Le Parc du Château depuis sa création

Le Parc du Château depuis sa création 

Un Parc au passé historique très riche 

Saint Louis acheta en 1260 les terres qui ont permis de réaliser le Parc attenant au Château construit par François 1er vers 1535. Aménagé depuis cette époque, le Parc du Château a beaucoup changé depuis sa création.

François 1er établit l’enclos du Parc tel qu’il existe encore aujourd’hui, avec un mur percé de trois portes et bordé de fossés l’entourant au nord, à l’est et à l’ouest. Il est historiquement appelé Petit Parc en parallèle avec le Grand Parc qui n’existe plus depuis 1791 et qui avait un pourtour d’environ trente kilomètres et servait de réserve pour les chasses royales (d’où le nom de Grand Parc ou « Parc aux bêtes sauvages»).

Quatre tourelles de guet avec toit de pierre en poivrières se trouvaient aux angles ; deux d’entre elles, situées aux angles du nord subsistent encore aujourd’hui (la tourelle de Henri II et la tourelle de Diane). On les voit au bord de la déviation de la Nationale n°2. Les deux autres ont été démolies dès le XVIème siècle. La surface la plus importante du Parc était conçue pour la chasse avec une laie centrale, séparant à l’ouest la faisanderie du parc aux daims à l’est. Une muraille coupait cette partie réservée à la chasse des jardins d’agrément. Sous Henri IV, on établit plusieurs allées dans le parc, notamment l’allée des « soupirs » pour aller à la faisanderie et l’allée des « sornettes », longeant le parc aux daims.

En 1664, Louis XIV fit appel à André Le Nôtre, conseiller du roi et contrôleur général de ses bâtiments et jardins. Ce dernier refit entièrement le Petit Parc selon le style et le goût du jour et lui donna sa physionomie actuelle. Tout d’abord il fit abattre les murailles qui le divisaient en trois parties et traça les grandes lignes aux proportions admirables qui subsistent toujours. Il créa la perspective de l’Allée Royale juste en face du Château, transformant la simple laie forestière, qui séparait la faisanderie du parc aux daims, en une vaste allée de 30 mètres de large avec un tapis vert au milieu ; cette allée s’arrêtait d’ailleurs à l’époque à la limite du Petit Parc où il y a un fossé dénommé le « haha » que longe actuellement la déviation de la Nationale n°2.

Pour bien axer cette perspective, entre le château et l’allée royale, Le Nôtre construisit un magnifique bassin de marbre avec jeux d’eau au milieu du jardin et des deux côtés est et ouest de ce bassin, le maître jardinier du Roi fit creuser des compartiments de style où l’on mettait pendant l’été les caisses d’arbustes rares que l’on rangeait dans l’orangerie pendant l’hiver. Entre les bassins et les compartiments, des chemins fleuris en manière de rinceaux représentaient les initiales de Sa Majesté. Vus des fenêtres du Château, ces chemins présentaient un effet merveilleux.

Devant le château, une vaste terrasse était aménagée avec plusieurs degrés pour descendre au jardin. C’est par là que l’on pouvait accéder au château en venant des allées latérales que l’on nomme actuellement les grandes allées et qui on été notablement élargies au XVIIIème siècle. Le bassin existe encore actuellement, il est rond, mesure 40 mètres de diamètre et conserve toute sa base.

Louis-Philippe d’Orléans fit percer les deux routes obliques à droite et à gauche de l’Allée Royale de manière à en faire une patte d’oie dont le centre serait le château. Il fit également élargir les grandes allées qui mènent latéralement à la route de Soissons. En 1752, il prolongea sur une longueur considérable l’Allée Royale avec une largeur de 30 mètres pour la beauté de la perspective se terminant en plein ciel. On a malheureusement gâché au milieu du XXème siècle cette perspective par la construction de l’énorme tour du centre hertzien.

Un espace partagé entre jardin et forêt 

Le Parc du Château se divise en deux grands espaces : le jardin qui comprend le Grand Bosquet, le Petit Bosquet, la Grande Pelouse et la Petite Pelouse d’une part et la forêt qui constitue la partie boisée du Parc d’autre part. Le Parc d’agrément (jardin) occupe environ 20 hectares, le Parc boisé en occupe près de 18; le reste du Parc étant des terrains et des Bâtiments appartenant à l’ONF (Office National des Forêts).

L’espace jardin est caractérisé par de vastes pelouses et des allées bordées d’arbres (marronniers, tilleuls…). L’entrée principale se situe au sud-est du Parc dans la partie appelée le Grand Bosquet. Cet espace planté de quelques arbres et de pelouse accueille le monument aux morts de la ville récemment déplacé de la place du centre-ville au Parc du Château. Il sert également depuis peu de parking. En effet, récemment le centre-ville a été refait, privilégiant l’espace piéton au détriment de places de parking. Pour compenser cette perte, le Grand Bosquet a donc été converti dans l’urgence en parking sans pour autant qu’aucun aménagement ne soit prévu pour cela. Il s’agit donc d’un parking « sauvage » où les emplacements ne sont pas délimités. L’affluence y est particulièrement importante les jours de marché, celui-ci se situant à seulement quelques dizaines de mètres, mais il reste vide la plupart du temps. Le Grand Bosquet est également un lieu où les amateurs de pétanque aiment se retrouver. Plusieurs bancs permettent également aux promeneurs et aux résidents de la maison de retraite située à quelques mètres seulement de s’ y asseoir. Enfin à l’occasion de la fête communale annuelle au mois de mai, cet espace accueille les forains et les manèges pendant quelques jours.

De l’autre côté du Château, au sud-ouest du Parc, se trouve le Petit Bosquet. Cet espace, mitoyen du marché couvert, comporte aussi une entrée. Il est planté d’arbres à travers lesquels deux chemins mènent aux Grande et Petite Pelouses. La Grande Pelouse fait directement face au Château. Le bassin, autrefois rempli d’eau en est le point central. Quatre allées y conduisent aux quatre points cardinaux. Deux d’entres elles (nord et sud) se situent dans le prolongement de l’Allée Royale. Ces allées sont entourées de pelouse. Un chemin bordé d’arbres fait le tour de la Grande Pelouse. La Petite Pelouse se situe à l’ouest de la partie jardin du Parc.

Le reste du Parc est essentiellement constitué de forêt. Seule quelques allées comme l’Allée Royale qui fait face au Château transpercent sur plusieurs centaines de mètres cette partie boisée. Plusieurs sentiers sillonnent cet espace où l’on peut trouver un parcours de santé laissé à l’abandon. On y trouve également au nord ouest une maison forestière. Au nord, un passage souterrain au milieu de l’Allée Royale permet de rejoindre la forêt.

Les accès au Parc sont nombreux. Outre l’entrée principale située au Grand Bosquet, il existe une entrée au Petit Bosquet, deux entrées au Sud de la Petite Pelouse donnant sur l’Avenue du Rossignol et sur la rue de la Faisanderie. A l’est, une allée permet de rejoindre la route de Vivières. Au nord, une entrée permet d’accéder à la forêt et enfin au nord-ouest, une dernière entrée permet de rejoindre la partie ouest de la ville (Avenue de Compiègne). Il y a donc sept accès différents au Parc auxquels on peut ajouter les accès informels dus à l’absence de grillage sur plusieurs dizaines de mètres.

Un espace naturel abandonné 

L’état de dégradation générale du Parc 

En parcourant les différentes allées du Parc, on relève un constat saisissant : le manque d’entretien. En effet, les aménagements antérieurs, la végétation, le mobilier, tout semble abandonné et dégradé volontairement ou par le temps.

Le parcours de santé
En 1991, le Lions Club de Villers-Cotterêts s’est associé à la ville de Villers-Cotterêts et à l’ONF pour financer la création d’un parcours de santé dans le Parc du Château. Particulièrement pratiqué à ses débuts, et durant sa brève période d’entretien, le parcours de santé n’en a plus aujourd’hui que le nom. La plupart des panneaux et agrès ont été soit tagués, soit brûlés, soit arrachés, la végétation (ronces, herbe, mousse…) s’est mise à en recouvrir certains qui sont de ce fait inutilisables. Le sable qui recouvrait le sol du parcours à l’origine a aujourd’hui laissé place à la terre qui se transforme en boue lors de précipitations. A l’automne, les chemins ne sont plus qu’un tapis de feuilles mortes qui ne sont pas ramassées rendant ainsi difficile la distinction par endroit entre le chemin et la forêt. Certains obstacles restent malgré tout en assez bon état, les panneaux les plus dégradés étant les panneaux explicatifs placés avant chaque épreuve.

Les axes piétonniers
L’une des premières causes de dégradation du Parc est son accessibilité à tout véhicule (2 ou 4 roues). En effet, à l’entrée aucune barrière n’empêche leur accès. Les chemins qui sont restés, en de rares endroits en assez bon état, deviennent à d’autres impraticables par temps humides à cause du passage de véhicules. Aussi, après l’arrêt de l’entretien du parcours de santé, les chemins, initialement approvisionnés en sable pour le confort des utilisateurs, est resté un simple chemin de terre très rarement plat mais souvent abîmé par des ornières boueuses à l’arrière saison. A certains endroits, il devient même très difficile de circuler à pieds sans être équipé de bottes. La délimitation des différents chemins ou sentiers n’est pas clairement marquée et leur séparation avec les pelouses qui les entourent pas toujours évidente.

Le mur d’enceinte et le fossé
Le mur d’enceinte, même s’il en reste une grande partie, a subi bien des dégradations au cours du temps. En effet, à de nombreuses reprises et particulièrement lors de la tempête de décembre 1999, des arbres lui sont tombés dessus. C’est pourquoi, à certains, endroits, le mur est en ruine, les pierres effondrées gisant à proximité. Il a cependant été rénové à différents endroits.

Là où il n’y a pas de mur d’enceinte, un fossé appelé le « haha » ou saut de loup le remplace. Mais ce fossé, peu profond, ne présente pas en lui-même un obstacle majeur pour entrer dans le Parc. Il est à plusieurs endroits ,notamment dans la partie nord-ouest du Parc, renforcé d’un grillage ou d’éléments en béton pour faire office de mur mais à d’autres, le grillage a été écrasé par des chutes d’arbres. La nécessité de sécuriser le pourtour du parc paraît donc urgente. Il faudrait à la fois restaurer le mur aux endroits en ruine et mettre une clôture le long du fossé.

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Table des matières

Remerciements
Introduction
Partie I : Un espace naturel délaissé et inexploité malgré un fort potentiel culturel et paysager
A. Le Parc du Château depuis sa création
B. Un espace naturel abandonné
C. Les différentes fonctions du Parc
Partie II : Des aménagements pour redonner vie au Parc : des accès sécurisés, un paysage plus varié et la création d’un parcours culturel et environnemental
A. Un Parc sécurisé pour des espaces protégés
B. Redynamiser le Parc à travers des espaces bien définis et un
enrichissement paysager des jardins
C. La création d’un parcours culturel et environnemental 33
Partie III : L’aménagement du Parc du Château, le début d’une revalorisation du patrimoine historique de la ville : vers une réhabilitation du Château ?
A. Les différents projets de réhabilitation possibles
B. La création d’une maison de la forêt : un projet pertinent dans la
continuité de l’aménagement du Parc
C. Estimation des coûts
Conclusion
Bibliographie
Table des illustrations
Tables des matières
Annexes

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