Le NEEM et ses principales caracteristiques

LE NEEM ET SES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES 

Aujourd’hui connu sous le nom botanique d’Azadirachta indica A. Juss, le neem est un arbre qui appartient à la famille des Méliacées. Il est originaire du sous continent indien où ses propriétés médicinales sont très bien connues [1]. Cet arbre peut atteindre 20 m de hauteur et 2,5 m de circonférence et peut avoir une durée de vie de 200 à 300 ans. Typique des régions tropicales et subtropicales où les températures moyennes annuelles varient entre 21 et 32°C. Il s’adapte parfaitement aux sols pauvres, tolère les températures élevées et la faible pluviométrie. On le retrouve dans les zones arides et semi-arides des tropiques car au début du XXème siècle, l’arbre est introduit dans plusieurs pays en voie de développement, et particulièrement en Afrique .

NOMENCLATURE ET CLASSIFICATION

Classification

Selon la classification botanique, l’Azadirachta indica appartient essentiellement à la hiérarchie suivante [1]:
– Classe : Magnoliopsida
– Ordre : Rutales
– Famille : Meliaceae
– Genre : Azadirachta
– Espèce : Indica A. Juss .

Nomenclature et étymologie

La signification du générique Azadirachta indica est plus controversée. Selon PURI (1999), le mot « azadirachta » provient des mots perses “azad” (libre) et “drakhat” (arbre). Autrement dit l’arbre libre, et le nom « Indica » y a été ajouté en référence à l’Inde, son lieu d’origine. La signification du nom botanique du neem deviendrait alors l’arbre libre de l’Inde.

Les arguments développés par WATT (1889), apparaissent plus convaincants. Selon sa thèse, un arbre perse « Mélia azédarach » (Baie de Chine), est également appelé « Azadirakhat » dont la signification est « Aza » (amer) et « drakhat (arbre).

LES VERTUS ET UTILISATIONS DE LA PLANTE EN MEDICINE

En médicine traditionnelle indienne et africaine

Les propriétés médicinales et insecticides du neem en font un arbre sacré auquel les indiens vouent un véritable culte depuis des siècles. Il est considéré comme un remède universel car toutes ses parties possèdent des vertus thérapeutiques.

L’usage médicinal est largement décrit, particulièrement pour les feuilles, les fruits et l’écorce :
✔ L’huile de neem, en association avec l’écorce et les feuilles, sont utilisés dans le traitement des infections cutanées, des désordres respiratoires, de la constipation, de la fièvre et des inflammations oculaires ;
✔ L’extrait d’écorce est un analgésique et un antipyrétique traditionnel ;
✔ Le brûlage des feuilles séchées permet de chasser les moustiques ;
✔ Les graines sont indiquées dans les problèmes digestifs, le diabète et les désordres urinaires. En outre, les fruits et l’huile des graines sont utilisés comme antiparasitaires et antiseptiques.
✔ L’extrait de feuilles, est prescrit en médecine indienne dans le soin de la malaria. Les feuilles séchées en décoction sont utilisées au Nigeria, en Haïti et au Kenya  pour la même indication.

En médicine moderne dans les pays développés

Les études récentes ont montré que toutes les parties de cet arbre contenaient des substances possédant des propriétés pharmacologiques intéressantes .

a) Les graines et l’huile de neem
Les produits extraits des graines du neem se sont avérés efficaces contre plus de 400 espèces d’arthropodes ravageurs et nématodes des cultures dans plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et aux États-Unis. C’est essentiellement dans la lutte contre les insectes ravageurs et dans le traitement du sol contre les larves d’insectes et d’autres parasites que le neem, semble le plus prometteur [5]. Ces activités insecticides sont attribuées à la présence de plusieurs composés de la famille des terpénoïdes. Parmi ces constituants, on a identifié l’azadirachtine et ses dérivés (la nimbine, la nimbidine, l’azadirone, mais aussi des méliacines), ayant fait l’objet de plus grand nombre de travaux. En effet, l’azadirachtine est réputé pour provoquer plus de 90% des effets de la plupart des insecticides conventionnels. Ce principe actif naturel ne tue pas les insectes, mais agit comme répulsif, perturbe leur croissance et leur reproduction. L’azadirachtine semblerait bloquer l’ecdysone, la sécrétion de ces hormones vitales et la croissance des insectes. Ainsi, ces derniers ne peuvent pas muer, ce qui freine leur cycle de vie [7].

Ces remarquables propriétés insecticides placent ce composé comme l’une des plus prometteuses parmi les substances naturelles actives extraites des familles de plantes actuellement étudiées. Cependant, des analyses complémentaires montrent une photodégradation des azadirachtines et des composés limonoïdes. Par ailleurs, les graines après avoir été séchées, sont pressées à froid et donnent de l’huile appelée « huile de neem », de couleur jaune pâle à noirâtre avec une odeur alliacée et une saveur très amère .

L’huile de neem trouve également son utilisation en cosmétique à cause de ses propriétés hydratantes et régénératrices. Employée sous forme de savon ou de shampooing, elle élimine les parasites, les insectes (poux, acariens, tiques) et les péllicules. Un mélange d’huile de coco et d’huile de neem constitue une protection efficace contre plusieurs types de moustiques : anophèles, aédes, culex ; et une lotion huileuse à 2% d’huile de neem protège complètement des piqûres de phlébotomes (phlebotomus argentipes) qui transmet l’agent de la leshmaniose .

b) Les feuilles et l’écorce 
❖ La tisane de feuilles est utilisée pour faire baisser la fièvre, calmer les douleurs gastriques dues à un ulcère et contrôler le diabète.
❖ La décoction de feuilles ou d’écorce sert à nettoyer les plaies, en bain de bouche en cas de gingivite, en gargarisme en cas d’angine, en irrigation vaginale en cas de leucorrhée, par voie buccale en cas de diarrhée ou directement dans l’eau du bain en cas d’infection cutanée (acné, furonculose).
❖ La poudre de feuilles sèches peut s’ajouter au dentifrice en cas d’inflammation légère des gencives et ses propriétés antiseptiques en font un agent redoutable contre le tartre.
❖ L’extrait aqueux de feuilles tendres possédait une activité antivirale contre le virus de la vaccina et de la variole. Il ne tuerait pas directement le virus mais inhibe la multiplication du vaccina.
❖ L’extrait méthanoïque des feuilles et de l’écorce est antipyrétique, analgésique, antiinflammatoire avec une capacité à inhiber l’agrégation des plaquettes.
❖ L’écorce, les feuilles, les racines, les fleurs, en association, sont indiquées dans les maladies sanguines, les affections biliaires, les démangeaisons, les sensations de brûlures, le traitement des rhumatismes et des inflammations.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I: PRESENTATION DU MATERIEL VEGETAL
I.1 LE NEEM ET SES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES
I.2 NOMENCLATURE ET CLASSIFICATION
I.3 DESCRIPTION BOTANIQUE
I.4 REPARTITION GEOGRAPHIQUE
I.5 LES VERTUS ET UTILISATIONS DE LA PLANTE EN MEDICINE
I.6 LES ETUDES CHIMIQUES ANTERIEURES SUR LA PLANTE
CHAPITRE II: GENERALITES SUR LES BACTERIES ET LES CHAMPIGNONS MICROSCOPIQUES
II.1 LES BACTERIES
II.2 LES CHAMPIGNONS MICROSCOPIQUES
PARTIE II: MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE I: ETUDES CHIMIQUES DES EXTRAITS DE L’ESPECE Azadiractha indica
I.1 PROTOCOLE DE L’EXTRACTION
I.2 CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
I.3 ANALYSES CHROMATOGRAPHIQUES
CHAPITRE II: ETUDE DES ACTIVITES ANTIBACTERIENNE ET ANTIFONGIQUE DE L’ESPECE Azadiractha indica
II.1 MATERIEL
II.2 PRINCIPE
II.3 METHODES
II.4 DETERMINATION DES DIAMETRES DE HALOS D’INHIBITION
PARTIE III: RESULTATS ET INTERPRETATIONS
CHAPITRE I: RESULTATS DES ETUDES CHIMIQUES ET BACTERIOLOGIQUES EFFECTUES SUR L’ESPECE Azadiractha indica
I.1 LA MACERATION METHANOLIQUE ET LE TEST BACTERIOLOGIQUE PRELIMINAIRE
I.2 CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
I.3 LE FRACTIONNEMENT BIOGUIDE
I.4 ISOLEMENT D’UNE MOLECULE A PARTIR DE LA FRACTION BIOACTIVE FIII ET LE QUATRIEME TEST BACTERIOLOGIQUE
I.5 LA PURIFICATION DE LA MOLECULE ISOLEE
I.6 DETERMINATION STRUCTURALE DE LA MOLECULE ISOLEE A PARTIR DE LA FRACTION BIOACTIVE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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