Le parasite : Paramphistomum daubneyi
Taxonomie et morphologie Le parasite : Paramphistomum daubneyi
Ce sujet a souvent été soumis à controverse et en fonction des auteurs, il existe un grand nombre de classifications différentes. Néanmoins, elle obéit à des critères morphologiques et anatomiques précis. Nous verrons quels sont les critères chez les adultes et chez les formes larvaires servant de base à cette classification.
Les bases de la classification
• Morphologie des adultes
Depuis longtemps on a remarqué que la forme du parasite et son anatomie pouvaient être des critères de classification. D’après Sey (1989), pour le paramphistome, Fischoeder (1903) le premier avait établi un système suivi par Loos (1912) et Maplestone (1923). Ils se basaient sur la topographie de certains organes : appareil excréteur, appareil reproducteur et système lymphatique. On a cependant observé que l’atrium génital et le pharynx permettent une distinction plus fine. L’atrium génital peut ou non être entouré d’un gonotyl, posséder ou non un sphincter génital, posséder ou non un sphincter papillaire .
Le pharynx présente parfois une couche musculaire moyenne et pas de sphincter (type liorchis). Parfois il ne présente pas de couche musculaire moyenne et pas de sphincter postérieur mais une couche interne bien développée (type paramphistomum) ou une couche interne peu développée (type calicophoron) (Figures 3 et 4). Les auteurs ont pu par ces deux critères identifier bon nombre d’espèces du genre Paramphistomum.
Paramphistomum cervi présente un pharynx de type liorchis, pourvu de papilles parabuccales peu développées. L’atrium génital de type gracile ne porte pas de papilles sur les sphincters. Le pore génital est situé au tiers antérieur du corps et les testicules légèrement lobés sont disposés en tandem.
Paramphistomum hiberniae comporte un pharynx de type liorchis et un atrium génital de type ichikawai, sans sphincter génital mais à papilles sur les sphincters. Le pharynx est lui aussi recouvert de papilles. Les testicules sont accolés, profondément lobés et arrondis.
Chez Paramphistomum leydeni, le pharynx, de type liorchis possède des papilles et l’atrium génital est de type epiclitum. Les testicules sont accolés et profondément lobés.
Chez Paramphistomum scotiae, le pharynx est de type liorchis, à papilles ; l’atrium génital est de type epiclitum et les testicules accolés sont légèrement lobés, munis d’une coque épaisse.
Paramphistomum microbothrium présente un pharynx de type paramphistomum et l’atrium génital est de type microbothrium. Les testicules sont profondément lobés mais à enveloppe mince.
Chez Paramphistomum microbothrioides, le pharynx de type paramphistomum est muni de papilles peu nombreuses et peu développées. L’atrium génital est de type microbothrium et les testicules sont aussi semblables à ceux de Paramphistomum microbothrium.
• Morphologie larvaire
L’étude de la chétotaxie des formes larvaires c’est-à-dire le nombre, la répartition des plaques ciliées et des papilles est intéressante pour la classification des miracidium et des cercaires. Pour cela, il faut au préalable colorer le parasite au nitrate d’argent selon la technique de Lynch (1933) cité par Samnaliev et al. ( 1986).
– le miracidium. Après la coloration, on remarque nettement à sa surface de nombreux cils vibratiles mais ce qui est important, c’est la répartition des cellules tégumentaires du genre Paramphistomum. Cette structure dite argyrophile est caractérisée par la présence de 20 cellules disposées sur 4 étages séparés par trois ceintures. Le nombre de cellules par étage est de l’avant vers l’arrière .
– la cercaire. On étudie cette forme larvaire de la même façon que le miracidium ; on la colore au nitrate d’argent, après quoi apparaissent nettement des petits cercles bruns ; ce sont les récepteurs sensoriels. On remarque alors que leur répartition varie elle aussi d’un parasite à l’autre dans une région précise. On distingue ainsi 4 régions à étudier indépendamment les unes des autres : céphalique C, corporelles A et M, acétabulaire S et caudale U. D’après Samnaliev et al. (1986) on peut aisément décomposer les parasites du genre Paramphistomum en 5 espèces : P. daubneyi, P. microbothrium, P togolense, P. phillerouxi et P. cervi.
L’étude de la chétotaxie des cercaires permet une classification intéressante car elle fait appel à une quantification d’organites mais elle se révèle en réalité incomplète dans la mesure où on ne peut pas distinguer certaines espèces qui sont pourtant morphologiquement bien différentes. Nous allons donc choisir une systématique qui ne sera pas forcément parfaite mais qui nous servira de référence tout au long de cet ouvrage.
Position taxonomique
Paramphistomum daubneyi est un animal, triblastique, acœlomate appartenant à l’embranchement des Plathelminthes. Son corps n’est pas segmenté, il fait donc partie de la classe des trématodes. Les paramphistomes possèdent deux ventouses, une buccale et une ventrale très développée et reportée à l’extrémité postérieure du corps : ils font partie du groupes des amphistomes. Les membres du sous-ordre des Paramphistomoidea sont des parasites du tube digestif et plus rarement des voies biliaires, ils comportent des cercaires de type amphistome et des métacercaires enkystées dans le milieu extérieur. Ils se répartissent en trois familles (Figure 7), dont seule la première est observée dans les pays tempérés : les Paramphistomidés, les Gastrothylacidés, et les Gastrodiscidés.Les membres de la famille des Paramphistomidés sont des amphistomes au corps régulièrement conique, non divisé, et dépourvu de poche ventrale. Le pore génital est parfois entouré d’une structure musculeuse : ventouse génitale (à orifice étroit), ou calice génital (largement ouvert). Les adultes parasitent le rumen et le réseau, ou exceptionnellement les canaux biliaires des ruminants domestiques et sauvages.
Dans cette famille, se distinguent 4 genres principaux : – Le genre Paramphistomum : sa ventouse postérieure est moyennement développée et il ne possède pas de ventouse ni de calice génital.
– Le genre Cotylophoron : sa ventouse postérieure est moyennement développée et il possède une ventouse génitale.
– Le genre Calicophoron : sa ventouse postérieure est moyennement développée et il possède un calice génital.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : DONNEES BIBLIOGRAHIQUES SUR LA PARAMPHISTOMOSE BOVINE A P. DAUBNEYI
A. Le parasite : Paramphistomum daubneyi
1. Taxonomie et morphologie
a) Les bases de la classification
• Morphologie des adultes
• Morphologie larvaire
b) Position taxonomique
c) Morphologie et anatomie de la famille des paramphistomidés
• Morphologie des œufs
• Morpho-anatomie du parasite adulte
• Morpho-anatomie des formes larvaires
2. Biologie, cycle évolutif
a) Les étapes du cycle
• Phase externe
• Phase interne
b) Les hôtes du parasite
• Hôtes définitifs
• Hôtes intermédiaires
3. Epidémiologie
a) Epidémiologie descriptive
• Répartition géographique
• Prévalence
• Répercussions économiques
b) Epidémiologie analytique
• Source de parasites
• Facteurs de sensibilité et de réceptivité
B. Etude clinique
1. Symptômes
a) Symptomatologie du stade larvaire immature
b) Symptomatologie liée au stade adulte mature
2. Lésions
a) Lésions de la phase immature
b) Lésions de la phase adulte mature
3. Pathogénie
a) Rôle des immatures
b) Rôle des adultes matures
4. Diagnostic
a) Diagnostic clinique
b) Diagnostic épidémiologique
c) Diagnostic différentiel
d) Diagnostic nécropsique
e) Diagnostique expérimental
• Diagnostic sérologique
• Diagnostic coproscopique
5. Pronostic
6. Moyens de lutte
a) Produits antiparasitaires efficaces
b) Modalités de traitement
c) Mesures prophylactiques
• En zone saine
• En zone contaminée
PARTIE II : ENQUETE A L’ABATTOIR DE MIRECOURT (88)
A. Animaux, matériels et méthodes
1. L’abattoir de Mirecourt
2. Périodes d’enquête
3. Protocole d’ouverture des rumens
4. Relevé des observations
5. Caractéristiques des animaux étudiés
6. Présentation des opérations réalisées à partir des observations
a) Calcul de la prévalence
b) Utilisation des tests statistiques
B. Résultats
1. Présentation des données récoltées
2. Prévalence globale de l’infestation par les paramphistomes
3. Influence de l’âge
4. Prévalence de l’infestation dans les quatre départements de la région Lorraine
5. Influence du sexe
6. Influence du type de production
C. Discussion
1. Validité de l’enquête
2. Comparaison des résultats aux données de la littérature
3. Faut-il traiter contre les paramphistomes ?
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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