Soutenance mémoire
Le travail social se définit comme profession qui s’emploie à promouvoir le changement social et à résoudre des problèmes dans les relations humaines, de même qu’il aide les personnes à se donner du pouvoir et à se libérer en vue d’un plus grand bien-être (A.I.E.W.S). Le travail social s’appuie sur des théories du comportement humain et des systèmes sociaux. Il intervient dans le champ des interactions entre les personnes et leur environnement. Les droits de la personne et la justice sociale sont les principes fondamentaux de l’action en travail social. Ainsi, les travailleurs sociaux tiennent-ils comme objectifs, d’une part, de faciliter l’insertion des groupes de personnes marginalisés qui sont exclus socialement et économiquement défavorisés, vulnérables et en situation de risque, d’autre part, d’aborder et de confronter les obstacles, les inégalités et les injustices qui existent dans la société, d’assister et de mobiliser les individus, les familles, les groupes ou les communautés en vue d’améliorer leur bien-être et leur capacité à résoudre leur problème.
Le travail social est apparu dans le monde dès la civilisation ancienne, mais sous la forme d’assistance généreuse qui avait un caractère de bienfaisance. Peu à peu, il a évolué et est devenu actuellement un métier et fait partie des filières d’étude dans les universités. Vers l’année 1893, au cours d’un congrès international d’association de bienfaisance est préconisée pour la première fois la création d’institut de formation spécialisé pour la nouvelle profession de travailleur social ; ainsi en 1898, la première école de service social est elle apparue à New York.
En 2004, l’Université d’Antananarivo ouvre ses portes à la formation professionnelle en travail social et développement. Cette formation vise à former des praticiens professionnels en travail social, dans les six (6) options suivantes : agent développement, médiateur social, socio organisateur, animateur social, éducateur spécialisé, et assistant social. La formation dure 3ans et chaque année les étudiants bénéficient de stages qui sont liés à l’option de leur choix. Cette méthode pratique et avantageuse permet aux étudiants d’entamer le monde du travail et d’affronter la réalité sociale qu’ils ont apprise théoriquement durant la formation. A la fin de la troisième année, après la présentation du mémoire d’étude, les étudiants obtiennent le diplôme de licence professionnelle en travail social et développement. Il s’agit pour les étudiants de perfectionner leurs acquis, de renforcer leur performance, de contribuer à la réalisation et à l’amélioration des stratégies nationales pour les programmes de développement à partir d’une étude et d’une recherche personnelle sur une situation ou une société à problème, en proposant des solutions réalistes. Le présent travail rentre dans ce sens. Etant agent de développement, nous avons choisi de faire une recherche sur la nutrition car il s’agit d’un besoin fondamental pour l’être humain. Or, à Madagascar un enfant sur dix meurt avant son premier anniversaire et un enfant sur six avant l’age de cinq ans (AED LINKAGES). En effet, la malnutrition est l’une des causes de décès de 57% d’enfants de moins de 5 ans. Depuis la création de l’Office National de la Nutrition en 2004, les activités relatives à la nutrition sont renforcées à Madagascar et font partie de l’objectif des programmes du Gouvernement comme le MAP (Madagascar Action Plan) et le DSRP (Document Stratégique pour le Réduction de la Pauvreté). Il est important d’améliorer la nutrition pour la population malgache, afin d’atteindre le développement rapide et le but de l’Objectif du Millénaire pour le Développement et d’assurer l’avenir des enfants malgaches. D’une manière générale, la bonne nutrition aide la population à produire et à améliorer la qualité de main-d’œuvre ; Ambinitsoa RAVELOHARISON, coordonnateur de l’ONN disait : « Il faut que chacun puisse comprendre que la lutte contre la malnutrition doit être menée à tous le niveaux, afin que Madagascar dispose d’un capital humain et de ressources humaines de qualité. Ce qui est essentiel pour le développement réel du pays, et il faut rappeler « qu’il n’y a de richesse que d’hommes ». Avoir une bonne nutrition c’est donner à l’organisme l’énergie nécessaire, c’est-à-dire les nutriments essentiels comme les protides, les minéraux, les vitamines, les glucides et les lipides.
Vu l’importance de la nutrition au niveau de la population, la réalisation de la Politique Nationale est un travail d’arrache-pied qui nécessite une bonne organisation et une utilisation efficiente des moyens : humains, matériels financiers. Il s’avère également important de maîtriser le domaine de la communication qui connaît actuellement un essor sans précédent. La procédure Information – Education – Communication (I.E.C), utilisée dans le cadre du programme de la nutrition, devrait alors tenir compte de la technologie de l’information et de la communication (TIC) pour mieux atteindre ses objectifs. Durant ces quatre dernières années, il a été constaté une énorme évolution dans le domaine de la télécommunication, c’est-à-dire, le téléphone et l’Internet. Le média de masse, c’est à-dire l’ensemble des moyens qui diffusent les informations, les données et même de l’éducation, fait également partie des outils à exploiter. En effet, la communication est un domaine très important pour l’épanouissement d’un pays. C’est pourquoi elle occupe une place à part entière dans le cadre du MAP, dans son engagement 2.
PRESENTATION DE LA REGION ANALAMANGA
LOCALISATION
LIMITE
La Région Analamanga se situe au centre de Madagascar dans la province d’Antananarivo et compte parmi ses Districts, la Capitale de Madagascar Antananarivo, qui est la principale porte d’entrée du pays par voie aérienne, en disposant de l’Aéroport International d’Ivato. Compte tenu de sa situation géographique, la Région ne dispose pas de sortie sur la mer.
La Région Analamanga est limitée :
➤ Au Nord par la Région Betsiboka,
➤ A l’Ouest : par la Région Bongolava et Itasy,
➤ A l’Est par la Région d’Alaotra Mangoro,
➤ Au Sud par la Région Vakinankaratra.
SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
LES INFRASTRUCTURES SANITAIRES
Le secteur privé s’occupe en moyenne, de 45% de l’ensemble des formations sanitaires à Analamanga. Cependant, le secteur privé prend une participation importante à Antananarivo Renivohitra avec 77% des infrastructures sanitaires sous son contrôle. La Région Analamanga dispose de tous les niveaux de centres médicaux. Il en existe 392 dont 10 CHU, 9 CHD2, 7 CHD1, 306 CSB2 et 60 CSB1. On note également que les privés sont beaucoup plus présents dans les CSB2. La Région Analamanga est relativement mieux lotie en infrastructures sanitaires par rapport à d’autres Régions de Madagascar. Toutefois, quelques Communes, surtout celles nouvellement créées, ont exprimé des demandes d’implantation d’autres centres de santé à cause de l’éloignement par rapport à certains villages de leurs circonscriptions. En ce qui concerne le personnel, les centres de santé de la Région comptent trois personnes soignantes par formation sanitaire dans le public contre quatre personnes par formation sanitaire dans le privé.
LES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES
Il est dénombré plus de 22 000 établissements scolaires, tous niveaux confondus, publics et privés, sur l’ensemble de la Région. Environ 90 % de ces infrastructures sont des écoles primaires et 10% des écoles secondaires (Source : Annuaire Statistique 2003 2004 MENRES). Outre Antananarivo Renivohitra et Antananarivo Atsimondrano, où la participation des établissements privés est très importante, aussi bien dans le primaire que dans l’éducation secondaire, il y a en moyenne plus d’établissements publics que de privés dans les écoles primaires. Le nombre des établissements secondaires du premier cycle est à peu près identique pour le privé et pour le public. Le nombre des établissements privés est par contre très important pour le secondaire du second cycle avec près de 70% contre 30% pour le public. Les établissements primaires sont assez bien répartis sur l’ensemble de la Région, à l’exception des lycées qui sont très concentrés à Antananarivo Renivohitra.
En ce qui concerne le personnel dans les établissements scolaires, le ratio du nombre des enseignants travaillant dans la Région Analamanga sur le total des effectifs du corps enseignant montre une tendance à la hausse au fur et à mesure qu’on monte de niveau. Ainsi, 33% des enseignants dans les écoles primaires travaillent-ils à Analamanga, 48% pour le niveau secondaire du premier cycle et la majorité des enseignants en secondaire du second cycle enseignent dans la Région Analamanga. La répartition des enseignants et celle des établissements scolaires suit la même tendance, ce qui peut indiquer que les enseignants sont plus ou moins bien répartis dans les établissements scolaires.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETAT DES LIEUX
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA REGION ANALAMANGA
SECTION.I. LOCALISATION.
SECTION.II. DEMOGRAPHIE
SECTION.III. SITUATION SOCIO‐ECONOMIQUE
SECTION.IV. COMMUNICATION ET ECHANGE
SECTION.V. LA SECURITE
SECTION.VI. LES DIFFERENTES BRANCHES D’ACTIVITES SOCIALES AU SEIN DE LA REGION
CHAPITRE II : LA COMMUNICATION
SECTION.I. L’I.E.C
SECTION.II. LE MASS MEDIA
CHAPITRE III : LA POLITIQUE NATIONALE DE LA NUTRITION ET L’OFFICE NATIONAL DE LA NUTRITION
SECTION.I. LA POLITIQUE NATIONALE DE LA NUTRITION
SECTION.II. L’OFFICE NATIONAL DE LA NUTRITION
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA SITUATION NUTRITIONNELLE ET MEDIATIQUE ET VERIFICATION DES RESULTATS
CHAPITRE IV : SITUATION DE LA CONSOMMATION DE LA VITAMINE A SEL IODE ET LAIT MATERNEL EN 2003
SECTION.I. TAUX D’ACCES AUX MASS MEDIA EN 2003‐2004
SECTION.II. UTILISATION DU SEL IODE, VITAMINE A ET ALLAITEMENT MATERNEL
CHAPITRE V : LES MESSAGES, LES PARTICIPANTS, LES CIBLES, ET BENEFICIAIRES PENDANT L’I.E.C
SECTION.I. LES MESSAGES, LES PARTICIPANTS ET LES CIBLES
SECTION.II. DIFFUSION DES MESSAGES
CHAPITRE VI : IMPACT DU MESSAGE
SECTION.I. AUDIENCE AUX MASS MEDIA PAR LES MENAGES
SECTION.II. IMPACT DES MESSAGES APRES I.E.C
TROISIEME PARTIE : BILAN ET PERSPECTIVE D’AVENIR
CHAPITRE VII : LES AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES MEDIAS DE MASSE EN I.E.C
SECTION.I. LES AVANTAGES DES MEDIA DE MASSE EN I.E.C
SECTION.II. LES INCONVENIENTS DES MEDIAS DE MASSE EN I.E.C
SECTION.III. LES PROBLEMES DE L’ACCES AU MEDIA DE MASS POUR LA POPULATION DE LA REGION ANALAMANGA
SECTION.IV. LES SOLUTIONS PROPOSEES
SECTION.V. LES RESULTATS ATTENDUS
CONLUSION GENERALE
LISTE DES ACRONYMES
BIBLIOGRAPHIE
