Le malheur d’un pays indépendant sans démocratie
Le système répressif
Origine et description des activités du PUNT
En 1969 le Conseil des ministres de Macías créa « la Jeunesse en Marche avec Macías » une organisation qui comprenait de jeunes garçons et filles qui recevaient une rapide formation paramilitaire49. Toujours au début de sa présidence, en 1970, Macías crée le PUN (Parti National Unique), qui, comme son nom l’indique, s’accompagna d’une interdiction de tout autre parti. Le parti devait suivre un « plan de contrôle », qui consistait à localiser et exécuter les personnes identifiées comme étant en désaccord avec Macías, supposément d’orientation politique à droite et en faveur d’une politique colonialiste. La « Jeunesse en Marche avec Macías », ainsi que la police de sûreté, jouaient alors souvent le rôle de main armée du parti, perpétrant arrestations, tortures et exécutions 50 . Le PUN deviendra le PUNT en 1973 51 à la suite d’un voyage de Macías en République Populaire du Congo, alors motivé par la recherche d’un appui extérieure dans son conflit sur les frontières communes le séparant de la Guinée et le Gabon. « Le conflit Mbañe et Kiosi » fut ainsi nommé après la zone correspondant au point de rencontre des trois frontières. Selon le rapport fourni par le FAM, Macías Nguema ajouta la T de « travailleurs » au nom du parti afin d’entretenir l’image puissante d’une nation marxiste (et donc appuyée par l’Union Soviétique) face aux autres acteurs de ce conflit, le Président de la République Populaire du Congo, Marien Nguabi, et le Président de la République du Cameroun, Ahmadou Ahidjo52. Macías utilisa souvent le supposé prestige que lui conférait cette association aux idées communistes pour poursuivre ses adversaires politiques en exil dans d’autres pays africains. Ainsi, dans les ambassades équato-guinéennes à l’étranger, le PUNT kidnappa puis exécuta de nombreux opposants. Jovino Edu Mbui, ex-officier de la Garde Nationale, le Dr. Watson Bueco, exambassadeur de la Guinée Équatoriale au Cameroun, et Juan Mangue, étudiant kidnappé au sein de l’ambassade de la Guinée Équatoriale au Gabon, ont par exemple tous trois disparu de la même manière, ayant été enlevés par des véhicules portant l’inscription du Corps Diplomatique de la Guinée Équatoriale.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
1. La Guinée Équatoriale sous Macías Nguema, le malheur d’un pays indépendant sans démocratie
2. Situation géopolitique et histoire coloniale
I. HISTORIOGRAPHIE
1. Un pays et une période peu étudiés
1.1. Absence de documents au niveau nationale en Guinée Équatoriale
1.2. Approche biographique sur Francisco Macías Nguema
2. Max Liniger-Goumaz, l’africaniste, spécialiste de la Guinée Équatoriale
2.1. Les premières études
2.2. Chronologie et évolution des thématiques abordées par Liniger-Goumaz
3. Autres perspectives sur la Guinée Équatoriale de Macías
3.1. Alerta Internacional
3.2. Frente Anti Macías
II. SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
1. Présentation des sources
1.1. Archives
1.2. Télégrammes
1.3. Rapports
1.4. Presse
1.5. Revues
2. Références bibliographiques
III. ÉTUDE DE CAS : LES VIOLENCES CONTRE LE PEUPLE EQUATO-GUINEEN VUES PAR LES DIPLOMATES FRANÇAIS
1. Arrivée au pouvoir et lutte contre les opposants politiques
1.1. L’élection de Macías
1.2. Le règne par la terreur politique
2. Le système répressif
2.1. Origine et description des activités du PUNT
2.2. Teodoro Obiang Nguema : une ascension politique marquée par la violence
3. Les cas des Bubis et des Clarétains
3.1. Répression ethnique envers les Bubis
3.2. Discriminations envers les missionnaires clarétains
CONCLUSION
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