INTRODUCTION
ย Le tรฉtanos est une maladie infectieuse, non contagieuse [1], cosmopolite, affectant ร la fois les deux sexes et tous les รขges [2]. Il est provoquรฉ par le bacille de Nicolaier encore appelรฉ Clostridium tetani. Le tรฉtanos reste une maladie frรฉquente dans les pays en dรฉveloppement du fait dโune couverture vaccinale insuffisante. La maladie touche tous les sujets, et particuliรจrement les enfants de bas รขge ou les nouveaux-nรฉs (tรฉtanos nรฉonatal). Dans le monde, selon lโOrganisation Mondiale de la Santรฉ (OMS), prรจs de la moitiรฉ des cas de tรฉtanos sont des tรฉtanos nรฉo-nataux [3]. Dans les pays industrialisรฉs, cโest une maladie qui tend ร disparaรฎtre. La majoritรฉ des cas rapportรฉs surviennent dans les pays en dรฉveloppement et notamment en Afrique Sub-saharienne [3]. Selon lโOMS, prรจs de 50 % des cas de tรฉtanos surviennent en Afrique oรน la Rรฉpublique Dรฉmocratique de Congo (1 038 cas en 2010) et lโUganda (1 822 cas en 2010) sont les pays oรน lโincidence est la plus รฉlevรฉe mรชme sโil y a trรจs probablement un biais de surveillance des cas de tรฉtanos dans les diffรฉrents pays. Lโincidence du tรฉtanos est par ailleurs aussi รฉlevรฉe en Inde, au Bangladesh, au Pakistan ou au Nรฉpal (respectivement 1 574, 710,559, 547 en 2010). La lรฉtalitรฉ de cette maladie reste importante y compris dans les pays industrialisรฉs (23 % en France). LโOMS estime ร 88 000 le nombre des dรฉcรจs liรฉs au tรฉtanos dans le monde dont 28 000 en Afrique. [3] Au Mali, malgrรฉ lโexistence, la disponibilitรฉ et la gratuitรฉ du vaccin antitรฉtanique dans le cadre du Programme รฉlargi de vaccination (PEV), dont les cibles sont les enfants de moins de 59 mois et les femmes enceintes, le tรฉtanos reste une des maladies les plus meurtriรจres et pose un problรจme de prise en charge en milieu hospitalier. Cette affection touche toutes les tranches dโรขge, de faรงon gรฉnรฉrale toute personne non ou mal vaccinรฉe. Ainsi, du 1er Janvier 1999 au 31 Dรฉcembre 2003, 61 cas de tรฉtanos infanto-juvenile ont รฉtรฉ enregistrรฉs au service de Pรฉdiatrie du CHU Gabriel TOURE [4]. Durant la pรฉriode 1997-2000, 66 cas de tรฉtanos nรฉonatal ont รฉtรฉ investiguรฉs au Mali par les structures sanitaires et rapportรฉs au niveau du C.N.I [5]. Annuaire SIS-2008 rapporte 11 cas de tรฉtanos nรฉonatal avec 7 dรฉcรจs reprรฉsentant une lรฉtalitรฉ de 63,6 % [6]. La lรฉtalitรฉ hospitaliรจre par tรฉtanos est croissante dโannรฉe en annรฉe, passant de 42,85% en 2002 ร 53,33% en 2003 [7]. De 2001 ร 2004, 54 cas de tรฉtanos ont รฉtรฉ enregistrรฉs au service de maladies infectieuses du CHU du Point G concernant les patients รขgรฉs de 15 ร 66 ans avec une lรฉtalitรฉ ร 38,9% [8].ย Ailleurs, le paludisme constitue un problรจme majeur de santรฉ publique dans les pays tropicaux en gรฉnรฉral et en Afrique sub-saharienne en particulier. En effet, chaque annรฉe la maladie tue 1,5 ร 2,7millions de personnes dans le monde dont la majoritรฉ est constituรฉe dโenfants de moins de cinq ans et de femmes enceintes [9]. Au Mali, cette affection reprรฉsente 34% de lโensemble des motifs de consultation et est la premiรจre cause de morbiditรฉ 45,% et de mortalitรฉ 32,4% chez les enfants de moins de cinq ans [10].Au Mali, les espรจces plasmodiales les plus frรฉquemment rencontrรฉes sont P. falciparum (plus de 85%), P. malariae (10-15%) et P. ovale (1%) [11]. Quelques cas de P. vivax on รฉtรฉ rapportรฉs au nord du pays [12,13,14]. Cependant, il faut signaler la rรฉcente dรฉcouverte de Plasmodium knowlesi chez lโhomme en Asie du sud-est. Cette espรจce รฉtait connue jusque lร , comme agent pathogรจne infรฉodรฉ au singe [15], elle reste encore inconnue au Mali. La transmission des espรจces plasmodiales se fait par lโintermรฉdiaire du complexe An. gambiae s.l. et An. funestus [16].
Le tรฉtanos
ย Le terme tรฉtanos empruntรฉ ร la langue grecque selon le dictionnaire รฉtymologique et historique du franรงais signifierait rigiditรฉ, tension [20] ce qui correspond suffisamment ร lโexpression de la maladie portant le mรชme nom.Il sโagit dโune maladie neurologique, caractรฉrisรฉe par des contractures musculaires associรฉes ร des paroxysmes, provoquรฉs par la tรฉtanosplasmine puissante toxine protรฉique fabriquรฉe par Clostridium tรฉtani en contact avec les cellules nerveuses par le biais dโune solution de continuitรฉ [21] une toxiinfection grave commune ร lโhomme et ร lโanimal, non immunisante, non contagieuse [22, 1] et รฉvitable grรขce ร une vaccination trรจs efficace et sans contre indication [1]. Maladie ร รฉvolution dramatique, le tรฉtanos รฉtait dรฉjร dรฉcrit quatre siรจcles avant JC par Hippocrate qui en รฉnumรฉra un certain nombre de cas [23]. Au dรฉbut de notre รจre, Celse (aulus cornelius celcius) et capaddoce furent de ceux qui participรจrent aussi ร lโรฉvolution en matiรจre de connaissances sur cette maladie [24] Cโest ainsi que dโannรฉe en annรฉe avec les nombreuses guerres favorisant la multiplication des cas de tรฉtanos, lโintรฉrรชt pour cette maladie sโaccrut et lโon pu mettre une lanterne sur les inconnus รฉtiologiques et pathogรฉniques de cette maladie [24]. Parlant de lโรฉtiologie, Carle et Rattone deux mรฉdecins italiens dรฉmontrรจrent en 1884 la nature infectieuse du tรฉtanos par la possibilitรฉ dโune transmission dโhomme ร animal et dโanimal ร animal. La mรชme รฉpoque, un jeune รฉtudiant en mรฉdecine, en fin de cycle ร lโuniversitรฉ de Gรถttingen du nom dโArthur NICOLAIER dรฉmontra que la terre des rues des champs, des jardins contenait un bacille prenant plus tard le nom de Bacille de NICOLAIER, en forme dโรฉpingle, germe du tรฉtanos. Lโinoculation de cette terre aux animaux provoquerait la maladie et le germe resterait au niveau du site dโinoculation [24]. En 1986 Le chirurgien Julius Rosenbach mit en รฉvidence la prรฉsence du bacille tรฉtanique dans les prรฉlรจvements de plaie des tรฉtaniques. Trois ans plus tard, Kitasato mรฉdecin japonais isola la bactรฉrie en utilisant sa propriรฉtรฉ de thermo rรฉsistance confรฉrรฉe par la spore et en la cultivant sous anaรฉrobiose [20]. Lโon ne saurait tout de mรชme ignorer que Sir James Young Simpson obstรฉtricien Ecossais fut le premier ร รฉvoquer en 1854 la prรฉsence dโune plaie comme cause du tรฉtanos mรชme sโil รฉtait loin de penser ร ce moment ร un agent infectieux probable [24].En ce qui concerne la pathogรฉnie, Knud Faber Mรฉdecin et microbiologiste Danois probablement aprรจs avoir soupรงonnรฉ une certaine analogie avec la diphtรฉrie conclut en 1890 que le processus pathogรจne de la maladie รฉtait dรป ร la prรฉsence dโune toxine รฉlaborรฉe par la bactรฉrie mais non pas ร la bactรฉrie ellemรชme puisque celle-ci restait localisรฉe dans son seul site dโinoculation et que lโinjection de cette toxine nรฉcessitait une durรฉe dโincubation pour voir apparaitre les premiers signes du tรฉtanos. Dโautres comme les italiens G. Tizzani et G. Gatani, les franรงais tels Louis Vaillard et Jean hyacinthe Vincent mirent en รฉvidence les propriรฉtรฉs fondamentales de ladite toxine. Dans la mรชme pรฉriode, deux bactรฉriologistes Allemands effectuรจrent des recherches dans le but dโinstaurer un รฉtat dโimmunitรฉ artificiel en vue de protรฉger contre la diphtรฉrie et le tรฉtanos. Plusieurs techniques permirent de retrouver cette antitoxine qui fut ร la suite de lโanimal appliquรฉe ร lโhomme. Pour la premiรจre fois on disposait de moyens efficaces pour lutter contre le tรฉtanos. Ce succรจs fut de courte durรฉe car on sโaperรงรปt rapidement de lโeffet รฉphรฉmรจre de lโaction prรฉventive et curative du sรฉrum antitรฉtanique. Lโรฉlaboration dโun autre sรฉrum plus actif se rรฉvรฉla alors souhaitable et mรชme indispensable [24]. Gaston Ramon un vรฉtรฉrinaire dรฉcouvrit en 1923 lors de lโutilisation du formol pour protรฉger ses rรฉserves de toxine des contaminations bactรฉriennes que celles-ci ne purent plus inoculer le tรฉtanos auxanimaux de laboratoire et eรปt le gรฉnie de vรฉrifier que la toxine non traitรฉe par le formol nโest plus toxique pour ces animaux [20]. Cโest ainsi que la vaccination anatoxique fut mise au point dรจs 1925 chez lโanimal et en 1926 chez lโhomme purifiรฉ en 1947 par Pilmer [24].
Physiopathologie
ย ย Lโinfection dรฉbute par lโintroduction des spores de C. tรฉtani dans lโorganisme ร la faveur dโune effraction cutanรฉe ou cutanรฉo-muqueuse. Puis, sous lโinfluence des facteurs abaissant le potentiel dโoxydorรฉduction (redox) tels les bactรฉries associรฉes, les mรฉdicaments, lโischรฉmie, la nรฉcrose et les corps รฉtrangers dรฉviant la phagocytose, la pรฉnรฉtration profonde ร lโabri de lโair et lโabsence ou lโinsuffisance de lโimmunitรฉ anti tรฉtanique, les spores qui se trouvent dans des conditions dโanaรฉrobiose vont germer et redonner la forme bactรฉrienne vรฉgรฉtative, produisant alors la toxine tรฉtanique in situ. Clostridium tรฉtani produit deux exo protรฉines, une hรฉmolysine (tรฉtanolysine) et uneย neurotoxine (tรฉtanospasmine). La tรฉtanospasmine pรฉnรจtre dans le systรจme nerveux au niveau des jonctions neuromusculaires des motoneurones proches de la porte dโentrรฉe. Elle atteint รฉgalement par la voie sanguine lโensemble des terminaisons nerveuses motrices, sensitives, et sympathiques de lโorganisme entrainant la gรฉnรฉralisation de lโinfection. La toxine tรฉtanique grรขce ร lโextrรฉmitรฉ carboxyterminale de sa chaรฎne lourde reconnait des rรฉcepteurs membranaires des neurones dont ceux de nature gangliosidique pour lesquels il aurait une importante affinitรฉ et secondairement ceux de nature protรฉique. Une fois internalisรฉe dans les vรฉsicules dโendocytose de la terminaison du nerf moteur, sensitif ou encore sympathique, la toxine devenue inaccessible aux antitoxines, chemine par voie rรฉtrograde pour gagner : le corps cellulaire des motoneurones au niveau de la corne antรฉrieure de la moelle et du tronc cรฉrรฉbral. Les ganglions spinaux des racines postรฉrieures de la moelle Le corps cellulaire des neurones prรฉ ganglionnaires au niveau des cordons intermediolatรฉraux de la moelle thoracique.La vitesse de transport de la toxine est la mรชme dans tous les nerfs, expliquant lโatteinte initiale au niveau de lโextrรฉmitรฉ cรฉphalique oรน les nerfs moteurs sont les plus courts, alors que les muscles des membres sont atteints en dernier. Arrivรฉe dans les corps cellulaires, la toxine migre par voie trans synaptique et gagne la terminaison prรฉsynaptique des neurones inhibiteurs de la moelle et du tronc cรฉrรฉbral, utilisant la glycine et lโacide gamma-amino-butyrique(GABA) comme neurotransmetteurs. La tรฉtanospasmine est une Zinc-endopeptidase dont lโactivitรฉ protรฉasique est localisรฉe sur la chaรฎne lรฉgรจre. Elle a pour cible une protรฉine membranaire des vรฉsicules synaptiques, la synaptobrevine. Cette protรฉine joue un rรดle dans le processus dโexocytose du neurotransmetteur. Son clivage par la toxine empรชche le phรฉnomรจne de fusion de la vรฉsicule et la libรฉration du mรฉdiateur. La toxine tรฉtanique inhibe la libรฉration de la glycine et du GABA au niveau des terminaisons prรฉsynaptiques entre lโinterneurone inhibiteur, la cellule de Renshaw et le motoneurone alpha. La perte de lโinhibition dans les circuits de lโinnervation rรฉcurrente est responsable des contractures musculaires intenses par activation incessante du motoneurone alpha. La levรฉe de lโinhibition dans les circuits de lโinnervation rรฉciproque entraine la contraction simultanรฉe anarchique et involontaire des muscles agonistes et antagonistes ร lโorigine des spasmes rรฉflexes. Le blocage des synapses inhibitrices dans le systรจme sympathique est responsable dโune hyperactivitรฉ parasympathique liรฉe ร lโaugmentation de la synthรจse, du stockage et de la libรฉration dโacรฉtylcholine dans divers organes, combinรฉ ร une action cholinergique propre de la toxine tรฉtanique. Ceci se traduit par un hyper catabolisme une perturbation de la sรฉcrรฉtion endocrinienne, des troubles du rythme ou un arrรชt cardiaque [25].
Diagnostic de gravitรฉ
ย Le tรฉtanos reste une maladie grave avec une mortalitรฉ รฉlevรฉe . Cette gravitรฉ est fonction de la durรฉe de la pรฉriode dโincubation plus elle est longue, meilleur est le pronostic et de la prรฉcocitรฉ du traitement et des services de rรฉanimation disponibles. [28] Le tรฉtanos cรฉphalique est presque toujours considรฉrรฉ comme une forme sรฉvรจre ou trรจs sรฉvรจre, le tรฉtanos nรฉonatal toujours classรฉ dans les formes trรจs sรฉvรจres et le tรฉtanos aprรจs injection intramusculaire de quinine presque toujours fatal [1]. Plusieurs systรจmes de classification ont รฉtรฉ รฉtablis pour รฉvaluer la gravitรฉ du tรฉtanos. La classification par stades de Mollaret de 1954 et la classification par score de Dakar depuis 1975 calculรฉ dans les 48heures aprรจs le dรฉbut de la maladie.
Traitement prรฉventif
ย ย Il nโexiste pas dโimmunitรฉ naturelle contre le tรฉtanos et la maladie nโest pas immunisante. Pour รฉradiquer le tรฉtanos il faudra rompre le cycle de reproduction du bacille c’est-ร -dire รฉliminer ร la fois la forme vรฉgรฉtative et les spores de la planรจte. Ce qui est vraisemblablement impossible. Le moyen le plus simple et efficace pour รฉviter le tรฉtanos cโest la vaccination. En seconde intention et de faรงon ponctuelle on a la sรฉrothรฉrapie qui a une action plutรดt brรจve.
Prรฉvention primaire Il sโagit essentiellement de la vaccination. Mis au point depuis 1923 et efficace ร presque 100% pendant dix ans si bien effectuรฉ. Il nโa aucune contre indication mรชme pas chez la femme enceinte.Comme tout vaccin il est conseille de le remettre ร plus tard en cas dโรฉpisode infectieux aigu. Il est mis au point ร partir de la toxine tรฉtanique qui aprรจs contact avec le formaldรฉhyde perd son pouvoir toxique tout en conservant son pouvoir antigรฉnique. La dose de 0,5 ml est ร administrer par voie intramusculaire dans la deltoรฏde ou par voie sous cutanรฉe aprรจs sโรชtre assurรฉ que lโaiguille ne se trouve pas dans un vaisseau. Le vaccin doit รชtre conservรฉ entre – 2ยฐC et +8ยฐC .Des effets indรฉsirables peuvent รชtres observรฉs ร type de douleur au site dโinjection, fiรจvre modรฉrรฉe plus sรฉvรจre du genre hypersensibilitรฉ au conservateur ce qui est rare. Il existe des formes associรฉes ร dโautres vaccins facilitant les rappels. Les modalitรฉs de vaccination sont bien dรฉfinies selon un calendrier de vaccination.Chez lโenfant, la premiรจre injection peut se faire ร partir de deux mois et doit se faire avant 18 mois , 3 injections ร un mois dโintervalle, le premier rappel ร 1an puis les trois suivants ร 5 ans dโintervalle ensuite tous les 10 ans [20]. Chez lโadulte mal vaccinรฉ ou non vaccinรฉ, administrer deux doses ร un mois dโintervalle, puis un rappel ร un an ensuite tous les dix ans [21]. Chez la femme enceinte une dose ร un mois dโintervalle ensuite trois semaines avant lโaccouchement. La vaccination protรจge alors la mรจre et lโenfant.
Prรฉvention secondaire En cas de plaie, il est impรฉratif de vรฉrifier le statut vaccinal du patient ceci par lโinterrogatoire en gรฉnรฉral pas trรจs fiable, avec une valeur prรฉdictive positive infรฉrieure ร 50%. Il existe un moyen plus fiable utilisรฉ dans les pays dรฉveloppรฉs en cours dโรฉvaluation: il sโagit dโun test immunologique basรฉ sur le principe dโimmunochromatographie. Il consiste ร prรฉlever une goutte de sang qui sera dรฉposรฉe sur le tรฉtanos quick test le statut vaccinal du patient est obtenu en 20mn [21].ย Lโinjection de gammaglobuline sera donc nรฉcessaire chez tout sujet non ou mal vaccinรฉ selon le risque. Une stratรฉgie de prise en charge est รฉtablie [31].Au Mali le lancement officiel du PEV a eu lieu le 11 Dรฉcembre 1986 avec pour objectif fondamental la rรฉduction de la morbiditรฉ et de la mortalitรฉ due ร six maladies cibles (tรฉtanos, diphtรฉrie, coqueluche, tuberculose, rougeole, poliomyรฉlite) sรฉvissant de faรงon endรฉmo-รฉpidรฉmique [32]. En 1995 et en 2001 des รฉvaluations externes ont montrรฉ que le taux dโenfants complรจtement vaccinรฉs au Mali a rรฉgressรฉ de 31,5% ร 28,7% (CPS/EDS II, EDS III).Cโest ainsi quโen 2001 le gouvernement ร placรฉ lโamรฉlioration de la couverture vaccinale au rang de ses interventions prioritaires y compris dans le cadre stratรฉgique de lutte contre la pauvretรฉ [33]. Le programme รฉlargi de vaccination en 2006 initie une vaccination de routine sur toute lโรฉtendue du territoire รฉvoluant en trois stratรฉgies.
-Une stratรฉgie fixe au niveau des structures sanitaires publiques, communautaires, privรฉes et confessionnelles. Couvre tout le pays et concernes les enfants de 0 ร 11mois et les femmes en รขge de procrรฉer.
-Une stratรฉgie avancรฉe dans un rayon de 5 ร 15km des centres fixes de vaccination. Couvre tout le pays et concerne les enfants de 0 ร 11mois et les femmes en รขge de procrรฉer.
-Une รฉquipe mobile simplifiรฉe organisรฉe dans les trois rรฉgions du nord et dans les aires non fonctionnelles de certains districts dโaccรจs difficile.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
OBJECTIFS
1. GENERALITES
1.1. Le tรฉtanos
1.2. Le paludisme
2. METHODOLOGIEย
3. RESULTATS
4. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
5. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
6. REFERENCES
ANNEXES
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