Le mouvement Quantified Self

Le mouvement Quantified Self

Le mouvement Quantified Self est apparu en 2007 dans la Silicon Valley sous lโ€™impulsion de Kevin Kelly et Gary Wolf, deux journalistes du magazine Wired (Nafus, et al. 2014). En 2010, lors dโ€™une confรฉrence Ted, Gary Wolf prรฉsenta le Quantified Self comme une pratique qui vise ร  promouvoir ยซ la connaissance de soi par les nombres ยป (Wolf, 2010). Ce mouvement sโ€™organise autour de rencontres, les ยซ Quantified Self Show & Tell ยป, y compris en France, oรน il reprรฉsente 500 utilisateurs. La communautรฉ se rรฉunit รฉgalement autour dโ€™un site web et dโ€™un forum trรจs documentรฉ, qui exposent une diversitรฉ dโ€™expรฉrimentations personnelles qui font cas dโ€™รฉcole pour le mouvement. Ces pratiques sโ€™inscrivent dans une dรฉmarche volontaire et participative, dont lโ€™objectif est, selon Gary Wolf, dโ€™acquรฉrir des connaissances sur soi pour amรฉliorer sa condition physique par la collecte, lโ€™analyse et le partage de donnรฉes (Gadenne, 2102).

Ces pratiques que lโ€™on nomme parfois ยซ mesure de soi ยป, ยซ automesure ยป prennent leurs racines aux Etats-Unis dans le self-tracking. A lโ€™origine de nature expรฉrimentale, ces pratiques ont รฉtรฉ initiรฉes par des informaticiens tels que Gordon Bell qui a procรฉdรฉ ร  lโ€™enregistrement et ร  lโ€™archivage systรฉmatique de ses activitรฉs pendant plusieurs annรฉes, dans la cadre de son projet ยซ MyLifeBits ยป soutenu par Microsoft. Depuis 2005, le Designer Nicholas Felton publie chaque annรฉe un rapport complet de ses donnรฉes compilรฉes sur ses comportements lus au travers de ses activitรฉs dans une perspective de rรฉflexion sur soi. Si lโ€™on pouvait considรฉrer ces pratiques jusque-lร  comme marginales (Pharabod, 2013), rรฉservรฉes ร  quelques individus passionnรฉs de nouvelles technologies ou ร  des artistes expรฉrimentant les rapports ร  soi, elles se sont rapidement รฉlargies ร  de nouvelles catรฉgories de personnes qui doivent gรฉrer une maladie chronique par exemple, et plus largement aux personnes soucieuses de leur santรฉ qui souhaitent comprendre le fonctionnement de leurs comportements (Barcena, 2014). Au point que selon certains chercheurs, les prรฉvisions du marchรฉ indiqueraient que ce qui constitue aujourdโ€™hui des pratiques singuliรจres va disparaitre au profit dโ€™une gรฉnรฉralisation qui ne permettra plus de dรฉcrire la totalitรฉ des ยซ auto-trackers ยป (Epton, et al., 2015). On retrouve ainsi de nombreuses formes dโ€™auto-suivi pour atteindre des objectifs de santรฉ : arrรชter de fumer, perdre du poids, faire une activitรฉ physique, avoir un meilleur sommeil, etc. On dรฉnombre actuellement plus de 100 000 applications, dont environ 30 000 dans le domaine de la santรฉ et de lโ€™information mรฉdicale. Ces services sont dรฉveloppรฉs aussi bien sur lโ€™Apple Store que Google Play. Ces applications ร  usage individuel sont largement utilisรฉes aux ร‰tats-Unis, oรน 20 % des usagers de Smartphones ont tรฉlรฉchargรฉ une application mรฉdicale ou liรฉe ร  la santรฉ .

Pour les promoteurs du mouvement Quantified Self, lโ€™intรฉrรชt de ces outils est de permettre la gรฉnรฉration de patterns, correspondant aux habitudes comportementales des individus, souvent non conscientes, car routinisรฉes, ร  partir desquelles il est possible de rรฉtroagir sur son comportement. Selon Mรฉlanie Swan, lโ€™รฉmergence de ces patterns correspondrait ร  un ยซ phรฉnomรจne quantitatif-qualitatif ยป qui rรฉsulte de boucles de rรฉtroaction liรฉes ร  lโ€™automatisation (Swan, 2013). Le monitoring en continu de ses activitรฉs favoriserait ainsi une certaine conscience de soi (Marcengo et Rapp, 2013) permettant un guidage souple dans le changement et la rรฉgulation de comportements (Licoppe, 2013).

Avant de poursuivre sur lโ€™รฉvolution des pratiques de mesure de soi dans le monde de la santรฉ numรฉrique, nous avons souhaitรฉ revenir sur les liens entre les mouvements du Quantified Self et celui du Transhumanisme, non pas pour faire lโ€™รฉloge de ce dernier,ย  mais parce quโ€™il permet de questionner les idรฉologies sous jacentes aux pratiques de quantification.

Quantified Self & transhumanismeย 

Le Quantified Self est issu de la contre-culture amรฉricaine dans laquelle les hautes technologies ont souvent รฉtรฉ considรฉrรฉes comme des outils subversifs et de contrepouvoirs pour les individus (Turner, 2012). Mais elles sont aussi, par le fait mรชme de leur technicitรฉ, emprunte dโ€™un discours techno-utopiste visant lโ€™amรฉlioration de soi. En cela, le Quantified Self est souvent associรฉ au transhumanisme. Ces deux mouvements ont en commun une longue tradition des hautes technologies, quelques personnages comme Kรฉvin Kelly , et des affiliations avec des courants politico-idรฉologiques tels que les libertariens et les extropiens (Sussan, 2005).

Le terme ยซ transhumanisme ยป , apparu dans les annรฉes 50, se fonde sur le postulat dโ€™une inรฉluctable amรฉlioration humaine passant par les technologies. Au dรฉbut du XXIรจme siรจcle, le transhumanisme a pris de lโ€™ampleur avec le dรฉveloppement des technologies NBIC et sโ€™est organisรฉ autour dโ€™associations, de promoteurs intellectuels, scientifiques, et maintenant politiques, pour finalement asseoir son rayonnement au niveau mondial (Sussan, 2005). Les transhumanistes prรดnent lโ€™usage des sciences et des techniques dans lโ€™objectif dโ€™amรฉliorer lโ€™espรจce humaine. Ces promoteurs techno-utopistes tels que Marvin Minsky, Hans Moravec ou encore Ray Kurzweil, Directeur de lโ€™ingรฉnierie chez Google soutenu par la NASA et des groupes industriels (Jousset, 2016), entendent dรฉpasser les limites de la nature humaine et en tout premier lieu celles du corps, de la gรฉnรฉtique et de la cognition (Kutrweil, 2006). Il sโ€™agit dโ€™augmenter les capacitรฉs de rรฉflexion et les performances humaines pour aller vers lโ€™avรจnement dโ€™un post-humain libรฉrรฉ de toute contingence corporelle (Jousset, 2016, p.11). Lโ€™individu pourrait modifier son corps, le rendre plus esthรฉtique, le valoriser, le performer en se dรฉbarrassant des contraintes naturelles et matรฉrielles liรฉes ร  la vie. La condition humaine serait ainsi amรฉliorรฉe et le handicap, la maladie, le vieillissement ou la mort seraient รฉvitรฉs. Le point central de cette thรฉorie se fonde sur lโ€™hypothรจse de la singularitรฉ. Cette thรฉorie est basรฉe sur la loi de Moore qui prรฉvoit un doublement de la capacitรฉ de calcul des ordinateurs tous les 18 mois. Autrement dit, selon cette thรฉorie, dโ€™ici 2035, lโ€™homme aura crรฉรฉ une intelligence artificielle supรฉrieure mettant fin ร  lโ€™humanitรฉ, telle quโ€™on la connaรฎt aujourdโ€™hui. Lโ€™รฉvolution exponentielle des technologies informatiques devrait ainsi atteindre un point culminant, au-delร  duquel il ne sera plus possible dโ€™apprรฉhender la rรฉalitรฉ (Kurzweil, 2006). La singularitรฉ incarnerait, de maniรจre ยซ non-anthropologiqueยป, lโ€™intelligence future, i.e. dรฉbarrassรฉe de ses limites corporelles (Jousset, 2016).

Cependant, face ร  cette vision fantasmรฉe du monde, les recherches en neurosciences ont pu montrer ces 30 derniรจres annรฉes, que plus les chercheurs affinaient leurs connaissances sur le cerveau, plus ils รฉtaient confrontรฉs ร  sa complexitรฉ et ร  ses imbrications avec le corps (Anzieu, 2010). Des auteurs tels que Maurice Merleau-Ponty (philosophie), Didier Anzieu (psychanalyse) ou encore des neuroscientifiques comme Francesco Varela (1993) et Alain Berthoz (2011) ont montrรฉ que le cerveau nโ€™รฉtait pas dรฉtachรฉ du corps, et que la conscience sโ€™inscrivait dans le corps. Comme le souligne Michel Besnier, ยซ le transhumanisme a su tirer parti du travail de sape des behavioristes et des cybernรฉticiens ยป. Cette vision mรฉcaniste du corps en procรฉdant ร  ยซ lโ€™adieu au corps ยป (Le Breton, 1999) a banalisรฉ lโ€™idรฉe dโ€™un corps dissociรฉ de la conscience : ยซ lโ€™idรฉal dโ€™une fusion avec les machines a cessรฉ dโ€™รชtre sulfureux, si lโ€™รขme nโ€™est plus quโ€™une illusion archaรฏque rรฉfutรฉe par les sciences ยป (Besnier, dans Munier, 2013, p. 10). On voit combien les problรจmes entre machine et organisme ne sont pas si simples ร  apprรฉhender (Munier, 2013, p.83).

De nombreuses recherches menรฉes ces derniรจres annรฉes sur la question de lโ€™augmentation , qui portent essentiellement sur la rรฉparation de fonctions physiques et cognitives, ont รฉgalement montrรฉ que les modifications sur lโ€™รชtre humain restaient des opรฉrations complexes (Kleinpeter, 2013, p.14). En effet, lโ€™acceptabilitรฉ dโ€™un implant cochlรฉaire par exemple, implique une nouvelle ยซ activation cรฉrรฉbrale qui dรฉfinit ร  son tour un nouveau schรฉma corporel. ยป (Anzieu, 2009). Cette rรฉinscription corporelle des schรฉmas cognitifs est bien plus complexe quโ€™on peut le penser. Elle sโ€™effectue par de nombreux ajustements sensori-moteurs entre le corps et le cerveau. De plus, les travaux rรฉcents sur lโ€™implantation de dispositifs actifs comme les membres bioniques, les interfaces haptiques, lโ€™informatique ubiquitaire et les systรจmes de rรฉalitรฉ augmentรฉe, montrent que si ces dispositifs รฉtaient ยซ acceptรฉs [cโ€™รฉtait] principalement parce qu'[ils รฉtaient perรงus] comme un moyen de prolonger l’espรฉrance de vie ou d’amรฉliorer significativement la qualitรฉ de vie. ยป (Derian, 2013).

Si lโ€™augmentation des capacitรฉs humaines par les moyens techniques, biologiques et chimiques est certainement plus spectaculaire, comme en tรฉmoigne lโ€™expรฉrience de lโ€™homme ยซ aux jambes dโ€™argent ยป, Oscar Pistorius, (Issanchou, 2013, p131) et quโ€™elle pose la question de lโ€™hybride dans la sociรฉtรฉ, il ne faut pas oublier comme le souligne Laurent Alexandre (2011), que ยซ la rรฉvolution est dรฉjร  en marche ยป. Le ยซ bricolage de lโ€™humain ยป ou lโ€™ยซ anthropotechnie ยป (Goffette, 2006, 2013) existe dรฉjร  bien dans notre sociรฉtรฉ : les fรฉcondations in vitro (FIV), les technologies de procrรฉation mรฉdicale assistรฉe (PMA), comme la transplantation cardiaque constituent autant de technologies dโ€™augmentation amรฉliorant les possibilitรฉs humaines, et qui donnent la possibilitรฉ ร  la vie, lร  oรน il nโ€™y en avait pas. Les travaux anthropologiques de Leroy Gourhan (1943) ou encore ceux de Jacques Perriault (2014) ont montrรฉ que lโ€™augmentation des capacitรฉs humaines par la technique รฉtait un invariant humain, que de la machine ร  calculer de Pascal ou encore ร  lโ€™invention du microscope, jusquโ€™ร  celle de lโ€™ordinateur, ยซ lโ€™esprit humain a toujours tentรฉ dโ€™augmenter ses capacitรฉs de perception et de raisonnement par le recours ร  la technique. ยป (Perriault, 2013, p.37). Ceci nous renvoie ร  la question de savoir, quels types dโ€™augmentation technologique, souhaitons-nous dรฉvelopper pour notre sociรฉtรฉ? En 2016, lโ€™exposition ยซMecanhumanimal ยป dโ€™Enki Bilal lโ€™auteur de bande dessinรฉe d’anticipation, posait la question en invitant non pas ร  se questionner sur lโ€™hybriditรฉ, qui selon lui est dรฉjร  bien prรฉsente dans nos sociรฉtรฉs contemporaines, mais bien sur les conditions dโ€™appropriation de cette hybridation : ยซ pourquoi lโ€™individu ne choisirait-il pas son propre futur avant quโ€™on ne le lui impose ? ยป (Bilal, 2013).

Partant de ce raisonnement, on peut ainsi considรฉrer que le transhumanisme est ยซ le symptรดme le plus visible et lisible dโ€™un glissement ou dโ€™une transformation de la reprรฉsentation de lโ€™homme sous lโ€™effet de la technologie ยป (Munier, 2013). En cela, on peut lui accorder le mรฉrite de soulever des rรฉflexions ouvrant le dรฉbat sur lโ€™homme dans ses rapports augmentรฉs aux technologies conduisant ร  ce quโ€™il convient dโ€™appeler ร  un posthumanisme (Besnier, 2012). Rappelons que cโ€™est en รฉcho aux atrocitรฉs de la seconde guerre mondiale, quโ€™รฉmerge le terme de posthumanisme chez certains philosophes tels que Heidegger. Selon Peter Sloterdijk (2000), lโ€™humanisme qui reposait sur lโ€™idรฉe dโ€™un homme autonome, sโ€™รฉduquant par lui-mรชme (et non plus en passant par un dieu) a disparu depuis la fin du XXรจme siรจcle avec lโ€™essor des technosciences, laissant place ร  la ยซ culture de masse ยป et ร  la ยซ domestication de lโ€™รชtre ยป (Sloterdijk, 2000). Ceci implique pour Sloterdijk, que les technologies dโ€™augmentation de lโ€™รชtre humain imposent รฉgalement un nouveau systรจme de valeurs (2000). Aussi dans une perspective dรฉpassionnรฉe du discours transhumaniste, il est possible comme le propose Marina Maestrutti, chercheuse en sociologie et en histoire des sciences et des techniques ร  lโ€™Universitรฉ de la Sorbonne, dโ€™envisager le posthumanisme comme une nouvelle idรฉe de lโ€™humanisme basรฉe sur une forme ยซ non-anthropocentrรฉe ยป de lโ€™homme, considรฉrant les changements technologiques comme des rรฉalitรฉs nonhumaines รฉtroitement impliquรฉes dans la construction de lโ€™humain (Maestrutti, 2011). La thรฉorie de lโ€™Acteur rรฉseau de Bruno Latour dรฉveloppรฉe depuis au moins une trentaine dโ€™annรฉes ne dit rien dโ€™autre. On retrouve รฉgalement ici les thรจses de Donna Haraway dรฉveloppรฉes dans son cรฉlรจbre Manifeste Cyborg (Haraway, 1985). Selon Haraway, les technologies sont avant tout un moyen dโ€™รฉmancipation et de libรฉration pour mettre fin ร  la domination masculine, aux diffรฉrences entre homme-femme, mais aussi plus largement ร  celles entre humain et non-humain. Les rรฉcents travaux de Philippe Descola, anthropologue de la nature au Collรจge de France, vont รฉgalement dans ce sens. Descola montre que le concept de nature est une invention de lโ€™Occident. Les rapports entre ยซ nature et culture ยป ont รฉtรฉ envisagรฉs de faรงons diffรฉrentes selon les รฉpoques et les civilisations. Les civilisations animistes par exemple sont intรฉressantes de ce point de vue. Comme lโ€™รฉcrit Descola, il faut envisager lโ€™humain ยซpar-delร  nature et culture ยป :

ยซ Il est dรฉsormais difficile de faire comme si les non-humains nโ€™รฉtaient pas partout au cล“ur de la vie sociale [โ€ฆ] lโ€™analyse des interactions entre les habitants du monde ne peut plus se cantonner au seul secteur des institutions rรฉgissant la vie des hommes, comme si ce que lโ€™on dรฉcrรฉtait extรฉrieur ร  eux nโ€™รฉtait quโ€™un conglomรฉrat anomique dโ€™objets en attente de sens et dโ€™utilitรฉ. Bien des sociรฉtรฉs dites primitives nous invitent ร  un tel dรฉpassement. [โ€ฆ]. Lโ€™anthropologie est donc confrontรฉe ร  un dรฉfi formidable [โ€ฆ] : inclure dans son objet bien plus que lโ€™anthropos, toute cette collectivitรฉ des existants liรฉe ร  lui et relรฉguรฉe ร  prรฉsent dans une fonction dโ€™entourage. ยป (Descola, 2005, p. 18-19) .

Milad Doueihi a rรฉcemment apportรฉ un รฉclairage sur la forme que pourrait prendre cet humanisme numรฉrique. Considรฉrant que la technique et lโ€™humain sont entraรฎnรฉs dans un mouvement convergent. Le numรฉrique, en tant que nouvelle culture, doit รชtre pensรฉ comme une dimension de lโ€™humain, et amener ร  questionner la maniรจre dont le numรฉrique invite ร  une redรฉfinition du sens mรชme de ce quโ€™est lโ€™humain (Doueihi, 2011).

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Table des matiรจres

1. Introduction
1.1. Le mouvement Quantified Self
1.2. Quantified Self & transhumanisme
1.3. Du Quantified Self ร  la santรฉ numรฉrique
1.4. La quantification, entre savoir et biopouvoir
2. Problรฉmatique
2.1. Le Soi augmentรฉ : vers une mutation anthropologique ?
2.2. Concevoir lโ€™augmentation homme-donnรฉes
3. Questions de recherche
4. Annonce du plan
Partie 1. Cadre thรฉorique pour l’รฉtude des pratiques de quantification de soi
1. Quantification & Sociรฉtรฉ : rรฉflexions รฉpistรฉmologiques sur les notions de quantification et de mesure
1.1. Ambivalence des notions de quantification et de mesure
1.2. De la Mรฉtrologie personnelle ร  la mรฉtrologie universelle
1.3. La quantification, une technologie cognitive
2. Quantification & Identitรฉ : socialisation, ajustement et mรฉdiation identitaire
2.1. De l’identitรฉ au Self : lโ€™identitรฉ en action
2.2. Le Soi comme structure-action-signification
2.3. Les mรฉdiations temporelles du Soi : entre mรชmetรฉ et ipsรฉitรฉ
3. Quantification & Mรฉdiation : les pratiques numรฉriques de quantification de soi comme dispositif de mรฉdiation pour lโ€™action
3.1. Les concepts de dispositif et de mรฉdiation
3.2. Donnรฉe-information-Connaissance
3.3. Usages et Pratiques informationnelles
3.4. Modรจles thรฉoriques pour lโ€™analyse de lโ€™activitรฉ en situation
Partie 2. Cadre mรฉthodologique, terrains & rรฉsultats
1. Dรฉmarche mรฉthodologique gรฉnรฉrale
1.1. Objectifs & contraintes
1.2. Terrains de recherche
1.3. Mรฉthodes et outils
2. Ethnographie des pratiques de la communautรฉ du Quantified Self Paris
2.1. Contexte de la recherche
2.2. Objectifs de la recherche
2.3. Mรฉthodes et outils dโ€™enquรชtes
2.4. Rรฉsultats
3. My Santรฉ Mobile : รฉtude qualitative sur les usages dโ€™objets connectรฉs en santรฉ
3.1. Contexte et objectifs de la recherche
3.2. Mรฉthodes et outils dโ€™รฉtude
3.3. Rรฉsultats de lโ€™รฉtude ยซ My Santรฉ Mobile ยป
4. Quantified Self & Big data : quelles implications dans les relations usagers et assureurs en santรฉ ?
4.1. Contexte
4.2. Mรฉthodes
4.3. Analyse exploratoire des dispositifs QS des assurances santรฉ
4.4. Rรฉsultats
4.5. Conclusion : Limites et perspectives
5. Projet ยซ objets connectรฉs en santรฉ ยป pilotรฉ par lโ€™URPS AuRA โ€“ TSN PASCALINE : Evaluer le niveau dโ€™appropriation des ยซ objets connectรฉs ยป dans les pratiques professionnelles des mรฉdecins gรฉnรฉralistes et de leurs patients
5.1. Contexte gรฉnรฉral de la recherche
5.2. Projet ยซ Objets connectรฉs en santรฉ ยป – Programme Pascaline – TSN
5.3. Rรฉsultats
Partie 3. Discussion & conclusion
1. Discussion des rรฉsultats
1.1. Modรฉlisation des pratiques de quantification de soi
1.2. Dispositif de mรฉdiation numรฉrique : distanciation symbolique et temporelle
1.3. Proposition de modรจle de mรฉdiation temporelle pour lโ€™action
2. Conclusion
2.1. Technologies de quantification de soi entre tension et innovation
2.2. Mรฉdiation numรฉrique par et pour lโ€™action
2.3. Perspectives thรฉoriques et appliquรฉes
Bibliographie

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