LA PRESENTATION DโENSEMBLE DU MILIEU
La localisation gรฉographiqueย
Le District de MAROANTSETRA couvre une superficie de 16876 Kmยฒ et fait partie intรฉgrante de la Rรฉgion Analanjirofo .Il se situe entre 14ยฐ 49โet le 15ยฐ 56โde latitude sud et le 49ยฐ et 50ยฐ 05โde longitude Est .Il est dรฉlimitรฉ :
โฆ au Nord, par le district dโAndapa ;
โฆ au Nord โEst, par le district dโAntalaha ;
โฆ au Nord โOuest, par Befandriana Nord ;
โฆ ร lโOuest, par le district de Mandritsara ;
โฆ ร lโEst, par lโocรฉan Indien ;
โฆ de Mananara Nord, par la partie mรฉridionale.
La situation รฉcologiqueย
Le District de Maroantsetra a une condition climatique correspondant au climat de la cรดte Est de Madagascar. En dโautre terme, il est dominรฉ par une forte humiditรฉ et une chaleur constante ainsi quโune pluviositรฉ qui peut atteindre jusquโร 3.000 mm. Cโest le record absolument en volume de prรฉcipitations ร Madagascar en raison des conditions des sites assez particuliers. Les vents sโengouffrent dans la baie dโAntogil, canalisรฉ par des parois plus rapprochรฉes.
Les catรฉgories de la populationย
La population de ce District est formรฉe en majoritรฉ des Betsimisaraka. Cette population prรฉsente un caractรจre commun : elle est en majoritรฉ rurale. En effet, plus de 80% des populations sont des agriculteurs. Dans la ville de Maroantsetra, lโexploitation rizicole occupe la majoritรฉ de la population agricole mais face aux nombreux obstacles, on se pose la question : Comment les paysans de ce district pratiquent-ils la riziculture ?
La population rurale
Elle se dรฉfinie, comme รฉtant la population totale de ce District, รดtรฉe de la population urbaine. Il y a de diffรฉrentes catรฉgories socioprofessionnelles dโindividus. La population rurale exerce des diffรฉrentes activitรฉs, mais plus de la moitiรฉ sont des agriculteurs.
La population agricole
Cโest lโensemble des personnes constituants les mรฉnages de lโexploitant. Il comprend tous les animaux et toute la terre utilisรฉe entiรจrement ou en partie pour la production agricole. Dans cette partie, une partie de la production agricole est destinรฉe ร fournir les besoins de la population urbaine.
La population urbaine
Elle se dรฉfinie comme รฉtant la population qui rรฉside dans le milieu urbain et exerce des activitรฉs diffรฉrentes.
Les services sociauxย
Il existe deux services sociaux qui sont le plus demandรฉs : le service de santรฉ et dโรฉducation.
Le service de santรฉ
Les Services de Santรฉ dans le District de Maroantsetra font un effort remarquable pour pallier leurs problรจmes. Pourtant le niveau de couverture sanitaire reste encore faible dans les zones enclavรฉes. Par ailleurs, le faible taux de frรฉquentation des centres constitue un handicap majeur. Souvent les dรฉcรจs sont dรป ร un retard de prise en charge, les malades consultent en premier lieu les tradipraticiens faute de service de proximitรฉ. Les centres souffrent รฉgalement de lโinsuffisance de personnel en qualitรฉ et en quantitรฉ. Le service de santรฉ regroupe les infrastructures publiques et le dispositif sanitaire. La situation des รฉquipements en matiรจre de santรฉ nโy a pas de changement dans ce District. Il dispose dโun hรดpital principal dotรฉ des services de mรฉdecines gรฉnรฉrales, de pharmacie, ainsi que de maternitรฉ. Le problรจme de concentration des personnels dans le milieu urbain nโa pas รฉtรฉ rรฉsolu plusieurs annรฉes. Il y a mรชme de problรจme de lโinsuffisance de personnel dans les centres ruraux, face ร lโรฉtat sanitaire de la population. Par consรฉquent, une augmentation et une rรฉpartition adรฉquate du personnel de soin demeure nรฉcessaire.
Le service dโรฉducationย
Il constitue un facteur de la croissance รฉconomique et du dynamisme de dรฉveloppement. Selon lโapproche de ยซ Garry BECKER ยป lโinvestissement en capital humain est nรฉcessaire. Le capital humain reprรฉsente les capacitรฉs humaines รฉconomiquement productives. La thรฉorie de la croissance endogรจne dรฉveloppรฉe par R.E. Lucas en 1988 dit que le capital humaine dรฉsigne un facteur de production.
LES POTENTIALITES ECONOMIQUES DE CE DISTRICTย
La route
Lโexistence de route peut rรฉsoudre le problรจme dโenclavement et facilite le flux des produits agricoles. Dans ce District, la route qui relie vers les villes environnantes sont tellement mauvaises comme Maroantsetra โ Mananara Nord. Lโรฉtat de cette route, ainsi que les ponts sont aussi faibles. Et la plupart de ces ponts est tellement anciens et leur rรฉhabilitation est presque en mauvaise qualitรฉ.
Le circuit de commercialisation reste cependant dรฉsarticulรฉ ร cause de lโinsuffisance des routes dโรฉvacuation des produits.
Les secteurs dโactivitรฉs
Il existe trois secteurs dโactivitรฉs dans lโรฉconomie dโun pays. Ce sont le secteur primaire, le secteur secondaire et enfin le secteur tertiaire.
A- Le secteur primaire
Le secteur primaire est plus pratiquรฉ mais peu dรฉveloppรฉ surtout dans le pays en voie de dรฉveloppement .Il possรจde trois activitรฉs principales : lโagriculture, lโรฉlevage et la pรจche. Mais, lโagriculture fournit une grande partie des besoins de la population. Dans le District de Maroantsetra, lโรฉtendu des plaines praticable aux cultures favorise la dominance de lโagriculture. Ce District a une grande vocation agricole, cโest pour cette raison que lโagriculture occupe une place trรจs importante dans cette zone. On assiste ร des diffรฉrents types de cultures suivant la qualitรฉ du sol et les conditions climatiques. Elle reste encore la base de lโรฉconomie de ce District, avec une forte prรฉpondรฉrance rizicole. La riziculture occupe plus de la moitiรฉ de la superficie cultivable de Maroantsetra .En effet, la production annuelle de paddy est dominรฉe largement en moyenne par le riz de saison. Par ailleurs, cette production permet dโapprovisionner les zones environnantes en particulier, Mananara Nord, Sainte Marie et Antalaha.
Cependant, malgrรฉ le volume de la production, cette activitรฉ traverse beaucoup de difficultรฉs :
– lโinsuffisance dโinfrastructures hydroagricoles qui limitent les superficies cultivรฉes ;
– le manque dโencadrement et de formation face aux nouvelles techniques de la riziculture comme lโexistence de SRA et SRI. ;
– la difficultรฉ de lโaccรจs au crรฉdit agricole.
Avec ces handicaps prononcรฉs, la production de riz demeure faible et la majoritรฉ de ces riziculteurs vivent dans lโรฉconomie de subsistance. Autrement dit, cโest lโautoconsommation qui prรฉdomine ร cet effet. Quant aux autres activitรฉs, ces agriculteurs pratiquent les cultures de rente comme le girofle, le cafรฉ et la vanille. Elles constituent une autre source de revenus des paysans. Actuellement, les produits rentiers posent un problรจme dโenjeux trรจs rรฉcurrent au niveau international avec la dรฉtรฉrioration sรฉculaire de termes de lโรฉchange. Par ailleurs, ce District ayant encore dโautres sources de revenus comme les ressources halieutiques, forestiรจres et lโรฉlevage qui stimulent lโรฉconomie de cette ville mais sous rรฉserve dโun systรจme dโorganisation et dโexploitation rationnelle. Parmi ces ressources, lโรฉlevage a une place importante ร part, car non seulement, il constitue des richesses pour les ruraux mais aussi une force de travail importante pour lโactivitรฉ rizicole comme lโรฉlevage de bovins. Concernant les ressources halieutiques et forestiรจres, leurs exploitation demeure jusquโร maintenant ร lโรฉtat traditionnel. Enfin, la dรฉficience des infrastructures ne fait que retarder le dรฉmarrage รฉconomique de ce District, dรปe aux problรจmes de lโisolement. Cet enclavement nโest pas favorable au dรฉveloppement car les routes sont loin de prรฉsenter la qualitรฉ et la quantitรฉ souhaitรฉes, et surtout avec leur รฉtat de dรฉlabrement. La culture vivriรจre et celle de rente sont prรฉsentรฉes partout dans le District de Maroantsetra, mais il y aussi de culture fruitiรจre qui est certainement importante en quantitรฉ et en qualitรฉ tels que la banane, lโananas, le litchi,โฆOr, cette pratique est toujours suivi de lโรฉlevage dans ce District.
Lโรฉlevage aussi occupe une grande place partout dans les villes ainsi quโร la campagne, mais les principaux problรจmes sont lโinsรฉcuritรฉ et la maladie qui sโopposent son dรฉveloppement. Dans ce District, il y a lโรฉlevage de bovin, de porcin, de volaille, etc.โฆConcernant le gros รฉlevage, les bovins sont majoritaires car la plupart des populations rurales la pratique, en plus, il y a la pรชche. Alors, Maroantsetra possรจde deux sortes de pรชches : la pรชche en eau douce et la pรชche maritime mais la production varie selon la saison. Ainsi, elle se pratique en trois types diffรฉrents: la pรชche traditionnelle, la pรชche artisanale et la pรชche industrielle. Cette derniรจre est encore inexistante faute de moyen matรฉriel adรฉquat.
B- Le secteur secondaire
Il regroupe lโensemble des activitรฉs industrielles et artisanales mais nโoublier pas quโil y a toujours lโinterdรฉpendance entre lโagriculture et lโindustrie.
Lโindustrie
Ce secteur nโest pas trรจs existรฉ, mais les ressources en matiรจres premiรจres sont importantes et diversifiรฉes comme les produits agricoles, le produit de lโรฉlevage et les produits de pรชche. Le grand problรจme est le manque de matรฉriels de transformation de ces produits, donc dans ce District, lโartisanat est trรจs dรฉveloppรฉ.
Lโartisanat
Lโartisanat constitue une source de revenu mais elle nโoccupe quโune petite partie de la population. Autrement dit, ce nโest pas toute la population ayant la spรฉcialitรฉ artisanale.
C- Le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire est appelรฉ aussi le secteur de services qui regroupe le transport et le tourisme.
Le transport
Il existe 3 types de transport dans le District de Maroantsetra, comme les transports maritime, terrestre et enfin aรฉrien. Le transport est possible grรขce ร lโexistence de bateau, de voiture ainsi que de lโavion. Concernant le bateau, il existe : M /S Esperance, M/S Trucha, M/S Red Rose, M/S Savannah, M/S Anissa II, M/S LโOrient,โฆqui peuvent relier ce District vers la Province (Toamasina). Mais concernant le transport terrestre, il y a le KOFIMAN et KOFIFEN qui peuvent relier Maroantsetra vers Tamatave ainsi que dans la voie aรฉrienne par lโavion.
Le tourisme
Le secteur touristique possรจde dโรฉnormes potentialitรฉs par lโexistence de nombreux sites potentiels exploitables. Toutefois, la stratรฉgie de promotion commerciale est trรจs faible et les infrastructures dโaccueil sont de mauvaises qualitรฉs et insuffisantes. Ce District possรจde de plusieurs richesses ecotouristiques qui attirent les รฉtrangers comme lโรฎle Nosy Mangabe et les autres sites touristiques.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : MONOGRAPHIE ET ANALYSE DE LโEXPLOITATION
CHAPITRE I : MONOGRAPHIE DU DISTRICT DE
SECTION I – LA PRESENTATION DโENSEMBLE DU MILIEU
SECTION II – LES POTENTIALITES ECONOMIQUES DE CE DISTRICT
CHAPITRE II: LE SYSTEME DโEXPLOITATION
SECTION I – LโEXPLOITATION RIZICOLE
SECTION II – LE MODE DE FAIRE VALOIR
CHAPITRE III – TECHNIQUE DE CULTURE
LA RIZICULTURE AVEC SUBMERSION
SECTION I – LA CONDUITE DE LโEAU
SECTION II : LโAMENAGEMENT DU TERRAIN ET LA PREPARATION DU SOL
SECTION III – LE SEMIS ET LES PEPINIERES
SECTION IV – LA PREPARATION DU SOL AVANT LE REPIQUAGE
SECTION V – LE REPIQUAGE
SECTION VI – LES CONTROLES DES ENNEMIS DE LA RIZICULTURE
SECTION VII – LA RECOLTE
LA RIZICULTURE SANS SUBMERSION
SECTION I – LA SOURCE DE LโEAU
SECTION II – LA PREPARATION DE CHAMP SEC
SECTION III – LA PREPARATION DE SEMENCE
SECTION IV – LE SEMIS DIRECT
SECTION V – LA RECOLTE
LE FINANCEMENT
SECTION I – LโINVESTISSEMENT AGRICOLE ET SON FINANCEMENT
PARTIE II – ANALYSE DE LA PRODUCTION RIZICOLE
CHAPITRE I – ETUDE DE LA PRODUCTION
SECTION I – LA RIZICULTURE DE CONTRE SAISON
SECTION II – LA RIZICULTURE DE SAISON
SECTION III – ANALYSE DE LA PRODUCTION RIZICOLE
CHAPITRE II – LโETUDE DU MARCHE
SECTION I โ ETUDE DE PRIX
CHAPITRE III – LES PROBLEMES DE LA RIZICULTURE
SECTION I โ LES OBSTACLES NATURELS
SECTION II – LES OBSTACLES SOCIAUX
SECTION III – LES OBSTACLES TECHNICO-ECONOMIQUES
CHAPITRE IV – LES VARIABLES DETERMINANTS LA PRODUCTIVITE
RIZICOLE
SECTION I – ETUDE DES DIFFERENTS SYSTEMES DE LA RIZICULTURE
SECTION II – LES COMPORTEMENTS DE CES RIZICULTEURS FACE AUX
NOUVELLES TECHNIQUES CULTURALES
SECTION III – LES MESURES DโACOMPAGNEMENT POSSIBLES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE