Le mouvement Nuit Debout : l’occupation des places contre la dystopie néolibérale

Utopie et dystopie : au-delà de l’opposition étymologique

L’opposition apparente entre utopie et dystopie

Du point de vue purement étymologique, les notions d’utopie et de dystopie semblent radicalement opposées, u-topie signifiant bon lieu, et dystopie signifiant mauvais lieu. Je montrerai ici que cette opposition n’est pas si évidente que l’étymologie ne le laisse supposer.
L’utopie peut être définie comme un « territoire imaginaire, parfaitement organisé où règne la concorde entre les habitants. Par extension, [elle est un] modèle et/ou projet révolutionnaire audacieux et idéal »
La dystopie, en revanche consiste à « projeter, à l’opposé de l’utopie, ce que craint l’auteur au lieu de ce qu’il souhaite. »
On voit bien ici que la dystopie est définie en opposition à l’utopie, qu’elle en est le négatif. Elle n’est donc pas uniquement l’opposé de l’utopie, elle en est le reflet. Un même état des choses pourrait donc être considéré comme utopique par une personne, et dystopique par une autre. C’est cela que je démontrerai ici, au moyen d’une étude approfondie et critique de ces deux notions.
J’expliciterai également le lien qu’entretiennent ces deux notions avec la littérature de science-fiction, et montrerai en quoi ce genre littéraire constitue l’une des formes d’expression actuelles de l’utopie et de la dystopie : la force critique de la dystopie a ici pris le pas sur la force de proposition de l’utopie. Plutôt que de projeter un futur ou un ailleurs idéaux, la science-fiction et la dystopie extrapolent les tendances actuelles et montrent le futur indésirable vers lequel elles nous amènent.

L’utopie : acception historique

Historiquement, l’utopie est d’abord un genre littéraire, elle prend souvent la forme d’un récit de voyage vers un pays inconnu et dont l’organisation politique et sociale idéale constitue une critique de la société de l’auteur. Ces utopies littéraires ont ensuite inspiré à une série de socialistes utopiques de proposer des modèles de société, de cités idéales, en opposition à l’industrialisation rapide et à la montée du capitalisme. Enfin ces aspects critiques se retrouvent aujourd’hui dans la littérature de science-fiction.

Un genre littéraire

L’utopie comme genre littéraire naît en 1516 avec l’ouvrage de Thomas More Utopia.
Cet ouvrage a inspiré de nombreux récits de voyage vers de lointains pays idéaux, et donné son nom à tout un genre littéraire. Outre Utopia, de Thomas More (1516), La cité du Soleil, de Tommaso Campanella (1602), La Nouvelle Atlantide, de Francis Bacon (1627), Les Voyages de Gulliver , de Jonathan Swift (1721), le Candide, de Voltaire (1759) ou encore Le Voyage en Icarie, d’Etienne Cabet (1840) sont des représentants de ce genre. Je me contenterai ici de commenter plus en détail l’ouvrage de Thomas More, ainsi que le Candide , de Voltaire.
Dans Utopia , Thomas More décrit l’île d’Utopie, une île où règnent l’harmonie et la concorde entre les habitants. Étymologiquement utopie peut à la fois désigner un lieu de nulle part (ou-topia en grec, équivalent du latin Nusquama, autre nom donné par More à son île imaginaire ), ou un bon lieu (eu-topia en grec). Il s’agit donc d’un lieu imaginaire, d’un lieu vertueux, sorte de « meilleur des mondes » dont les fonctionnements spatial et social sont clairement définis et programmés.
Voltaire, dans le Candide, décrit Eldorado, ville idéale, où règne la concorde, et où les conflits n’existent pas: « Candide demanda à voir la cour de justice, le parlement ; on lui dit qu’il n’y en avait point, et qu’on ne plaidait jamais. Il s’informa s’il y avait des prisons, et on lui dit que non. ». Cette ville, imaginaire, idéale et située dans le Nouveau Monde correspond par bien des aspects à une utopie : elle est située dans un ailleurs lointain, encore peu exploré, la vie y est agréable et la liberté y règne. Elle a été construite et planifiée pour correspondre à un idéal, sorte de paradis terrestre, et sa description constitue une critique en négatif de la société du temps de Voltaire. La présence d’une telle utopie chez Voltaire, qui n’a pas lu More, montre bien l’influence diffuse de ce dernier, et de cet exercice littéraire qu’est l’utopie aux XVII eet XVIII e siècles, ainsi son importance dans la critique sociale de cette époque.

La contestation d’une société : formes et procédés de la critique

Dans l’utopie littéraire, la critique de la société s’effectue au moyen de divers procédés, et prend des formes variées. On peut ainsi distinguer principalement deux formes de critique : d’une part les critiques directes de certains modes de fonctionnement politique et social, et les critiques indirectes, qui montrent de meilleurs modes de fonctionnement, plutôt que de s’attaquer à ceux qui existent.

Critique directe

Ainsi la première partie de Utopiaest un dialogue entre l’auteur/narrateur, l’humaniste anglais Thomas More et son personnage fictif Raphaël Hythloday, érudit portugais ayant parcouru le monde et navigué pendant de longues années avec Améric Vespuce ; dialogue dans lequel ce dernier expose au narrateur sa critique radicale des systèmes socio-politiques de l’Angleterre et de la France, s’attaquant violemment au régime monarchique qu’il voit comme responsable de la pauvreté du peuple et à la propriété privée en général. En somme, l’auteur nous livre véritablement, par l’intermédiaire de son personnage, une critique précoce du capitalisme naissant : « Maintenant, cher Morus, je vais vous ouvrir le fond de mon âme, et vous dire mes pensées les plus intimes. Partout où la propriété est un droit individuel, où toutes choses se mesurent par l’argent, là on ne pourra jamais organiser la justice et la prospérité sociale, à moins que vous n’appeliez juste la société où ce qu’il y a de meilleur est le partage des plus méchants, et que vous n’estimiez parfaitement heureux l’État où la fortune publique se trouve la proie d’une poignée d’individus insatiables de jouissances, tandis que la masse est dévorée par la misère. »
Plus de deux siècles plus tard, Voltaire, dans Candide dénonce directement, à travers le regard naïf de son protagoniste, stupéfait, souvent horrifié de ce qu’il rencontre dans le vaste monde, par ses questions et les réponses qu’il obtient, tour à tour les mœurs des nobles, la barbarie de la guerre, le fanatisme sous toutes ses formes, l’esclavage et, à travers tout cela, l’optimisme qui dit que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes : « Eh bien, mon cher Pangloss, lui dit Candide, quand vous avez été pendu, disséqué, roué de coups, et que vous avez ramé aux galères, avez-vous toujours pensé que tout allait le mieux du monde ? »

Le socialisme utopique

De ces premières utopies littéraires découlent une série de propositions politiques, dont l’objectif est certes de dénoncer un état des choses considéré comme indésirable, mais avant tout de faire des propositions concrètes, réellement applicables et de les réaliser. Certains des exemples que je vais présenter ont ainsi entièrement été mis en place, d’autres l’ont été partiellement, d’autres encore n’ont pas pu l’être. Leur point commun, et leur principale distinction par rapport aux utopies littéraires reste cependant qu’elles s’ancrent non pas dans un monde imaginaire idéal et souvent insulaire, mais dans le monde réel, où elles veulent fonder des cités idéales. Ainsi, le socialisme utopique « vise à une restructuration de la société […] qui commence ici et maintenant, dans les conditions données de cet ici et maintenant ». Leur avènement est concomitant à la révolution industrielle, et à l’urbanisation et l’industrialisation massives qu’elle produit. C’est contre ce modèle de ville dense et fortement industrialisée qu’elles se positionnent, s’inspirant des idées socialistes, dont elles tirent leur nom.
On peut distinguer deux époques au sein du socialisme utopique, correspondant à deux phases de développement du capitalisme : à la première phase du socialisme utopique correspond « l’aube du capitalisme avancé » , et les penseurs construisent des utopies personnelles, « se rangeant côte à côte » , tandis que la deuxième phase « accompagne la montée de ce capitalisme » , et les utopistes cherchent à faire la synthèse des utopies précédemment formulées. Fourier et Godin font ici partie de la première phase du socialisme utopique, alors que des penseurs comme Proudhon, Kropotkine ou Landauer font partie de la seconde phase.

Familistère de Guise

C’est de ce phalanstère que s’inspire Jean-Baptiste André Godin pour construire, pour les ouvriers de son usine de poêles, le Familistère de Guise. Il fournit ainsi à ses ouvriers des logements décents, un lavoir, une école (ou l’instruction est obligatoire), des magasins, ainsi que des équipements sportifs (piscine) et culturels (théâtre,bibliothèque).
Ce Familistère, bien qu’offrant aux ouvriers des conditions de vie excellentes pour l’époque n’est cependant pas dénué d’aspects critiquables. En effet, la famille Godin joue ici un double rôle : elle finance les installations, et permet ainsi d’améliorer grandement les conditions de vie des ouvriers, mais ce rôle lui donne par la même occasion le pouvoir décisionnel sur ce qui se passe dans le Familistère, notamment en termes d’éducation ou d’offre culturelle. Ce double rôle, bien que n’ayant pas eu de conséquences graves au Familistère de Guise, présente donc un risque important en termes de dérives totalitaires, tout le pouvoir étant dans les mains d’un petit groupe de personnes.
On observe bien la filiation entre le phalanstère de Fourier et le Familistère de Guise en comparant la photo ci-dessous au plan du phalanstère : le Familistère semble être une mise en œuvre exacte des plans de Fourier, jusque dans l’emplacement des ateliers par rapport au bâtiment principal.

L’utopie aujourd’hui

Critique de l’utopie

Nous avons vu précédemment que l’utopie jouissait d’un grand succès au sein des sciences humaines. On entrevoit à présent déjà quels sont les points critiquables dans la conception des utopies, que ce soit pour leur idéalisme frisant parfois, pour leurs détracteurs, la naïveté, ou pour leur aspect autoritaire voire totalitaire.
Ainsi, au Forum des géographies critiques du FIG 2015, Federico Feretti critique les utopies pour leur aspect autoritaire, « qu’elles soient bourgeoises ou socialistes » : seule échappe à sa critique l’utopie de William Morris, qui se distingue des autres, selon Ferretti par le fait que « l’individu a le droit de vivre.
Un autre point de critique de l’utopie est son eurocentrisme : l’utopie appartient à un « moment occidental »de la pensée politique . La critique de l’eurocentrisme de l’utopie rejoint au Forum de Géographies critiques du FIG 2015 celle de son colonialisme. Fabrice Argounès parle ainsi d’un « discours européen, […] colonialiste, […] et masculin. » , tandis que Jérôme Monnet qualifie l’utopie d’ « instrument de la colonisation du nouveau monde ».
Les intervenants du Forum de géographies critiques reprochent également à l’utopie son aspect élitiste : c’est par exemple le cas de Federico Feretti qui adresse ce reproche à l’utopie libertaire de l’Abbaye de Thélème , imaginée par Rabelais. Enfin, les critiques d’autoritarisme adressées à l’utopie aboutissent souvent à une mise en avant de son aspect coercitif : leur organisation spatiale rappelle celle des prisons et des espaces d’enfermement et de surveillance.
Lors d’une conférence au Festival International de Géographie 2015, Michel Lussault souligne ainsi les similitudes entre plans d’utopie et plans de prisons, d’espaces d’enfermement, la forteresse étant d’une part une construction qui protège d’agressions extérieures, permettant aux habitants de s’abriter et de vivre en paix, et d’autre part, et simultanément, une construction permettant d’enfermer des personnes, et de restreindre leur liberté de circuler.
L’Utopie de More est ainsi une île, difficile d’accès (donc déjà très protégée et isolée) constituée de 54 villes fortifiées , rigoureusement identiques : « Qui connaît cette ville les connaît toutes, car toutes sont exactement semblables, autant que la nature du lieu le permet » . Cette géographie rend donc difficile à la fois l’arrivée sur l’île, mais aussi le départ. Les Utopiens sont en quelque sorte coincés sur Utopia, qu’ils le veuillent ou non.
Les similitudes entre les plans de prisons et les plans d’utopies sont en effet frappantes :
Là où, dans les utopies, la construction de villes en cercles concentriques est synonyme d’égalité où d’équité, elle symbolise dans les prisons la surveillance et le panoptisme.

Utopie et dystopie : une relation entre dichotomie et synonymie

Derrière l’apparente opposition entre utopie et dystopie on voit donc se dessiner des similitudes.
Les deux termes sont comme le négatif et le positif d’une photographie, ont une même matrice : leur base commune est la dénonciation d’un monde indésirable. Tous deux prennent racine dans l’imaginaire, sont des projections dans un futur à partir d’un présent indésirable.
Pour la dystopie, il paraît plus évident qu’elle met en scène des t opiestotalitaires, bien que ce ne soit pas non plus nécessairement le cas. Notre étude a fait apparaître la tendance totalisante inhérente à l’utopie, que Voltaire dénonce déjà dans le Candide.
Nous l’avons vu très nettement également dans l’œuvre qui inaugure le genre, Utopiade Thomas More , pour ne citer que ces deux exemples. La différence fondamentale entre utopie et dystopie repose ainsi sur l’équilibre (ou plutôt le déséquilibre) entre les valeurs clés de liberté, d’égalitéet d’équité mises en avant par l’utopie. En effet, réaliser pleinement ces trois valeurs semble impossible : « L’utopie égalitaire est susceptible de nier la liberté, voire l’égalité elle-même. L’utopie libre peut limiter la liberté et/ou engendrer l’inégalité et l’inéquité ».
Il est donc nécessaire pour chacun de décider de l’équilibre qu’il souhaite voir entre ces notions, et, dans chaque utopie, cet équilibre nécessite un consensus entre les habitants.
Dès que quelqu’un n’est plus satisfait de celui-ci, l’utopie devient pour lui dystopique.
L’opposition entre les deux termes semble donc être avant tout idéologique : ce qui est une utopie pour l’un peut être une dystopie pour l’autre, comme ce qui est désirable pour l’un peut être indésirable pour l’autre. Une utopie ne peut donc être universelle ; si elle cherche à l’être, elle devient, pour certains de ses habitants, une dystopie. Utopie et dystopie sont donc dans une relation entre dichotomie et synonymie. Leur apparente opposition masque (à peine) les similitudes : toutes deux « testent les limites de la réalité, [L’utopie] approche d’un idéal qu’elle atteint rarement – stoppée par le monde réel – et [la dystopie] rend visibles différents points de rupture et vulnérabilités »
Nous voyons bien ici qu’il est nécessaire d’aborder ensemble les notions d’utopie et de dystopie, afin de garder à l’esprit qu’elles sont bien souvent la continuité l’une de l’autre.
Cela nous permet dans une certaine mesure de réduire l’incertitude, ou tout du moins d’avoir conscience des conséquences non-intentionnelles de l’action.

Points communs et filiation avec l’utopie

Ce sont ces aspects de réflexion sur le présent, et de proposition d’une autre société qui font de la science-fiction l’une des filles de l’utopie.
La filiation de la science-fiction avec l’utopie découle d’un ensemble de points communs qu’elles entretiennent, malgré quelques différences que nous venons de voir. Ces points communs sont qu’elles imaginent toutes deux de nouvelles formes urbaines, en réaction à un présent. Dans l’utopie, le présent est considéré ou présenté comme insoutenable, et les auteurs imaginent des villes idéales ; dans la science-fiction, le présent n’est commenté qu’indirectement, mais les villes dystopiques correspondent à des évolutions indésirables à partir d’un état des choses actuel. Dans les deux cas, les villes présentées sont très souvent ultra-planifiées, et la vie des habitants y est gérée dans les moindres détails. La dystopie de la science-fiction met ainsi en évidence le caractère totalitaire des utopies classiques. Les deux genres littéraires ont également en commun l’idée qu’on peut contrôler les comportements en aménageant l’espace. Dans l’utopie, c’est la facette positive de cette idée qui est mise en avant : une ville bien aménagée permettrait le bonheur et une vie accomplie pour ses habitants. Dans les dystopies de science-fiction, c’est au contraire la facette négative de cette idée qui est mise en avant : l’aménagement y est présenté comme une forme de contrôle des populations.
Enfin, le profond ancrage de la science-fiction dans la culture occidentale, comme nous l’avons vu précédemment , est une autre trace de sa filiation avec l’utopie, qui, comme nous l’avons également déjà indiqué appartient elle aussi « à un moment occidental de la pensée politique ».

La science-fiction, une porte d’entrée vers une réflexion sur le futur

Ces imaginaires urbains, comme nous venons de le voir, offrent un réel potentiel d’étude et de réflexion, en sciences humaines, et notamment en géographie : les rapports à l’espace y sont très explicites, les tendances actuelles y sont extrapolées, pour donner une vision du futur, parfois catastrophiste, mais ayant le mérite de ne pas chercher à être vraie, ou scientifiquement justifiable. Le détour par l’imaginaire et la science-fiction peut ainsi mettre en lumière des tendances qui seraient autrement passées inaperçues.
L’étude des imaginaires de science-fiction nous permet ainsi de nous émanciper d’un regard trop rationaliste, sans perdre pour autant notre scientificité : c’est en étudiant précisément ces œuvres, en retravaillant le matériau qu’elles nous fournissent pour en dégager des hypothèses qu’on pourra extraire de leur substrat imaginaire pour les valider de manière scientifique dans le monde réel, que celles-ci pourront nous en apprendre le plus sur les mécanismes sous-jacents à notre mode d’aménager et d’exercer du pouvoir sur des territoires.

… Où l’espace joue un grand rôle …

Comme je l’ai montré précédemment , la science-fiction est, de manière générale, un genre littéraire très spatialisé. Damasio ne déroge ici pas à la règle : les descriptions de la géographie des lieux évoqués sont très précises, et viennent compenser l’absence de carte, inhabituelle, pour les littératures de l’imaginaire. Ainsi, même sans en avoir une représentation par le dessin, le lecteur peut se faire une image précise de Cerclon, de ses marges et du Dehors. Ces descriptions me permettront de réaliser un croquis de l’agencement spatial de Cerclon. Damasio ne prête cependant pas uniquement attention aux relations spatiales en ellesmêmes, mais également aux relations de pouvoir dans l’espace.

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Table des matières
Introduction
I.Utopie et dystopie : au-delà de l’opposition étymologique
A.L’opposition apparente entre utopie et dystopie
1.L’utopie : acception historique
2.L’utopie aujourd’hui
3.La dystopie
B.Utopie et dystopie : une relation entre dichotomie et synonymie
II.Utopie et dystopie comme principes structurants des lieux imaginaires de sciencefiction
A.Science-fiction, utopie et dystopie : méthodologie et intérêt géographique
1.Pourquoi la science-fiction ?
2.PourquoiLa Zone du Dehors ?
3.Méthodologie
B.Dedans vs Dehors
1.Opposition et articulation entre un dedans et un dehors
2.Un dedans dystopique
3.Un dehors utopique
4.Des isolats utopiques à l’intérieur de la dystopie
C.Une articulation dedans/dehors dystopie/utopie marquée par la transgression et le passage de la frontière
1.La frontière, symbole et délimitation de l’exercice du pouvoir
2.Le passage de la frontière comme acte transgressif
D.Imaginaire des lieux de résistance et typologie des « isolats » utopiques
1.Quel imaginaire derrière les isolats utopiques ?
2.Quelle typologie de ces lieux ?
III.Le mouvement Nuit Debout : l’occupation des places contre la dystopie néolibérale
A.Nuit Debout un mouvement de résistance
1.Opposition à une loi
2.… et au système politique dont elle est issue
B.Passant par l’occupation de lieux
1.Implantation des luttes dans un territoire
2.Réappropriation de l’espace public
C.L’imaginaire et l’esthétique de Nuit Debout
1.Références à d’autres mouvements
2.Construction d’un nouvel imaginaire commun
3.L’esthétique de Nuit Debout
4.Un fonctionnement en réseau
D.Application de la typologie à Nuit Debout Grenoble
1.Neutre
2.Visant la reproduction/ le maintien de la dystopie
3.Lieu refuge
4.Grain de sable dans le système
5.Une possibilité d’appartenances multiples
Conclusion
Bibliographie
Annexe
Croquis de Cerclon

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