Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et le TSA

Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et le TSA

L’intégration, l’inclusion et la participation sociale

Le concept de participation sociale est souvent confondu avec les concepts d’intégration sociale et d’inclusion sociale alors qu’ils présentent des différences de définition notables. Selon la Fédération québécoise des centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en trouble envahissant du développement (FQCRDITED) (2013, p. 29), « l’intégration sociale est un processus visant à réintégrer des personnes exclues au sein de la collectivité alors que l’inclusion sociale incarne à la fois une finalité et une modalité menant à l’intégration dans un contexte quelconque ». En effet, le concept d’intégration correspond à la conformité d’une personne au sein des normes d’un groupe. Cela fait en sorte que dans la notion d’intégration, il y a une suggestion d’assimilation à un ensemble (FQCRDITED,2013). Selon Nirje (1980), il existe six formes d’intégration, soit physique, fonctionnelle, personnelle, sociétale, organisationnelle et sociale.
L’intégration dans le monde scolaire pourrait être le tremplin à l’inclusion (Vienneau, 2006) où le concept d’inclusion sociale est apparu pour marquer une rupture avec le concept d’intégration sociale (Wagner, Doré et Brunet, 2004). Il semble que l’inclusion ne soit pas incompatible avec l’intégration, mais elle marque une volonté plus radicale et plus systématique d’insister spécifiquement sur la modalité, c’est-à-dire la forme de l’intégration (Wagner, Doré et Brunet, 2004). Le concept d’inclusion scolaire tend donc à remplacer l’intégration scolaire (FQCRDITED, 2013) puisque ce premier concept accorde une plus grande importance à la participation des personnes incluses.
Quant au concept de participation sociale, il est, dans plusieurs pays, un élément important de nombreuses législations et politiques concernant les personnes handicapées (FQCRDITED, 2013). Il se définit comme « un phénomène social résultant d’un processus complexe fondé sur l’interaction entre une personne et les membres de sa communauté d’appartenance. La participation sociale implique un échange réciproque, égalitaire, signifiant et de qualité entre la personne et les gens avec qui elle interagit dans ses contextes de vie. Elle atteint son point culminant quand la personne exerce tous ses droits et se perçoit et agit comme l’acteur principal de sa vie » (FQCRDITED, 2013, p. 33). On peut alors dire que le succès de la participation sociale relève des caractéristiques de la personne et de son environnement social (FQCRDITED, 2013). Le MDH-PPH précédemment présenté s’appuie notamment sur cette interaction entre les facteurs personnels et les facteurs environnementaux pour déterminer de la qualité de la participation sociale des personnes.
Considérer les facteurs personnels et environnementaux permet de fournir des pistes utiles pour l’intervention pour les personnes ayant un TSA. Rappelons que les personnes ayant un TSA, même si elles ont le même diagnostic, n’ont pas tous les mêmes besoins. De ce fait, il est important de respecter leur caractère unique et de choisir des approches individualisées (FQCRDITED, 2013). Les interventions assistées par l’animal tel que l’usage d’un chien d’assistance MIRA pour les adolescents ayant un TSA peuvent s’inscrire dans une approche individualisée puisque l’animal répond aux besoins spécifiques de la personne ainsi que leur jumelage se fait selon leur haut niveau d’attirance respectif.

Les interventions assistées par l’animal : les animaux utilisés et leurs bénéfices

Actuellement, il existe deux types de recherche dans le domaine des interactions humainanimal, soit celui qui étudie l’impact de la présence d’un animal de compagnie sur le développement de la personne et celui qui étudie les interventions utilisant un animal (Endenburg et Van Lith, 2011). C’est principalement à cette dernière catégorie que nous nous intéressons dans le cadre de cette recherche puisque les chiens d’assistance MIRA ne sont pas de simples animaux de compagnie, malgré qu’ils accompagnent les personnes dans leur quotidien. Nous considérons qu’ils s’inscrivent dans la deuxième catégorie de recherche puisque l’intention de recherche concorde davantage avec la nôtre. Les interventions assistées par l’animal ont montré qu’elles pouvaient avoir de nombreux effets bénéfiques au courant des dernières années. Les pratiques modernes utilisant des animaux pour réaliser des interventions ayant divers bénéfices trouvent leurs racines dans les résultats de recherche de Levinson des années soixante (Kruger, McCune et Merrill, 2012). Boris M. Levinson est aujourd’hui considéré comme le père de l’intervention assistée par l’animal (Kruger, Trachtenberg et Serpell, 2004) puisqu’il a été le premier à affirmer formellement que l’usage des animaux, dont le chien, pouvait améliorer les interventions auprès des personnes et avoir divers bénéfices. Toutefois, ce n’est que durant le milieu des années quatre-vingt que l’usage des animaux pour réaliser des interventions a été reconnu comme scientifiquement acceptable où le scepticisme médical de l’époque a fait place à une évolution des idées étant que les animaux puissent agir comme des médiateurs ayant des avantages thérapeutiques (Endenburg et van Lith, 2011). Depuis ce jour, les interventions assistées par l’animal sont davantage utilisées.
Malgré cela, les interventions assistées par l’animal restent faiblement définies et elles manquent d’unification dans les définitions (Esposito, McCune, Griffin et Maholmes, 2011; Kruger, Trachtenberg et Serpell, 2004). De manière générale, les interventions assistées par l’animal sont définies comme toutes les interventions thérapeutiques qui incluent intentionnellement un animal comme un élément prenant part au processus d’intervention (Esposito, McCune, Griffin et Maholmes, 2011; Kruger, Trachtenberg et Serpell, 2004). Elles sont réalisées pour améliorer le fonctionnement physique, émotionnel,cognitif et/ou social de la personne aidée (Lasa, Ferriero, Brigatti, Valero et Franchignoni, 2011). Les types d’interventions assistées par l’animal varient selon la mise en place de celles-ci, la durée, le problème et l’âge de la personne, au fait qu’elles soient offertes à un groupe ou à une seule personne, et tout cela dans le respect de l’animal (Lasa, Ferriero, Brigatti, Valero et Franchignoni, 2011).
Habituellement, les animaux utilisés lors d’interventions assistées par l’animal sont entrainés pour assister les personnes selon le type d’intervention qui leur est demandé. On trouve alors dans les écrits scientifiques diverses terminologies pour les animaux selon la forme d’intervention dans lequel ils prennent part. Les études les plus récentes concernant les interventions assistées par l’animal mentionnent que dans les activités ou les programmes assistés par l’animal, c’est davantage le chien qui est utilisé alors que dans les thérapies assistées par l’animal ce serait plutôt le cheval (Lasa, Ferriero, Brigatti, Valero et Franchignoni 2011; Morrison, 2007). En ce sens, le choix de l’animal dépend du contexte de l’intervention et il est fréquent de constater que les animaux utilisés lors d’interventions assistées par l’animal soient relativement « manipulables », tel un chien.
Toutes les interventions assistées par l’animal montrent des effets positifs pour les personnes assistées peu importe leur groupe d’âge (Beetz, Uvnas-Moberg, Julius et Kotrschal, 2012). Les interventions assistées par l’animal peuvent être conseillées aux personnes ayant besoin d’améliorer leur humeur, leur motivation, leur estime personnelle, ainsi que leur bien-être physique et psychologique (Morrison, 2007). Ces effets positifs semblent toutefois varier en fonction du choix du type de l’intervention assistée par l’animal. La documentation scientifique montre que les interventions assistées par l’animal présentent des bénéfices pour la santé humaine, notamment aux plans physiologique, psychologique, social et comportemental (Friesen, 2010; Kruger, McCune et Merrill, 2012; Lasa, Ferriero, Brigatti, Valero et Franchignoni, 2011; O’Haire, 2010). Les interventions assistées par l’animal peuvent aussi avoir des bénéfices pédagogiques comme le fait de favoriser, d’une part, la concentration de l’élève en plus de fournir une sorte de motivation pour accomplir une tâche (Kruger, McCune et Merrill, 2012) et, d’autre part, l’autonomie de la personne aidée (Endenburg et van Lith, 2011).

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Les défis en milieux scolaires

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Table des matières

Résumé
Abstract
Liste de tableaux
Liste de figures
Liste des abréviations, sigles et acronymes
Remerciements
Introduction
Chapitre 1- Problématique
1.1 Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et le TSA
1.2 La prévalence du TSA et ses causes
1.3 Le diagnostic de TSA et l’adolescent
1.3.1 L’adolescence pour les personnes ayant un TSA et ses spécificités
1.4 Les différentes pratiques d’interventions réalisées auprès des personnes ayant un TSA
1.4.1 L’efficacité des différentes pratiques d’interventions réalisées auprès des personnes ayant un TSA
1.5 Les défis en milieux scolaires
1.5.1 Les différentes pratiques d’interventions réalisées en classe pour les élèves ayant un TSA
1.5.2 Les limites aux différentes pratiques d’interventions réalisées en classe pour les élèves ayant un TSA
1.6 L’utilisation du chien d’assistance MIRA comme type d’intervention assistée par l’animal
1.7 La pertinence de notre recherche
1.8 Questions de recherche
Chapitre 2- Cadre de référence
2.1 La fondation MIRA et les chiens d’assistance
2.1.1 La démarche de participation au programme de la fondation MIRA et le profil familial ainsi que personnel de l’adolescent
2.1.2 Les bénéfices du chien d’assistance MIRA
2.2 Le modèle du développement humain-Processus de production du handicap (MDH-PPH) et ses prémisses théoriques inhérentes au handicap
2.2.1 Les composantes du MDH-PPH
2.2.2 Les trois domaines conceptuels du MDH-PPH2
2.2.3 L’intégration, l’inclusion et la participation sociale
2.3 Les interventions assistées par l’animal : les animaux utilisés et leurs bénéfices
2.3.1 Confusions dans le domaine des interventions assistées par l’animal
2.3.2 Différentes théories concernant les interventions assistées par l’animal
2.4 La thérapie assistée par l’animal : les animaux thérapeutiques et leurs bénéfices
2.5 L’activité assistée par l’animal : les animaux de compagnie et leurs bénéfices
2.6 Le programme assisté par l’animal : les animaux d’assistance et leurs bénéfices
2.7 Différentes interventions assistées par l’animal réalisées en classe
2.8 Différentes limites des interventions assistées par l’animal
2.9 Objectifs de la recherche
2.9.1 Objectif général
2.9.2 Objectifs spécifiques
Chapitre 3. Méthodologie
3.1 L’approche qualitative et l’étude de cas
3.2 Les participants
3.2.1 CAS 1 : Parent, adolescent ayant un TSA, enseignant et TES
3.2.2 CAS 2 : Parents, adolescente ayant un TSA, enseignante, TES de la classe et TES de l’école
3.3 Les méthodes et les instruments de collecte des données
3.3.1 L’entretien semi-dirigé et son protocole d’entretien
3.3.2 L’observation participante et sa grille d’observations et de notes
3.3.3 Le journal de bord de l’adolescent ayant un TSA
3.3.4 Le journal de bord de la chercheure
3.4 La démarche méthodologique
3.5 Les types d’analyse qualitative : l’analyse de contenu, l’analyse inductive et la triangulation
3.6 Les considérations éthiques et déontologiques
Chapitre 4 : Résultats
4.1 CAS 1
4.1.1 ENTRETIENS SEMI-DIRIGÉS
4.1.1.1 Entretien semi-dirigé : mère monoparentale de deux enfants
4.1.1.2 Entretien semi-dirigé : adolescent ayant un chien d’assistance depuis 6 ans
4.1.1.3 Entretien semi-dirigé : enseignant alternatif
4.1.1.4 Entretien semi-dirigé : technicien en éducation spécialisée (TES)
4.1.1.5 Entretiens semi-dirigés : un élève présentant un TSA
4.1.2 OBSERVATIONS PARTICIPANTES
4.1.3 JOURNAUX DE BORD
4.1.3.1 Journal de bord : chercheure en milieu alternatif
4.1.3.2 Journal de bord électronique: élève/adolescent
4.2 CAS 2
4.2.1 ENTRETIENS SEMI-DIRIGÉS
4.2.1.1 Entretien semi-dirigé : parents de trois enfants
4.2.1.2 Entretien semi-dirigé : adolescente ayant un chien d’assistance depuis 2 ans
4.2.1.3 Entretien semi-dirigé : enseignante ESI
4.2.1.4 Entretien semi-dirigé : technicien en éducation spécialisée (en classe)
4.2.1.5 Entretien semi-dirigé : technicien en éducation spécialisée (de l’école)
4.2.1.6 Entretiens semi-dirigés : une élève ayant un TSA
4.2.2 OBSERVATIONS PARTICIPANTES
4.2.3 JOURNAUX DE BORD
4.2.3.1 Journal de bord : chercheure en milieu structuré et individualisé
4.2.3.2 Journal de bord papier: élève/adolescente
Chapitre 5 : Discussion
5.1 Objectif 1 : Apports sur les facteurs personnels
5.1.1 Facteurs identitaires
5.1.2 Systèmes organiques
5.1.3 Aptitudes
5.1.4 Synthèse et discussion de cet objectif
5.2 Objectif 2 : Apports sur les facteurs environnementaux
5.2.1 Facteurs sociaux
5.2.2 Facteurs physiques
5.2.3 Synthèse et discussion de cet objectif
5.3 Objectif 3 : Apports sur les habitudes de vie
5.3.1 Activités courantes et rôles sociaux
5.3.2 Synthèse et discussion de cet objectif
5.4 Objectif 4 : Vécus et recommandations
5.4.1 Assouplir le mode d’emploi
5.4.2 Considérer les coûts et apports
5.4.3 Pertinence de l’assistance de l’animal en milieu scolaire
5.4.4 Soutenir la collaboration ÉFC
5.4.5 Expliquer l’outil d’intervention
5.4.6 Éduquer et sensibiliser
5.4.7 Offrir une meilleure visibilité
5.4.8 Préciser l’utilisation du chien d’assistance pour la personne ayant un TSA
5.4.9 Préparer le processus de deuil vécu par la personne ayant un TSA
5.5 Les limites et les forces de la recherche
5.6 Les retombées de la recherche
Conclusion
Références bibliographiques

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