Le loup, Canis lupus
Parasites appartenant à la classe des Cestodes
Nous traiterons dans cette partie des cinq cestodes les plus fréquemment rencontrés au cours des études portant sur le parasitisme du loup : Taenia hydatigena, Taenia multiceps, Mesocestoides lineatus, Dipylidium caninum et Echinococcus granulosus. Tous ces cestodes appartiennent à l’ordre des Cyclophyllidea.
a) Famille des Taeniidae, genre Tænia
Les Taeniidae sont des vers plats dont le scolex, correspondant à l’extrémité antérieure et portant les organes de fixation du parasite (20), possède un rostre non rétractile. Celui-ce est armé de deux couronnes de crochets (12). Les Taeniidae sont des tetracestodes, ils possèdent quatre ventouses au niveau de leur extrémité antérieure. Deux genres appartiennent à cette famille : le genre Taenia et le genre Echinococcus (voir chapitre 2-b). Le genre Taenia regroupe des vers de grande taille, de 15 centimètres jusqu’à 5 mètres de long (12), et dont les larves sont de type cénure ou cysticerque.
– Taenia hydatigena :
Données générales :
La forme adulte de Taenia hydatigena peut mesurer de 75 centimètres à 5 mètres de long .. Il parasite l’intestin grêle des canidés.Les segments ovigères, contenant les œufs, sont en partie éliminés dans les matières fécales de l’hôte définitif contaminé mais ils restent en majeure partie fixés en région périnéale après une migration active dans le tube digestif de l’hôte . Les segments émis, ou proglottis, sont de forme trapézoïdale et contiennent chacun des milliers d’œufs .
L’œuf de Taenia spp est indiscernable de celui d’Echinococcus spp. Il possède une coque en bâtonnet très épaisse et contient une larve possédant 3 paires de crochets. La taille de l’œuf varie avec la sous espèce concernée, dans le cas de Taenia hydatigena l’œuf mesure 36-39/31-35 µm.
La larve de Tænia hydatigena est de type cysticerque. Elle est remplie de liquide qui n’est pas sous pression (on parle aussi de « boule-d’eau ») et peut mesurer jusqu’à plusieurs centimètres de diamètre. Elle contient un scolex invaginé et se situe dans la cavité abdominale des hôtes intermédiaires. Le cysticerque est rempli de liquide et contient les formes larvaires du parasite. Il peut mesurer jusqu’à plusieurs centimètres de diamètre, et parasite la cavité abdominale de son hôte.
Cycle évolutif :
Le cycle évolutif de Taenia hydatigena est de type dixène, il passe par un hôte intermédiaire qui peut être un ruminant ou plus rarement un porcin (3). Le plus souvent, l’hôte intermédiaire est un mouton (7). Cet hôte se contamine en ingérant les œufs libérés dans les matières fécales du chien contaminé. Les larves migrent alors dans le foie de l’animal parasité et peuvent s’étendre jusque dans le péritoine (12). Elles forment alors des cysticerques qui sont la forme infestante du parasite.
L’hôte définitif, qui appartient à la famille des canidés, se contamine alors en mangeant les cysticerques contenus dans les viscères contaminés de l’hôte intermédiaire.
Le cycle évolutif de Taenia hydatigena est un cycle dixène. L’hôte intermédiaire est un herbivore mais l’hôte intermédiaire le plus favorable semble être le mouton (7). Celui-ci ingère les œufs et les embryons qui en résultent migrent dans l’organisme jusqu’au foie et dans la cavité abdominale de l’hôte (12). La maturation des embryons donne des larves appelées cysticerques. Ces larves sont la forme infestante du parasite : elles peuvent être ingérées par l’hôte définitif, qui est un canidé, et y suivre leur maturation pour donner la forme adulte dans l’intestin grêle de cet hôte. Les adultes ne pondent pas directement dans le milieu extérieur, mais libèrent des segments ovigères contenant eux-même un grand nombre d’œufs. La période prépatente du parasite est d’environ 6 semaines.
– Taenia multiceps
Données générales
La forme adulte de ce parasite s’appelle Taenia multiceps ou Taenia coenurus. Elle peut mesurer de 40 centimètres à 1 mètre de long (12) et parasite l’intestin grêle de son hôte.
La forme larvaire est appelée Multiceps multiceps ou Coenurus cerebralis. Elle est de type cénure. Elle peut mesurer plusieurs centimètres de diamètre (12), sa paroi est mince et flasque et possède plusieurs invaginations de scolex (12). Comme le cysticerque, le cénure contient un liquide translucide sans pression.
Cycle évolutif :
Le cycle de Taenia multiceps est un cycle dixène : il comprend l’intervention d’un hôte intermédiaire. Ce dernier est un ovin (12) qui se contamine par ingestion des œufs contenus dans de l’eau contaminée ou sur des végétaux souillés par les matières fécales de canidé contaminé. Les embryons sont alors libérés et migrent par voie sanguine avant de se localiser préférentiellement dans les centres nerveux de l’hôte intermédiaire (12). Ils forment dans un premier temps des vésicules pisiformes avant de former les cénures (12).
Les hôtes définitifs appartiennent à la famille des canidés. Ces derniers se contaminent en ingérant les cénures contenues dans l’hôte intermédiaire. Les scolex se dévaginent alors et vont se fixer à la paroi digestive de l’hôte définitif. La période prépatente du parasite est de 6 semaines environ
b) Famille des Taeniidae, genre Echinococcus.
Les vers du genre Echinococcus sont de très petite taille. Ils mesurent environ 5 millimètres (12) et possèdent un nombre limité de segments (2 à 5 segments par vers). La larve d’échinocoques est de type vésicule hydatique. Ce n’est pas une cénure comme pour les Tænia spp, mais un échinocoque.
Echinococcus granulosus :
Données générales :
La forme adulte d’Echinococcus granulosus mesure 4 à 6 millimètres de long et comporte 3 anneaux : un anneau immature, un anneau mature et un anneau ovigère de plus grande taille. Elle parasite l’intestin grêle de son hôte. Le parasite ne pond pas et les œufs sont éliminés dans le milieu extérieur à l’intérieur du segment ovigère et avec les matières fécales de l’hôte définitif.
La larve est de type échinocoque. C’est une vésicule hydatique de taille très variable (le diamètre peut atteindre plusieurs centimètres) contenant, contrairement aux Taneiidae du genre Taenia, un liquide sous pression (12). La paroi du kyste est très épaisse et le liquide qu’il contient est très irritant pour l’organisme de l’hôte si jamais la paroi du kyste venait à rompre.
Il existe de nombreuses sous-espèces d’Echinococcus granulosus qui diffèrent les unes des autres notamment par leur spécificité d’hôte définitif ou intermédiaire. Par exemple, Echinococcus granulosus granulosus est cosmopolite et peut être agent de zoonose, alors que Echinococcus granulosus equinus n’est présent qu’en Grande-Bretagne, en Belgique, en France et en Suisse et ne parasite qu’un seul type d’hôte intermédiaire, les équidés. Cette sous-espèce est donc inoffensive pour l’homme.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Bilan du parasitisme général du loup |
Étudiant en université, dans une école supérieur ou d’ingénieur, et que vous cherchez des ressources pédagogiques entièrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer à apprendre et consulter une liste des projets proposées cette année, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spécialement conçu pour vous aider à rédiger votre rapport de stage, vous prouvez les télécharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de télécharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres étudiants dans leurs propres travaux, est classé dans la catégorie Les risques parasitaires des loups vivant en captivité où vous pouvez trouver aussi quelques autres mémoires de fin d’études similaires.
|
Table des matières
TABLE DES ILLUSTRATIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: Synthèse des connaissances actuelles concernant le loup, Canis lupus, et son parasitisme
I- Le loup, Canis lupus
A- Origine phylétique, taxonomie
B- Morphologie générale et régime alimentaire du loup
1) Morphologie générale du loup
2) Régime alimentaire du loup
C- Biologie et comportement du loup
1) Habitat et répartition géographique de Canis lupus
2) Le loup, un animal social vivant dans une structure hiérarchisée
3) La chasse, expression d’une coopération sociale poussée
4) Une reproduction de type saisonnière
II- Synthèse des données concernant les endoparasites du loup à l’état sauvage
A- Etudes déjà réalisées sur le parasitisme du loup
1) Etudes réalisées en Espagne et en Italie, pays limitrophes de la France
2) Autres études réalisées sur le parasitisme du loup
3) Bilan du parasitisme général du loup
B- Identification et classification des endoparasites couramment retrouvés chez Canis lupus
1) Parasites appartenant à la classe des Nématodes
a- Ordre des Ascaridida, famille des Ascarididae
– Toxocara canis
– Toxascaris leonina
b- Ordre des Strongylida, famille des Ankylostomatidae
– Ancylostoma caninum
– Uncinaria stenocephala
c- Ordre des Trichinellida
– Famille des Trichuridae, genre Trichuris : Trichuris vulpis
– Famille des Capillariidae, genre Capillaria : Capillaria spp
2) Parasites appartenant à la classe des Cestodes
a- Famille des Taeniidae, genre Taenia
– Taenia hydatigena
– Taenia multiceps
b- Famille des Taeniidae, genre Echinococcus
– Echinococcus granulosus.
– Echinococcus multilocularis
c- Famille des Mesocestoididae : Mesocestoides lineatus
d- Famille des Dilepididae : Dipylidium caninum
DEUXIEME PARTIE : Etude particulière du parasitisme des loups vivant en semi-captivité au parc Alpha, parc animalier au cœur du Parc National du Mercantour
I- Le parc Alpha, une ouverture sur le parc national du Mercantour
A- Présentation du parc Alpha
1) Le « Temps des Hommes »
2) Le « Temps du loup »
B- Intérêt de l’étude du parasitisme des loups au parc Alpha
1) Influence du comportement du loup sauvage sur son parasitisme
a- Influence de la densité animale et de la gestion de l’espace
b- Influence de la structure sociale hiérarchisée
c- Influence de la période de reproduction
2) Les risques parasitaires des loups vivant en captivité
II- Analyses coproscopiques et identification des parasites présents
A- Matériel et méthode
1) Type de prélèvements et méthode de récolte des échantillons de matière fécale
2) Méthodes d’analyse
B- Résultats
1) Résultats pour la meute du Boréon
2) Résultats pour la meute des Erps
3) Résultats pour la meute du Pélago
C- Conclusion et discussion
1) Bilan des résultats des analyses coproscopiques
a- Présence d’helminthes
b- Présence d’ookystes d’Isospora
c- Présence de parasites non-spécifiques du loup
2) Discussion sur l’intérêt des examens coproscopiques directs
3) Remarque sur les critères macroscopiques retenus pour le choix des fèces à
prélever
III- Hypothèses sur l’origine des fèces modifiées retrouvées dans les enclos du parc Alpha
A- Matériel et méthode
1) Type de prélèvements réalisés
2) Méthode d’analyse
B- Résultats
C- Conclusion et discussion
TROISIEME PARTIE : Lutte intégrée contre les endoparasites des loups au parc Alpha
I- Moyens de prévention mis en œuvre par le parc
A- Lutte contre les recontaminations des loups
1) Nettoyage régulier des enclos
2) Hygiène du personnel soignant
B- Mesures prophylactiques contre la contamination des loups
1) Isolement des loups nouvellement introduits
2) Origine et conservation des viandes
3) Renforcement de la résistance des sujets réceptifs
II- Une lutte active contre les endoparasites par une vermifugation régulière des loups
du parc
A- Dépistage des sujets infestés ou malades
B- Fréquence et mode d’administration des traitements
C- Molécules utilisées pour le traitement des loups du parc Alpha
III- Discussion sur l’apparition d’un parasitisme intestinal autre que celui des
Helminthes : mise en évidence d’une flore pathogène intestinale
A- Matériel et méthode
1) Type de prélèvements et méthode de récolte des échantillons
2) Méthode d’analyse
B- Résultats
C- Conclusion
– Campylobacter spp
– Escherichia coli
– Giardia spp
D- Lutte contre ces pathogènes particuliers
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Télécharger le rapport complet