Le Parc National du Delta du Saloum (PNDS)
Présentation générale
Situation géographique et caractéristiques générales
Le PNDS a été officiellement créé par le décret gouvernemental n° 76-577 en date du 28 mai 1976. Situé entre 13°55’ et 13°55’de latitude Nord et entre 16°27’ et 16°48’ de longitude Ouest, il couvre une superficie de 76000 ha et constitue la zone centrale de la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum (Diouf, 1996). Aux environs de Karang, la frontière sud de la zone est constituée par la frontière gambienne et la zone se situe dans les régions administratives de Kaolack et Fatick (Schepers et al, 1997). Le poste de commandement est implanté à coté du village de Bakadadji, 4 km au sud de Missira. Il est possible de distinguer 3 zones au sein de ce parc : la forêt de Fathala, les iles et le domaine marin (Bousquet, 1992).
Données Climatiques
Les données climatiques de l’environnement du delta du Saloum, caractérisées par de fortes variations spatio-temporelles, constituent des éléments dont la connaissance est indispensable à une bonne compréhension de la structuration et de la dynamique de ce milieu. Cette étude des facteurs climatiques du milieu, a pour objet d’établir le bilan des connaissances acquises sur cet écosystème. Elle comprend de nombreuses données inédites et constitue la première synthèse qui tente de cerner les mécanismes intervenant dans l’évolution de notre zone d’étude. La prise en compte des changements climatiques est nécessaire à une bonne caractérisation du milieu et va fortement marquer son environnement biologique.
Les Températures
Elles varient fortement d’une zone à l’autre mais aussi d’un mois à l’autre. Les températures moyennes annuelles se maintiennent entre 26 et 31°C (cf. figure 3). Les températures les plus élevées sont enregistrées entre les mois d’avril et de juin. Les plus basses sont enregistrées entre les mois de décembre et janvier. Vers l’océan, l’effet de l’alizé maritime et l’inertie thermique de la mer favorisent des températures beaucoup plus basses (INTAC, 2011).
Des variations de températures ont été constatées au niveau des stations de la zone d’étude. Pour la station synoptique de Kaolack où les données de température sont relevées, on observe une anomalie positive. Ce qui est plus frappant, c’est l’ampleur de ces anomalies, parfois assez élevée (près de 2 °C), soit deux fois les hausses moyennes enregistrées sur le plan global ou Africain (INTAC, 2011).
La pluviométrie
Les fluctuations saisonnières se caractérisent par une longue saison sèche alternant avec une courte saison pluvieuse. Plus de la moitié des pluies se concentre entre juillet et septembre. Les variations des précipitations moyennes mensuelles sont illustrées par les histogrammes (cf. figure 4) qui permettent de mieux saisir les quantités de pluies reçues en fonction des mois de l’année. Le relevé des précipitations mensuelles montre que la saison des pluies débute en général au mois de juin prend fin en octobre, soit une durée moyenne de cinq mois. Cependant l’essentiel des précipitations reste concentré sur trois mois (de juillet à septembre).
L’hydrographie et la dynamique marine
Le delta du Saloum est un estuaire avec des bras de mer qui ont individualisé trois ensembles d’îles et un réseau dense de «bolons». Les principaux bras de mer sont : le Saloum au nord et nord-est, le Bandiala au sud et sud-est et le Diomboss entre les deux (cf. figure 4). Le régime hydrographique de ce domaine est de type « sahélien » (Diouf, 1996).
● Le Saloum, partiellement séparé de la mer par la flèche de Sangomar, présente depuis la rupture de celle-ci en 1987 deux embouchures: l’une à Sangomar (environ 1800 m de large) et l’autre à Lagoba (plus de 4000 m, nouvelle ouverture). A partir de la mer, le Saloum prend une direction Sud-Nord sur environ 13 km. Sa largeur maximale sur ce bief est de 2 km. Il décrit ensuite, un grand coude (Nord-est puis Sud-est) et se dirige vers le Nord-est jusqu’à Foundiougne. Sa largeur se rétrécit dépassant rarement 1 km. En amont de Foundiougne, le Saloum rencontre le Sine et devient très sinueux tout en gardant une direction générale Est jusqu’à Kaolack (Diouf, 1996). Sur cette portion, sa largeur est relativement faible, n’excédant que rarement 500 m. Par ailleurs, le fleuve devient une rivière à écoulement intermittent avec une forte tendance à l’assèchement.
● Le Diomboss dont le tracé est au centre de l’estuaire a une embouchure large de 4 km. Le chenal de ce bras principal est relativement profond. Des fonds de 10 m y sont régulièrement rencontrés. En amont le Diomboss se divise en plusieurs chenaux de marée, appelés localement « bolons ».
● Le Bandiala situé au Sud et au Sud-est, est le plus petit des systèmes fluviaux. Sa largeur dépasse rarement 500 m et sa profondeur n’excède pas 10 m. Le Diomboss et le Bandiala se caractérisent par un réseau de « bolons », extrêmement dense contrairement à la rive droite du Saloum. Ces « bolons » tout comme les bras principaux sont bordés par des vasières intertidales qui constituent l’unité géomorphologique et sédimentaire la plus importante en raison de leur rôle dans l’écosystème. A cause de la faiblesse de la pente en long de l’estuaire et de l’extrême faiblesse des apports d’eau de ruissellement en provenance de l’amont et de la rétention opérée par la mangrove et l’évaporation, le complexe est affecté aujourd’hui par un type original de fonctionnement hydrodynamique, celui d’un estuaire inverse (Barusseau, et al. 1985 ; Diouf, 1996).
Le littoral du Saloum est soumis à deux types de houle, l’une en provenance de l’Atlantique nord (direction Nord-Nord-ouest) agit pendant toute la saison sèche; l’autre en provenance de l’Atlantique sud (direction Sud-Sud-est), agit pendant la saison des pluies. La houle du nord a une action prépondérante ; elle est responsable d’une dérive littorale qui conditionne la dynamique des cordons littoraux en amont (Diouf et al. 1999). La rupture de la flèche de Sangomar (en 1987) a entraîné des modifications profondes tant dans l’hydrodynamique que dans la sédimentologie de l’estuaire :
➤ érosion de rivage externe de Sangomar et disparition programmée du village de Djifer après celle de l’usine de poissons ;
➤ érosion de rivage sableux de certaines îles du Gandoul occidental ;
➤ ensablement du chenal d’embouchure du Saloum et des vasières adjacentes ;
➤ engraissement et émersion de bancs et leur impact sur la navigation (Diouf et al. 1999).
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Les Laridés
I.1.1. Description
I.1.4. Déplacement, Dispersion et Migration
I.2. Le Parc National du Delta du Saloum (PNDS)
I.2.1. Présentation générale
I.2.1.1 Situation géographique et caractéristiques générales
I.2.1.2. Données Climatiques
I.2.1.2.1. Les Températures
I.2.1.2.2. La pluviométrie
I.2.1.2.3. Les vents
I.2.1.2.4. L’hydrographie et la dynamique marine
I.2.2. L’île aux Oiseaux
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
II.1. Présentation du matériel
II.2. Méthodes de travail
II.2.1. Cartographie de l’île
II.2.2. Description de l’habitat des oiseaux
II.2.3. Suivi écologique des colonies de Laridés nicheurs à l’île
II.2.4. Limites de la méthode
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Résultats
III.1.1. Cartographie et description de l’île aux oiseaux
III.1.1.1. Cartographie de l’île
III.1.1.2. Description de l’île
III.1.2. Occupation des sites par les colonies nidificatrices
III.1.3. Analyse qualitative et quantitative des colonies de Laridés dans les sites
III.1.3.1. Analyse qualitative
III.1.3.2. Analyse quantitative
III.2. Discussions
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES