Le management des agents de l’administration pour une meilleure efficacité des services publics

Dans les pays en développement, notamment en Afrique, l’Administration Publique, notons la Fonction Publique, est appelée à jouer un rôle essentiel pour le développement économique car elle est un instrument social indispensable pour le bon fonctionnement de l’Etat. Pour tout organisme, qu’il soit public ou privé, toute intention d’innovation ou d’amélioration dans son activité doit commencer par l’optimisation de ses ressources humaines.

La fonction publique malgache est l’héritière de celle de l’époque coloniale. L’administration coloniale avait un rôle limité. Les objectifs principaux de la fonction publique coloniale étaient de créer les conditions favorables à des échanges commerciaux fructueux entre la métropole et les colonies et de faire régner l’ordre . Cet héritage de l’époque coloniale a surtout laissé pour l’Etat malagasy, nouvellement indépendant, un certain désordre en matière de personnel.

Chaque corps administratif avec une efficacité et une efficience est indispensable, nous parlons ici surtout des corps ministériels. Pour Madagascar elle constitue de plus en plus un facteur important et nécessaire pour son développement économique et social. Pour cela, l’intervention se situe au niveau du Ministère chargé de la fonction publique en mettant en œuvre des stratégies dans le cadre du management des agents de l’administration.

LES CONCEPTS DE L’EVOLUTION DU MANAGEMENT

Conception traditionnelle (1880-1920) : fondements théoriques sur le management

Notion sur le management

Pendant des siècles, avant la révolution industrielle, les formes d’organisation du travail ont eu peu de points communs avec celles que nous connaissons depuis une centaine d’années. La fabrication et le commerce étaient des activités intégrées à la vie familiale de l’artisan ou du marchand. Ce n’est qu’à la fin du quinzième siècle que Luca Pacioli, le père de la comptabilité moderne, a conseillé au marchand de ne pas mélanger les comptes de son ménage avec ceux de son commerce. Puis la fabrique, la manufacture et enfin l’usine viennent compléter l’artisanat, et les modes d’organisation doivent s’adapter à l’Ere industrielle (XVIII et XIXème). C’est au XXème siècle que nait réellement une nouvelle discipline : « Le vingtième siècle restera comme le siècle du Management » . Le management est donc une discipline toute jeune.

La définition classique du management se résume en trois mots : art de diriger. De ce fait, le management se caractérise surtout à travers les attitudes et les comportements du manager, son « Savoir-Etre » , aussi essentiels que sa maîtrise méthodologique et technique des outils de direction. Le management a intégré les conditions de travail en ayant pour objectif d’améliorer la productivité et l’efficacité, avec la prise en compte de la satisfaction des salariés en s’adaptant aux évolutions économiques, sociales et culturelles.

Le management est devenu une fonction très importante dans les organisations, ainsi qu’un outil incontournable de compétitivité pour ces dernières. Voyons encore quelques définitions du management selon les auteurs suivants :

Henri Fayol, qui est le premier théoricien qui se préoccupait de l’administration des entreprises, a dit que : « le management est l’application de ces principes (prévoir & planifier, organiser, commander, coordonner et contrôler) à la gestion de l’entreprise. » .

Ces différentes définitions montrent que le management a connu une évolution assez importante au fil du temps. Le management apparait donc comme étant un outil orienté vers la formation et le développement des ressources humaines. Il est surtout un état d’esprit : ouverture, écoute, dialogue, mais aussi volonté dans la recherche de l’efficacité collective. Dès la fin du XVIIIème siècle, Bernard Girard nous dit : « le management n’est pas un art d’invention, mais d’exécution ». C’est-à-dire que c’est une pratique regroupant un savoir-faire technique et relationnel. Cette méthode représente une démarche rationnelle par laquelle les ressources sont coordonnées vers la réalisation des objectifs poursuivis par une organisation. C’est donc l’ensemble des méthodes nées grâce à l’observation à et l’interrogation des entrepreneurs expérimentés. Les méthodes elles-mêmes ont fait l’objet de véritables théories.

Des théories des fondateurs du management

L’« école classique », dont nous allons examiner les principaux auteurs, fonde au début du XXème siècle (1900-1920) les bases de la pensée managériale. En référence à Taylor, on parle de « Management scientifique ». Ensuite la théorie de l’administration ou la théorie du commandement selon Fayol.

TAYLOR (1856-1915) : Le management scientifique

Vers la fin des années 1870, Frederick Taylor jeune contremaître, a été confronté en Amérique au ralentissement de la production dont on appelait des freins à la production. A partir de 1880, il a été le premier à observer et à analyser le comportement des meilleurs ouvriers au travail. Chronomètre en main, il a décomposé les mouvements les plus efficaces en une série de gestes «scientifiquement » recomposées. Nous lui devons la notion de « rendement de la production » à partir de la mesure objective du temps du travail ouvrier. Il s’agit de recomposer la seule meilleure façon d’exécuter un travail, le « one best way ». De là est née le concept « d’Organisation Scientifique du Travail », le taylorisme est donc synonyme de modernisation et d’industrialisation . Sa théorie correspond à une division verticale du travail par la stricte séparation entre la conception des tâches par les ingénieurs et leur exécution par les ouvriers.

Les résultats dans les usines se sont améliorés, la productivité a augmenté de façon considérable et les produits de plus en plus diversifiés avec une amélioration de la qualité. Au sein de l’usine, de nouveaux services ont été créés comme le contrôle qualité, etc…

En 1908, Henry Ford, le premier grand industriel automobile, partage les idées de Taylor et applique le modèle de travail de ce dernier dans ses usines. Il a inventé par la suite le travail à la chaîne. Il impose la méthode scientifique aux ouvriers et demande des rendements élevés, donne en contrepartie des meilleurs salaires. Ce donnant-donnant est la base du « compromis fordien ». André Citroën, Louis Renault et d’autres à leur suite s’inspireront du modèle fordiste.

FAYOL (1841-1925) : La théorie de l’Administration

Henri Fayol, ingénieur français, a développé le taylorisme en France. Mais au lieu de s’intéresser seulement au rendement, sur l’organisation et le processus d’exécution du travail, il a une approche plus globale sur l’organisation de l’entreprise toute entière. Il fut le premier à avoir une conception globale de la fonction de direction et d’encadrement, qu’il appelle « Administration » . Son œuvre eut surtout un succès aux Etats-Unis où l’administration devint : le Management. Il est donc un précurseur des fondements théoriques de cette discipline.

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Table des matières

INRODUCTION
PARTIE I : CADRE THEORIQUE
CHAPITRE 1 : LES CONCEPTS DE L’EVOLUTION DU MANAGEMENT
Section 1 : Conception traditionnelle (1880-1920)
Section 2 : Conception moderne du management (après 1920)
CHAPITRE 2 : LES ECLAIRAGES THEORIQUES SUR LE MANAGEMENT PUBLIC
Section 1 : Notion sur le service public
Section 2 : Le Management Public
PARTIE II : L’ANALYSE DU MANAGEMENT HUMAIN DANS LE SECTEUR PUBLIC MALGACHE : CAS DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DE LA REFORME DE L’ADMINISTRATION, DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES (MFPRATLS)
CHAPITRE 1 : PRESENTATION GENERALE DU MINISTERE
Section 1 : Généralités
Section 2 : Organisation générale du Ministère
CHAPITRE 2 : ANALYSES DES CARACTERISTIQUES DE LA FONCTION PUBLIQUE MALAGASY
Section 1 : Caractéristiques des missions des agents de l’Administration Publique malagasy
Section 2 : Perspective des hypothèses : l’appréhension de la performance organisationnelle de la gestion du personnel du Ministère de la Fonction Publique, de la Réforme de l’administration, du Travail et des lois sociales
CONCLUSION

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