Le marché du travail selon les courants de pensé

L’emploi est un besoin fondamental pour l’individu, il mobiliser le potentiel humain en vue d’atteindre les objectifs de développement. D’une part, il procure à un individu une rémunération qui sera nécessaire pour satisfaire ses besoins et améliorer son niveau de vie. D’autre part, il permet à l’entreprise d’atteindre son objectif par le biais de la production. Ainsi, l’emploi constitue un facteur important de croissance et développement économique.

PANORAMA SUR LES THEORIES ET REALITES DU TRAVAIL

LE MARCHE DU TRAVAIL

Lieu de rencontre entre offre et demande de travail, le marché du travail est un élément important voir essentiel dans une analyse portée sur l’emploi. Les situations sur le marché du travail permettent de savoir, d’évaluer le niveau d’emploi. Son déséquilibre est donc un premier fait explicatif du disfonctionnement du secteur emploi et son étude se fera en deux sections : une section pour les courants de pensés et une autre pour apporter sa description.

Le marché du travail selon les courants de pensé

Les théories économiques sont basées sur des courants de pensé qu’il convient de connaitre puisque non seulement leurs théories analysent les faits mais l’application de la théorie des uns constitue un problème selon les autres. Ici, nous distinguerons deux (2) courants de pensée: néoclassique et Keynésien.

La pensée néoclassique

La pensée néoclassique ou encore pensée marginaliste a une place importante dans les théories sur le marché du travail puisque pendant longtemps et même actuellement, c’est la pensée dominante. Pourtant il n’y a pas de dominance absolue donc une autre pensée mérite d’être vue.

– La théorie néoclassique se conclut par : lorsque l’économie est en équilibre, il ne peut pas exister de chômage involontaire. Précisons les tenants et les aboutissants de cette affirmation.
– Théoriquement, l’offre et la demande de travail doivent être traitées exactement comme l’offre et la demande de toute marchandise. Les offreurs de travail (salariés potentiels) procèdent comme n’importe quels autres détenteurs de n’importe quel bien : ils choisissent entre le fait de conserver leur marchandise ou de la proposer à la vente. Naturellement, plus le prix qu’ils peuvent espérer en tirer est élevé, plus ils seront disposés à vendre et inversement. Cela veut donc dire que chaque travailleur potentiel procède à un arbitrage entre son travail et ses loisirs, et sera donc d’autant plus susceptible de travailler si les salaires sont élevés, et d’autant plus à rester chez lui s’ils sont faibles. Ces préférences des travailleurs, une fois agrégées les unes aux autres, déterminent donc la fonction d’offre du travail : cette fonction est croissante par rapport au prix (le salaire).
– Les demandeurs de travail (les employeurs) arbitrent pour leur part entre le travail et d’autres biens de production, puisque pour réaliser une même production, ils ont le choix entre plusieurs combinaisons productives. La plus pertinente est celle qui assure une production donnée au moindre coût. Les employeurs vont donc comparer ce que vont leur rapporter et leur coûter chaque unité en plus ou en moins des différents facteurs de production. Autrement dit, ils vont analyser les différentes productivités marginales et les prix de ces différents facteurs. Ces calculs des différents entrepreneurs, dans son ensemble, forment donc la fonction de demande du travail, qui elle, est décroissante par rapport au prix.
– Le prix du travail s’établit donc à un niveau qui équilibre l’offre et la demande. Cela veut dire qu’il ne peut exister aucun chômage involontaire : aucun travailleur qui souhaite travailler au salaire proposé par le marché ne reste inemployé. Il peut y avoir des chômeurs, mais les néoclassiques parlent à ce sujet de chômeurs volontaires : ce sont des gens qui auraient peut-être accepté de travailler si le prix du travail avait été plus élevé, mais qui, étant donné le prix offert, préfèrent ne pas travailler. Donc, lors d’un chômage important, la seule solution consiste à laisser agir les forces du marché, qui ne manqueront pas de faire baisser le prix du travail. Cette baisse des salaires résorbera le chômage, en agissant à la fois sur l’offre et la demande : sur l’offre, tout d’abord, puisque face à un salaire diminué, les travailleurs seront moins nombreux à vouloir travailler et qu’ils préfèreront privilégier leurs loisirs. Sur la demande, ensuite, puisque le travail étant moins cher, les employeurs substitueront le travail à d’autres biens de production (des machines), et augmenteront donc le nombre de salariés nécessaires pour une même production.

Conception Keynésienne du marché du travail

La théorie keynésienne était la solution de sortie de crise pendant la crise de 1929. Il apporte des théories innovantes en matière d’emploi et sur le marché du travail. Il est également connu pour sa critique des théories néoclassiques dominantes et incontestées à l’époque.

La première objection que peut soulever le raisonnement néoclassique concerne l’offre de travail, même si ce n’est pas sur ce point que Keynes a focalisé l’essentiel de sa critique. À la base des développements néoclassiques sur l’offre de travail, on trouve comme on l’a rappelé la « désutilité » du dit travail : rappelons que les offreurs de travail (les salariés potentiels) sont censés arbitrer librement entre travail et loisirs. Le marché est donc censé leur permettre de doser heure par heure la quantité de travail qu’ils souhaitent offrir. Cette hypothèse paraît assez difficile à admettre, dans un marché où le travail possède une durée légale. Mais surtout, et c’est là le plus important, l’offre de travail est supposée être une fonction croissante de son prix. Cela signifie que moins le travail vaut cher, moins les salariés sont censés être tentés d’en proposer, et plus ils sont censés lui préférer les loisirs. Cette hypothèse est absolument indispensable pour l’ensemble du raisonnement néoclassique : si on la retire, celui-ci s’effondre de bout en bout : dans le cas d’une offre de travail décroissante, l’équilibre peut ne pas exister.

Or, l’hypothèse de l’offre de travail croissante en fonction du prix est en réalité assez contestable, dans la mesure où la plupart des salariés n’ont que leur travail pour vivre, et n’ont pas de choix. Ainsi, on peut penser légitimement qu’une baisse des salaires conduit les salariés à vouloir travailler non pas moins, mais davantage, afin de compenser leur baisse de revenu horaire. Dans ces conditions, la baisse des salaires, présentée comme un remède au chômage, entraînera au contraire un accroissement de l’offre de travail donc du chômage.

Sur la demande de travail de la part des entreprises que Keynes va aussi concentrer sa critique, en pointant du doigt le problème du niveau global de la production (problème que les néoclassiques considèrent comme réglé par définition). La critique de Keynes s’inspire d’une situation qu’il a observée : celle de la crise des années trente, où toute baisse supplémentaire du salaire semblait incapable de résorber le chômage, où les emplois manquaient même pour les salariés prêts à travailler à n’importe quel prix, et où la crise se manifestait d’abord et avant tout comme une immense surproduction entraînant une spirale déflationniste : une crise de la demande, que toute baisse supplémentaire des salaires ne pouvait qu’aggraver.

Keynes part donc de cette demande, en forgeant toutefois un concept nouveau : la demande qui joue le rôle clé dans sa théorie n’est pas la demande constatée à un instant donné, mais la demande anticipée par les entrepreneurs ; car c’est sur la base de cette anticipation que ceux-ci prendront ensuite la décision d’investir ou non. Keynes appelle cette demande la demande effective, ce qui est une traduction un peu trompeuse : il ne s’agit en effet pas de la demande effectivement constatée, mais de celle qui produit des effets réels (bien que du fait qu’il ne s’agisse que d’une anticipation, elle soit en quelque sorte encore virtuelle).

Cette demande effective est elle-même composée de deux éléments : la demande de biens de consommation, et la demande de biens d’investissement.

❖ En ce qui concerne la part que les ménages vont consacrer à la consommation, Keynes affirme qu’elle varie à l’inverse de leur revenu : par rapport aux pauvres, les riches épargnent une partie beaucoup plus importante de ce qu’ils gagnent. L’épargne, pour Keynes, est un simple résidu : c’est la fraction du revenu qu’on ne consomme pas.
❖ L’investissement, quant à lui, dépend de l’écart entre le taux de l’intérêt et ce que Keynes appelle l’efficacité marginale du capital, et que l’on peut définir comme la profitabilité anticipée d’une unité supplémentaire de capital.

Contrairement à la tradition néoclassique, qui affirmait que l’épargne se transformait en investissement. Il peut donc exister un déséquilibre global entre l’offre et la demande, déséquilibre que l’on peut interpréter pour l’essentiel comme une insuffisance de l’investissement donc, de l’épargne. Ainsi, c’est la demande effective qui détermine le niveau de la production, et le niveau de l’emploi. Or, rien ne garantit que la demande effective (telle qu’elle a été définie dans le raisonnement) corresponde à un niveau de production assurant le plein emploi. Keynes insiste sur l’existence de la thésaurisation monétaire (due à la préférence des agents pour la liquidité), qui rend possible les situations de surproduction : contrairement à ce qu’affirmaient les néoclassiques, l’épargne et l’investissement ne sont pas forcément égaux. Le taux n’intérêt n’équilibre pas épargne et investissement, mais offre et demande de monnaie.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : PANORAMA SUR LES THEORIES ET REALITES DU TRAVAIL
CHAPITRE I : LE MARCHE DU TRAVAIL
Section I : Le marché du travail selon les courants de pensé
I- La pensée néoclassique
II- Conception Keynésienne du marché du travail
Section II : les éléments descriptifs de l’emploi et notion de salaire
I- Population active
II- Le salaire
CHAPITRE II : LES MAUX ECONOMIQUES LIES AU TRAVAIL
Section I : le sous-emploi et le chômage
I- Définitions
II- La mesure du chômage et du sous emploi
Section II : le secteur informel
I- Concept et Définitions
II- Caractéristiques
PARTIE II : LES PROBLEMES MALGACHES LIES A L’EMPLOI
CHAPITRE I : LE MONDE DU TRAVAIL A MADAGASCAR
Section I : Par rapport aux éléments descriptifs de l’emploi
I- La population malgache
II- Le capital humain
Section II : Les institutions et organismes en charge du contrôle des emplois
I- L’Organisation Internationale du Travail (OIT)
II- Les ministères
CHAPITRE II : LES PROBLEMES DU SECTEUR EMPLOI A MADAGASCAR
Section I : Précarité de l’emploi et des conditions de travail
I- Les zones franches
II- Chômage et sous-emploi
Section II : les problèmes dans la création d’emploi
I- Difficulté dans la création d’entreprise
II- Problèmes liés à l’agriculture
Section III : la polémique sur le secteur informel et les solutions éventuelles
I- Source de revenu
II- Pour résoudre les problèmes malgaches
CONCLUSION

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