Le joobaas et ses acteurs au developpement

Le développement ou plutôt le développement durable est au cœur des préoccupations de tous les Etats. Ceux du Sud sont particulièrement interpellés par le progrès socio-économique. Les menaces sur l’environnement ont amené les experts à parler de plus en plus de développement durable pour associer au développement la préoccupation environnementale. La conférence de Stockholm a permis de mettre l’environnement au centre des rencontres internationales. Les projets de développement mis en œuvre dans les pays en voie de développement essaient de prendre en compte cette dimension environnementale en utilisant par exemple les énergies renouvelables. Les Etats ne sont plus les principaux acteurs du développement. Il y a, en plus d’eux, les organisations internationales, les ONG, les associations locales, etc. Ces différents acteurs au développement essaient d’améliorer les conditions d’existence des populations à la base.

Au Sénégal, dans le souci d’une meilleure prise en charge du développement et de permettre aux populations de participer à la gestion de la chose publique, la décentralisation a donné l’occasion aux communautés villageoises de prendre en charge leur développement, les procédures administratives et l’ouverture à la coopération décentralisée. Cependant, le manque de moyens fait que les collectivités locales sont obligées de se tourner vers des partenaires autres que l’Etat. Ainsi, on observe une sollicitation plus accrue de l’apport des ONG et des autres acteurs au développement.

La multiplication de ces acteurs de développement est apparemment une bonne chose. Cependant, la diversité de leurs champs d’intervention et l’importance de leur nombre même peut être un frein au développement. En Chine par exemple on ne compte pas moins de 200 000 ONG . Au Sénégal, en plus des ONG internationales comme Oxfam, World Wild Fund, CCF, Croix Rouge Internationale il y a les ONG nationales. Si on ajoute à ces acteurs les multiples associations on arrive à une masse hétérogène dont il devient difficile de trouver les complémentarités. Des obstacles, que les uns et les autres constituent pour l’émergence d’un terroir, peuvent apparaître.

LE JOOBAAS ET SES ACTEURS AU DEVELOPPEMENT

L’ancienne province du Joobaas est située dans l’arrondissement de Notto . Elle épouse de manière approximative les contours de Notto-Joobaas (figure 1). Dans les terroirs du Joobaas, l’action pour le développement est de plus en plus considérée comme une préoccupation majeure non seulement de l’Etat, mais aussi de l’ensemble de la société civile constituée notamment des ONG et des populations locales. De part et d’autre on mène des actions concrètes, visibles et plus ou moins durables sur le terrain dans le domaine du développement en passant par l’éducation, la santé, la gestion de l’environnement, etc. Les résultats de leur action sur l’éducation et la santé est directe et perceptible. L’impact de leurs activités peut être évalué, suivi et apprécié à différents niveaux. C’est pourquoi on peut les considérer comme des acteurs incontournables au développement local du Joobaas. La reconnaissance des ONG et de la société civile comme acteurs au développement, à la différence des institutions gouvernementales, ne va pas de soi. C’est généralement à la suite de crises sociales que ces entités sont reconnues. Il faut reconnaître que les actions des ONG et des autres acteurs dans le Joobaas, leurs contributions au développement et à la gestion de l’environnement méritaient qu’une étude y soit consacrée.

ACTION DES CONGREGATIONS RELIGIEUSES

Le Joobaas abrite deux Congrégations religieuses. La première Congrégation qui s’y est établie est celle des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Deux religieuses de cette Congrégation ont découvert le Joobaas en 1964, mais la Congrégation ne s’est installée dans le village de Baback qu’en février 1968. Quant à la Congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception, son installation à Sanghé est assez récente, elle date de 1994. Toutes ces deux Congrégations présentes dans les terroirs du Joobaas ont le souci de contribuer au développement économique, social et culturel du Joobaas où les collectivités locales sont confrontées à d’énormes difficultés pour accéder au développement. Pour se faire, les religieuses s’attaquent aux domaines qui sont considérés comme la clé de voûte du développement. Il s’agit de la santé, de l’éducation, du social et de l’économique.

La santé 

La santé constitue le principal domaine d’intervention des deux Congrégations présentes dans le Joobaas. En matière d’infrastructures sanitaires, elles disposent de trois dispensaires qui jouent pleinement leur rôle dans la gestion de la santé des populations des terroirs du Joobaas. Le dispensaire des Sœurs de l’Immaculée de Sanghé  est à environ 8 kilomètres de Thiès tandis que celui des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny est situé à 12 kilomètres.

A travers leurs dispensaires, les Sœurs assurent les soins de santé des populations au quotidien. Elles accueillent et prodiguent des soins aux malades qui vont vers elles, mais aussi elles se déplacent vers les zones les plus reculées du Joobaas pour apporter soins et réconfort. C’est ainsi que chaque mardi matin l’équipe soignante de Baback se déplace vers le dispensaire du village de Tassette pour soigner les malades qui viennent des villages environnants. Elle va aussi, tous les jeudis, dans le village de Tatène où elle assure la CPN  et la vaccination. En faisant ces déplacements, elles évitent aux populations de parcourir des dizaines de kilomètres, souvent à pieds et sous le chaud soleil, pour bénéficier des soins sanitaires.

Chaque dispensaire assure, à plus de 50 %, les soins de santé des populations, la sensibilisation et la prévention contre certaines maladies diarrhéiques et le paludisme. Le Paludisme fait souvent l’objet de discussions lors des campagnes de sensibilisation pré hivernales organisées dans les cases de santé villageoises. Des moustiquaires sont souvent distribuées.

Les maternités

De ces dispensaires, dérivent des maternités de proximité dans les différents villages du Joobaas, pour éviter les accouchements à domicile. Chaque maternité est, dans la plupart des cas, tenue par une matrone recrutée parmi les femmes du village et formée. Mais en cas de complication de l’accouchement, les femmes sont évacuées d’urgence à un dispensaire des Sœurs et la sœur infirmière se charge soit d’intervenir en lui apportant les soins nécessaires soit en la conduisant à une maternité de Thiès. Cela constitue un risque et pour la femme et pour l’enfant vu la distance à parcourir. Pour y remédier, les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny ont transformé l’ancien dispensaire hansénien en maternité.

Après quelques années de fermeture due à un manque de personnel, la maternité des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny a rouvert ses portes il y a quatre mois. Cette « nouvelle maternité » a été inaugurée le 20 février 2009. Elle est dotée d’une salle d’accouchement bien équipée, d’une salle de suite de couches avec trois lits et deux berceaux. Les accouchements à domicile ont de nombreuses conséquences telles que les hémorragies post-partum, la mortalité maternelle et infantile, les éclampsies, le tétanos néonatal, les ruptures utérines, les septicémies, les infections à l’hépatite B et au VIH, etc. Ces conséquences ne sont plus qu’un mauvais souvenir dans les terroirs du Joobaas.

La santé de la reproduction est une priorité pour les Sœurs qui ont le souci d’offrir, selon leurs moyens, le minimum de conditions permettant une prise en charge sanitaire de qualité des femmes enceintes et des enfants âgés de 0 à 5 ans. Depuis son inauguration, la maternité a vu la naissance de 25 bébés dont 20 garçons et 5 filles. Ces chiffres montrent la prédominance du sexe masculin qui représente 80 % des naissances du terroir de Baback et de ses environs.

Par ailleurs, les problèmes de développement humain exigent non seulement des solutions socio-économiques, mais également une amélioration des conditions biomédicales des populations. De ce fait, pour mieux assurer la prise en charge sanitaire des populations, un laboratoire médical est mis en place dans le centre social des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny à Baback.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LE JOOBAAS ET SES ACTEURS AU DEVELOPPEMENT
CHAPITRE 1 : ACTION DES CONGREGATIONS RELIGIEUSES
CHAPITRE 2 : LES AUTRES ACTEURS AU DEVELOPPEMENT ET LEURS
REALISATIONS
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : LA COEXISTENCE DES ACTEURS
CHAPITRE 1 : COEXISTENCE DES DIFFERENTS ACTEURS
CHAPITRE 2 : CONTRAINTES ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES TABLEAUX

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