LA CONTRACTION DE MARIAGE
LA PRESENTATION DES DEUX SOCIETES :
Elle fait l’étude des milieux. Sa connaissance nous permettra de mieux cerner l’espace d’étude. Mais aussi la localisation topographique des faits de l’histoire : telle ou telle distance, telle ou telle précision sur la situation d’une ville, ne trouvent en effet leur raison d’être que dans le propos d’un auteur soucieux de préciser, à travers elles, le cadre où se déroule son récit. Ces deux pays se trouvent dans la zone tropicale. Ils se trouvent d’un bout à l’autre du globe terrestre. Ces deux terroirs regroupent énormément d’histoire. Ils sont liés par des relations diplomatiques très anciennes.
LE SENEGAL
Le mot Sénégal est un mot indigène, nom d’un fleuve et d’un pays d’Afrique occidentale. Il est situé à l’extrême ouest du continent. Les Portugais l’ont découverte en 1444 et furent presque les seuls à fréquenter la côte sénégalaise jusqu’à ce que, vers 1540, les Français commencent à trois premiers quarts du XVIIé, les Anglais et surtout les Néerlandais s’y rendirent de façon suivie. Du Sénégal où elle s’est installée en 1816, les français ont étendu progressivement leur domination, au nord vers la Mauritanie, à l’est vers le Soudan, le Niger, la Haute Volta et au sud vers la Guinée, la Côte-d’Ivoire et le Dahomey . Bien avant les Européens, on avait les historiens et géographes arabes, qui ont décrit pour la première fois « le pays des Noirs » qu’ils l’ont connu par leurs propres voyages ou par des informations .
Appelé, la zone Sénégambienne durant la traite négrière, le Sénégal jouait un rôle crucial dans le monde des échanges de par sa position géographique. Par-là, on fait allusion aux échanges culturels (invasion de l’islam et du christianisme), économiques et sociaux. Ces différents échanges ont favorisé des relations sociales telles que le mariage comme facteur de conversion. La plupart des Sénégalais noirs des quatre communes étaient musulmans, disait encore la pétition; ni leur droit de vote ni éligibilité aux fonctions officielles ne devraient être mis en question puisqu’ils payaient les mêmes impôts que tout le monde, qu’ils étaient propriétaires et qu’ils dirigeaient des entreprises commerciales. Ceci confirme la version selon laquelle au Sénégal les musulmans étaient plus nombreux. Jean Audouin et Raymond Deniel confirment cette même version.
En 1973, la population musulmane est estimée 5 145 000 millions soit 92% de sa population totale. Au Sénégal, la vie religieuse se manifeste à première vue par des mouvements de foules. La population musulmane se rassemble pour prier, pour entendre l’enseignement de leurs guides spirituels, pour chanter et célébrer. Elle se retrouve auprès de quelqu’un qui parle, qui rayonne, qui d’une manière ou d’autre fascine et s’impose, un ancien, un cheikh, un de ses hommes qu’on appelle de façon fort imprécise, chez ceux qui ne sont pas musulmans, le marabout, un maitre qui intervient au nom du Coran. On note d’autres rassemblements : ce sont les prières de Vendredi, les réunions le soir durant le mois de Ramadan, les grandes prières de Korité ou Eid El Fitre (rupture du jeûne) et la Tabaski ou Eid-El Kabir (commémoration du sacrifice d’Abraham). On a le gamou de Tivaoune pour les Tidianes, de Ndiassane des khadres, le Magal de Touba….Ces groupes religieux sont appelés Tourokhs (confréries). Les fidèles y vont en groupe appelés Dahiras , en solo, où des commerçants font des foires commerciales. On a l’accomplissement du pèlerinage à la Mecque. Indépendamment du Pèlerinage, les associations musulmanes constituées selon la loi 1901 pullulent. Pour l’expansion de l’islam, il faillait développer l’étude de la langue arabe, seule voie d’accès possible au livre lui même. Peu à peu les têtes pensantes ont été d’anciens élèves de l’université Al Azhar du Caire, ou de l’institut Ben-Badis de Constantine, ou encore de la Qarawiyyin de Fès, de la Zituna de Tunis, dont toutes les sympathies vont aux idées régnant dans le monde arabe contemporain.
Il est limité au nord par la république de Mauritanie, à l’est par le Mali, au sud par les républiques de Guinée-Bissau et Guinée Conakry et à l’ouest par l’océan atlantique. Le Sénégal a une superficie de 196722 km. Il est peuplé par les Wolofs, les Sérères, les Diolas, les Peuls, les Mandingues etc. Malgré leur disparité, ces langues ont en commun la religion musulmane. Actuellement, sa population s’élève à 15 000 000 habitants. Elle est composée de 95% de musulmans.
Sur le plan géographique, selon Mamadou Dia , ce n’est pas par l’Atlantique, route de l’invasion impérialiste, ni même par la vallée du Nil, que le message coranique parviendra à l’Afrique de l’ouest mais par le Sahara qui avant d’acquérir la réputation de mer franchissable. Il semble, en effet, qu’on ait beaucoup exagéré l’aspect conquérant de la prédication almoravide qui atteint le Ghana vers 1076, oubliant volontiers que le fondateur du monastère (al murabitune) que certains historiens situent dans l’ile de Saint-Louis fut un pieux et pacifique personnage qui convertit à l’Islam au XIé siècle les berbères de Mauritanie. L’influence de l’islam ne saurait se limiter au domaine spirituel; elle s’étend nécessairement aux structures sociales et économiques de la société. La législation musulmane concerne la société musulmane tout entière et embrasser l’islam, c’est non seulement accepter un dogme, un culte, mais c’est aussi épouser une législation musulmane toute entière.
Le milieu naturel du Sénégal est composé par les collines de Kédougou et les monts Bassari au sud les massifs de Ndiasse à l’Est. Différents climats cohabitent dans ce milieu: le climat sub-guinéen, le climat sahélo-saharien. Les vents qui soufflent au Sénégal sont le harmattan (vent chaud et sec), l’Alizé (vent régulier soufflant toute l’année sur la partie orientale du pacifique et de l’atlantique, entre les parallèles 30°N et 30°S) et la mousson (vent tropical régulier qui souffle alternativement pendant six mois de la mer vers la terre). Par ailleurs, le territoire sénégalais regroupent diverses activités dans ces 14 régions ( Dakar sa capitale,Saintlouis,Thiés,Diourbel,Kédougou,Kaolack,Zinguichor,Kolda,Matam,Tam acound ,Louga,Sédh -iou,Kaffrine et Fatick) actuellement. Les trois secteurs d’activités cohabitent dans ce milieu. Le secteur primaire, le secteur secondaire (l’industrie moderne et celle léguée par les colons) et le secteur tertiaire (les banques et télécommunications). Les principales activités du secteur primaire sont l’agriculture, le maraîchage, l’élevage… Durant la colonisation c’est l’arachide qui domine avec la politique de Faidherbe. Ces produits sont exportés vers la métropole.Il importe aussi les matières premières. Quant au secteur secondaire, on a l’artisanat des autochtones et l’industrie des colons et des premières élites sortie de l’école française. Les produits de ces industries sont aussi vendus dans le pays et le reste importé vers la métropole, les pays colonisateurs à l’époque coloniale.
C’est un pays multilinguistique, le wolof est la langue nationale, le français (la langue officielle). Le français est la langue usitée pour écrire dans l’administration. La langue dans laquelle on célèbre le mariage est l’arabe. Car le coran est écrit en arabe. Il fait partie des langues chamito-sémitiques en Asie. Mis à part ses langues on a les peuls, les mandingues, les diolas, les sérères, les soninkés. Les diolas, mandingues et soninkés sont plus nombreux au sud, une portion se trouve à Mbour dans la région de Thiès. Les peuls sont plus nombreux au nord vers la Mauritanie. Les sérères et les wolofs se trouvent au centre et à l’Ouest. La plupart de leur langues locales sont issues du nigéro-congolais. Toutes ses ethnies et toutes ses langues ont en commun l’islam mais se différencient de par leurs pratiques coutumières. Dans tous les cas, elles célèbrent le mariage avec le même engouement.
Le drapeau du Sénégal au lendemain de la fédération du Mali et du Sénégal, porte trois couleurs: le vert qui symbolise la nature, le couleur de l’islam et espérance chrétienne. Le jaune symbolise la richesse, la prospérité. Le rouge symbolise le sang versé par nos ancêtres dans les champs de bataille pour la liberté et l’indépendance. Et une étoile verte au milieu de la bande jaune. Elle symbolise à son tour l’ouverture du pays vers les cinq continents. Le Sénégal a comme devise « un peuple, un but, une foi ». Cette devise signifie l’unité de sa population vers un objectif commun, une croyance à un lendemain meilleur commun comme tout fondement d’une nation. Il fait allusion aussi à la démocratie du Sénégal. Ce dernier a comme sceau le lion et le baobab. Signe d’autorité, de bravoure et de ténacité. Durant le XXe siècle deux présidents se sont succédés à savoir Léopold Sédar Senghor de 1960 à 1980 et Abdou Diouf jusqu’en 2000.
L’INDE
L’Inde est un pays qui se trouve dans le continent asiatique. Elle est qualifiée de souscontinent. Par-là on fait allusion précisément, aux coupures politiques habituelles, y compris les nations actuelles (entre République indienne, Pakistan, Bangladesh, Sri-Lanka, Népal, Bhoutan) et de son surpeuplement. C’est un pays où coexistent diverses langues. On y parle actuellement environ cinq cents langues . Elle s’étend sur 3,29 millions de km2. Au nord se trouvent la Chine, le Népal et le Bhoutan, au Nord-ouest l’Afghanistan et le Pakistan, et à l’Est le Myanmar et le Bangladesh. Le détroit de Palk et le golfe de Mannar séparent la mince pointe australe de l’Inde de l’Etat-ile de Sri Lanka.
S’étendant sur 2400 km le long de sa frontière nord, des monts Pamir au Nord-ouest jusqu’à la vallée du Brahmapoutre à l’Est, le plus jeune chaîne de montagne du monde: l’Himalaya (âgée de 60 millions d’années), berçant le pic le plus élevé du monde, le mont Everest. Bien plus âgé est le massif plus stable de rochers précambriens: le plateau du Dekkan, occupant la partie australe de la péninsule. Cette formation est soulevée en certains endroits, formant les monts Aravalli qui bordent le plateau au nord et les Ghats occidentaux et orientaux des deux côtés. Les Ghats orientaux sont fendus par divers fleuves : le Mahānadī, le Godavari, le Krishna et Kāveri dont les vallées les réduisant en petites collines descendant en pente douce vers les plaines côtières de l’Est. Les Ghats occidentaux sont bien plus escarpés, des fleuves rapides formant des monts et des lagunes le long du littoral dans l’Etat du Kerala, le Kanyakumari (Cap Comorien) constitue la pointe sud de l’Inde. Entre l’Himalaya et le plateau du Dekkan s’étale la plaine Indo-Gangétique.
Les principales langues parlées et ceux qui les parlent sont l’Hindi (162 577 612 millions), le Punjâbi (16 449 573 millions), le Kannada (21 707 918 millions ), le Cachemiri (2 438 360 millions ), le Gujarâtî (25 875 252 millions ), le Malayalam (21 938 231 millions ), le Bengali (44 792 722 millions ), l’Oriya (19 855 450 millions ), le Marathi (42 251 207 millions ) , l’Ourdou(19 855 450 millions), le Sanskrit (2212 millions), le Sindhi (1 676 728 millions ), le Tamil (37 690 020 millions), le Telugu (44 752 926 millions) et l’Assamais (8 958 977 millions) .
Ces langues sont originaires de l’indo-européenne de la famille indo-aryenne. En fait, depuis -1700, les Indo-Aryens sont présent en Inde ; du moins une partie d’entre eux. Certains de leurs frères sont au Proche-Orient et grâce à cela on sait que les éléments fondamentaux de la culture indienne existaient déjà avant leur venu en Inde. Les Arya de Syrie-Palestine, du Zagros, d’Anatolie, parlent le Sanskrit, ont déjà les dieux indiens, possèdent le cheval et le char, sont des conquérants et des guerriers. Le nom qui leur est donné vient de ce que les termes «langues aryennes » doivent s’appliquer au propre à celles des peuples qui sont euxmêmes dénommés Arya, à savoir, très précisément, les anciens indiens d’une part, les Iraniens d’autre part, (le nom Iran vient d’Aryana , pays des Arya ). Les Indo-Aryens ont donc apporté en Inde leur langue, leur religion, leur culture. Ils les ont apportées et imposées. Qu’est-ce que la religion des aryas? En fait, les fouilles effectuées depuis 1921 à Harappa dans le Sind et à Mohenjo-Daro dans le Pendjab ont mis à la civilisation de ces derniers, proche parente et sans doute contemporaine de celle qui fleurit en Mésopotamie, environ 4000 ans avant J-C. A leur arrivée dans l’Inde les Aryas adoraient plusieurs divinités auxquelles ,ils offraient des sacrifices: Indra symbolisant la force, Varuna gouvernant les révolutions du ciel Agni le feu sacrificiel et bien d’autres parmi lesquelles le couple éternel des mythologies indoeuropéennes (le ciel:père et la terre :mère ). Mais après qu’ils se fussent installés dans la vallée du Gange, repoussant les Dravidiens vers le sud, les Aryas modifièrent leur religion qui devint une sorte de monisme . Chaque homme devait chercher à réaliser l’union de son âme individuelle (atman) avec celle de l’univers absolu (brahman). Pour y parvenir il convenait d’atteindre une purification parfaite une existence n’y suffisait pas : d’où la doctrine du samsara (transmigration de l’âme après la mort dans un autre corps) et du Karma selon laquelle toute action avait des répercussions pour celui qui la commettait, soit dans la vie d’alors, soit dans une vie future. Par ailleurs, l’arrivée de Vasco de Gama a marqué la fin de l’isolement géographique imposé à l’Inde par l’impénétrable barrière de l’Himalaya. C’est la découverte des européens.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
2. REVUE CRITIQUE DES SOURCES
A. SOURCES IMPRIMEES
1- METHODOLOGIE DE RECHERCHE
1- METHODOLOGIE REDACTION
PREMIERE PARTIE : LE MARIAGE HINDOU ET LE MARIAGE MUSULMAN SOUS TOUTES SES FORMES
CHAPITRE 1 : LA CONTRACTION DE MARIAGE
CHAPITRE I : LA PRESENTATION DES DEUX SOCIETES ET DU MARIAGE
SECTION 1 : LA PRESENTATION DES DEUX SOCIETES
1) LE SENEGAL
2- L’INDE
SECTION II : LES DIFFERENTS ASPECTS DU MARIAGE
1- SUR LE PLAN SOCIO-ECONOMIQUE
SECTION III- LES RESSEMBLANCES ET LES DISSEMBLANCES
CHAPITRE2 : LA CONTRACTION DU MARIAGE
CHAPITRE 2 : LA CONTRACTION DU MARIAGE
SECTION I- LA CONTRACTION DU MARIAGE
1) LES PREALABLES
2) LA RECHERCHE DU BON CONJOINT
1) LA QUESTION DE LA DOT
SECTION : II- LES RITES ET LES COUTUMES DES DEUX MARIAGES
1) LES RITES ET LES COUTUMES HINDOUS
2) LES RITES ET LES COUTUMES MUSULMANS
3) L’IMPACT DE LA CIVILISATION OCCIDENTALE
DEUXIEME PARTIE : LES LACUNES DES UNIONS MATRIMONIALES
CHAPITRE 1 : LA VIE CONJUGALE
SECTION I) LA VIE CONJUGALE DANS LES DEUX SOCIETES
1) AU SENEGAL
SECTION II : EN INDE
CHAPITRE 2 : LE DIVORCE
SECTION : II- LES CONSEQUENCES DES DIVORCES
SECTION III- LES SOLUTIONS
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES