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Milieu humain et activités agricoles
Issue d’une ethnie Antemoro, la population est composée de migrants venus de Vohipeno, Vohibolo, Matitànana et Lokomby.
Dans les bas fonds, la culture du riz se répartit sur toute l’année en fonction de la disponibilité en eau. Deux saisons empiètent parfois l’une sur l’autre :
– La saison « vatomandry », ou culture pendant la saison de pluie (Novembre à Mai) utilise en majorité une variété « Bemalady ». Le zride bas fonds souffre d’une toxicité ferreuse et est régulièrement soumis aux cyclones de Janvier à Mars. La récolte se fait par panicule et le rendement en paddy fluctue entre 0,5 et 1 t/ha ;
– La saison « hosy », ou culture pendant la saison fraîche avec la variété « Lavakorana » est une riziculture de contre saison dont le rendement varie de 0,8 à 1,5 t/ha (ONG TAFA, 2006).
En terrains exondés et sur collines, des plantes sarclées telles que le manioc, la patate douce, le pois bambara sont cultivées. Parfois, lesmêmes cultures sont répétées sans apport de fertilisants jusqu’à épuisement du sol. Les alentours des habitations sont consacrés aux cultures pérennes de rente (caféier, giroflier) etaux arbres fruitiers (litchi, jacquier, arbre à pain, cocotier, manguier, bananier, agrumes) (ONE, 2006).
Matériels
Sols hydromorphes tourbeux
Les sols hydromorphes tourbeux se classent en fonction du type de matières organiques qui s’y trouvent : fibrique, lénique ou saprique (Andriesse, 1988). En général, leur épaisseur dépend de leur degré d’évolution. La figure 2 présente le profil pédologique de ces sols tandis que le tableau 1 décrit leurs caractéristiques générales.
Les sols hydromorphes tourbeux des bas fonds, lorsqu’ils ne sont pas cultivés sont peuplés d’une végétation composée de CypéracéesCyperus( latifolius, Cyperus radiatus), de Pandanacées (Pandanus sp), de Zingiberacées (Aframomum angustifolium), de Myrtacées (Melaleuca viridifolia) et d’Aracées (Typhonodorum lindleyanum).
Matériel végétal
Le riz appartient à la famille des Poacées, au genre Oryzae qui comporte 23 espèces. Ces espèces sont aujourd’hui distribuées sur tous esl continents, mais l’origine du genre Oryzae est eurasiatique. La zone principale de la culture du riz est l’Asie inter tropicale (Mémento de l’agronome, 2002).
Une différence majeure entre le riz et les autres céréales est que le riz tolère des conditions de culture aquatique. Il préfère un sol argileux, relativement riche en matières organiques, avec un pH = 6 – 7 (Arraudeau, 1998).
Deux variétés de riz ont été expérimentées sur leite sd’étude. FOFIFA 161 et MAILAKA (X265) ont été choisies en raison de leur daptation connue en milieu inondé et de leur tolérance à la pyriculariose. Leurs caractéristiques variétales sont données en annexe (Annexe 2 : Fiches variétales).
Méthodologies
Recherches documentaires
Des recherches bibliographiques ont été effectuéesavant l’expérimentation sur terrain. Réalisées auprès des différentes institutions (DRDRManakara, MAEP, INSTAT) et centres de documentations (ESSA, CITE, FOFIFA, CIDST), elles nous ont permis de cadrer le thème de recherche et d’expliquer scientifiquement les observations sur le terrain.
Expérimentations sur terrain
Deux expérimentations ont été conduites pendant lacampagne agricole 2008/2009.
Elles ont été mises en place depuis la campagne précédente (2007/2008).
La première expérimentation comporte les six (6) traitements suivants :
– T1 : Labour peu profond (15 cm) à l’angady ;
– T2 : Ecobuage ;
– T3 : Drain de 15 cm de profondeur, de 5 m de longueur et de 40 cm de largeur, en billons espacés de 60 cm ;
– T4 : T3 + sol ferrallitique à la dose de 5 t/ha (Rabezandri na, 2002) ;
– T5 : T3 + balle de riz à la dose de 7,5 t/ha (Rabezandrina , 2002) ;
– T6 : T3 + 5 t/ha de sol latéritique + 7,5 t/ha de balle deriz.
La deuxième expérimentation consiste à comparer trois (3) différentes formules de fertilisation sur sol écobué, avec un apport uniforme de dolomie (2 t/ha) et de balles de riz (7,5 t/ha) (Rabezandrina, 2002).
– F1 = 300 kg de NPK 11 22 16 (2 g/poquet) soit 33 66 48 ;
– F2 = 150 kg de NPK 11 22 16 (1 g/poquet) soit 16,5 33 24 ;
– F3 = 300 kg de NPK 11 22 16 (2 g/poquet) + 67 kg/ha de Triple Superphosphate (0,44 g/poquet) soit 33 97 48.
Dispositifs expérimentaux
La parcelle élémentaire mesure chacun 40 m pour la première expérimentation.
Organisée en split-plot avec 3 répétitions, elle tesprésentée dans le tableau suivant.
Tableau 2 : Dispositif expérimental de la premièreexpérimentation
La deuxième expérimentation est organisée en bloc ompletc avec 3 répétitions. Seule la variété MAILAKA a été cultivée. La dimension ladeparcelle élémentaire est de 15 m². La figure 4 suivante présente le plan de la deuxième xpérimentation.
Conduites des expérimentations
Sur les deux (2) expérimentations, l’écobuage, la onfection de drain dans chaque parcelle élémentaire, les apports de sol ferrallitique et de balles de riz ont été réalisés pendant la campagne 2007/2008. Pendant la campagne 2008/2009, le labour et l’apport de fertilisation minérale ont été renouvelés.esL drains ont été seulement rafraîchi avant le semis. Les arrières effets de sol ferrallitique et des balles de riz restent à évaluer.
Les semences, préalablemmenttraitéesau Gaucho à la dose de 2,5 g/kg de semence ont été semées en ligne à raison de6 grains par poquet. La densité de semis était de 20 cm × 20 cm. La fertilisation minérale est localisée dans le poquet de semis à raison de 6 g par poquet . Il en est de même pour el traitement du sol au Furadan à la dose de 270 mg /poquet.
Notatioons, observations et mesures effectuées
a. Les dates de réalisation des travaux culturaux et les dates de passage des 50% des plants de riz aux différents stades phénologiques levée,( début tallage, fin tallage montaison, épiaison, florraison et maturation) ont té notée ;
b. Le prélèvement des plaantes pour l’analyse de la biomasse aérienne a été opéré au moyen des placettes. Les quatre placettes suivantes ont été repérées.
Une placette est constituée de 4 touffes de riz juxtaposées, bien entourées, siituées hors de l zone de bordure et en dehors de la partie centrale de la sous parcelle. La méthode d’échantillonnage est destructive puisque les placettees sur lesquelles les plants de riz ont été prélevés peuvent ê hétérogènes.
c. Pour les deux expérimentations, les parcelles utiles, destinées à la récolte ont été faites sur deux billons centraux de 4 m2 dans chaque sous parcelle élémentaire. Les grains et les pailles ont été pesés après battage,séchage et vannage.
d. L’évaluation des dégâts des maladies telles que lapyriculariose du cou et la pourriture des gaines n’a pas été planifiée. Mais comme ces dernières ont apparu pendant le cycle de développement du riz, l’estimation de leur taux d’infestation a été réalisée de telle sorte que 5 touffes de riz ont été prises au hasardsur la diagonale de la sous parcelle. Sur ces touffes, le pourcentage d’attaque de la pourriture des gaines et la pyriculariose du cou ont été déduits.
Analyses au laboratoire
Analyses chimiques du sol
Les analyses chimiques du sol et de la biomasse aérienne du riz ont été effectuées au laboratoire de pédologie du FOFIFA à Tsimbazaza Antananarivo. L’analyse du sol a été réalisée avant la mise en valeur des bas fonds d’Ankepaka. Les détails concernant les matériels et équipements de laboratoire sont donnésen annexe (Annexe 3 : Théories et équipements de laboratoire).
Cette analyse renseigne sur la teneur en matière organique du sol, son degré d’évolution et ses caractéristiques physico-chimiques, notamment ses teneurs en éléments minéraux. Les prélèvements de sol ont été effectuéssur quatre (4) horizons pédologiques 0 à 15 cm, 15 à 30 cm, 30 à 60 cm et 60 à 90 cm. La ten eur en éléments minéraux du sol a été calculée moyennant quatre (4) répétitions par horizon.
Analyses chimiques de la biomasse aérienne
L’analyse de la biomasse aérienne a été opérée’aideàl des placettes quand le riz passe aux phases début tallage, fin tallage et floraison.Cette analyse permet de déterminer la teneur en éléments minéraux absorbés. Elle présente lestérêtsin suivants :
– elle complète l’analyse du sol ;
– elle représente un outil précieux pour détecter lescarences avant que celles-ci ne s’accentuent et que des symptômes ne se manifestent ;
– elle renseigne sur la qualité de la nutrition minérale de la plante à partir de son milieu de culture ;
– ses résultats devraient permettre de rectifier la fertilisation ou les techniques culturales adoptées en vue d’optimiser la nutrition minérale de la plante et d’améliorer sa productivité.
Méthodes d’analyses au laboratoire
Pour toutes analyses chimiques, le choix de la technique dépend de l’élément en question, du milieu analysé, de la sensibilité de al méthode de dosage et de la précision exigée. La phase importante de cette analyse est lapréparation des échantillons. Le principe, les réactifs utilisés, le mode opératoire sont différents pour chaque groupe d’élément. (cf. Annexe 4 : Principes d’analyse des éléments minéraux du sol et des plantes). Le tableau 3 présente les éléments analysés et résume les méthodes utilisées.
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Table des matières
INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.1- Cadre de l’étude
1.2- Problématique
1.3- Objectifs de l’étude.
1.3.1- Objectif général
1.3.2- Objectifs spécifiques
1.4- Hypothèses
1.5- Présentation de la zone d’étude
1.5.1- Localisation géographique
1.5.2- Caractéristiques physiques du lieu d’étude
1.5.2.1- Données climatiques
1.5.2.2- Séquence géomorphologique
1.5.3- Le milieu humain et activités agricoles
2. MATERIELS ET METHODES
2.1- Matériels
2.1.1- Sols hydromorphes tourbeux
2.1.2- Matériel végétal
2.2- Méthodologies
2.2.1- Recherches documentaires
2.2.2- Expérimentations sur terrain
2.2.2.1- Dispositifs expérimentaux
2.2.2.2- Conduites des expérimentations
2.2.2.3- Notations – Observations et mesures effectuées
2.3- Analyses au laboratoire
2.3.1- Analyses chimiques du sol
2.3.2- Analyses chimiques de la biomasse aérienne
2.3.3- Méthodes d’analyses au laboratoire
3. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
3.1- Résultats de l’analyse du sol
3.2- Stades phénologiques des variétés de riz
3.3- Production de biomasse aérienne
3.4- Rendement en paddy
3.5- Composantes de rendement
3.6- Taux d’infestation des maladies
3.6.1- Pourriture des gaines
3.6.2- Pyriculariose
3.7- Quantité d’éléments minéraux de la biomasse aérienne
3.8- Relation entre éléments minéraux et variables mesurées
3.8.1- Quantité d’azote et production de matière sèche
3.8.2- Quantité de phosphore, nombre de grains et pourcentage de grains pleins
3.8.3- Teneur en potassium et taux d’infestation des maladies
3.9- Effets des différentes formules de fertilisation
3.9.1- Stades phénologiques
3.9.2- Production de biomasse aérienne de MAILAKA (X265)
3.9.3- Rendement en paddy de MAILAKA (X265)
3.9.4- Composantes de rendement de MAILAKA (X265)
3.9.5- Taux d’infestation de la pyriculariose du cou
3.9.6- Quantité d’éléments minéraux de la biomasse aérienne.
3.10- Relations entre éléments minéraux et variables mesurées.
3.10.1- Quantité d’azote et production de matière sèche
3.10.2- Quantité de phosphore, nombre de grains et pourcentage de grains pleins
3.10.3- Teneur en potassium et taux d’infestation de la pyriculariose du cou.
4. DISCUSSIONS ET PROPOSITIONS DE RECOMMANDATIONS
4.1- Teneur en éléments minéraux et leur absorption par le riz
4.2- Durée du cycle végétatif des variétés de riz testées
4.3- Teneur en éléments minéraux dans la biomasse aérienne
4.3.1- Teneur en azote et production de matière sèche
4.3.2- Teneur en phosphore et rendement en paddy
4.3.3- Teneur en potassium et taux d’infestation des maladies.
4.4- Propositions de recommandations
4.5- Apports et limites de l’étude
CONCLUSION
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