Le mil en afrique et dans le monde

LE MIL EN AFRIQUE ET DANS LE MONDE

Le sorgho et le mil sont depuis des siècles d’importantes denrées alimentaires de base dans les régions tropicales semi-arides d’Asie et d’Afrique. Ils restent les principales sources d’énergie, de protéines, de vitamines et de sels minéraux pour des millions d’habitants parmi les plus pauvres de ces régions (FAO, 1995). Dans les régions productrices d’Afrique et d’Asie, 95 % du mil est consommé par l’homme. En Afrique, la culture du mil est pratiquée dans un gr and nombre de pays, notamment au Nigéria, Niger, Bourkina Faso, Mali, Sénégal et au Soudan (FAO, 1997).

Production

Dans la plupart des régions du monde, le mil est consommé localement et sert de culture vivrière de subsistance. La production commerciale du mil est risquée, surtout en Afrique, car l’absence de débouchés commerciaux importants signifie que la fluctuation de la production se répercute de façon particulièrement sensible sur les prix dans les régions où le mil est la principale culture vivrière (FAO, 1997). L’Afrique est la seule zone du monde où la production du mil augmente, ayant passé de 8 millions de tonnes en 79 – 81 à 11 millions de tonnes en 92 – 94. L’augmentation de la production du mil s’est surtout fait durant la première moitié de la décennie 1980. Depuis, elle s’est maintenue par une augmentation des superficies cultivées, surtout au Sahel, et dans une moindre mesure d’autres pays de la région. Dans plusieurs pays africains, les rendements ont stagné ou diminué en partie parce que les cultures sont de plus en plus pratiquées dans des régions où les sols sont pauvres et la pluviométrie faible et irrégulière (FAO, 1995).

Dans plusieurs pays, les niveaux de consommation de cette céréale n’ont pu être maintenus qu’en augmentant les superficies cultivées. La sécurité alimentaire de la plupart des régions productrices de mil demeure incertaine. Les contraintes en terre deviennent plus graves et il est urgent d’augmenter la production pour assurer un niveau minimal de sécurité alimentaire. En Afrique, la production du mil est soumise à de nombreuses contraintes : sols peu fertiles, pluviométrie faible et irrégulière, température élevée, infestation de Striga, Mildiou, dégâts causées par les oiseaux, invasion acridienne… De nombreux facteurs ont contribué à f aire décroître la productivité notamment la pression démographique et la dégradation de l’environnement. Les régions tropicales semi-arides d’Afrique de l’ouest sont définies comme celles où les précipitations dépassent l’évapotranspiration potentielle de deux à sep t mois par an. Cette région comprend la totalité du Sénégal, la Gambie, le Burkina Faso, le Cap-Vert, d’importantes fractions méridionales de la Mauritanie, du Mali, du Niger, ainsi que les parties nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigeria (FAO, 1995).

Utilisation

Sur les 30 millions de tonnes de mil produites dans le monde, 90 % environ sont utilisés dans les pays en développement, et seul un vol ume minime est consommé dans les pays développés. La consommation alimentaire de mil par habitant varie beaucoup d’un pays à l ‘autre, mais c’est en Afrique qu’elle est la plus élevée.

Le mil représente environ un tiers de la consommation totale de céréales alimentaires au Burkina Faso, au Tchad et en Gambie, environ 40 % au Mali et au Sénégal et plus des deux tiers au Niger (FAO, 1995). L’utilisation du mil pour les animaux est négligeable. Environ 10 % seulement de l’utilisation mondiale de mil consiste en aliments pour animaux.

LE MIL DANS L’AGRICULTURE SENEGALAISE

Situé à l’ouest du continent africain, le Sénégal est un pays plat d’une superficie totale d’environ 197 000 km2 , dont 54 500 km2 sont à vocation agricole. Le secteur primaire occupe une place importante dans l’économie du pays et contribue pour près de 23 % à la formation du Produit Intérieur Brut. Le sous secteur agricole représente 45% des activités du secteur primaire et occupe les 2/3 de la population. Essentiellement pluviale, l’agriculture sénégalaise reste très dépendante des aléas climatiques et repose principalement sur la production de mil (culture vivrière) et d’arachide (culture de rente) qui occupent plus des 3/4 des surfaces cultivées. Les zones de culture du mil sont principalement le bassin arachidier (centre du pays) et la région de Tambacounda (BROUTIN et al., 2000). La culture du mil reste dominante dans le pays avec plus de 600 000 tonnes en 2002 suivi de loin de celle du riz avec 150 000 tonnes (ANONYME, 2005). Les principales cultures céréalières sont le mil et le sorgho qui, souvent ne sont pas dissociés dans les statistiques agricoles.

Les problèmes sont souvent liés à la sécheresse, à l’invasion acridienne constatée dès juin 2004 et à la substitution de ces cultures par celle subventionnée de l’arachide (+30 % par rapport à 2003) (BADJECK et al., 2004). Cependant, on not e depuis 1995 la croissance du secteur de la transformation avec l’apparition de petites unités dynamiques appuyées par des programmes de promotion (BROUTIN et al., 2000).

La production céréalière de l’hivernage 2004 est estimée à 1 132 714 t onnes, soit un recul de 22 % par rapport à 2003 mais reste proche de la moyenne des cinq dernières années. Avec la production additionnelle de contre saison estimée à environ 52 366 tonnes, la production totale nette de céréales pour 2004 atteint 1 185 080 tonnes. Ainsi, la production de mil est significativement réduite de 34 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Dans les régions déficitaires, ceci s’est traduit par une augmentation soutenue des prix du m il entre septembre et octobre 2004, ce qui fragiliserait davantage la situation alimentaire des ménages les plus vulnérables si cette tendance se poursuivait (BADJECK et al., 2004).

Bien que le secteur agricole fasse vivre environ 60 % de la population sénégalaise et représente 18 % d u produit intérieur brut, il ne bénéficie que de 10 % de la totalité des investissements de l’Etat. En effet, depuis l’indépendance, presque toute la formation technique, les subventions et les services de vulgarisation agricole fournis par l’État ont été axés sur la production d’arachide (ANONYME, 2005).

TYPOLOGIE DU MIL

Les divers types de mil

Plusieurs types de mils sont cultivés dans le monde. Les principaux sont :
– Mil chandelle : Pennisetum americamum L. Lecke ; Pennisetum glaucum
– Mil commun : Panicum miliacum
– Eleusine : Eleusine Coracana (Gaetn)
– Petit mil : Panicum Italica
– Mil indigène : Papalum scrobilatum
– Mil à grappe : Staria italica
– Mil japonais : Echirnochloa crus-galli

Le mil chandelle, espèce d’origine africaine, est le type le plus cultivé en Afrique de l’ouest et du Centre (ROCAFREMI, 2001). Le mil chandelle, Pennisetum glaucum, comprend un certain nombre de races cultivées. Ce mil est originaire de l’Afrique occidentale tropicale; on y t rouve le plus grand nombre de formes aussi bien sauvages que cultivées (FAO, 1997).

Le mil chandelle (ou pénicillaire) appartient à l a série des Panicoïdes, tribu des Paniceae, famille des Graminées, genre Pennisetum. Ce genre compte près de 140 espèces. La hauteur de la plante peut varier de 0,5 à 4 m (FAO, 1995). Du point de vue écologique, il est résistant aux températures élevées et adapté à l a sécheresse (ASIEDU, 1991) ; physiologiquement, c’est une plante en C4 (MAITI et BISEN, 1990). Il appartient au groupe enzyme malique à N ADP+ (BISMUTH et al., 1979) et est caractérisé par une haute capacité d’assimilation du CO2 de l’ordre de 2,77 mg CO2 m-2 s-1 (MCPHERSON et SLATYER, 1973).

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre 1 : GENERALITES
I. LE MIL EN AFRIQUE ET DANS LE MONDE
I.1. Production
I.2. Utilisation
II- LE MIL DANS L’AGRICULTURE SENEGALAISE
III- TYPOLOGIE DU MIL
III.1. Les divers types de mil
III.2. Structure du grain de mil
III.3- Composition chimique du grain de mil
IV- L’AMELIORATION VARIETALE
V- LA TRANSFORMATION ALIMENTAIRE DU MIL : aspects technologiques et intérêt économique
Chapitre 2 : MATERIEL ET METHODES
I. MATERIEL VEGETAL
II. DETERMINATION DES PARAMETRES CHIMIQUES
II. 1- Détermination du taux d’humidité
II. 2- Détermination de la teneur en cendres
II. 3- Détermination de l’acidité
II. 4- Détermination de la teneur en cellulose
II. 5- Détermination de la teneur en amidon
II. 6- Détermination de la teneur en matières grasses
II. 7- Détermination de la teneur en protéines
II. 8- Détermination de la teneur en minéraux
II. 9- Détermination de la teneur en glucides totaux
II. 10- Détermination de la valeur énergétique
III. TESTS DE FONCTIONNALITE
III. 1- Le coefficient d’imbibition
III. 2- L’indice de gonflement
III. 3- Le t aux de délitescence
IV. TESTS SENSORIELS
IV. 1-Préparation du couscous
IV. 2- L’analyse sensorielle
IV. 3- Evaluation des paramètres organoleptiques
Chapitre 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS
I- ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES
I. 1- Sur mil brut
I. 2- Sur couscous
I. 3- Discussion
II- TESTS DE FONCTIONNALITE
II. 1- Résultats
II. 2- Discussion
III- TESTS SENSORIELS
III. 1- Résultats
III. 2- Discussion
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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