Le parasitisme chez les principales espèces de poissons peuplant la lagune El MellahInventaire et quantification

Les milieux lagunaires sont des étendues d’eau saumâtre, communiquant avec la mer de façon permanente ou temporaire par des passes (grau, canaux, embouchures). Ils sont caractérisés généralement, par de fortes productions biologiques. A leurs conditions trophiques favorables, s’associent des températures optimales, favorisant ainsi une importante production aquacole. Selon Chauvet (1989), la production issue d’un peuplement naturel d’une lagune méditerranéenne est constituée de 50% d’Anguilles, 30% de Mugilidés, 10% de Dorades, 5% de Loups et 5% d’espèces diverses. Dans la lagune d’El Mellah des proportions similaires ont été rapportées par Kara et Chaoui (1998) ; Cependant, Ghedjghoudj et Kherici (1999) rapporte l’absence totale des Anguilles dans les débarquements suivis durant l’année 1998. La lagune d’El Mellah est unique en Algérie ; elle est considérée comme un milieu eutrophe, en raison de sa richesse spécifique aussi bien végétale qu’animale (Draredja et Derbal, 1997), et représente donc l’un des sites les plus favorables à la pisciculture en Algérie. L’aquaculture dans le lac El mellah est pratiquée sous forme extensive ; 5 familles de poissons y sont capturées en quantité variable : les Mugilidés, les Sparidés, les Soleidés, les Anguillidés et les Moronidés. Ces poissons marins remontent, au stade juvénile, les eaux saumâtres pour des raisons trophiques. Par la suite, après acquisition de leur maturité sexuelle, ces poissons descendent vers la mer pour se reproduire Plusieurs travaux portant sur la biologie de certaines espèces de poissons exploitées dans la lagune d’El mellah ont été réalisés en vue de mieux connaître d’une part la lagune d’El Mellah et d’autre part son peuplement ichtyologique. Les espèces étudiées, dans le lac El Mellah, sont Mugil cephalus (Gharsallah et Abdaoui, 1998), Liza ramada (Meziane et Boucherok, 1999), Sparus aurata (Menasria et Kennouche, 1998), Dicentrarchus labrax (kara et Chaoui,1998), Chelon Labrosus (Laouira et Bourehail, 2000). Les résultats de cet ensemble de travaux de recherche pourront servir de bases de données pour la réalisation de projets de pisciculture extensive. Néanmoins, peu de travaux traitant de la pathologie et plus particulièrement de la parasitofaune présente dans cette lagune, ont été réalisés.

Matériel et Méthodes

Présentation de la lagune El Mellah

La lagune Mellah ou «Garrat El Mellah » est située à l’extrême Nord-Est de l’Algérie (8° 20′ longitudes Est et 36° 54′ latitudes Nord) entre les caps Rosa et Roux .

Caractéristiques morphométriques
Le lac Mellah est une lagune côtière localisée à 9,5 km à l’ouest de la ville d’El-Kala et 48,75 km à l’est de la ville d’Annaba. Ses coordonnées géographiques au centre sont 36° 53′ 565 Nord – 8° 19’ 560 Est. Le lac Mellah est de forme ovoïde, sa longueur, depuis l’exutoire de l’oued Bouaroug jusqu’au début du chenal, est égale à 4,790 km. La largeur maximale, dans la moitié nord, est égale à 2,603 km ; quant à la largeur minimale, dans la moitié sud, elle est égale à 0,620 km. La largeur moyenne est égale à 1,950 km environ. La longueur du chenal est égale à 0,870 km, sa largeur est de 15 m environ. Le périmètre du lac est égal à 13,53 km et la superficie totale mesurée est de 863 ha 55 are 80 ca, soit 864 ha environ (Benyacoub et al., (2004).

Les mesures bathymétriques font ressortir que le lac Mellah est un plan d’eau peu profond. La profondeur maximale est de 6,40 m et ne représente que 0,3% de la superficie. La profondeur moyenne est égale à 2,7 m (Benyacoub et al., 2004). Les échanges entre le lac et la mer se font par le chenal du lac Mellah ; les transferts de volumes qui se produisent sont liés aux mouvements des marées et de la houle qui élèvent sensiblement le niveau de la mer au dessus de celui des eaux du lac ; de ce fait la mer « coule dans le lac ». A l’inverse, quand les précipitations relèvent le niveau des eaux du lac au dessus de celui de la mer, le lac « coule » vers la mer.

Caractéristiques physico chimiques des eaux
Des relevés de la température de l’eau de la lagune font apparaître l’existence d’une période froide s’étalant de septembre à mars durant laquelle un minimum est enregistré en janvier (11,8°C) et d’une période chaude allant d’avril à août présentant un maximum en juillet (32.6°C). La différence de température entre le mois le plus chaud (août) et le mois le plus froid (janvier) est de 20°C (Bensouilah et al. 2004). Selon ces mêmes auteurs, la salinité présente, comme la température, des fluctuations saisonnières; les salinités faibles (21.9 g/l) sont relevées en janvier et les fortes salinités (34.9 g/l) en août .Etant donné le faible volume du lac par rapport aux apports d’eau, le régime de la salinité est régi par celui des précipitations ; c’est l’importance de ces dernières qui engendre l’excédant ou le déficit et détermine ainsi le sens des échanges avec la mer et, de ce fait, la concentration en sels. Les relevés des teneurs en oxygène dissous mettent en évidence l’existence de fortes teneurs en oxygène en période hivernale et printanière (comprises entre 8 et 12mg/l) et la baisse de ces teneurs en période estivale (proche de 6 mg/l). Les 2 facteurs conservatifs que sont la salinité et la température déterminent des paramètres non conservatifs tel que l’oxygène dissous du lac. L’oxygénation du lac est fortement influencée par la température, la salinité et par le taux de renouvellement des eaux ; toutefois la biomasse microalgale et la masse chlorophyllienne qu’elle représente contribuent fortement à l’oxygénation de la lagune qui à certaines périodes montre des teneurs en oxygène dissous élevées correspondant à une sursaturation de l’eau en oxygène (Chaibi, 2004).

Les ressources conchylicoles

Les chiffres portés sur le tableau correspondent aux apports de palourde Ruditapes decussatus et de coque Cardium glaucum. En comparaison avec la palourde, la coque ne présente pas un stock principal. Dans cet écosystème, ce bivalve présente uniquement des prises accessoires. La palourde représente ainsi le bivalve principal  potentiellement exploitable.

Les ressources ichtyologiques
Selon les sources de l’exploitant (ONDPA), la production des principales espèces pêchées dans la lagune du Mellah, au cours de la période de 1987 à 2003, varie entre 8 et 103 tonnes/an. Avant l’année 1992 (année du déplacement des bordigues), la production est dominée par l’anguille qui représente entre 46 et 84,7 % du total pêché. Mais après 1992, les mugilidés atteignent 76,4 % de la production en 2001. Le loup et la daurade viennent en position suivante avec une production comprise entre 0,46 (2 %) et 8,5 tonnes (26,8 %), et, 0,1 (1,2 %) et 11,9 tonnes (37 %) respectivement. Les autres espèces (essentiellement des sparidés) apparaissent irrégulièrement et sont généralement très faiblement représentées (une tonne par an au plus pour la sole du Sénégal).

Les techniques de pêche

Les techniques de pêche pratiquées dans la lagune El Mellah sont La pêche au moyen de bordigues et celle utilisant le filet trémail. Selon Chauvet (1989) la bordigue se situe dans le groupe des trappes dans la classification des engins de pêche de Nedelec (1982). Elle permet la capture des poissons au cours de leur déplacement entre la mer et le lac. Ces poissons marins remontent les eaux saumâtres au stade juvénile pour des raisons trophiques ; après acquisition de leur maturité sexuelle, ces poissons descendent vers la mer pour se reproduire. Un système de capture, représenté par des installations appelées bordigues est activé alternativement le long de l’année. Ces barrages à poissons ont un ou plusieurs déflecteurs qui dévient ou stoppent les poissons durant leur phase migratoire et les conduisent vers de grandes cages métalliques appelées chambres.

Les bordigues sont placées au débouché du chenal dans l’étang. Elles sont constituées d’une double rangée de pieux plantées dans le fond et maintenus entre eux, à leur partie supérieure, par des traverses reliées à des cadres métalliques portant un filet rigide en plastique de teinte verte. L’ensemble du dispositif de pêche comporte un premier barrage côté lac, qui empêche, lors d’une inversion de courants, les mouvements de retour du poisson du lac ; et deux bordigues fonctionnant en alternance, l’une en été et l’autre en hiver.

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Table des matières

1. Introduction
2. Matériel et Méthodes
2.1. Présentation de la lagune El Mellah
2.2.1..Méthodes d’étude
2.2.1. Identification des hôtes
2.2.2. Dissection des poissons
2.2.3. Récolte et traitement des parasites
2.2.4. Indices parasitaires
2.2.5. Paramètres structuraux des peuplements de parasites
3. Résultats
3.1. Identification des ectoparasites récoltés
3.1.1. Les espèces de la sous-classe Polyopisthocotylea
3.1.2. Les espèces de la sous-classe Monopisthocotylea
3.1.3. Les espèces de la sous-classe Crustacea
3.2. Dénombrement des ectoparasites branchiaux récoltés chez l’ensemble des espèces hôtes
3.2.1. Proportions en Monopisthocotylea chez les différentes espèces hôtes
3.2.2. Proportions en Polyopisthocotylea chez les différentes espèces hôtes
3.2.3. Proportions en Crustacés chez les différentes espèces hôtes
3.3. Distribution des ectoparasites branchiaux par espèce hôte
3.3.1. Chez l’espèce Sparus aurata
3.3.2. Chez l’espèce Diplodus puntazzo
3.3.3. Chez l’espèce Diplodus sargus sargus
3.3.4. Chez l’espèce Diplodus vulgaris
3.3.5. Chez l’espèce Lithognatus mormyrus
3.3.6. Chez l’espèce Anguilla anguilla
3.3.7. Chez l’espèce Solea senegalensis
3.3.8. Chez l’espèce Dicentrarchus labrax
3.3.9. Chez l’espèce Liza aurata
3.3.10. Chez l’espèce Liza ramada
3.3.11. Chez l’espèce Mugil cephalus
3.3.12. Chez l’espèce Chelon labrosus
3.4. Répartition des indices parasitaires
3.4.1. Chez les Mugilidés
3.4.2. Chez les Sparidés
3.4.3. Chez les Moronidés
3.4.4. Chez les Soléidés
3.4.5 .Chez les Anguillidés
3.5. Comparaison des peuplements de parasites des divers hôtes
3.6. Résultats de la classification hiérarchique
4. Discussion
5. Conclusion

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