Le handicap, une déficience sociale
RESULTATS DES RECHERCHES QUALITATIVES
Ces résultats consistent en des présentations des observations directes et participantes que nous avons effectuées sur les personnes handicapées (physiques, mentales, sensorielles) du CNFPPH au cours de leur interaction quotidienne. Etant donné que nous ne saurons nous attarder sur chaque cas pris individuellement, nous allons exposer des observations qui présenteront les spécificités des interactions relatives à chaque type de handicap.
Ce que nous allons décrire ici, ce sont surtout ces petits gestes, ces attitudes, ces mimiques qui seraient peu familières à une personne valide et qui provoquent des incompréhensions, des gênes pour les interactants.
Le cas de l’handicap mental
Le cas de Aubin
Aubin est un garçon de 23 ans, inscrit à la formation ouvrage bois au CNFPPH, il est handicapé mental.Lorsque Aubin discute, il salive voire même bave un peu. Lorsqu’il ne parle pas, il a tendance à garder la bouche ouverte avec la langue enroulée sur ses lèvres. Résultat, les personnes n’étant pas handicapés mentales –y compris évidemment les valides- avec qui il discute ressentent un certain dégoût et évite de s’approcher trop près de lui. Des fois même, certaines personnes vont essayer de l’éviter pour ne pas être dégoûtées.
Dans le cadre de nos observations participantes, nous avons noué des amitiés avec les élèves de la formation ouvrage bois. De ce fait, pendant les pauses, nous avons pris l’habitude de discuter de tout et de rien avec les handicapés comme le ferait des collègues de classe. Une fois, lors de ces pauses, nous avons abordé le sujet des films des films que chacun préférait. Il en est ressorti que tous avaient un faible pour les films de combat, notamment de kick-boxing.
Les élèves se sont alors mis à se taquiner en imitant et simulant les combats des acteurs de ces films en plein combat. Aubin a fait pareil avec nous, cependant, il ne sait pas faire la différence entre simuler et se battre pour de vrai. Ainsi, alors que les autres faisaient semblant de donner des coups de pieds, Aubin en donnait pour de vrai. D’ailleurs nous avions été bien placé pour le constater. En effet nous avions pu en juger de l’acuité étant donné que nous en avions fait les frais
Nous avons aussi tenu à partager le quotidien d’Aubin en entretenant avec lui une relation amicale. Par exemple, nous nous attendions à la fin des cours du centre pour rentrer ensemble, comme des amis de classe. La conversation est alors plus libre dans ce cas car nous sommes considérés comme un ami.Lors de ces discussions que nous avons eues avec lui sur le chemin, nous l’avions interrogé sur sa vie quotidienne en dehors du centre. Il nous raconte alors qu’il ne vit plus avec ses parents, qu’il est autonome et qu’il vit avec sa compagne qui poursuit des études supérieures au département de Gestion de l’université d’Antananarivo. Par ailleurs, Aubin évoque le fait q’il soit propriétaire d’une épicerie ainsi que de 4 buxis qui font la ligne.Ce jour là, il nous raconte que la veille, il a eu une dispute avec sa compagne et que le père de celle-ci est intervenu pour les calmer. Bref, une dispute banale de couple, tout comme sa vie d’ailleurs qui, d’après ses dires, a l’air aussi normalisée que celle de tout jeune de son âge.Arrivé à sa épicerie cependant, nous avons pu constater que celle-ci appartient en fait à la mère d’un de ses ami et que la soi-disante compagne n’existe pas, ce qui existe plutôt c’est une voisine et sans plus. De plus, Aubin n’a pas l’autonomie qu’il prétendait mais vit toujours avec ses parents. Nous nous sommes toutefois attendus à ce que les propos d’Aubin ne coïncident pas avec la réalité étant donné que celui-ci a souvent tendance à exagérer.En outre, lors des marches que nous avons eues avec Aubin, celui-ci a tendance, lors des silences dans la conversation, à se mettre à chanter très fort à un point que les passants s’étonnent. Cependant, Aubin ne ressent aucune gêne à cela, voire même ne réalise pas qu’il est en train de se conduire bizarrement.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Première Partie: Approche de l’objet d’étude
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS PREALABLES SUR LE HANDICAP
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE
CHAPITRE III : SOCIOGRAPHIE DU TERRAIN D’INVESTIGATION : LE CNFPPH
DEUXIEME PARTIE: Les bases empiriques du réel à étudier
CHAPITRE IV : RESULTATS DES RECHERCHES QUANTITATIVES
CHAPITRE V : RESULTATS DES ENQUETES PAR QUESTIONNAIRE
CHAPITRE VI : RESULTATS DES RECHERCHES QUALITATIVES
TROISIEME PARTIE: Le handicap, une déficience sociale
CHAPITRE VII : VALIDATION DES HYPOTHESES
CHAPITRE VIII : PROSPECTIVES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES
LISTE DES ACRONYMES
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
CV ET RESUME
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