Le mecanisme de dissolution de la pyrite par lixiviation bacterienne

Les gîtes des minerais d’or de faible teneur sont parfois associés avec des sulfures réfractaires où une part des particules d’or est combinée chimiquement avec ces sulfures. Ce qui rend ces gîtes à faible teneur difficiles à traiter. Souvent, ils sont toujours abandonnés par les opérateurs miniers.

Ce sont là des facteurs qui poussent les minérallurgistes à chercher des méthodes alternatives à adapter pour faire libérer les particules d’or encastrés dans les sulfures, afin de récupérer l’or par cyanuration. L’une de ces méthodes est la biolixiviation ; une technologie qui consiste à séparer les métaux de valeurs de son gangue par une activité bactérienne (catalyse biologique). Elle n’exige pas de gros investissements en matière de capitaux, et en matière d’infrastructures. En plus, sur le plan écologique, cette technologie est très respectueuse de l’environnement, il n’y a pas d’émanation de gaz toxique ni de production de déchet polluant.

DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE

Localisation de la zone d’étude

Dans ce travail, les zones d’étude pour notre prélèvement des échantillons ont été localisés dans les secteurs Est Ambilo et sud Andrafialava. Ces secteurs sont situés au Nord- Est du périmètre (feuille V-32 Betsiaka) sur une surface de 12,5 km² environ, et entre les coordonnées :

X : 710000 à 715000
Y : 1435000 à 1437500

Ces zones relativement vierges n’ont pas été travaillées pendant les travaux d’exploration effectués par le BRGM (entre 1986 et 1991) et de Madagascar Holdings (2008), mais on constate sur place des exploitations artisanales d’orpailleurs ainsi que des anciennes exploitations en galerie datant de l’époque coloniale. La zone d’étude se trouve dans la commune rurale de Betsiaka, district d’Ambilobe dans la région de Diana. Pour y accéder, prendre d’abord le district d’Ambilobe( PK 1025), en traversant la route National 6(RN6) qui relie Antananarivo et Ambilobe. Prendre ensuite la route National 5a(RN5a) qui amène vers la région de SAVA.

Indications de l’information géologique locale

Stratigraphie

Le site d’étude est situé sur les terrains sédimentaires d’âge permien et sur le socle cristallin d’âge précambrien. Ainsi, des venues éruptives d’âge post-triasique recoupent les formations.

Le socle cristallin précambrien 

Ce socle est marqué par trois zones de métamorphisme d’âge précambrien qui apparaissent sur l’étendue du périmètre KRAOMA dont :
– les zones à micaschiste,
– les zones à Gneiss, et
– les zones à migmatite.
Signalons que dans les zones étudiées on rencontre :
➤ les zones à micaschistes qui sont bien représentées sur l’ensemble du secteur d’étude,
➤ les zones à gneiss et migmatites qui sont évidentes dans les métamorphismes de contact avec les amphibolites.

Les formations Sédimentaires

Elles reposent en discordance sur les socles. Seuls les permiens affleurent au Nord Est sous forme de grès fin rouge et azoïque, avec une épaisseur de 50m environ et forment une petite colline entre le socle et la formation triasique.

Structurale
L’analyse structurale effectué dans notre site d’étude montre que les orientations et pendages des formations observés dans le Sud sont maintenus avec une petite intensification de pendage pour le sédimentaire dont:
❖ La formation permienne a un pendage 45 °NW, de direction N55.
❖ La formation du socle a un pendage 50 à 75° NW, de direction N55.

Etant donné les différences de pendage entre ces deux formations, on constate que la zone de contact avec le socle correspond à un accident majeur lié à l’effondrement du rift du canal de Mozambique.

Il existe 3 failles structurales qui constituent :
❏ des failles transformantes de direction N110 à 150 d’âge post-triasique qui se décrochent en senestre (à gauche) dans le Permien et le socle au Nord, et qui présente un décrochement dextre (à droite) au Sud de la zone cartographiée,
❏ des failles normales de direction N 55 avec des rejets NE ou SE d’âge permien qui affectent la formation permienne et le socle,
❏ des accidents plus anciens qui ont affecté le socle précambrien.

De ce qui précède, l’hypothèse que nous avons tirée, est que le centre de l’ouverture du bassin d’Ambilobe se trouverait au milieu du périmètre de KRAOMA (au niveau du village de Betsiaka).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CADRAGE GENERALE
CHAPITRE I : DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE II : CONTEXTE CLIMATIQUE ET INFRASTRUCTURE
CHAPITRE III : GENERALITE SUR L’OR
CHAPITRE IV : ETAT DE CONNAISSANCE SUR LE PROCEDE DE BIOLIXIVIATION
CHAPITRE V : LA PYRITE (le minéral étudié)
PARTIE II : METHODOLOGIE DE L’ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE VI : PREPARATION DES MILIEUX DE CULTURE DES BACTERIES
CHAPITRE VII : MICROBIOLOGIE
CHAPITRE VIII : ANALYSE MINERALOGIQUE
CHAPITRE IX : OBTENTION DU MINERAL : PYRITE
CHAPITRE X : PREPARATION DU MINERAL
CHAPITRE XI : LIXIVIATION BACTERIENNE
PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
CHAPITRE XII : NUMERATION BACTERIENNE
CHAPITRE XIII : LA SERIE D’ESSAI 1
CHAPITRE XIV : LA SERIE D’ESSAI 2
CHAPITRE XV : LA SERIE D’ESSAI 3
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
RESUME
ABSTRACT

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