la situation ayant  actuellement cours, il apparaît primordial de renforcer leurs compétences par le biais de la formation.

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Table des matières

Introduction
1. Description du mandat
1.1 But de l’intervention
1.2 Mandat confié par le RIAM à la stagiaire
2 Présentation de l’organisation et du mandat de formation
2.1 L’Institut rwandais d’administration et de management
2.2 Le partenariat entre I’Énap et le RIAM
2.3 Le programme de formation destiné aux femmes
3 Problématique et cadre conceptuel
3.1 Problématique
3.1.1 Le contexte de la recherche
3.2 Cadre conceptuel
3.2.1 Nature du devis de recherche
3.2.2 Définition des concepts abordés
3.3 Pertinence de la recherche
4 Cadre méthodologique
4.1 But, questions et objectifs spécifiques de recherche
4.2 Stratégie de vérification
4.2.1 Type de structure de preuve
4.2.2 Le terrain et la période
4.2.3 Population, échantillon et méthode d’échantillonnage
4.2.4 Méthode de collecte de données et instrument de collecte
4.2.5 Méthodes d’analyse de données
4.2.6 La méthode de compilation des résultats suites aux entrevues
4.3 Les forces et les limites de la recherche
5 Les résultats
5.1. Niveau :d’appréciation
5.2 Niveau :d’influence
5.3 Niveau : d’utilité
5.4 Pistes de réflexion critique et indication sur les suites à donner
Conclusion
Bibliographie
Annexe

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