Le journal intime

Le journal intime

Définition

Le journal intime est « un écrit où l’on relate les faits jour par jour » . Il s’agit selon Michèle Leleu d’un document présentant des textes permettant au « diariste » c’est-à-dire l’auteur du journal d’évoquer ce qu’il a vécu tous les jours . Dans le cadre de sa tenue, un journal intime constitue un écrit qui se situe dans un cadre chronologique aléatoire selon l’importance que l’auteur accorde aux circonstances de sa vie. En effet, les moments de la tenue d’un journal intime ne sont pas généralement systématiques. Cependant, en fonction des évènements qui se produisent et qui touchent la sensibilité de l’auteur, le journal peut être un texte rédigé parfois de façon régulière ou intermittente. Le qualificatif intime en dit plus sur le caractère secret de ce journal. Il s’agit ainsi d’un écrit destiné en général à être gardé secret parce qu’il relate certains aspects délicats de la vie de l’auteur comme sa vie privée ou professionnelle. Ainsi déontologiquement, le contenu d’un journal ne doit être dévoilé en aucun cas sauf après obtention de l’aval de l’auteur. En ce sens, le caractère secret du journal peut rester définitif ou non selon la décision de l’auteur d’où la citation : « le journal intime est un texte qui n’est à priori destiné à être lu par autrui, au moment de l’écriture au moins. » .

Conditions d’élaboration du journal intime

Pour tenir un journal intime de manière convenable, l’auteur devrait bénéficier d’une liberté par rapport à sa décision d’écrire dans son journal. En effet, comme « le diariste se prend lui-même comme objet d’observation, d’analyse et de jugement, la décision de la tenue d’un journal intime devrait relever de sa propre volonté. » Il se trouve ainsi au centre de sa réflexion, et c’est sa conviction à tenir son journal qui le pousse à s’interroger sur sa personne, à relater sa vie pour se définir des résolutions dues à son autoévaluation. Cette liberté dans la décision de tenir un journal devrait encore s’élargir au niveau de son contenu. Le qualificatif «intime » suggère le caractère secret du journal. L’auteur dispose à partir de là, d’une conscience tranquille pour parler de lui à sa manière. Ce qui conduit Michèle Leleu à affirmer : « il est possible de tout dire dans le secret du journal puisque ce qui est écrit n’est pas, à priori destiné à une communication sociale.» Cette liberté à parler de soi se manifeste aussi par l’emploi du pronom personnel « je », qui selon Benveniste garantit la sincérité de ce qui est évoqué car il est « le fondement même de la conscience de soi.» D’autre part, le scripteur pourrait ne pas écrire que les faits marquants qui ont éveillé sa sensibilité, ou bien encore, il peut relater son imagination, son rêve. Bref , il peut ainsi dévoiler dans son journal ce qu’il a au fond de lui avec une entière assurance de ne pas être lu par une personne autre que lui. Ainsi, l’observateur ne peut pas lire dans la pensée d’un débutant, ou ce que ce dernier dissimule au fond de lui-même. Cependant, cet enseignant livre volontairement dans son journal ce qu’il a dans son esprit telles ses intentions ou l’origine de ses actions. Par ailleurs, les caractéristiques de ce genre d’écrit ne vont pas apparaître clairement sans l’analyse de son contenu.

Contenu du journal intime 

Le contenu du journal intime peut se présenter en deux parties tels sont les aspects de la forme et celui du fond.

La forme

Un journal intime peut se matérialiser à partir des séries de texte se présentant en général à l’aide du code scriptural. Ainsi, les notations dans ce type de journal peuvent apparaitre de façon rédigée, c’est-à-dire des écrits respectant les normes structurales attendues d’une langue. Le contenu peut prendre dans ce cas un aspect narratif relatant les faits de manière élaborée. Le contenu d’un journal intime peut aussi se présenter sous forme de notes abrégées reposant sur des conventions graphiques personnelles. En effet, le temps pouvait manquer parfois à l’enseignant, peut-être parce qu’il est sous pression psychologique, il ressent une excitation à écrire et de peur d’omettre un détail important. Ainsi, il procède à l’emploi des abréviations. Ce mode d’apparition du contenu est aussi adopté lorsque l’auteur veut éviter toutes lectures éventuelles de son écrit par d’autres personnes. Il ne veut donc pas être déchiffré, d’où « le recours à une graphie cryptée » .

Il faut noter également que ces deux modes de présentation des textes peuvent apparaitre simultanément dans ce genre de journal en fonction de la préférence, de l’intention ou d’autres contraintes comme le temps qui pourrait lui manquer parfois. A propos des outils d’expression permettant d’élaborer les textes, les termes employés dans un journal intime ne relèvent pas en général d’un registre soutenu ou de vocabulaires très recherchés. L’essentiel repose surtout sur l’aisance de l’auteur à exprimer ce qu’il a ressenti avec ses propres mots, d’autant plus qu’un journal est avant tout tenu sans intention autre que celle de rendre compte de ce que l’auteur a vécu dans chacune de ses journées. Le journal tient en quelque sorte dans ce cas « la comptabilité des jours qui passent.» .

Le fond

Comme son nom l’indique, le journal intime relate la vie personnelle de son auteur. Il s’agit d’un domaine très vaste qui nécessiterait une délimitation loin d’être parfaite par rapport aux aspects de cette vie, mais qui pourrait néanmoins nous conduire à comprendre ce que renferme le journal intime. Tous les sujets relatifs à la vie de l’auteur peuvent se retrouver dans ce type de journal; mais la particularité de son contenu repose surtout sur « l’évocation des mouvements intérieurs de l’auteur : les sentiments qu’il éprouve pour autrui, les interrogations identitaires et existentielles qui sont les siennes… » et les mouvements intérieurs en question se manifestent à travers trois points interdépendants :
– L’intention
– La décision
– L’action .

Ce processus caractérisé par trois étapes présente de façon générale le fond du contenu d’un journal intime. Il est vrai cependant que le journal intime ne peut pas toujours être fidèle aux faits réels. Il peut ne contenir que ce que l’auteur, qui ne peut pas toujours ou qui ne veut pas être objectifs veut y écrire. Et ce, parce que l’auteur veut garder des bons souvenirs de son existence et que le journal intime pourra lui servir à remonter le moral. Mais au-delà de ces réalités, le journal peut en effet, faire apparaitre la portée de l’intention de l’auteur, la fermeté ou non dans ses décisions, la pertinence ou non de ses actions. Cependant, à chacun de ces points peuvent correspondre des sentiments susceptibles d’être éprouvés par l’auteur qui sont soit positifs, soit négatifs.

Les caractéristiques du journal intime montrent qu’il s’agit d’un moyen ayant toute sa particularité selon l’usage qu’on peut en faire. La sincérité de son contenu, l’objectivité ou la subjectivité des informations qu’il contient peuvent nous conduire à analyser la pratique de la profession par un débutant. Ainsi, il est important de porter notre réflexion sur les caractéristiques de la profession d’enseignant.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LES THEORIES DE REFERENCE DE LA RECHERCHE
I- Le journal intime
I-1- Définition
I-2- Conditions d’élaboration du journal intime
I-3- Contenu du journal intime
II- La profession d’enseignant
II-1- Le domaine d’intervention de l’enseignant : l’éducation
II-2- L’enseignant dans le système éducatif
II-3- La responsabilité de l’enseignant
III- La formation d’enseignant
III-1- Le contenu de la formation
III-2- Le dispositif de formation
DEUXIEME PARTIE : CHAMP ET MOYENS D’INVESTIGATION
I- Le champ d’investigation : Le journal intime d’un enseignant débutant
I-1- L’organisation du contenu du journal
I-2- Les conditions de la tenue du journal
I-3- Les paramètres pris en compte dans l’analyse de la pratique de la profession
II- Moyens d’investigation : les grilles d’analyse
II-1- Grille d’analyse pour identifier les activités professionnelles et non professionnelles
II-2- Grille d’analyse pour analyser les activités relatives à la vie professionnelle
II-3- Grille d’analyse pour dénombrer le taux de présence des étapes de la pratique de la profession
II-4- Grille d’analyse pour identifier le contenu en amont des cours
II-5- Grille d’analyse pour identifier le contenu pendant le cours
II-6- Grille d’analyse pour identifier les moments après le cours
TROISIEME PARTIE : LE PROFIL DE L’ENSEIGNANT DEBUTANT
I- Avant le cours
I-1-Le travail de sélection
I-2-Le travail d’organisation
I-3-Le travail de présentation
II- Pendant le cours
II-1-Le pouvoir de discipline
II-2-Les procédés pour motiver les élèves
II-3-L’évaluation
II-4-La relation élève-professeur
III- Après le cours
III-1-Des évaluations ayant un aspect ponctuel
III-2-Des évaluations sur l’ensemble de la pratique de la profession
III-3-Des évaluations par rapport au double agenda
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
SITOGRAPHIE
ANNEXES

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