Le parcours de soin ostéopathique

Le parcours de soin ostéopathique

La séance d’ostéopathie
Une prise en charge centrée autour de la manipulation et de la parole

Beaucoup de patients ont décrit un entretien détaillé lors de leur première rencontre avec l’ostéopathe, permettant de reprendre l’histoire clinique et leurs antécédents médicaux. Les ostéopathes étaient décrits par certains patients comme des professionnels de santé reconnus. Pour beaucoup, ils étaient méthodiques, utilisant des termes médicaux et s’appuyant dans la plupart des cas sur les clichés radiologiques rapportés par les patients «’ai été complètement satisfait u’il regarde les radis le scan u’il y ait une aroche scientifique quoi». Après avoir posé leur diagnostic, ils effectuaient des massages, mouvements et manipulations. Les patients manquaient de précision pour décrire le toucher de l’ostéopathe. La plupart des praticiens semblaient adopter plusieurs techniques à la fois. Ils semblaient utiliser des techniques viscérales afin de les «rééquilibrer», de «débloquer», mais aussi les techniques de thrust (annexe 1) pour «remettre en place» et dans certains cas «faire craquer». Aucun patient n’a été capable d’expliquer avec précision l’ordre et les techniques utilisées au cours de la séance. Les patients se sentaient écoutés «c’est uelu’un aec ui n eut discuter et ça fait du bien en même temps». Les ostéopathes étaient disponibles, questionnant leur vie afin de «connaître toutes les ramiicatins u’n dit air». D’une consultation à l’autre s’était créé un fil conducteur autour du patient, de sa vie quotidienne, «’ai raiment l’imressin u’il s’ccue de mi il se suient de ce u’n dit d’une is sur l’autre». La séance d’ostéopathie pouvait être décrite comme un moment particulier, «c’est un mment n a dire ue ’estime privilégié», qui permettait au patient de se recentrer sur lui-même et de penser à lui, au cours d’une séance d’au moins 30 minutes, avec un ostéopathe qui le connaissait bien. Les patients ayant eu des expériences antérieures négatives avec des ostéopathes ont évoqué leur manque de disponibilité et d’écoute comme facteur d’insatisfaction n m’aait recmmandé uelu’un ui a regardé mais n eine ris le tems de de e eu dire d’analyser les radis et uis de me ser des uestins ui et en lus cmme il était en retard e ense u’il ulait rattraer a m’a aru tre uelue chse la chaine et a e true ue c’est trs dmmage». Le nombre de rencontres avec l’ostéopathe était variable, d’une ou 2 fois par an jusqu’à plusieurs fois par mois pour au moins une patiente. Au fil des séances, la majorité des patients décrivaient des discussions centrées autour de leurs problématiques de vie, personnelles ou liées au travail, la sensation d’avoir un espace de parole avec un interlocuteur qui leur portait de l’intérêt «je raconte ma vie du moment ». Les sujets abordés entre l’ostéopathe et le patient étaient variés, tant sur le plan professionnel «le stress au traail cmien de is elle me dit ’e sens ue us tes tendu us ae une surcharge actuellement ’ ui ui y’a un eu de a et n elle le sent, elle le voit et on en parle», que sur le plan personnel «elle me dit est-ce que vous êtes un peu stressée en ce mment ’ ui oui, e cris ue c’est l ue ’ai d arler de ma ille. Dans quelques cas, les patients restaient vagues sur les sujets évoqués avec leur ostéopathe, n arle la is de ce u’n ressent de ce u’n a ressenti n arle aussi d’autres chses de la ie tut curt a eut serir d’ailleurs cmrendre ce ui us arrie de parler de ce que vous faites». Un seul patient évoquait des séances sans échange de parole pendant les manipulations.Dans quelques cas, l’ostéopathe évoquait directement un évènement de vie comme facteur favorisant la lombalgie, il m’a dit n c’était la cnncture aussi aec tre licenciement, vous étiez tellement comprimé aussi que… peut-être us n’étiez pas complètement délué’». Tous les patients ont affirmé ressentir un bienfait suite à la prise en charge ostéopathique, une amélioration dans leur vie quotidienne sur le plan fonctionnel. Notamment des douleurs mieux supportées «e true u’il y a un résultat aussi l n’y aurait as eu de résultat e n’y serais pas retourné», une meilleure mobilité «quand il vous débloque, vous le sentez quand même tout de suite quoi, ( vous êtes endolori, mais vous le sentez quoi, votre façon de marcher est différente (…) vous sentez déjà un vrai soulagement dès u’il us ait crauer», moins d’arrêt de travail et une diminution de la prise d’antalgiques «’ai diminué en antiinflammatoire» et ceci indépendamment de la persistance des douleurs. En effet, ils avaient tous, à l’exception d’un patient, des douleurs qui persistaient ou récidivaient régulièrement. Ce qui les amenait à revoir leur ostéopathe à distance et dans quelques cas de façon rapprochée «c’était ien a m’a ait du ien euh ar cntre dans le tems ’ai as l’imressin ue ce sit suisant». Les patients critiquaient rarement cette persistance de douleurs «c’est du mieu ui ne dure as arce ue arce u’encre une fois je ense u’il y a tr de dégts». Un patient a évoqué la nécessité d’une croyance préalable «l’stéathie e ne sais as si a peut résoudre tous les maux, tous les problèmes, je ense u’il aut y crire aussi». Certains patients exprimaient que l’ostéopathie n’était pas une solution «ce n’est pas pour autant ue l’stéathie dans mn cas a été aussi la anacée» «faut que je trouve une solution, je vais pas aller ir l’stéathe tut le tems».

Le ressenti du patient vis à vis de sa prise en charge ostéopathique

Pour tous les patients, l’ostéopathe était quelqu’un de disponible sachant écouter «il parle doucement, il explique…j’aime bien». La douceur de l’ostéopathe, dans ses manipulations et sa façon de parler, était souvent ressentie comme un facteur favorisant l’établissement d’une confiance «elle a une approche très très rassurante, très en douceur». C’est cette confiance, et quelques fois la notion de croyance, qui permettaient une détente totale et un abandon favorisant le relâchement de tensions à la fois physiques et psychiques «ce moment de plénitude, enin de tranuillité d’esrit, que je recherche aussi dans cet endroit».Quelquefois les séances étaient décrites comme des moments privilégiés, où les patients pouvaient prendre du temps rien que pour eux, se recentrer sur eux-mêmes. La notion de temps était importante pour la plupart des patients en stéathie c’est juste du temps qui est imparti à une seule personne». Toutefois, plusieurs patients avaient déjà eu des expériences négatives avec des ostéopathes : le premier reproche était un manque de disponibilité et d’écoute, le deuxième était un manque de douceur «c’est arce ue ’en ai ressenti raiment un mal tre dair ces crauements un peu forcés quoi sans préparation». Certains patients étaient impressionnés par le savoir-faire de l’ostéopathe qui ne travaillait qu’avec ses mains, ce qu’ils opposaient à la kinésithérapie «le matériel le iné utilise des ids des arres alrs ue l’stéathe c’est manuel . Ce travail manuel nécessitait un lâcher prise entre les mains de l’ostéopathe que quelques fois le patient n’arrivait pas à ressentir «e lui ais cniance mais en mme tems e n’arrie as tre détendue quoi donc ça bloque», limitant pour eux les bienfaits de la séance. D’une manière générale, les patients pouvaient difficilement expliquer ce qui se passait au cours de la consultation. La plupart décrivaient même un aspect mystérieux ou magique au travail de l’ostéopathe «justement ces temps de travail inisiles n sent u’il y a autre chse t c’est a qui est mystérieux quand même» ajoutant à cette impression qu’il se passe quelque chose de spécial «il maintient les pieds oui, il regarde si ) si le courant passe bien».

Table des matières

RESUME
ABSTRACT
INTRODUCTION
METHODE
RESULTATS
I/ Le parcours de soin ostéopathique
II/ La séance d’ostéopathie III/ Le patient et sa lombalgie chronique
DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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