LE PARTAGE DE VIDÉOS DE CHIENS SUR INTERNET, UNE NOUVELLE PRATIQUE

LE PARTAGE DE VIDÉOS DE CHIENS SUR INTERNET, UNE NOUVELLE PRATIQUE

Le cinéma à l’ère du numérique

Suite à l’entrée dans le nouveau millénaire, le cinéma a connu quelques changements, et ce grâce à l’invention du numérique. Bien qu’actuellement, le septième art soit toujours dans une phase de transition vis-à-vis de ce dernier, force est de constater que cette nouvelle technologie a bouleversé le cinéma des années 2000. Nous allons ici évoquer les principales innovations qui ont vu le jour grâce à elle. Tout d’abord, il faut dans un premier temps mentionner les progrès quant au support même de prise de vue : la caméra. En effet, la façon de tourner un film a beaucoup évolué, et ceci est dû aux améliorations successives des appareils permettant d’enregistrer les images constituant un film. Comme le précise FOURNIER (1991) « bien avant que n’apparaisse la caméra, l’homme a toujours été intrigué par le mouvement de l’animal, et, a cherché à le saisir ou à le fixer dans ses moindres détails pour en étudier l’enchainement. ».

C’est ainsi que les premières inventions permettant de capter les mouvements, suite aux expériences de Marey et Myubridge, se sont succédées, avec le Chronophotographe sur bande mobile de Marey en 1888, puis le Kinetograph d’Edison et Dickson en 1891, puis le Cinématographe de Louis Lumière en 1895 d’après PINEL (2012). Les caméras n’ont cessé de progresser tout au long du XXème siècle notamment grâce aux cinéastes animaliers François Bel, Gérard Vienne et Jacques Yves Cousteau selon FOURNIER (1991). Au fil du temps, la qualité de l’image et de l’enregistrement du son s’est améliorée.

L’image analogique a vu le jour à la seconde moitié du XXème siècle avec la télévision.

Puis c’est finalement l’image numérique qui a vu le jour à l’aube du nouveau millénaire. Cette dernière semble désormais être la règle dans le milieu du cinéma. D’après FERENCZI (2011) « […] sur certains longs métrages professionnels, les précieux rushs de la journée tiennent sur une carte mémoire de même taille que celle de votre caméra amateur. Un appareil photo suffit même à tourner un film, un vrai, destiné aux salles de cinéma. ». Les avantages liés au numérique sont nombreux : meilleure qualité d’image, réduction des coûts de production car la prise de vidéo est illimitée comparé au prix du mètre de pellicule, mobilité de la caméra accrue ou encore une meilleure reproduction pour une diffusion en cinéma. Certaines caméras peuvent même, à la façon d’un ordinateur ou d’un smartphone, être mises à jour via de nouveaux logiciels. Cependant, bien que l’utilisation de caméras numériques se généralise, certains réalisateurs y sont encore réfractaires. D’autre part, l’utilisation de ces caméras a forcé les salles de cinéma à s’équiper en projecteurs numériques coûteux, et les studios américains ont imposé des normes1 internationales pour le cinéma numérique ou D-cinema (Digital-cinéma).

Ensuite, certaines idées ont été remises au goût du jour. C’est notamment le cas de la 3D qui s’est généralisée dans nos salles suite au succès du film Avatar. Le procédé utilisé est celui de la stéréoscopie, qui consiste en l’utilisation de deux images différentes, chacune correspondant à la vision d’un oeil, que l’on superpose lors de la projection. Autrefois, afin que chaque oeil reçoive une image différente, elles étaient projetées à travers deux filtres colorés différemment, l’un en rouge orangé et l’autre en bleu vert. On utilisait alors l’ « Anaglyphes » : les filtres colorés des lunettes (le rouge d’un côté, le bleu et le vert de l’autre) séparaient alors les deux images, et on recréait une image en trois dimensions. C’est ce qu’on appelle de la 3D passive. Bien qu’à l’heure actuelle la stéréoscopie soit toujours le procédé utilisé pour la projection en 3D, on utilise désormais deux autres procédés pour séparer les images, l’un étant également passif, et l’autre actif selon PINEL (2012). Dans le premier cas, par analogie avec l’Anaglyphes, on utilise deux filtres polarisant à la fois pour projeter les deux images et pour les séparer sur les lunettes. Dans le second cas, on utilise un procédé à éclipses où l’on projette alternativement les images de l’oeil droit puis de l’oeil gauche et ce sont les lunettes, munies d’un capteur synchronisé avec le projecteur, qui transmettent les images à chaque oeil.

Cependant, la 3D est parfois controversée car bien souvent, à l’inverse du film Avatar, le tournage est réalisé de façon traditionnelle avec une seule caméra, puis ensuite adapté en 3D via la postproduction, ce qui diminue considérablement la qualité d’image, dans le but de faire des économies. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui estiment que c’est une mode qui finira par tomber en désuétude. Néanmoins, c’est un procédé où le chien peut également être représenté, comme dans l’Adieu au Langage, le prochain film de Jean Luc Godard.

Intérêt pour le chien de ces deux milieux

Cinéma et publicité télévisée ont fréquemment recours à l’utilisation d’animaux pour leurs tournages, et en particulier à celle du chien. Il peut être simple figurant ou avoir le rôle principal. On peut alors se demander pour quel motif ces milieux utilisent des chiens acteurs. Dans le cadre du cinéma, c’est essentiellement lié à l’histoire qui est développée. En effet d’après ROUSSET-ROUARD (2013) « un film repose souvent sur un roman, une bande dessinée, une pièce de théâtre, un fait historique majeur ou une petite histoire dans la grande, ou plus souvent encore, un fait divers qui a marqué l’actualité. ». La présence du chien au sein du film est donc ici directement liée à l’histoire retranscrite. C’est ainsi que dans le cas d’Astérix et Obélix Mission Cléopâtre le film étant une adaptation de la bande dessinée, Idéfix fait partie du cahier des charges et son rôle doit lui aussi être retranscrit à l’image. De même, le film Hatchi a été réalisé d’après une histoire vraie, qui s’est déroulée au Japon, où un chien répondant au nom de Hachiko, accompagnait quotidiennement son maître à la gare et l’y attendait à l’heure de son retour, et ce même après sa mort, pendant près de dix ans.

Toutefois une oeuvre cinématographique repose aussi sur des idées originales, et rajouter un chien dans le scénario permet parfois de donner du caractère à un personnage. Souvent les personnages qui ont un mauvais caractère, ou bien dont un trait de leur caractère est susceptible de courir à leur perte, sont accompagnés d’un chien qu’ils adorent plus que tout pour souligner leur caractère singulier de part le fait qu’ils délaissent sans hésitation leurs proches dans leur descente infernale, mais certainement pas leur chien. C’est par exemple le cas de George Valentin interprété par Jean Dujardin dans The Artist. Dans le cadre de la publicité, l’optique est différente. Le but est ici de marquer les esprits pour que le consommateur retienne le produit et désire l’acheter. En effet, selon COULET (1991) « l’animal sert en premier lieu à favoriser l’agrément du message par le prospect et à augmenter le taux de reconnaissance du spot.».

D’après METRAL (1989) « la plupart des publicitaires […] considèrent que le chien apporte un plus en publicité. C’est entre autre le compagnon des enfants : il fait donc partie de la famille, c’est pourquoi il est si souvent associé à elle. ». Le chien apparait donc essentiellement comme un accessoire en publicité, à l’exception des spots vantant les mérites de produits où le chien est directement concerné, comme le petfood ou encore les médicaments vétérinaires. D’après COULET (1991), bien qu’accessoire, il permet de créer un courant de sympathie autour du produit. François Guérin, directeur de département IPSOS ASI, affirme : « Lorsque nous sommes sollicités par ce genre de pubs TV, nous tombons en général sous le charme des animaux. Les animaux sont souvent utilisés pour le capital sympathie qu’ils amènent et le potentiel émotionnel associé. Autre intérêt : les animaux permettent une représentation symbolique du comportement humain. Avec un jeu mimétique de plus en plus précis, autorisé par les progrès de l’animation en images de synthèse. […] L’intérêt de cette représentation symbolisée, c’est de prendre de la distance, de ne pas se retrouver prisonnier d’une démonstration trop explicite. »

Les conditions de sélection du chien

Il existe différentes façons de procéder afin de choisir un chien pour un tournage. En effet, plusieurs facteurs entrent en compte, notamment des choix scénaristiques, mais aussi des critères financiers ou encore esthétiques et pratiques. Tout d’abord, l’équipe qui choisit le ou les chiens n’est pas forcément la même en fonction du film. D’une manière générale, selon M. Pittavino 1987 : « […] rien n’est identique d’un tournage à l’autre. Neuf fois sur dix on sera plutôt en lien avec la mise en scène, ce sont eux qui décident des choses, mais ça peut être aussi le directeur de production, ça peut être un régisseur… Il n’y a pas de règles […] ensuite on est mis en relation obligatoirement avec la mise en scène. En publicité c’est différent. La publicité c’est un client qui fait appel à nous. D’une manière générale, le client appelle une agence ou bien il fait appel à plusieurs agences et ensuite il choisit son agence. Au sein de l’agence ils ont des créatifs qui ramènent une idée, qui proposent des idées au client qui donne son accord. Ensuite une fois que l’idée de la pub est choisie, on fait appel à des productions qui elles vont faire appel à des metteurs en scène et ainsi de suite, et ils vont faire des propositions à cette agence. Et donc ils font ce qu’on l’on appelle un appel d’offres, et il y a environ trois prods qui vont donner un budget avec leur idée du travail « voilà pour ça on se voit bien le faire comme ça puis comme ça… ». Une fois que la production a eu le contrat, ils font appel à tous les techniciens, dont nous, pour faire le tournage.»

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Table des matières

INTRODUCTION
I- PREMIÈRE PARTIE : LE CINÉMA ET LA PUBLICITÉ, DEUX MILIEUX UTILISANT DES CHIENS ACTEURS
Présentation du cinéma et de la publicité
Le cinéma et la publicité depuis les années 2000
Le cinéma à l’ère du numérique
La publicité télévisée au XXIème siècle
Intérêt pour le chien de ces deux milieux
Les chiens acteurs pour le cinéma et la publicité
Recrutement
Les conditions de sélection du chien
Les critères pour être chien acteur
Le caractère du chien
Races sollicitées et effet mode
Préparation
L’éducation de base
Les plus pour les besoins du film
Tournage
L’arrivée sur le plateau de tournage
Modalités pratiques du tournage
Prévention des incidents
Astuces et trucages
Règlementation
Législation
Conditions imposées par les associations de protection animale
En pratique
Rémunération
Récompenses canines
II- DEUXIÈME PARTIE : LES RÔLES ATTRIBUÉS AU CHIEN DANS LE CINÉMA ET LA PUBLICITÉ TÉLÉVISÉE DEPUIS LES ANNÉES 2000
La relation homme-chien
La relation entre le chien et son maître
La complicité entre le chien et son maître
La défense du maître
Le gain et la perte en grade au sein de leur relation
Un membre de la famille à part entière
L’ami des enfants
L’éducation et le dressage
Le chien d’utilité
Le jeu
Le comportement du chien et ses troubles : qualités et défauts
Comportements innés
Le flair
L’aboiement
Comportements liés aux besoins physiologiques
Comportement alimentaire
Comportement dipsique
Comportement éliminatoire
Comportement sexuel
Destructions
Agressivité
Le chien en tant que symbole
De la fidélité
Du milieu social
D’une civilisation
Idées reçues à propos du chien
Une arme imparable pour la séduction
La rivalité entre chien et chat
Le sixième sens
L’anthropomorphisme
Émotions et raisonnements émis par le chien
La perception anthropomorphique du propriétaire
Le chien en tant que figurant
IV- TROISIÈME PARTIE : LE PARTAGE DE VIDÉOS DE CHIENS SUR INTERNET, UNE NOUVELLE PRATIQUE
Internet, l’élément incontournable du XXIème siècle
Historique
ArpaNet et Internet
Le World Wide Web
Évolution d’Internet depuis les années 2000 : le Web 2.0
Importance et utilisation d’Internet au quotidien
Analyse du comportement de partage de vidéos
Pourquoi un partage de vidéos
Origines du partage de vidéo
Partage vidéo, de nouvelles pratiques à l’ère du numérique
Partage instantané
Partage en ligne
Internet, un nouvel outil de stockage
Une source de revenus en cas de « buzz »
Évolutions technologiques permettant l’accès à la vidéo et son partage
Évolution du matériel
Évolution de l’accès à Internet
Plateformes de partage vidéo
Comment fonctionnent-elles
Pourquoi un tel engouement pour ces sites ?
Quelles sont les vidéos les plus consommées ?
Les vidéos de chiens sur les plateformes de partage vidéo
Pourquoi des vidéos de chiens ?
Types de vidéos rencontrées
Vidéos avec un travail de postproduction
Dressage
Artistique
Publicitaire
Doublage vocal
Campagne de solidarité
Avancée scientifique
Vidéos à contenu insolite, pris sur le vif
Humour
Émouvant
Aptitudes hors du commun
Médical
Dénonciation
Limites du partage de vidéo de chiens sur Internet
Limites de la censure
Le succès des chats sur Internet en France
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
FILMOGRAPHIE
ANNEXES

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