LE PAPIER BUVARD

Organisation structurale du virus

ย  ย  ย  ย Le VHB est unique dans les diffรฉrents aspects de sa morphologie, de son matรฉriel gรฉnรฉtique, de l’organisation de son gรฉnome, de sa rรฉplication gรฉnomique et de son contrรดle gรฉnรฉtique. La particule virale du virus de l’hรฉpatite B (VHB) est une particule sphรฉrique appelรฉe particule de Dane mesurant 42 nanomรจtres de diamรจtre et contenant un ADN circulaire partiellement double brin ; cette particule virale constitue la partie infectieuse. Chaque virion est protรฉgรฉ par une enveloppe virale. Une nuclรฉocapside composรฉe de 240 protรฉines de capside ou AgHBc est retrouvรฉe au cล“ur de chaque virion. Cette nuclรฉocapside renferme le gรฉnome du VHB liรฉ de maniรจre covalente ร  la polymรฉrase virale, des protรฉines chaperonnes et des kinases cellulaires (Dryden K.A. et coll., 2006). Dans lโ€™enveloppe lipidique virale dรฉrivรฉe du rรฉticulum endoplasmique (RE) sont insรฉrรฉes les trois protรฉines de surface du virus : les petites (S ou S-AgHBs), moyennes (M ou M-AgHBs) et grandes (L ou L-AgHBs) (Ganem D. et coll., 2001). Ces trois protรฉines ont toutes la mรชme spรฉcificitรฉ antigรฉnique. Dans le sรฉrum des patients infectรฉs par le VHB on rencontre en plus des particules de Dane des particules subvirales (voir figure 1) qui sont non infectieuses. Les particules subvirales sont composรฉes d’une simple couche lipidique dans laquelle sont ancrรฉes principalement les petites protรฉines d’enveloppe S. Les particules subvirales ne contiennent pas de matรฉriel gรฉnรฉtique et peuvent adopter deux formes (bรขtonnets ou sphรจres). La taille des bรขtonnets est variable et peut atteindre jusqu’ร  100 nm de long, les sphรจres vides ont une taille d’environ 22 nm (Glebe D. et coll., 2007).

Les protรฉines dโ€™enveloppe (ou de surface)

ย  ย  ย  ย  L’enveloppe du VHB est constituรฉe de trois types de protรฉines virales, small HBs (SHBs) ou protรฉine majoritaire, medium HBs (MHBs) ouย protรฉine moyenne et large HBs (LHBs) ou grande protรฉine, et de lipides issus de la membrane plasmique de la cellule hรดte (Heerman K H. et coll., 1991). La protรฉine majoritaire (S) de 226 aa et 24 kDa est constituรฉe exclusivement de la rรฉgion S, commune aux trois protรฉines de surface. Elle assure leur ancrage dans la bicouche lipidique de lโ€™enveloppe virale ou dans la membrane du rรฉticulum endoplasmique, lร  oรน elles sont synthรฉtisรฉes. La protรฉine moyenne (M) de 30kDa possรจde 55aa N-terminaux supplรฉmentaires, correspondant ร  la rรฉgion Prรฉ-S2. Enfin, la grande protรฉine (L) de 39 kDa comporte en plus des rรฉgions S et Prรฉ-S2, une rรฉgion Prรฉ-S1 de 108 aa ร  son extrรฉmitรฉ N-terminale. Elles possรจdent toutes un site potentiel de N-glycosylation situรฉ au niveau de leur domaine commun (Seeger C. et coll., 2007). La petite protรฉine porte lโ€™antigรจne (AgHBs) qui induit la sรฉcrรฉtion dโ€™anticorps (Ac) anti-HBs protecteurs. La protรฉine moyenne provoque la sรฉcrรฉtion dโ€™Acย anti-prรฉ-S2 protecteurs ; elle est incluse dans les vaccins recombinants et la protรฉine L joue un rรดle dans la fixation du virus et la pรฉnรฉtration du virion au niveau de l’hรฉpatocyte in vivo (Dandri M. et coll., 2013).

Mutations ponctuelles

ย  ย  ย  ย  La mutation la plus frรฉquemment dรฉcrite dans la rรฉgion prรฉcore (PC) du VHB est la mutation G1896A qui induit la formation dโ€™un codon stop au niveau du 28e codon et abolit ainsi la synthรจse de lโ€™antigรจne HBe (Ducancelle A. et coll., 2011). Dans la rรฉgion du promoteur basal du core (PBC), la double mutation (A1762TG1764A) est associรฉe ร  une baisse de la synthรจse de lโ€™antigรจne HBe (Ducancelle A. et coll., 2011). Le gรจne de la polymรฉrase du fait de sa longueur est soumis ร  des variations importantes et souvent une mutation retentit ร  la fois sur la polymรฉrase et sur les gรจnes chevauchants. Cependant, la perte de fonction de ce gรจne nโ€™est pas envisageable puisquโ€™il est nรฉcessaire ร  la rรฉplication virale. Une mutation au site actif peut entraรฎner une rรฉsistance ร  un antiviral tout en conservant la capacitรฉ rรฉplicative. Par exemple la modification du motif YMDD en YVDD ou YIDD entraรฎne une apparition dโ€™une rรฉsistance ร  la lamivudine (Thibault V. et coll., 1999). Une autre mutation qui se traduit par la modification L528M est associรฉe aux prรฉcรฉdentes mutations sur la polymรฉrase et les gรจnes chevauchants (Allen M.I. et coll., 1998). A lโ€™arrรชt du du traitement par la Lamivudine, une rรฉversion vers le motif YMDD peut รชtre observรฉe (Chayama K. et coll., 1998). Dans le gรจne prรฉS/S, les substitutions dans le dรฉterminant a de lโ€™AgHBs sont susceptibles dโ€™induire un changement des propriรฉtรฉs physicochimiques, entraรฎnant une modification de liaison aux Ac. La rรฉponse humorale est en partie dirigรฉe contre le dรฉterminant a composรฉ dโ€™รฉpitopes immunodominants, cibles majeures des Ac neutralisants (Weber B., 2005). Lโ€™utilisation de la vaccination dans les pays ร  forte prรฉvalence dโ€™hรฉpatite B sโ€™est accompagnรฉe de lโ€™รฉmergence de souches portant des mutations sur le gรจne S (Carman W.F. et coll., 1990 ; Harrison T.J. et coll., 1991 ; Fujii H. et coll., 1992). La variation la plus frรฉquente est le remplacement de la glycine (G) en position 145 par une arginine (R) (Fujii H. et coll., 1992), ce qui abolit la spรฉcificitรฉ antigรฉnique de la protรฉine S. Le dรฉterminant antigรฉnique majeur nโ€™est plus reconnu par les anticorps dirigรฉs contre lโ€™AgHBs vaccinal. La protรฉine X est รฉtudiรฉe pour son rรดle รฉventuel dans la survenue du CHC. Les รฉtudes de mutations ponctuelles ont montrรฉ que la protรฉine X interagit avec plusieurs systรจmes de signalisation intra-cellulaire (activation de NF-ฮบB par exemple) et possรจde un rรดle anti-apoptotique. Mais les sรฉquences de la protรฉine naturelle varient considรฉrablement dโ€™un individu ร  lโ€™autre et la protรฉine sauvage peut รชtre prรฉsente au cours dโ€™un CHC. La comparaison des sรฉquences de virus circulant chez des patients ayant un CHC ou une hรฉpatite chronique montre une accumulation de mutations en cas de CHC (Venard V. et coll., 2000).

Epidรฉmiologie de lโ€™infection par le virus de lโ€™hรฉpatite B

ย  ย  ย  Lโ€™infection par le virus de lโ€™hรฉpatite B reprรฉsente un problรจme de santรฉ publique ร  lโ€™รฉchelle mondiale de par sa frรฉquence, ses complications et ses rรฉpercutions socio-รฉconomiques. Le nombre de personnes infectรฉes par le virus de lโ€™hรฉpatite B dans le monde est estimรฉ ร  2 milliards, dont plus de 370 millions de personnes souffrent dโ€™une infection hรฉpatique chronique. De plus, prรจs de 600 000 personnes meurent chaque annรฉe des consรฉquences aiguรซs ou chroniques de lโ€™hรฉpatite B. (OMS., 2013). Le virus a dรฉveloppรฉ des capacitรฉs de dissรฉmination et de rรฉsistances exceptionnelles. Bien que ce soit un virus enveloppรฉ, il est extrรชmement rรฉsistant et peut subir des traitements de 10 minutes ร  65ยฐC, 6 mois ร  30ยฐC et 15 ans ร  -15ยฐC sans perdre complรจtement son pouvoir infectieux. Chez les patients positifs pour lโ€™AgHBe, les particules infectieuses sont retrouvรฉes dans le sang ร  des concentrations pouvant dรฉpasser jusquโ€™ร  108 ร  109 particules infectieuses/ml. On retrouve des titres viraux plus faibles dans les secrรฉtions sexuelles, la salive et le lait maternel (Kidd-Ljunggren K. et coll., 2006). La dissรฉmination se fait par voie horizontale (voie sanguine, sexuelle, salive) ou pseudo verticale (transmission pรฉrinatale, mรจre ร  enfant par le lait ou le sang). Une forte rรฉsistance au milieu extรฉrieur, lโ€™abondance des particules virales, et diverses possibilitรฉs de dissรฉmination rendent ce virus extrรชmement transmissible ; lโ€™OMS, dans son rapport de 2008, prรฉcise que ce virus, est trรจs contagieux : ยซ 50 ร  100 fois plus infectieux que le VIH ยป. Le risque de contamination par le VHB ร  la suite d’une exposition au sang est 10 fois supรฉrieur ร  celui du virus de l’hรฉpatite C (WHO., 2008). Dans ce contexte il est estimรฉ que parmi les porteurs chroniques du VHB, 15 millions sont concomitamment infectรฉs par un virus satellite du VHB appelรฉ le virus de l’hรฉpatite Delta. Le VHB est la dixiรจme cause de mortalitรฉ dans le monde ; prรจs de 600 000 personnes meurent chaque annรฉe des consรฉquences aiguรซs ou chroniques de lโ€™hรฉpatite B. Il est le second carcinogรจne aprรจs le tabac. Il est responsable de 80% des cas de cancer du foie qui est le premier cancer de lโ€™homme (OMS., 2013).

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR Lโ€™INFECTION AU VIRUS DE Lโ€™HEPATITE B
1. Dรฉfinition et historique de lโ€™hรฉpatite B
1.1. Dรฉfinition
1.2. Historique
2. Taxonomie et structure du virus de lโ€™hรฉpatite B
2.1. Taxonomie
2.2. Structure du virus de lโ€™hรฉpatite B
2.2.1. Organisation structurale du virus
2.2.2. Organisation gรฉnomique du virus
2.3. Les protรฉines virales
2.3.1. Les protรฉines dโ€™enveloppe (ou de surface)
2.3.2. Les protรฉines de core et prรฉcore
2.3.3. La polymรฉrase virale
2.3.4. La protรฉine X
2.3.5. Lโ€™Hepatitis B Spliced Protein
3. Cycle de rรฉplication du VHB
3.1. Fixation et entrรฉe virale
3.2. Libรฉration du gรฉnome viral dans le cytoplasme
3.3. Formation de lโ€™ADN super enroulรฉ (ADNccc)
3.4. La transcription virale
3.5. Encapsidation
3.6. Transcription inverse et synthรจse du brin dโ€™ADN (+)
3.7. Enveloppement des nuclรฉocapsides et sรฉcrรฉtion des particules virales
4. La variabilitรฉ gรฉnomique du virus de lโ€™hรฉpatite B
4.1. Mutations ponctuelles
4.2. Sรฉrotypes
4.3. Gรฉnotypes
5. Epidรฉmiologie de lโ€™infection par le virus de lโ€™hรฉpatite B
5.1. Modes de transmission
5.1.1. La transmission parentรฉrale
5.1.2. La transmission sexuelle
5.1.3. La transmission verticale (pรฉrinatale ou materno-fล“tale)
5.1.4. La transmission horizontale
5.2. Rรฉpartition gรฉographique de lโ€™hรฉpatite B
5.2.1. Zones de forte endรฉmie
5.2.2. Zones dโ€™endรฉmie intermรฉdiaire
5.2.3. Zones de faible endรฉmie
6. Histoire naturelle de lโ€™infection par le virus de lโ€™hรฉpatite B
6.1. Pathogรฉnรจse
6.2. Symptomatologie
6.2.1. Lโ€™hรฉpatite B aigue
6.2.2. Lโ€™hรฉpatite B chronique
6.2.3. Le virus de lโ€™hรฉpatite B et le cancer du foie
7. Diagnostic au laboratoire de lโ€™infection par le VHB
7.1. Diagnostic biologique direct de lโ€™infection par le VHB
7.1.1. La culture
7.1.2. La microscopie รฉlectronique
7.1.3. La recherche des antigรจnes viraux
7.1.4. Dรฉtection et quantification de lโ€™ADN du VHB
7.2. Diagnostic indirect de lโ€™infection par le VHB
7.3. Cinรฉtique des marqueurs
7.3.1. Au cours dโ€™hรฉpatites aiguรซs dโ€™รฉvolution favorable
7.3.2. Au cours dโ€™hรฉpatites fulminantes
7.3.3. Au cours dโ€™hรฉpatites chroniques
7.4. Apport du papier buvard dans le diagnostic de lโ€™hรฉpatite B
7.4.1. Propriรฉtรฉs du Papier buvard
7.4.2. Les avantages du papier buvard
8. Traitement de lโ€™infection par le VHB
8.1. Objectifs du traitement
8.2. Indications du traitement antiviral
8.3. Choix thรฉrapeutiques
8.4. Suivi de lโ€™efficacitรฉ antivirale du traitement
9. Prรฉvention de lโ€™infection par le VHB
9.1. Mesures dโ€™hygiรจne
9.2. Immunoprophylaxie passive
9.3. La vaccination
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL EXPERIMENTAL
CHAPITRE I: JUSTIFICATIF, CADRE, TYPE ET PERIODE DE Lโ€™ETUDE ET ECHANTILLONNAGE
1. Justificatif de lโ€™รฉtude
2. Cadre, type et pรฉriode de lโ€™รฉtude
3. Echantillonnage
CHAPITRE II : METHODOLOGIE
1. Matรฉriel et rรฉactifs (voir annexes)
2. Mรฉthode
2.1. Variables รฉtudiรฉes
2.2. Recueil et conservation des รฉchantillons (DBS)
2.3. Protocole dโ€™รฉlution des DBS
2.4. Analyse sรฉrologique
2.4.1. Dรฉtection qualitative de lโ€™AgHBs
2.4.1.1. Principe
2.4.1.2. Interprรฉtation
2.4.2. AgHBs quantitatif
2.4.2.1. Principe
2.4.2.2. Interprรฉtation
2.4.3. Recherche de lโ€™AgHBs par Determine ยฎ (Alere)
2.5. Extraction et dosage de lโ€™ADN du VHB
2.5.1. Extraction de lโ€™ADN viral par NucliSens Easy MagTM
2.5.2. Amplification-Dรฉtection par la technologie de PCR en temps rรฉel utilisant le Sybr Green
2.5.3. Quantification
2.5.4. Analyse de la spรฉcificitรฉ de lโ€™amplification-dรฉtection
3. Analyse statistique des donnรฉes
4. Critรจres de jugement
1. Echantillonnage
2. Caractรฉristiques de la population dโ€™รฉtude
2.1. Rรฉpartition selon le site de prรฉlรจvement
2.2. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude en fonction de lโ€™รขge
2.3. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude en fonction du sexe
2.4. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon le diagnostic
3. Donnรฉes de base au niveau plasmatique
3.1. AgHBs qualitatif
3.2. AgHBs quantitatif
3.3. La charge virale plasmatique
4. Comparaison qualitative de Architectยฎ AgHBs Qualitative II versus DETERMINEยฎ AgHBs (Alere) ร  partir des DBS
5. Quantification de lโ€™AgHBs par Architectยฎ HBsAg
5.1. Comparaison de lโ€™AgHBs quantitatif des plasmas ร  J0 versus lโ€™AgHBs quantitatif des DBS ร  J15
5.2. Comparaison de lโ€™AgHBs quantitatif des plasmas ร  J0 versus lโ€™AgHBs
quantitatif des DBS ร  J30
5.3. Comparaison de lโ€™AgHBs quantitatif des DBS ร  J15 versus lโ€™AgHBs quantitatif des DBS ร  J30
5.4. Corrรฉlation entre antigรฉnรฉmie HBs et charge virale plasmatique
CHAPITRE IV : DISCUSSION
1. Mรฉthodologie
1.1. Type et pรฉriode de lโ€™รฉtude
1.2. Population de lโ€™รฉtude
1.3. Caractรฉristiques de la population dโ€™รฉtude
1.4. Echantillonnage
2. Rรฉsultats
2.1. Dรฉtection qualitative de lโ€™AgHBs
2.2. Antigรฉnรฉmie HBs
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
SITES CONSULTES
ANNEXES

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