Le Mexique : Culture et Aménagement du Territoire 

Les observatoires des territoires

Les observatoires constituent ainsi un outil de connaissance et de compréhension du territoire. Ils fournissent de l’information pour faciliter la prise de décision. L’idée est de détailler la composition des observatoires et de présenter les différentes caractéristiques qu’ils peuvent posséder. Nous allons ainsi nous pencher sur le contenu des observatoires, les différents acteurs qui peuvent être impliqués et enfin leurs différentes utilités.

Contenu

Le contenu des observatoires varie forcément en fonction de ce que l’on cherche à observer sur les territoires. Au final, cela reflète les préoccupations sociétales et les problématiques qui se posent sur les différents territoires. L’idée est de faire ressortir les tendances de fond qui sont actives sur l’environnement que l’on observe. Ainsi on remarque plusieurs domaines majeurs qui favorisent la création de dispositifs de suivi tel que le travail, le logement ou encore la lutte contre les inégalités. Historiquement, ils font partie des domaines d’intervention et d’observation de l’État mais aussi des politiques publiques et des dispositifs d’action qui se territorialisent. Outre ces préoccupations historiques, on retrouve également une variété importante de thématiques qui sont symptomatiques de la diversité des problématiques qui se posent localement et que les acteurs des territoires cherchent à mieux appréhender et gérer. Il peut par exemple s’agir du stationnement de véhicules, des déchets ou encore de l’utilisation des équipements publics, chacune de ces thématiques fait l’objet d’un observatoire local en France. Une telle spécificité n’en affecte pas l’importance dans le sens où il s’agit d’une réponse à une problématique locale pour les habitants et citoyens auxquels les acteurs répondent par l’observation dans un premier temps.
En France l’importance des domaines tels que l’économie, l’habitat et le social, font qu’ils représentent environ la moitié des observatoires locaux (cf. Figure 2). La thématique économique est la plus importante, elle concerne près d’un observatoire local sur trois, cela est dû à la prégnance de ce domaine pour le développement d’une société et d’un territoire et à la nécessité de permettre la réalisation de politiques publiques pertinentes dans ce domaine. Dans la période récente, beaucoup de procédures telles que les pays, les PER ou les SCOT ont placé l’économie au cœur des réflexions territoriales locales. Et pour répondre à cela les acteurs qui participent à la gouvernance locale de l’économie (chambres consulaires, collectivités territoriales…) ont pris pour habitude de s’appuyer sur des observatoires thématiques.
L’habitat constitue également un sujet très important dans le domaine de l’observation territoriale ; connaître la quantité, la diversité, l’occupation réelle ou encore mesurer la demande sont des informations nécessaire pour établir une politique publique de l’habitat. Il s’agit d’une problématique majeure pour le développement des agglomérations qui s’est traduit par la création de nombreux observatoires sur ce sujet. La plupart du temps la charge de cette activité est déléguée aux agences d’urbanisme.
Dernier thème historique qui occupe encore une place importante de l’observation territoriale, le social. Cela peut recouvrir aussi bien le suivi du vieillissement de la population, des populations en difficulté, de la santé ou encore de l’insertion sociale. Ces dispositifs viennent en réponse aux inégalités existantes au sein des agglomérations pour essayer de mieux comprendre les mécanismes qui les engendrent et voir comment on peut y répondre. La prise en compte de la dimension sociale dans l’action territoriale se développe de manière importante dès les années 70. Mais c’est la mise en place de la politique de la ville dans les années 2000 qui a été un déclencheur pour renforcer l’accompagnement et territorialiser l’action, de nombreux dispositifs d’observation ont alors été mis en place.
Outre ces trois domaines majeurs, de nombreux autres sont en train de connaître un développement conséquent et notamment les transports et les mobilités, qui sont au centre des problématiques liées aux processus de métropolisation. Il s’agit de mieux comprendre et d’anticiper les évolutions des déplacements, faciliter l’intermodalité, alimenter les réflexions en matière de chrono-aménagement ou encore de réfléchir à la place accordée aux mobilités douces. En France, cela possède un intérêt particulier pour mettre en œuvre les PDU . Nous reviendrons par la suite sur l’intérêt de l’observation du domaine des transports et de l’accès à la mobilité pour les populations.
On trouve d’autres thématiques qui prennent de plus en plus d’importance telles que l’étude du foncier, qui répond également à des enjeux majeurs d’aménagement du territoire. Mais aussi les problématiques environnementales qui sont celles qui actuellement prennent le plus d’ampleur, et il y a fort à parier que le nombre d’observatoires sur ce sujet devrait augmenter de manière significative dans les années à venir. En effet l’environnement est au cœur des débats sociétaux en France et dans le monde, sur l’énergie par exemple, la prévention des risques, ou encore la pollution.
On trouve donc une palette d’observatoires que l’on peut qualifier de thématiques dans la mesure où ils sont centrés sur un thème majeur. Mais l’observation territoriale ne se résume pas à cela, aujourd’hui certains s’attachent plus à observer des logiques d’organisation ou de fonctionnement. Cela est notamment le cas pour certains espaces métropolitains ou des territoires transfrontaliers. Ce type d’outils permet de réfléchir à la construction territoriale et à la pertinence des périmètres d’actions. C’est une autre facette de l’observation qui s’attache à mettre en évidence des logiques à des échelles qui ont longtemps été peu prises en compte.
Le contenu des observatoires varie en fonction des problématiques qui sont les plus prégnantes sur les territoires. Nous allons maintenant voir que la nature des acteurs qui les mettent en œuvre varie également et qu’il n’existe là encore pas de modèle prédéfini.

Acteurs

La mise en place d’un observatoire correspond à un projet de territoire, il met en scène de multiples acteurs. L’intérêt de cette partie est de montrer qui ils sont, ou de quelle manière ils participent. Nous allons ainsi nous pencher sur la place des élus, des techniciens, de la société civile ou encore des partenaires privés. Il s’agit de comprendre les logiques de gouvernance à l’œuvre dans une démarche d’observation des territoires.
Il existe une diversité de prise d’initiatives qui peut mener à la création de ce type d’outil. Il peut s’agir d’une décision politique, d’obligations réglementaires ou encore être le fruit de techniciens travaillant sur des thématiques particulières. Il en découle ensuite des logiques de gouvernance également diverses, plusieurs éléments entrent donc en jeu, la prise d’initiative, les moyens humains à disposition ou encore le type de hiérarchie à l’œuvre.
Fréquemment, la constitution d’un observatoire relève d’une initiative mixte, à la fois politique et technique. Il s’agit donc d’un schéma relativement classique qui se traduit par un modèle hiérarchique partagé entre comité de pilotage, composé de décideurs, de partenaires et de techniciens et comité technique. L’enjeu est de trouver un équilibre entre l’affirmation des acteurs politiques dans leur rôle décisionnel et les acteurs techniques dans leurs rôles de réalisation et de production. Derrière cette organisation, le poids de chaque acteur dans le dispositif ne semble pas être le même. En effet au cœur des dispositifs d’observation territoriale portés aussi bien par des collectivités territoriales que par des structures de développement, on retrouve les techniciens, leur action est déterminante dans la mise en place et le fonctionnement d’un observatoire. Ils sont à la fois collecteurs et gestionnaires de l’information, ils structurent l’organisation de l’outil, mettent au point des méthodes, produisent des analyses et valorisent ainsi l’information récoltée. Ainsi, le rôle joué par les techniciens a tendance à en faire l’assise des observatoires territoriaux, leur expertise est régulièrement sollicitée pour faire vivre l’observatoire. Dans la pratique il est très courant qu’au fur et à mesure, une autogestion se  mette en place au profit des initiatives portées par la sphère technique de l’observatoire. Cela est renforcé par la légitimité pour mener le débat autour du développement territorial.
La place et le rôle joué par les acteurs politiques dans la création d’observatoire reculent donc peu à peu du fait de la place de plus en plus grande prise par les techniciens. Il apparaît aujourd’hui que les observatoires dits « politiques » sont moins dynamiques, en effet ils répondent davantage à un intérêt plus ponctuel ou conjoncturel, pour montrer une compétence, un engagement, c’est une manière de se saisir de préoccupations locales ou sociétales ou encore de montrer une volonté de partenariat.
Avec un peu de recul, on remarque que ces observatoires ont tendance à s’essouffler notamment à cause d’un manque de moyens humains pour les faire vivre.
Pour ce qui est de la société civile, il semblerait que pour l’instant elle soit en marge du développement des observatoires. Les acteurs socioprofessionnels sont souvent associés dans la mesure où en
fonction des différents secteurs de l’observatoire, ce sont des partenaires privilégiés pour l’alimenter en données, contribuer aux différents travaux produits ou pour l’utilisation des productions issues de l’observatoire. En revanche, les citoyens ou usagers sont moins concernés dans le sens où, malgré la volonté souvent affichée de diffuser les résultats et les publications, beaucoup de travaux s’adressent en pratique essentiellement aux initiés. Toutefois, le développement des outils de diffusion et l’ouverture à de nombreuses bases de données type open data devrait permettre une évolution de cette situation.

Servir la stratégie

La place de la dimension stratégique dans l’observation territoriale est relativement compliquée à évaluer. Aux dires des acteurs, l’évaluation et la prospective territoriale ne figurent pas parmi les pratiques privilégiées au sein des dispositifs d’observation. La disjonction entre la fonction de suivi et la relative absence d’évaluation peut paraître étrange, il s’agit finalement de la place et du rôle des acteurs engagés qui influe sur cette absence de corrélation. En effet, les dispositifs d’observation relèvent essentiellement des champs techniques et des compétences instrumentales, alors que l’évaluation et la prospective dépendent plus d’une culture politique et stratégique et dépendent donc davantage des sphères administratives, de la prise de décision que des acteurs les plus impliqués dans l’observation territoriale.
La relative séparation qui existe entre ces deux éléments au sein des structures qui portent ces démarches n’empêche pas pour autant la présence de connexions entre observations et évaluation ou prospective. Généralement elle est davantage considérée comme une ressource pour  l’évaluation et moins comme une démarche qui porte entièrement ces deux aspects stratégiques.
Il existe également parfois une réserve des acteurs de l’observation pour formuler des préconisations et entrer dans le champ de la stratégie. En somme, la pratique de l’observation a généralement tendance à se limiter à la constatation et à ne pas exprimer pleinement la portée stratégique qu’elle peut recouvrir.

Gérer et communiquer

De la même manière que la vocation stratégique, le potentiel des outils d’observations territoriales en matière de gestion et de communication territoriale parait largement sous-exploité. En effet, ces dispositifs peuvent servir à mettre en évidence des dysfonctionnements mais sont rarement utilisés dans cette optique. L’utilisation de l’outil reste essentiellement sur la partie examen plutôt que sur la recherche ou la proposition de nouvelles pratiques organisationnelles ou fonctionnelles. Toujours pour les mêmes raisons que la vocation stratégique, la réorientation des politiques publiques ou de l’action territoriale se déroule hors des observatoires territoriaux. Toutefois ces derniers peuvent contribuer à la construction de l’organisation et de la gestion territoriale.
Pour ce qui est de la communication, on aura tendance à relever qu’elle est devenue aujourd’hui une affaire fortement stratégique. En suivant un raisonnement similaire à ce que l’on a pu avoir précédemment, il s’agit donc d’un champ que qu’investit peu l’observation territoriale. La diffusion des résultats est à priori une bonne chose pour les acteurs de l’observation territoriale dans le sens  ou cela peut servir aux acteurs de l’action territoriale. Mais la communication repose sur les souhaits  des instances qui portent l’existence de l’observatoire. La communication devient donc affaire d’opportunités et d’intérêts. C’est également pour cette raison que l’on a pu signifier la relative absence de la société civile dans les dispositifs d’observation, car la communication et la diffusion reste bien souvent limitée à des publics initiés.
L’ensemble de ces dimensions montre finalement que les dispositifs d’observatoires servent généralement à rapprocher les gestionnaires du territoire. Cependant l’impact pour rapprocher la société de ses gouvernants et permettre de suivre l’action publique est beaucoup plus limité. Nous allons maintenant voir comment la synergie créée autour d’un dispositif d’observation peut bénéficier à l’ensemble d’un territoire.

Une appropriation par les acteurs nécessaire

La réussite d’un observatoire repose en grande partie sur la participation des différents acteurs concernés, à son développement et son fonctionnement. Mais l’appropriation réside également dans la capacité à utiliser l’outil et dans la place qu’il va trouver dans la connaissance et l’action territoriale.
Le partenariat institutionnel est l’une des bases fondamentales des observatoires. Il s’agit de garantir des relations propices et durables entre des structures ayant des intérêts ou des préoccupations similaires sur un territoire. Cela permet également d’alimenter l’outil qu’est l’observatoire en ressources humaines, et donc en compétences, et matérielles. Les résultats de l’observation peuvent ensuite être partagés et discutés entre les différents partenaires. Les observatoires constituent de cette manière une plate-forme d’échange et de communication sur des problématiques territoriales.
Cette coopération est encore une fois essentiellement l’œuvre des partenaires techniques qui trouvent là une manière de pouvoir renforcer l’alimentation des dispositifs. Cela peut aussi être une opportunité de présenter et d’échanger sur les résultats de leurs productions et de faire valider leur démarche. Par ailleurs le développement d’actions aux échelles interterritoriales encourage également l’implication d’un plus grand nombre d’acteurs.
On assiste d’une certaine manière à un développement de la coopération et pas uniquement en ce qui concerne l’observation territoriale. Toutefois il existe toujours une forme de blocage en ce qui concerne la mise en réseau et le partage des connaissances. Certaines thématiques sont moins propices à cela dans le sens où elles renvoient à des sujets qui portent davantage d’enjeux politiques.
Il s’agit donc généralement de choix politique et stratégique d’éviter une diffusion large des résultats de l’observation menée, cela est notamment le cas pour des sujets tels que le foncier ou l’habitat. La coopération présente donc a priori de multiples vertus pour les institutions et leur fonctionnement mais elle reste limitée à la recherche, pour certaines structures, d’une légitimité, d’une suprématie ou d’un leadership sur les sujets traités.
Nous avons présenté précédemment le rôle généralement marginal de la société civile dans la mise en place des observatoires et dans son fonctionnement dans le sens où la diffusion et la communication des résultats de l’observation sont rarement réalisées à grande échelle. Pour qu’un projet d’observatoire soit mobilisateur, il doit essayer d’intégrer l’ensemble des acteurs pouvant y contribuer.
Et de ce point de vue-là, la société civile y trouve sa place dans la mesure où cela peut constituer pour elle un outil pour suivre l’action territoriale. D’ailleurs cette vocation de suivi de l’action publique et plus développée dans certaines régions du monde. Ainsi en Amérique Latine, de nombreux observatoires sont dits de « vigilance citoyenne » c’est à-dire qu’ils constituent un outil réel pour la société pour suivre l’action publique territoriale. Nos allons maintenant nous intéresser à cette dimension universelle de l’observation territoriale afin de comprendre s’il s’agit de la même chose en France et dans les autres pays.

Un outil qui peut s’implanter partout ?

Nous avons présenté les caractéristiques de l’observation territoriale, les fonctions auxquelles elle peut répondre, les acteurs pouvant être impliqués ou encore la place qu’elle occupe au sein de l’intelligence et de l’action territoriale. Nous avons également abordé le fait que l’observation territoriale est une pratique qui se développe de plus en plus aussi bien en France que dans le monde entier.
Si le fait que la pratique de l’observation territoriale se développe ne fait aucun doute, la nature des différents observatoires semble variée. Ce que nous cherchons à savoir au travers de ce travail et s’il y a universalité ou non des outils tel que l’observatoire territorial. L’objectif est de pouvoir donner un avis sur comment implanter un observatoire dans des contextes distincts, et quels sont les éléments nécessaires à la mise en place de tels instruments.
En effet il est important de rappeler que l’observation territoriale ne repose pas uniquement sur la bonne volonté d’un regroupement d’acteurs qui souhaitent mettre en place un outil pour suivre l’évolution d’une thématique sur un territoire. Un certain nombre d’éléments doivent être présents pour pouvoir bâtir un observatoire et assurer sa pérennité. L’absence partielle ou totale de certains d’entre eux nuira a priori à la qualité de l’observation.

Le Mexique : Culture et Aménagement du Territoire

Le Mexique est un pays latino-américain, encadré et influencé au Nord par les États-Unis d’Amérique et au Sud par l’Amérique centrale. Au niveau géographique, la frontière avec les Etats-Unis joue un rôle considérable car plus qu’une frontière entre deux États, il s’agit finalement de la frontière entre le territoire latino-américain et l’Amérique du Nord. Nous allons voir de manière succincte, comment le pays est construit, quelle est la conjoncture actuelle et comment s’organise son développement en matière d’aménagement du territoire et de transports publics.

Une culture latino en Amérique du Nord, et un développement soutenu

« Pauvre Mexique, si loin de Dieu, si près des États-Unis ! » . Cette phrase prononcée dans un contexte où le gouvernement mexicain redoutait une intervention de leur voisin pour mettre fin à un début de guerre civile et installer une personnalité politique plus en phase avec leurs intérêts trouve encore du sens aujourd’hui. En effet, outre la référence religieuse, le développement mexicain a toujours été étroitement lié à ses relations avec les États-Unis. Cela peut se voir au niveau de son organisation administrative qui est similaire à celle de son voisin, mais aussi au niveau de son développement économique ; les États-Unis ont un poids considérable dans l’économie mexicaine, celle-ci profite de la conjoncture américaine mais peut également la subir. Nous allons nous pencher sur ces différents aspects pour présenter certaines caractéristiques du Mexique, cela nous aidera par la suite à mieux comprendre le contexte dans lequel s’inscrit le projet d’observatoire.

Un État fédéral

A l’image de son voisin du Nord, le Mexique est une république représentative, démocratique et fédérale. Elle se décompose en 32 unités autonomes, qui correspondent aux 31 États et au District Fédéral. Que ce soit au niveau du pouvoir fédéral ou des États, il existe une division et une séparation des branches exécutive, législative et judiciaire. A l’échelon national, le pouvoir exécutif repose sur le président de la république, élu au suffrage universel pour une période de six ans et ne pouvant être réélu. Le pouvoir législatif est le fait du Congrès de l’Union, composé de la Chambre des députés, qui compte 500 membres élus pour 3 ans, et du Sénat, qui réunit 128 sénateurs élus pour 6 ans. Enfin, le pouvoir judiciaire est dans les mains de la Cour Supérieure de Justice de la nation, composée de 11 ministres désignés par le vote de deux  tiers des membres du Sénat, après proposition du Président de la République.
Au niveau des entités fédératives, on retrouve une organisation similaire : le pouvoir exécutif est incarné par le gouverneur pour les 31 États et par le chef du gouvernement pour le District Fédéral. De la même manière que le président de la république, ils sont élus pour 6 ans pour un mandat  unique. Le pouvoir législatif repose sur une seule chambre, il s’agit d’un congrès local pour les 31 États et de Porfirio Díaz, président du Mexique (1876 – 1911) l’Assemblée Législative pour le D.F. Le pouvoir judiciaire à la charge d’un tribunal supérieur de justice pour l’ensemble des entités fédératives.

L’absence de planification globale et les enjeux

De manière générale, l’organisation du transport public dans les agglomérations mexicaines a souffert d’un manque de planification qui s’est traduit par un fonctionnement relativement chaotique du transport public. En effet, les systèmes de transports ont été développés au coup par coup pour répondre à des problématiques ponctuelles. Historiquement, il n’y a pas eu de définition de plans de déplacement urbain qui auraient permis l’existence de systèmes de transports intégrés efficace pour répondre aux besoins de la population.
Les villes les plus grandes sont celles qui en ont le plus souffert, cela est dû à l’importance de la demande à laquelle elles sont confrontées, et à l’absence de solutions adéquates mises en œuvre pour y répondre. Cela a eu des conséquences majeures sur le développement des villes et nous permet de dégager des enjeux quant à la mise en place d’une politique volontaire pour le développement des transports publics dans les agglomérations mexicaines.
Les villes mexicaines souffrent aujourd’hui d’une politique d’aménagement qui a longtemps  privilégié la place de la voiture et qui complique désormais la modernisation du réseau de transport en commun et un changement de la culture de mobilité pour ses habitants. Au niveau national, la croissance du
parc automobile était d’environ 7,45% par an durant les années 2000 et cette augmentation est majoritairement localisée dans les zones urbaines. Ces dernières années, pour résoudre les  problèmes de circulation ; les investissements ont été majoritairement orientés vers la création de nouvelles infrastructures pour les automobiles telle que le deuxième étage du périphérique dans la ville de México par exemple ou les voies pénétrantes. Dans une ville où seulement 21% des transports motorisés se font en véhicule individuel et 78% en transports publics, les autorités publiques ont préféré encore une fois privilégier l’usage de la voiture en lui dédiant davantage d’espace, plutôt que de favoriser des moyens alternatifs comme les transports publics, le vélo ou même la marche. Actuellement la majeure partie des transports publics collectifs reposent sur une grande flotte de minibus opérant sur des routes définies par les autorités gouvernementales. La définition de ces routes est faite au fur et à mesure que les villes grandissent pour desservir les nouvelles zones urbaines. Ce modèle présente l’avantage de répondre rapidement aux besoins de la population mais c’est l’efficacité de ce transport que l’on peut remettre en cause. Car les « peseros » ne présentent pas de garanties importantes de fonctionnement, les heures de services dépendent de la volonté des transporteurs, et il n’existe pas de politiques tarifaires pour l’ensemble du réseau de transports publics. Ainsi le coût du transport pour la population varie beaucoup en fonction des trajets qu’elle doit effectuer.
Par ailleurs la taille très importante de la flotte de transports « concessionné » renforce les problèmes de congestion que connaissent les agglomérations mexicaines. Les utilisateurs sont victimes de l’état du trafic et le recours aux transports publics ne leur garantit donc pas une solution de transport efficace. Ils sont bien souvent les premières victimes de l’absence d’un réseau de transports en commun massif. La sécurité est un autre problème important, dans le District Fédéral notamment : en 2011, pour 1000 véhicules particuliers on recense 5 accidents en moyenne alors que pour 1000 unités de transport public, on en compte. Cela renforce le mécontentement de la population qui souhaite bénéficier de solutions de transport efficaces mais surtout sûres. Il existe aujourd’hui une contestation réelle de la population qui reproche au gouvernement de développer le transport public au travers des projets de métro et de Métrobus sans s’occuper du réel problème que représentent les microbus.

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Table des matières
Introduction 
Partie 1 : Outils d’aménagement du territoire, Observatoire et Mexique 
1.1. L’observation territoriale : un outil d’aménagement du territoire
1.2. Le Mexique : Culture et Aménagement du Territoire
Partie 2 : Un projet d’observatoire de transport public au Mexique 
2.1. Présentation de la structure et contexte
2.2. Contenu du projet
Partie 3 : Résultats et perspectives de la mise en place d’un observatoire au Mexique 
3.1. Les limites de l’étude
3.2. Principaux enseignements de la démarche
Conclusion 
Annexe 
Bibliographie
Table des matières 
Liste des Figures 
Liste des Sigles

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