Chromosomes
Structure en forme de bâtonnet du noyau cellulaire, constituant le support physique de l’hérédité. Les chromosomes, qui apparaissent dans le noyau de la cellule au moment de la division (mitose ou méiose), résultent de la condensation de la chromatine (réseau diffus d’ADN et de protéines). Les chromosomes sont constitués d’ADN qui porte les gènes.
Acide désoxyribonucléique (ADN)
L’acide désoxyribonucléique, ou ADN, est une macromolécule biologique présente dans toutes les cellules ainsi que chez de nombreux virus. L’ADN contient toute l’information génétique, appelée génome, permettant le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres vivants. C’est un acide nucléique. L’ADN est constitué de quatre éléments complémentaires, les nucléotides : l’adénine, la thymine, la guanine et la cytosine : A, T, G, C.
Les gènes :
Le gène, lui, est un morceau de cet ADN qui correspond à une information génétique particulière qui code pour une protéine unique. C’est donc une très petite portion de chromosome.
Les bactéries :
Les bactéries figurent parmi les plus anciens êtres vivants sur Terre. Elles sont constituées d’une cellule unique dépourvue de noyau : on parle de cellule procaryote (cela les distingue de tous les autres êtres vivants, les eucaryotes). Cette cellule sans noyau est entourée par une membrane doublée d’une paroi plus ou moins épaisse ; à l’intérieur de la cellule flotte le matériel génétique, composé d’une seule molécule d’ADN refermée sur elle-même en cercle. Les bactéries mesurent généralement entre 0,1 et 50 micromètres. Elles peuvent être de forme incurvée ou allongée (bacilles), sphérique (cocci), spiralée (spirilles).
Les antibiotiques
Définition :
Il s’agit d’agents antibactériens naturels d’origine biologique et/ou synthétique et/ou semi-synthétique. Leur but est :
– soit d’empêcher la multiplication des bactéries (activité bactériostatique)
– soit d’entraîner leur destruction (activité bactéricide) .
Modes d’action des antibiotiques
2 cibles principales:
– la paroi
– le cytoplasme.
5 modes d’actions principaux:
– altération du peptidoglycane (ou mureine, composant de la paroi)
– altération de la paroi
– altération de la synthèse des protéines
– altération de la synthèse des acides nucléiques
– altération du métabolisme intermédiaire (c’est à dire phénomène de dégradation : catabolisme, ou phénomène de synthèse : anabolisme.) .
Notion de CMI :
Leur activité antibactérienne est caractérisée en pratique par la concentration minimale inhibitrice de la croissante bactérienne (CMI). C’est à dire qu’elle se base sur l’action bactériostatique des antibiotiques in vitro.
En fonction de la CMI, 3 catégories peuvent être définies :
– souches sensibles
– souches intermédiaires : c’est à dire que l’antibiotique atteint une concentration efficace mais le risque d’apparition de résistance est accru.
– souches résistantes.
La bandelette urinaire
C’est une bandelette réactive détectant la présence de leucocyte à partir de 10°4 leucocytes/ml (témoin de la réaction inflammatoire) et de nitrites (produits par les enterobacteries uniquement) à partir de 10°5. Toutes les bactéries ne produisent pas de nitrites, car certaines sont dépourvues de nitrates réductase (notamment des cocci gram positif, bacilles gram négatifs en dehors des enterobacteries comme pseudomonas) .
On trempe la BU dans des urines du deuxième jet fraîchement émises dans un récipient propre mais non stérile, sans toilette préalable. Le résultat est obtenu en 2 minutes environ.
La BU est une aide au diagnostic. Chez la femme symptomatique l’absence simultanée de leucocytes et de nitrites a une très bonne valeur prédictive négative (> 95%), en l’absence d’immunodépression. Une BU négative doit faire rechercher un autre diagnostic.
Pour la leucocyturie des faux positifs sont possibles en cas de contamination par la flore vaginale ou de présence de Trichomonas. Des faux négatifs sont possibles en cas de forte glycosurie, cétonurie, protéinurie ou en présence d’acide borique, d’acide ascorbique, ou acide oxalique. Pour les nitrites des faux négatifs sont possibles en cas de bactéries non nitrates réductases (staphylococcus saprophyticus), bactériurie faible (séjour de moins de 4 heures dans la vessie), régimes restreint en nitrates, ph urinaire acide, la présence d’un traitement diurétique, d’un traitement par acide ascorbique.
Bactéries et mécanismes d’émergence des résistances
Dès la fin des années 1997 on entend parlait de « FIN DU MIRACLE », l’utilisation croissante des antibiotiques, non seulement en médecine humaine et en médecine vétérinaire mais également comme supplément alimentaire pour stimuler la croissance des animaux, a contribué à la sélection de bactéries résistantes aux antibiotiques. On parle de 2 types de résistances : la résistance innée(ou naturelle), c’est à dire que la bactérie est naturellement résistante à certaines classes d’antibiotiques, et la résistance acquise, qui correspond à l’apparition de résistance à certaines classes d’antibiotiques auxquelles la bactérie était sensible auparavant.
la résistance innée est
→ Chromosomique :
Fixe, constante, concerne une espèce bactérienne, un seul antibiotique ou une seule famille d’antibiotiques, dont la transmission est verticale.
La résistance acquise peut être soit
→Chromosomique :
Rare, stable, mutation spontanée, spécifique d’un antibiotique ou d’une famille d’antibiotique, la transmission est verticale.
→Extra-chromosomique :
C’est à dire par l’acquisition de gènes, il s’agit d’éléments génétiques mobiles :
-Les plasmides : éléments d’ADN extrachromosomiques circulaire, capable de réplication indépendante du chromosome, non indispensable au métabolisme de la cellule hôte. Ils se transfèrent le plus souvent par mécanisme de conjugaison (processus sexuel strict qui nécessite un contact préalable et un appariement entre bactéries de sexe différent (hé térothalliques) avec la formation d’un pont cytoplasmique permettant les échanges bactériens). Les réplications plasmidiques peuvent concerner plusieurs familles d’antibiotiques et représentent le mode de résistance le plus rependu, 80% des résistances acquises.
-Les transposons (éléments mobiles d’ADN « gênes sauteurs » capable de se transférer entre chromosomes).
-Les intégrons (génie génétique effectué par la bactérie). La résistance acquise extra-chromosomique est un mode de résistance fréquent, contagieux, non spécifique dont la transmission est horizontale.
Les mécanismes biochimiques de résistance peuvent être de plusieurs types
→ résistance à médiation enzymatique :
les bactéries peuvent être capable de produire des enzymes qui vont altérer chimiquement les antibiotiques les rendants ainsi inactifs( exemple : les bêtalactamases).
→ Altération de la cible :
il peut exister une production de protéines structurales ou d’enzyme qui vont se substituer aux protéines, qui normalement représentent la cible de l’antibiotique (exemple : protéine de liaison aux pénicillines, PLP, produite par le staphylocoque).
→ Expulsion des antibiotiques :
la bactérie peut également produire des protéines membranaires agissant comme des pompes moléculaires, expulsant l’antibiotique à l’extérieur de la cellule.
→ Diminution de la perméabilité
Une même bactérie peut cumuler plusieurs mécanismes de résistances .
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Table des matières
Sommaire
RAPPEL
INTRODUCTION
I. Bactéries et mécanismes d’émergence des résistances
II.Définition de l’infection urinaire basse ou cystite simple
III.Recommandations de juin 2014 du SPILF concernant les infections urinaires
simples
MATERIELS ET METHODES
I. La population
II. Méthodes
III. Analyse des données
RESULTATS
I. Analyse des données concernant l’évaluation des pratiques professionnelles
II. Analyse des données concernant le questionnaire
DISCUSSION
I. A propos de l’utilisation de la BU
II. A propos de la prescription de l’ECBU dans l’échantillon global
III. Au niveau de la prescription des antibiotiques dans l’échantillon global
IV. Les points forts de l’étude
V. Les limites de l’étude
CONCLUSION
ANNEXES
LISTE DES ABREVIATIONS
BIBLIOGRAPHIE
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