Le niveau central : c’est l’Etablissement Publique de Santé (EPS)

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Données démographiques

Les projections démographiques estimaient la population à 9.777.088 habitants (hbts) en 2001, soit une densité moyenne de 49,83 hbts/Km2 et à 10.032.132 habitants en 2002, soit une densité moyenne de 51,13 hbts/Km2 [32].
L’accroissement moyen annuel de 2,7% est le reflet d’une croissance démographique très rapide imputable au niveau élevé de la fécondité [32]. En effet, l’Indice Synthétique de Fécondité (ISF) est estimé à 5,2 enfants par femme en 1999 (ESIS/1999) [32].
La population sénégalaise est très mal répartie à travers les régions. On note une très forte concentration de la population dans la capitale Dakar avec une densité moyenne de 45,42 hbts/Km2 , la région de Tambacounda étant la moins peuplée avec une densité moyenne de 9,1 hbts/Km2 [32].
La population sénégalaise est très jeune. En 2001, les enfants âgés d’un an représentent 4% de la population, ceux âgés de moins de 5 ans représentent 16% de la population, les personnes âgées de moins de 15 ans sont quant à elles estimées à 47% de la population, alors que celles âgées de 65 ans et plus seulement 5% [32].

ORGANISATION DU SYSTÈME SANITAIRE AU SÉNÉGAL

L’organisation sanitaire repose sur la décentralisation administrative qui est effective depuis 1972. En effet, en 1972, la loi 72-02 portant sur la réforme administrative, territoriale et locale prône la décentralisation et stipule la participation des populations à l’effort de santé.
L’organisation du système de santé est la conséquence de l’application du décret de 1990.
Il suit le découpage administratif, sous la forme d’une pyramide à trois niveaux : le district avec ses deux échelons, la région et le niveau national.

Le niveau périphérique : le district sanitaire

Par définition le premier niveau des services de santé est appelé « district sanitaire». Il constitue l’unité d’organisation décentralisée de base qui permet à une population donnée de répondre à ses besoins sanitaires essentiels. C’est le niveau opérationnel comprenant un ou plusieurs centre(s) de santé polarisant un certain nombre de postes de santé. Ces derniers polarisent les structures communautaires de base (cases de santé et maternités rurales). Il comprend deux échelons :
– le premier échelon regroupe la maternité rurale ou la case de santé au bas de l’échelle et le poste de santé.
La case de santé est tenue par un Agent de Santé Communautaire (ASC), la maternité rurale est tenue par une matrone originaire du village. Ils sont formés aux Soins de Santé Primaires (SSP).
Le poste de santé est le plus souvent situé dans les villages centres des communautés rurales ou dans les communes. Il est tenu par un infirmier ou un technicien supérieur de santé.
– le deuxième échelon est constitué par le centre de santé .C’est le premier niveau de référence médico-chirurgicale des soins de santé primaires. Il se situe dans les chefs-lieux de département, les villes ou les chefs –lieux d’arrondissement. Il est tenu par un médecin appuyé par une équipe cadre du district composée d’infirmiers, de techniciens supérieurs de santé, de sage-femme et de superviseurs.

Le niveau intermédiaire ou régional : la région médicale

C’est le deuxième niveau des services de santé et abrite l’hôpital régional. La région médicale est dirigée par un médecin. Elle est chargée de la planification, la gestion, la coordination et la supervision de l’action sanitaire sur toute l’étendue géographique d’une région.

Le niveau central ou national

Il est constitué des structures administratives centrales de prise de décisions sur la mise en œuvre de la politique nationale de santé et des services techniques spécialisés de référence nationale comme les hôpitaux nationaux. Tous ces centres se situent actuellement dans la capitale nationale.
Parallèlement à ce système, il existe un démembrement du système publique de santé relevant d’autres ministères (service de santé des ministères des forces armées, de l’intérieur, de l’économie et des finances, de l’éducation nationale, de la fonction publique et du travail et de la municipalité de Dakar), et un système privé de santé : cliniques privées, cabinets médicaux et paramédicaux, œuvres confessionnelles (hôpital Saint Jean de Dieu, dispensaires catholiques, dispensaires islamiques).
Ces différents secteurs jouent un rôle très important dans le système sanitaire du pays.

SITUATION SANITAIRE DE L’ENFANT DANS LE MONDE ET AU SENEGAL

La situation sanitaire de l’enfant dans un pays est appréciée par des taux de mortalité ou des quotients de mortalité.
Æ Dans le monde, les taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans ont reculé en passant de 210 décès pour 1000 naissances vivantes (210 0/00) en 1955 à 1210/00 en 1975 soit une baisse de 42% en 20 ans [18]. En 1995, date de lancement de l’initiative sur la Survie de l’Enfant, il est passé à 780/00, soit une baisse de 36% en 20 ans [3].
Cependant, il y a des disparités entre les différentes régions du monde et les pays de ces régions [3]. En effet, en 1955, on dénombrait 40 pays du monde dans lesquels la mortalité était estimée à moins de 70 décès pour 1000 naissances vivantes chez les moins de 5 ans [3]. En 1975, ce taux était enregistré dans 75 pays, alors qu’en 1995 ce même taux était observé dans 105 pays [3]. Le recul de la mortalité chez les moins de 5 ans n’a pas été aussi rapide entre 1975 et 1995 que pendant les 20 années précédentes. Cette tendance devrait s’accélérer entre 1995 et 2025 où l’on escompte que dans 151 pays du monde, le taux de mortalité chez les moins de 5 ans sera inférieur
à 700/00 [3]. En 2000, environ 10,8 millions d’enfants meurent encore chaque année, six pays totalisent 50% des cas de décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde, et 42 pays 90% [22].
• Dans les pays développés à économie de marché, le taux de mortalité chez les moins de 5 ans a reculé de 52% entre 1955 et 1975 et de 57% entre 1975 et 1995 [39]. Ce taux devrait encore s’abaisser à 70/00 en 2025 [3].
• Pour les pays en développement, la mortalité chez les moins de 5 ans a reculé de 45% pendant la période 1955-1975 et de 37% entre 1975 et 1995 [3]. Cela dit, même dans les pays qui ont enregistré de nets progrès dans ce domaine, la mortalité infanto-juvénile est encore beaucoup trop élevée. L’objectif de l’OMS est d’atteindre un taux de 370/00 d’ici 2025 [3].
Au Sénégal, le quotient de mortalité infantile a baissé de façon significative entre 1990 et 2000. Il est passé de 760/00 à 700/00 soit une baisse en valeur relative de 6 [46]. Cependant, l’évolution n’a pas été constante durant cette période. En effet, on note une augmentation de 18% durant la période de 1995 à 2000. Il en est de même pour la mortalité infanto-juvénile qui a évolué en dents de scie [46]. (voir figure 3)

PRESENTATION DE LA PCME

Buts et Objectifs de la PCIME

Buts

Le but de la PCIME est de contribuer d’ici l’an 2007 à la réduction de la mortalité et de la morbidité infanto-juvénile.

Objectifs

Objectifs généraux
– Réduire de 10% la mortalité et la morbidité infantiles
– Réduire de 30%la mortalité et la morbidité juvéniles
Objectifs spécifiques
– Au niveau de l’organisation et de la gestion de la PCIME
• mettre en place une structure opérationnelle au niveau de la direction de la santé
• développer un partenariat à tous les niveaux dans le cadre de la gestion de la PCIME
– Au niveau renforcement de compétences des prestataires de service
• assurer la révision des matériels de formation adaptés
• assurer la formation d’au moins un directeur de cours, un instructeur clinique et un facilitateur par district dans chaque région médicale
• introduire un module de formation PCIME dans les programmes de formation des médecins, infirmiers, sages-femmes d’état et travailleurs sociaux
• assurer la formation de 100% des prestataires responsables de la prise en charge des enfants de moins de cinq ans dans tous les districts
• assurer la formation de 70% des auxiliaires/relais de santé impliqués dans la prise en charge des enfants de moins de cinq ans
• assurer au moins une visite de suivi de 80% des prestataires formés à la PCME dans les 45 jours après formation
– Au niveau du renforcement du système de santé :
• assurer la disponibilité permanente des médicaments traceurs dans au moins 80% des dépôts de pharmacie des centres de santé et postes de santé conformément aux orientations de la PCIME
• former 100% des prestataires des centres de références en soins d’urgence pour la prise en charge des enfants référés
• fournir un service de qualité aux enfants malades
• superviser 80% des points de prestations de service conformément aux normes établies
– Pour ce qui concerne l’amélioration des pratiques familiales et communautaire
• élaborer un plan de mise en œuvre de la composante communautaire dans tous les districts
• mettre en place un comité de coordination fonctionnel regroupant l’ensemble des partenaires intervenant dans la PCIME au niveau de chaque district
• emmener 50% des organisations communautaires de base à disposer d’au moins un relais actif
• emmener 60% des personnes en charge d’enfants au niveau des communautés à adopter les comportements prioritaires favorables à la santé et à la nutrition de l’enfant.

Les composantes de la PCIME

La PCIME est une stratégie qui se focalise sur la tranche d’âge de 0 à 5 ans, cible les principales causes de décès dans ce groupe d’âge, intègre les interventions curatives, préventives et promotionnelles et intervient au niveau des formations sanitaires, des familles et de la communauté. C’est ainsi qu’on distingue trois composantes : l’amélioration des compétences du personnel ou composante clinique, l’amélioration ou le renforcement du système de santé, l’amélioration des pratiques familiales et communautaires ou composante communautaire [4,9].

La composante I ou clinique

Elle concerne le renforcement des compétences du personnel basée sur la prise en charge de l’enfant malade.
Le module de formation comprend deux rubriques : la prise en charge du nourrisson malade âgé de 1 semaine à 2 mois et la prise en charge de l’enfant malade âgé de 2 mois à 5 ans.
Le processus de prise en charge est simple, efficace et efficient. L’utilisation de signes d’alarme (choisis en fonction de leur valeur prédictive positive) permet d’évaluer, de classer et de décider du traitement. L’application des mesures de suivi du traitement permet d’assurer la continuité. L’implication des mères/familles dans la prise en charge se fait grâce à un processus de communication interpersonnelle ciblée.
Le processus se déroule de manière suivante : il faut
– Prendre l’identité et les paramètres vitaux (température, poids…)
– Vérifier s’il s’agit d’un nouveau cas ou d’une visite de suivi
– Demander quels sont les problèmes de santé de l’enfant qui ont motivé la consultation
– Rechercher les principaux symptômes
– Rechercher les signes généraux de danger
– Evaluer l’état nutritionnel
– Vérifier l’état vaccinal et la supplémentation en vitamine A
– Rechercher les autres problèmes

La composante II ou de renforcement du système de santé

Elle met l’accent sur :
¾ la disponibilité des médicaments pour la PCIME
L’insuffisance chronique de médicaments est l’un des obstacles à la prise en charge correcte des cas dans les structures de santé. Les pays qui mettent en œuvre la PCIME ont révisé la liste des médicaments essentiels pour faire en sorte que les médicaments soient disponibles dans les structures de santé ou exercent des agents de santé formés à la PCIME. La révision seule ne suffit pas, il faut en assurer l’acquisition permanente, la distribution, la conservation et le stockage.
L’autre obstacle à la prise en charge correcte des cas, surtout des cas référés, est le plateau technique qui est souvent incomplet.
¾Organisation des services et des activités
Un certain nombre de facteurs propres aux structures de santé influent sur la qualité de la prise en charge soit en la favorisant, soit en l’entravant. Il s’agit :
– du parcours suivi par les patients pour obtenir les prestations
– de la durée de la consultation avec un soignant
– du nombre et du type de soignants impliqués dans la prestation de la PCIME
– de la manière dont sont administrés les médicaments et dont les personnes qui s’occupent des enfants sont éduquées à l’administration à domicile.
¾L’utilisation des services de santé
La PCIME contribue à la réduction de la morbidité et de la mortalité de l’enfant malade si celui-ci consulte un agent de santé formé. Elle contribue à limiter les cas de recours à divers types de soignants à différents niveaux du système de santé et à une meilleure utilisation des structures de santé.

La composante III ou Communautaire

Pour faire baisser la mortalité infantile, il faut bien plus que des services de santé dotés de matériel adéquat et de personnels bien formés. Dans la mesure ou les familles sont les premiers responsables des soins aux enfants, le succès ne pourra être obtenu que grâce à un partenariat entre les familles et les agents de santé, avec le soutien des communautés dans leur ensemble [29].
La PCIME communautaire (PCIME C) est composée de 3 éléments sous-tendus par une plateforme multi-sectorielle :
1- développer les partenariats entre les communautés et les structures de santé
2- améliorer la prestation de soins et l’apport d’informations qui soient à la fois accessibles et appropriées par le biais d’agents communautaires
3- faire une promotion intégrée des pratiques familiales essentielles pour la santé et la nutrition de l’enfant. (Voir figure 5)

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Table des matières

PREMIERE PARTIE = CONTEXTE ET JUSTIFICATION
I- Présentation du cadre géographique du Sénégal
1-1- Milieu naturel
1-2- Données administratives
II- Organisation du système sanitaire au Sénégal
2-1- Le niveau périphérique : c’est le district sanitaire
2-2- Le niveau intermédiaire : c’est la région médicale
2-3- Le niveau central : c’est l’Etablissement Publique de Santé (EPS)
III- Situation sanitaire de l’enfant dans le monde et au Sénégal
IV- Justification de la PCIME dans les pays en développement
V- Présentation de la PCIME
5-1- Buts et Objectifs de la PCIME
5-1- 1- Buts
5-1- 2-Objectifs
5-2- les composantes de la PCIME
5-2-1- Composante clinique
5-2-2- Composante renforcement du système de santé
5-2-3- Composante communautaire
VI- Mise en oeuvre de la PCIME selon les normes de l’OMS
4-1- Au niveau national
4-2- Au niveau district
VII- Mise en oeuvre de la PCIME au Sénégal
DEUXIEME PARTIE
I-Cadre d’étude = présentation du district sanitaire de Darou Mousty
1-1- Situation géographique
1- 2- Situation démographique
1-2-1- Répartition par sexe selon la communauté rurale
1-2-2- Répartition ethnique et religieuse
1- 3- Situation socio-économique
1-3-1- Voies de communication
1-3-2- Activités économiques dominantes
1-3-3- Education
1-3-4- Organisation communautaire
1-4- Situation socio-culturelle
1- 5- Situation sanitaire
1- 5- 1- Infrastructures
1- 5- 2- Ressources humaines
1- 5- 3- Ressources matérielles et logistiques
1- 5- 4- Ressources financières
1- 5- 5- Activités = indicateurs de performances
1- 5- 6- Profil épidémiologique
II- Méthodologie
2- 1 – Type d’étude
2- 2 – Recueil de données : les paramètres
2- 3 – Saisie et traitement des données
2- 4 – Contraintes
2- 5 – Résultats
2-5- 1- Le processus de mise en oeuvre effectif au niveau du district sanitaire de Darou Mousty
2-5-2- Organisation et équipements des points de prestation
2-5-3- Les prestataires
2-5-4- Les prestations relatives à la prise en charge des enfants malades
TROISIÈME PARTIE. : COMMENTAIRES
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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