Le marché de la pâte et papier

L’implantation de la Belgo

La Mauricie est une région de l’hinterland. Comme d’ autres de nature comparable, elle a été favorisée par des investissements massifs au cours de la seconde révolution industrielle. Les investisseurs recherchent les territoires avantagés par l’ abondance de ressources naturelles comme le bois et l’eau. Les raisons du choix de ce site seront, d’abord, analysées. Ensuite, les difficultés rencontrées lors du démarrage de cette usine seront étudiées, de même que la gérance de cette usine, qui a été un point majeur pour expliquer son développement. Enfin, le fonctionnement de cette manufacture sera observé.

Les raisons de l’implantation sur ce site:
Le choix de l’ implantation du site industriel n’ est pas dû au hasard. Plusieurs éléments ont favorisé l’émergence de la Belgo dans la vallée du St-Maurice. Cette région possède plusieurs attraits intéressants pour l’ industrie papetière. En premier lieu, la fondation de la Shawinigan Water and Power a été un événement majeur pour l’ industrialisation de Shawinigan. L’ expansion de l’industrie papetière et celle de l’ hydroélectricité sont liées l’ une à l’ autre. L’ industrie papetière est une grande consommatrice d’ énergie, tandis que la Shawinigan Water and Power cherche à fournir en électricité les usines situées le plus près possible de son site d’ exploitation.

Pour ce faire, elle tente d’ attirer des entreprises sur la zone industrielle située près de ses installations. Ce type d’ entente est avantageux pour les partis, car le producteur obtient un revenu stable et l’ acheteur reçoit un tarif privilégié en raison de la proximité du site d’exploitation de l’ hydroélectricité.

La production faite par la Belgo

À la fin du 20e siècle, les compagnies papetières interrompent provisoirement la production de papier journal. La principale raison de cet arrêt est d’écouler le surplus papier journal accumulé dans les entrepôts. Il faut dire que ce marché est contingenté. De là, l’importance pour les usines d’obtenir un rendement supérieur de leurs machineries et de leur personnel dans le processus de fabrication. Des choix déchirants devront être pris par les dirigeants concernant l’avenir de certaines usines en Amérique du Nord.
Pour mieux comprendre le rendement de productivité de la Belgo, il faut prendre en compte deux facteurs : le rendement des machines et les ressources humaines.
Lors de la création de la Consolidated-Bathurst, la Belgo produisait environ 267 000 tonnes de papier journal par année.
Par la suite, on note une hausse notable de la production. Cette augmentation s’explique par l’acquisition d’un nouveau fourdrinier. Cette nouvelle machine a été acquise en 1973 auprès de la compagnie E.B. Eddy de Hull. À la suite à son installation, les ingénieurs de la Belgo ont effectué des modifications dans la partie humide de la machine pour la moderniser. Ainsi, elle produit du papier à double toile jumelée. Cet achat permet à l’usine shawiniganaise de produire 1 000 tonnes de papier journal de plus par jour.

Stratégies pour acquérir de nouveaux marchés

Au fil des années, on observe une variation du pourcentage des expéditions envoyées vers les marchés extérieurs. En observant le tableau suivant, on remarque la variation du pourcentage de papier journal vendu en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Il faut noter que ces informations n’étaient pas disponibles entre 1988 et 1996 et ce qui explique l’absence de données au cours de cette période. Les États-Unis sont de loin la principale région où le papier journal est expédié. Le Canada voit une baisse importante de sa part à partir de 1996. Toutefois, il faut mentionner que le Canada consomme sensiblement la même quantité de papier journal: ce sont les ventes totales de la société qui ont presque doublé. On comprend l’importance de développer des relations d’affaires avec les marchés extérieurs : Europe, Asie et Amérique du Sud. Ces nouvelles régions permettent la croissance de la production du papier journal faite par la compagnie.

Le déversement accidentel d’huiles usées et ses principales conséquences

Le déversement accidentel de BPC dans le St-Maurice a été un tournant pour cette industrie. Cet accident a eu des répercussions au sein de la population et dans la sphère gouvernementale.
Le 4 avril 1989, 6 800 litres d’ huiles contaminées de biphény les polychlorés (BPC) ont été déversées par mégarde dans la rivière St-Maurice. Cette fuite d’huile a eu lieu au poste électrique principal de la Belgo. Elle est considérée comme importante par le ministère de l’Environnement du Québec. Par contre, elle ne représente aucun danger immédiat pour la population.
Pour mIeux comprendre cette situation, les employés ont voulu transférer l’huile d’ un transformateur électrique défectueux dans un réservoir par l’ entremise de tuyaux. Ce système de tuyauterie n’avait pas été utilisé depuis 1982 et une section de trois mètres a été enlevée lors de la construction d’ un projet. L’ huile s’ est déversée dans un canal, puis dans les égouts et dans la rivière Shawinigan se déversant dans le St-Maurice. Les employés ont seulement examiné la bonne condition du réservoir et des valves. Ils ont découvert la faille lorsqu’ ils se sont rendu compte que le réservoir était vide.

Les investissements à la Belgo

La société mère a annoncé plusieurs projets pour améliorer sa situation environnementale à la suite du déversement accidentel de BPC. La grande majorité des investissements a eu lieu au début des années 1990. On apprend dans l’édition du journal Les Affaires du 8 septembre 1990, que la Belgo a investi 27 millions de dollars reliés directement à l’environnement et 120 millions de dollars pour des installations moins polluantes. Ainsi, la Belgo se refait une image positive suite aux déversements de BPC. Claude Janelle, directeur de production de la Belgo, explique qu’il est important d’investir graduellement pour la survie de l’usine. Les sommes déployées pour protéger efficacement l’environnement sont trop importantes pour être investies dans le court terme. Malgré tout, une grande partie des investissements a été réalisée au début des années 90. Les principaux projets ont été l’ instauration d’ une usine de désencrage, la réception massive de copeaux, d’une usine de traitement des eaux usées et l’utilisation d’énergie et de procédés plus propres.

Pour débuter, la Belgo a investi dans une usine de désencrage pour récupérer le papier. Cet investissement a été annoncé le 13 juin 1991. La Stone-Consolidated a investi 35,7 millions de dollars pour la construction d’ une usine de désencrage. La production débute en 1993 et elle fournit jusqu’à 200 tonnes de pâtes par jour. 100 Le papier récupéré provient de vieux journaux et de magazines venant du Nord-Est des États-Unis. Cette innovation technique permet à la fabrique de montrer certains signes encourageants pour protéger l’environnement.

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Table des matières

Introduction générale
I. Le profil historique de la Belgo
A. L’ implantation de la Belgo 
1. Les raisons de l’implantation sur ce site
2. Les difficultés observées lors du démarrage
3. Le fonctionnement
B. Les fusions
C. Les avantages de produire au Québec 
a. Les matières premières
b. L’énergie
c. Le transport
d. Les salaires
D. Les investissements
II. Les changements organisationnels
A. Consolidated-Bathurst
1. Les administrateurs
2. L’ensemble des possessions de la société
3. Les états financiers de la Consolidated-Bathurst
B. Stone-Consolidated 
1. Les administrateurs
2. L’ensemble des possessions de la société
3. Les états financiers de la Stone-Consolidated
C. Abitibi-Consolidated 
1. Les administrateurs
2. L’ensemble des possessions de la société
3. Les états financiers de l’Abitibi-Consolidated
D. AbitibiBowater 
1. Les administrateurs
2. L’ensemble des possessions de la société
3. Les états financiers de l’AbitibiBowater
Conclusion
III. Le marché de la pâte et papier 
A. La production faite par la Belgo 
B. Stratégies pour acquérir de nouveaux marchés 
Conclusion
IV. L’industrie papetière et son volet environnemental 
A. Les sources de pollution et les innovations techniques 
B. L’implication des gouvernements
C. Le déversement accidentel d’ huiles usées et ses principales conséquences 
D. Les investissements à la Belgo 
Conclusion
V. Le déclin de l’ industrie papetière en Mauricie et les conséquences sur son milieu 
Conclusion
Conclusion générale

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