Le parasite ou agent pathogène

Le parasite ou agent pathogène 

Les plasmodies sont présentes aussi bien chez l’homme que chez certains animaux (singes, oiseaux, reptiles, rongeurs…). Cependant, seuls P. falciparum (Welch., 1897), P. malariae (Laveran., 1880), P. vivax (Grassi., 1890) et P. ovale (Stephens. 1922) sont des espèces spécifiquement humaines.

1 – Taxonomie
Les parasites du paludisme appartiennent :
Règne : Protistes
Embranchement : Apicomplexes (Sporozoaires)
Classe : Haemosporidea
Ordre : Haemosporida
Famille : Plasmodiidae
Genre : Plasmodium .

Cycle de développement du Plasmodium

Le cycle de développement du Plasmodium se déroule en plusieurs phases, d’abord chez l’homme, puis chez le vecteur et dans différents tissus selon l’hôte. Au cours de leur cycle biologique (figure 1), les Plasmodium changent sans cesse d’aspect et de taille par suite de l’alternance de phases de croissance et division (nucléaire et cytoplasmique) .

Chez l’Homme

Une partie du cycle va se dérouler dans le foie (cycle exo-érythrocytaire), une autre dans les hématies (cycle endo-érythrocytaire).

Cycle exo érythrocytaire
Lors de la piqûre, l’anophèle femelle inocule, avec sa salive, des sporozoîtes qui sont la forme infectante du parasite pour l’homme. Le sporozoïte « disparaît » du sang une demi-heure après l’inoculation (Greenwood et al., 1991) et certains se retrouvent dans les cellules du foie (après avoir traversé la barrière constituée par les cellules de Küpffer) sous forme de trophozoïte hépatique. Le nombre de sporozoïtes injectés par piqûre dépend de la charge parasitaire des glandes. Le noyau du parasite se divise un grand nombre de fois, et celui-ci devient une volumineuse masse cytoplasmique polynuclée, constituée de nombreux (plus de 1000) mérozoïtes hépatiques (le corps bleu). Lorsque le schizonte hépatique éclate, chacun des mérozoïtes hépatiques libéré dans le courant sanguin peut parasiter une hématie, s’il n’est pas détruit par le système immunitaire de l’hôte, et amorce ainsi le cycle endo érythrocytaire. Cependant, en cas d’infestation par P. vivax et P. ovale, certains trophozoïtes hépatiques peuvent rester quiescents pendant un temps variable (quelques mois à plusieurs années). Lorsque ces parasites quiescents appelés hypnozoïtes (Krotoski, 1985) sont activés, ils entrent en division et donnent chacun un corps bleu. Ces derniers sont susceptibles de réensemencer le sang en mérozoïtes des mois ou des années après la primo invasion et de déterminer ainsi des rechutes tardives.

Cycle endo érythrocytaire
Le mérozoïte devient dans l’hématie un trophozoïte érythrocytaire qui se nourrit de l’hémoglobine et se transforme en schizonte érythrocytaire par division de son noyau en 8 à 32 corpuscules selon l’espèce. Ainsi se forme le corps en rosace dont le centre est occupé par l’amas pigmentaire partiellement digéré et le pourtour regroupe un certain nombre de mérozoïtes. L’hématie éclate, libère les mérozoïtes et déverse dans le sang le pigment appelé hémozoïne, déterminant l’accès palustre, si ce dernier est en assez grande quantité. Certains mérozoïtes pénètrent dans une nouvelle hématie et le cycle recommence. Les autres peuvent être détruits par le système immunitaire. Après un certain temps d’évolution, quelques-uns des schizontes mûrs, que rien ne semble distinguer des autres, donnent des gamétocytes mâles et femelles (figure 2) par un mécanisme jusque là inconnu. Il s’agit là du premier stade des formes sexuées du parasite .

Chez l’Anophèle

Lorsque le moustique pique un porteur de gamétocytes, il ingère des hématies parasitées. Parvenus dans l’estomac du moustique, les gamétocytes évoluent en gamètes. En quelques minutes, les gamétocytes mâles et femelles s’activent, prennent une forme sphérique d’un volume supérieure à celui des gamétocytes. Ils rompent la membrane plasmique de leur hématie hôte et se trouvent libres dans le bol alimentaire du moustique. Le gamétocyte mâle se divise alors en 8 micro gamètes mobiles (phénomène d’exflagellation). Le gamète femelle reste inchangé et globuleux (macro gamète). De la fécondation résulte un oeuf (zygote) qui se transforme après 24 heures en ookinète mobile. Celui-ci traverse la paroi stomacale. Il s’immobilise sous la membrane qui tapisse la paroi externe de l’estomac etprend alors le nom d’oocyste. Le noyau de l’oocyste se divise un grand nombre de fois. Chaque fragment s’entoure d’une couronne de cytoplasme et devient un sporoblaste (environ 5000 à 30 000 selon les espèces). L’oocyste mûr finit par éclater et libèrer les sporozoïtes dans la cavité générale de l’insecte. Une partie de ceux-ci gagne les glandes salivaires de l’anophèle, et s’accumulent surtout dans le lobe moyen. Ils seront inoculés à l’homme avec la salive, au moment de la piqûre.

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Table des matières

INTRODUCTION
Généralités
Definition
A- Le parasite ou agent pathogène
1- Taxonomie
2- cycle de développement du parasite
2-1 chez l’homme
2-2 chez l’anophèle
B- le vecteur
1 – Taxonomie
2 – Biologie de l’anophèle
2-1 Biologie des stades pré imaginaux
2-2 Biologie des adultes
3- Les espèces vectrices au sénégal
4- Répartition géographique du paludisme
5- Les niveaux d’endémie
C- Clinique du paludisme
1 – Accès simple
2- Les complications
2-1- L’accès pernicieux
2-2L’anémie
2-3 Les autres complications plus rares
D- Gamétocytogenèse et stades du cycle soporogoniques
1-La gamétocytogénèse
1-1 – Origine des gamétocytes
1-2 – Les facteurs de risque de la gamétocytogénèse
2 – L’infectivité des gamétocytes
3 – La gamétogenèse
4 – Fécondation
5 – Transformation du zygote en ookinète
6 – Formation et développement de l’oocyste
7 – Production et voyage des sporozoïtes
E – Les facteurs influençant le déroulement du cycle sporogonique
1- Les facteurs environnementaux
2- Les facteurs liés au parasite
3- Les facteurs liés au vecteur
3-1 Les mécanismes génétiques contrôlant le développement sporogonique
3-2 Les enzymes de la digestion
3-3 La matrice péritrophique
3-4 Les systèmes de défense du moustique
3-5 Le rôle de certains paramètres biologiques
4 Les facteurs humains
4-1 Rôle des anticorps anti-sporozoïtes
4-2 Action des médicaments sur le cycle sporogonique
4-2-1 Les antipaludiques naturels
4-2-2 Les antipaludiques de synthèse
4-3 L’Immunité Bloquant la Transmission (TBI)
4-3-1 L’Immunité humorale spécifique
4-3-1-1 La protéine 230 KDa
4-3-1-2 La protéine 48/45 KDa
4-3-1-3 La protéine 2400 KDa
4-3-1-4 La protéine 16 KDa
4-3-1-5 La protéine 25KDa
4-3-2 – L’immunité non spécifique
Matériel et Méthode
A- Zones d’étude
– Zone de Thiès (Hanène)
– village de Dielmo
B- Méthode d’exploration de la TBI
1- Sélection des porteurs de gamétocytes
2- L’insectarium
3- Les techniques d’infection expérimentales
3-1 Le DMFA classique ou (OWN/AB)
3-1-1 Principe
3-1-2 Réalisation pratique
3-2 Le DMFA hétérologue
3-2-1 Principe
3-2-2 Réalisation pratique
3-3- Les pièges du DMFA
4- Standardisation du DMFA classique et hétérologue
4-1 Standardisation du DMFA classique et hétérologue
4-1-1 Les cellules de gorgement et membrane
4-1-1-1 Taille des cellules et densité des moustiques en gorgement
4-1-1-2 Comparaison des taux de gorgement sur étirement moyen et maximum de la membrane de Parafilm
4-1-1-3 comparaison étirement maximum de la membrane de Parafilm et la peau de poussin
4-1-2 Les facteurs sanguins
4-1-2-1 La température du sang
4-1-2-2 Origine du sang
4-1-2-3 L’effet du groupe sanguin sur le gorgement des moustiques
4-1-2-4 Influence des groupes sanguins sur le taux d’infection des moustiques
4-1-3 Les facteurs moustiques
4-1-3-1 L’âge des moustiques
4-1-3-2 Effet du jeun des moustiques avant le gorgement
4-2 Reproductibilité du DMFA
4-2-1 Reproductibilité du DMFA immédiat (IM) le même jour
4-2-2 Reproductibilité du DMFA classique (OWN/AB)
4-2-3 Reproductibilité du DMFA hétérologue
5- Analyse des résultats
5-1 Les critères d’exclusion
5-2 Les indicateurs de la TBI
5-2-1 L’indicateur de niveau de TBI : le pourcentage de sujets inhibiteurs
5-2-2 L’indicateur d’intensité : TBI = (%AB – %OWN)
5-2-3 L’indicateur de rôle : TBI/IT
5-3 Analyse statistique
CONCLUSION

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