Quels types de supports audiovisuels, utilisez –vous en classe ?
À travers cette question, nous avons voulu connaître le type de support audiovisuel que l’enseignant intègre dans sa classe et si ces supports sont compatibles à ceux proposés par Jean Michel Ducrot. Nous avons pu constater ce qui suit : La majorité des enseignants déclarent qu’il utilisent les outils audiovisuels dans l’enseignement de l’interview avec un pourcentage de 86,66 % suivi par le documentaire avec un pourcentage de 66,66 %, le reportage prend la troisième place avec un pourcentage de 53,33 %, le débat télévisé, la bande dessinée et le un bulletin météorologique sont moyennement utilisés. La publicité est classée la dernière avec un pourcentage de 13,33 %. D’autre part, les enseignants utilisent d’autres genres de support dans la classe comme : l’affiche, les dessins animés et la chanson. Comme nous l’avons mentionné avant, l’interview et le plus utilisé. Nous pouvons l’expliquer par le faite que les apprenants ont tendance à confondre l’interview du dialogue, nous l’avons confirmé auprès d’un enseignant qui propose des activités pour faire la distinction entre ces deux genres, elles sont faites à la demande des apprenants. Alors les enseignants préfèrent entamer la séquence avec une séance de compréhension puis production orale avec l’aide d’outils audiovisuels pour mettre les choses au clair. Avec ces outils-là, les apprenants peuvent voir et entendre l’interview et déduire ses critères (le plateau de télévision, le journaliste (l’interviewer), l’invité (interviewé)) et donc reconnaitre une interview d’un dialogue, et savoir distinguer entre les deux types de discours et à l’aide de leurs caractéristiques. Suite aux résultats obtenus par le questionnaire et avec le contact des enseignants nous avons constaté que le reportage et le débat télévisé sont aussi très présents dans la classe. Le documentaire est utilisé beaucoup plus dans la vulgarisation scientifique et le récit historique. À chaque étape (séquence) dans l’enseignement/apprentissage, le recours aux outils audiovisuels est nécessaire, l’apprenant comprend mieux en voyant et enentendant. Ce que l’apprenant devrait imaginer sur des séquences de son apprentissage est mis en scène sous ses yeux. Les enseignants préfèrent avoir recours à ces outils pour que les apprenants aient les idées claires et ne confondent pas entre deux genres textuels par exemple.
utiliser des supports proposés par le ministère de l’éducation
Dans cette question nous avons voulu savoir si les enseignants utilisent les supports proposés par le ministère de l’éducation, ces dernières sont sous forme de textes, proposés dans le manuel de l’apprenant. 53,33 % des enseignants interrogés, ont répondu par oui et 46,66 % ont répondu par non. Nous pensons que ce qui divise les avis ici est relatif au fait que la technologie permet aux enseignants de choisir eux mêmes leurs supports. Ils peuvent ainsi tout simplement se connecter à internet et sélectionner des supports qu’ils jugent bons et répondent aux objectifs du projet pédagogique, mais aussi de répondre aux besoins concrets de leurs apprenants, et enfin, des supports qu’ils sont à même de projeter, et ce, en fonction de la disponibilité concrète d’outils de diffusion dans leurs établissements.En effet, l’enseignant étant au contact quotidien avec son contexte pédagogique, il est plus à même de définir les outils à exploiter, du moins plus que le ministère. Ce qui pousse les enseignants à utiliser les supports proposés par le ministère est lorsqu’ils n’intègrent pas les outils audiovisuels dans les classes. Alors ils se voient obliger de se retourner vers les supports du manuel
Combien de fois, intégrez-vous des supports audiovisuels dans votre classe ?
Dans cette partie, notre thématique s’intitule : la fréquence de l’utilisation des outils audiovisuels dans une classe de FLE. Comme nous pouvons le constater, 46,66 % des enseignants intègrent des outils audiovisuels dans leurs classes une à deux fois par mois et 40 % les intègrent une à deux fois par an. 00 % des enseignants ont coché sur la case de « jamais », donc tous les enseignants intègrent ces outils dans leurs classes au moins une fois par an. Mais les enseignants n’intègrent pas toujours les outils audiovisuels dans la classe : deux enseignants sur quinze interrogés, l’équivalent de 13,33 % seulement les intègrent une à deux fois par semaine. Les enseignants utilisent moyennement les outils audiovisuels et 40 % ne les utilisent que rarement (1à 2 fois par an). Nous pouvons donc expliquer cela par le fait que l’enseignant n’est pas formé pour ce genre de pratique. Par contre les enseignants interrogés l’expliquent par le fait que les apprenants ne prennent pas au sérieux les projections de documents audiovisuels. D’autres enseignants estiment que ce n’est qu’une perte de temps car les apprenants ne vont pas acquérir grand-chose derrière ces pratiques. Les principales raisons sont le manque de moyen et de temps. En effet les enseignants perdent beaucoup de temps, car durant chaque séance, ils doivent installer le matériel dans la salle et le désinstaller à la fin du cours alors qu’ils n’ont qu’une heure. Pour les rares établissements qui disposent d’une salle informatique celle-ci est réservée pour quelques matières telles que l’informatique ou la science. Les enseignants essaient d’intégrer les supports audiovisuels tant bien que mal, avec leurs propres moyens, par exemple, ils diffusent une vidéo avec leurs propres ordinateurs portables. Le ministère de l’éducation a exigé l’intégration d’outils audiovisuels dans les classes et paradoxalement il n’a pas mis le matériel et les moyens nécessaires pour que cette consigne soit mise en pratique normalement.
L’intégration de l’audiovisuel en classe, dans le projet interview, permet à l’apprenant de formuler des questions à l’oral
Si nous faisons référence aux réponses de ce questionnaire, 46 % des apprenants formulent souvent des questions à l’oral grâce à l’intégration d’outils audiovisuels dans la classe, 33,33 % des apprenants le font des fois. Un enseignant a coché la case « pas du tout » ce qui représente un pourcentage de 6,66 %. L’une des caractéristiques de l’interview, est que l’un des interlocuteurs pose les questions (journaliste). Dans beaucoup de situations, les apprenants sont amenés à reproduire une interview donc les apprenants prennent la place du journaliste, et posent des questions à l’oral. Rappelons-nous que l’intégration d’outils audiovisuels se fait en séance de l’oral.
L’utilisation d’un vocabulaire assez spécifique pour émettre des critiques
60 % des apprenants formulent un vocabulaire assez spécifique avec une mention « des fois », 6,66 % des enseignants ont mis « pas du tout » et 00 % ont répondu par « assez souvent ». Après le visionnage d’une
interview, beaucoup d’enseignants demandent aux apprenants de faire une synthèse du contenu du support. Donc, les apprenants sont amenés à citer les points positifs et les points négatifs du support. Avec cette méthode, les apprenants seront capables de formuler des critiques concernant le contenu du document audiovisuel. Nous estimons dans ce cas que l’intégration de ses outils aide les apprenants à construire leur esprit critique.
Les élèves comprennent mieux quand ils voient et entendent des échanges.
Les enseignants interrogés ; pensent à 73,33 % que les apprenants comprennent mieux quand ils voient et entendent des échanges avec une mention « bonne », 13, 33 % des enseignants ont coché la case « excellent », 6,66 % ont mis passable et 00 % ont mis « mauvais ». Comme nous l’avons mentionné avant, lorsque les apprenants voient et entendent les échanges beaucoup de confusions seront évitées. Les enseignants utilisent les outils audiovisuels pour exposer aux apprenants les différents types de textes et de discours. Lorsque l’apprenant voit et entend un type de discours, il tire les caractéristiques de ce genre discursif étudié, et faire la différence avec d’autres genres.
Développer l’imaginaire à partir de la vidéo
– savoir imaginer des causes à une situation donnée
– savoir imaginer une suite
– savoir transférer ce qui a été vu dans des situations inventées. (Jean Michel Ducrot, p 2) La dernière question est ouverte ; nous avons voulu laisser libre choix aux enseignants pour s’exprimer parce qu’ils sont en constant contact avec leurs apprenants et le contexte pédagogique ; ils seront quelles compétences que l’apprenant doit acquérir à travers l’intégration d’outils audiovisuels. Maintenant voyons ce que les enseignant ont répondu et comparons ces réponses à la théorie de Jean Michel Ducrot si elles sont compatibles. Tous les enseignants interrogés confirment que l’utilisation d’outils audiovisuels est bénéfique pour les apprenants, ils permettent de développer chez eux des compétences insoupçonnables, nous pouvons leconstater dans les grilles qui se trouvent dans les annexes ; en effet, les enseignants ont dressé une liste qui comporte les avantages de l’intégration de l’outil audiovisuel dans la classe, à aucun moment un enseignant a cité un inconvénient par rapport à l’utilisation de ce genre d’outil. Nouspouvons citer par exemple l’enseignant 4, qui déclare : « Ils leur permettent de prendre la parole en publique, d’interagir avec leurs camarades de classe, d’enrichir leur vocabulaire … » Ou encore l’enseignant « -prise de note, développer son esprit critique
-Identification du thème et des informations contenues explicitement.
-Repérage des intervenants, de leurs propos, leurs arguments, etc.
-Repérage des marques de l’énonciation
-Restitution de l’information sous forme d’un résumé /un compte rendu.
-Compétence de base : écouter pour comprendre un texte (document) pour identifier le type du discours et dégager sa structure ses caractéristiques. » À partir des réponses données par les enseignants, nous pouvons résumer les compétences essentiellement développées chez l’apprenant à partir d’intégration d’outils audiovisuels dans les quatre points suivants :
Développer chez l’apprenant la compétence de l’écoute d’un document sonore.
La compréhension et l’interprétation d’un document sonore.
Faire un résumé, une synthèse à partir d’un document sonore.
Créer de l’interaction dans la classe et permettre à l’apprenant de prendre la parole pour exposer ses idées, ses opinions, son imagination et développer son esprit critique.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I L’utilisation des outils audiovisuels au secondaire
Introduction
1-1 Analyse et interprétation des résultats du questionnaire adressé aux enseignants
1-1-1 L’identification des l’enseignants
1-1-2- L’utilisation d’outils audiovisuels
1-1-3 La fréquence de leur utilisation
1-1-4- Les avantages et les inconvénients de l’utilisation des outils audiovisuels dans la classe
Conclusion partielle
Chapitre II L’intégration d’outils audiovisuels dans le projet « interview » dans la classe
Introduction
1- Les objectifs et les compétences visés à travers l’insertion des outils audiovisuels
2- Le mode d’insertion des outils audiovisuels dans la classe
3- L’analyse et l’interprétation des séances d’observations
3-1- Séance d’observation n° 1
3-1-1 Le climat général de la classe
3-1-2 Le déroulement de la leçon
3-1-3 la projection de la vidéo
3-1-4 Le déroulement des écoutes et des activités
3-1-5 Analyse du support audiovisuel
3-1-6 La production de l’oral
3-1-7 L’atteinte de l’objectif du cours
3-2- Séance d’observation n°2
3-2-1 Climat général de la séance
3-2-2 La projection de la vidéo
3-2-3- Le déroulement des écoutes et des activités
3-2-4 L’analyse du support audiovisuel
3-2-5 Production de l’oral
3-2-6 L’atteinte de l’objectif du cours
Conclusion partielle
Chapitre III La classe traditionnelle et la classe audiovisuelle
Introduction
1- Analyse et interprétation des séances d’observations
1-1Séance d’observation n°3
1-1-1 Le climat général de la classe
1-1-2 Le déroulement de la leçon
1-1-3 L’analyse du support
1-1-4- La production orale
1-1-5 L’atteinte de l’objectif du cours
1-2- Séance n°4
1-2-1 Le climat général de la leçon
1-2-2 Le déroulement de la leçon
1-2-3 L’analyse du support
1-2-4 La production orale
2- La comparaison entre les deux modes d’enseignement de l’interview
3-Les points communs
4-Les points divergents
Conclusion partielle
Conclusion générale
Bibliographie
Les annexes
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