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La Théorie néoclassique du commerce international
La théorie de la dotation factorielle de l’échangeou théorie d’Hecksher Ohlin (1936) : Loi de Proportion des facteurs
Les économistes suédois Bertil Ohlin (1899-1979, Prix Nobel en 1977) Eli F.Heckscher établissent en 1933 le célèbre théorème d’ Heckscher- Ohlin appelé aussi théorème Heckscher- Ohlin-Samuelson car Samuelson en a présenté une formulation mathématique.
La loi de proportion des facteurs montre que les différences de coûts de production selon les pays qui expliquent les avantages du commerce international, proviennent des différentes ressources productives des pays ou dotations en facteurs de production5. Ainsi, chaque pays a avantage à exporter les biens dans lesquels entre le facteur de production qui est abondant chez lui, et à importer les produits pour lesquels le facteur de production rare chez lui, est abondamment utilisé. Le Principe d’égalisation internationale des rémunérations des facteurs :
Du fait de la spécialisation, la demande du facteurqui est abondante s’accroit provoquant une utilisation de celui-ci. Cette spécialisation au niveau des facteurs va entrainer une tendance à l’égalisation des prix de facteurs de production dans les différents pays,puisque le facteur abondant dans un pays sera davantage demandé et verra son prix monter, alors que le facteur rare, moins demandé, verra son prix baisser. Le commerce international permettrait ainsi une tendance à l’égalisation des niveaux de développement entre pays.
L’augmentation du prix d’un produit entraînera l’augmentation de la rémunération du facteur de production utilisé intensivement dans la production du produit.
Après les diverses approches théoriques du commerceinternational. Il convient à présent de faire ressortir les différents stades d’intégration régionale et de la Théorie de l’Union douanière.
Lorsque deux pays ont des ressources différentes en travail et en capital et si incorporent des proportions différentes de ces facteurs de production, chacun d’eux, en situation de libre-échange, exportera les produits qui incorporent une forte proportion du facteur de production dont il est abondamment doté.
Les vérifications du modèle HOS
Le paradoxe de Leontief
La théorie de HOS à subi de nombreuses critiques auprès de théoriciens, parmi figure Wassily Léontieff (Prix Nobel d’économie en 1973). En analysant le commerce extérieur des EtatsUnis, Léontieff arrive à la conclusion suivante : le commerce extérieur américain aux États-Unis est caractérisé par une exportation des biens à forte ntensité de main d’œuvre et une importation des biens à forte intensité de capital. Cette constatation de Léontieff est en contradiction avec la théorie d’Hecksher, Ohlin et Samuelson. Aux États-Unis, c’est le travail qualifi é et d’engineering qui constitue le facteur abondant par rapport au reste du monde et ce facteur y est plus abondant encore que le facteur capital. Les facteurs rares, par rapport au reste du monde, y sont le travail non qualifié et les gisements miniers.
Dans les pays industriels avancés, ce sont les secteurs à faible qualification qui subissent la concurrence des importations en provenance des nombreux pays industriels. Au contraire, ce sont les secteurs à haut salaire et à haut niveau de qualification qui réalisent desperformances à l’exportation 7.
Erasme, 2006, p.27
Pour Kenen, l’éducation, la formation et l’apprentissage par la pratique engendrent l’accumulation d’un capital humain qui doit être mesuré puis additionné au capital physique si l’on veut avoir une idée réelle du stock de capital. Selon cette idée, quelqu’un qui passe sixmois à se former crée un capital au même titre que quelqu’un qui passe six mois à concevoir une machine. Les calculs de Kenen9 ont montré que si l’on ajoute le capital humain au capital physique, les exportations américaines sont plus intensives en capital que les importations, supprimant ainsi le paradoxe de
Leontief. Un autre facteur, d’ailleurs lié à la qualification du travail, intervient aussi pour expliquer le paradoxe : c’est la Recherche et le Développement (R&D). En effet, la R&D joue un rôle notable dans les industries exportatrices américaines. Or, le travail qualifié intervient de façon importante dans la R&D, ce qui renforce la th èse de Kenen d’après laquelle les exportations américaines sont intensives en capital humain (travail qualifié direct plus travail qualifié utilsé dans la R&D).
Les nouvelles théories du commerce internationa l
Les nouvelles théories du commerce international sont développées par des auteurs comme E. Helpman et P. Krugman du Massachussetts Institute of Technologie ou (MIT) qui ont notamment écrit « Market Structure and Foreign Trade » en 1985. Ces nouvelles théories refusent la détermination exogène du commerce. Elles considèrent que les avantages Comparatifs sont plus une conséquence qu’une cause des échanges internationaux.
Les gains cumulatifs du commerce
Ces nouvelles théories apportent de nouveaux arguments favorables au commerce international. Elles considèrent que les gains du commerce sont cumulatifs : l’ouverture internationale entraine des avantages comparatifs qui permettent une plus grande ouverture et ainsi de suite. L’échange procure trois types d’avantages : un effet de dimension, un effet de diversification et un effet de concurrence.
L’ouverture internationale crée l’avantage comparatif car elle permet la spécialisation et engendre donc un effet de dimension : chaque nation peut produire en plus grande quantité certains produits, ce qui offre des avantages comme les économies d’échelle (l’entreprise réduit ses coûts unitaires en produisant davantage) ou les effets d’apprentissage. Le deuxième avantage induit par le commerce profite surtout au consommateur. Il s’agit de l’effet de diversification. Krugman co nsidère que grâce à l’ouverture, « le consommateur peut choisir entre un nombre plus important de produits pour satisfaire un même besoin ».
Cette diversité de produits disponibles profite non seulement aux consommateurs, mais aussi aux producteurs, qui auront un choix supplémentaire en termes de biens de production.
Le troisième avantage est l’effet de concurrence. Effectivement, les marchés nationaux ont souvent des structures monopolistiques ou oligopolistiques. La théorie microéconomique nous pprenda que cette situation est avantageuse à l’entreprise en termes de profit, mais qu’elle est préjudiciable au consommateur et à l’économie dans son ensemble car elle induit des prix supérieurs et un niveau de production inférieur à ceux qui résulteraient naturellement d’un marché concurrentiel. L’ouverture internationale permet à de nouvelles entreprises d’ entrer sur les marchés nationaux, ce qui accentue la concurrence ; les prix et le niveau de la production deviennent donc plus efficients car plus proches de ceux qui résulteraient d’un équilibre du marché.
La prise en compte des rendements d’échelle croissants
Dans la théorie néoclassique, les rendements d’échelles sont constants lorsque la production varie dans la même proportionque les facteurs. Il en va tout autrement, si l’on tient compte la taille du marché et des économies d’échelles potentielles. Une augmentation de la taille du marché permet de bénéficier de coûts de production plus faibles et oncd d’améliorer son efficacité.
Paul Krugman reprend le modèle de James Brander et de Barbara Spencer, qui démontre l’intérêt d’une « politiqueommerciale stratégique ». Le seul moyen pour une entreprise de percer sur son propre marché puis, grâce à l’effet d’apprentissage induit, sur le marc hé international est de profiter d’un certain protectionnisme de la part de son gouvernement. Ce protectionnisme n’est qu’un éducateur (au sens de List) car, dès que l’entreprise aura rendements croissants, elle sera prête à affronter la concurrence internationale.
Le Japon, grâce à son ministère du commerce et de l ’industrie, a mené une politique économique ayant pour but principal d’améliorer la compétitivité de ses entreprises et d’assurer la cohérence de leur développement. Sans ces multiples interventions, les entreprises japonaises ne tiendraient pas la position qui est la leur sur le marché mondial.
La politique commerciale stratégique peut aussi s’appliquer aux subventions. Certains marchés disposent de barrièreà l’entrée qui paraît infranchissable. Dans ce cas seule une aide étatique peut permettre de franchir les barrières à l’entrée. Krugman illustre la politique commerciale stratégique par l’exemple des avions moyen-courrier. Boeing avait le monopole sur ce marché, qui semblait bien peu contestable en raison des couts fixes considérables qu’impose cette activité.Pourtant, grâce à une subvention d’environ 1,5 milliards de Dollar de la CEE, Airbus a pu entrer sur le marché et concurrencer Boeing. Cette intervention est profitable à la CEE puisque la concurrence a permis de diminuer les prix et Airbus a sur un nouveau marché, seul Boeing y a perdu une part de sa rente monopolistique.
En effet, Krugman préconise une ouverture croissante des économies et donc une libéralisation du commerce tout en acceptant une politique étatique volontariste d’incitation à l’exportation. Dans ce cadre, il accepte une certaine intervention de l’Etat pour donner un coup de pouce nécessaire aux premières exportations bien que s’opposant à un e politique globalement protectionniste. Ainsi, Krugman pense qu’une politique commerciale stratégique de subvention et même de protectionnisméducateur, peut être profitable. De même, une dévaluation est susceptible, selon lui, d’être utile et efficace. « Au moins dans certains cas, un Etat peut améliorer le bien-être national au détriment d’un autre en soutenant ses propres entreprises dans la concurrence internationale11 ». « Le meilleur moyen d’éviter une guerre commerciale est de continuer à faire libre-échange le noyau de tout accord international.»
La différenciation des produits
Il est à noter que la théorie de Lancaster, fondée sur les caractéristiques de biens, justifie, comme la thèse de la concurrence monopolistique, la présence d’échanges de biens différenciés entre pays à dotations factorielles et technologies identiques. La réalité nous montre que le commerce entre pays ne s’arrête pas uniquement ntre les branches identiques à la production de biens ; mais il exist e également des échanges interbranches. Pourtant, l’importance relative du commerce intra-branche et du commerce interbranche dépend de la similarité entre pays.
LE PHENOMENE DE LA MONDIALISATION
Définition, origine et évolution de la mondialisation
Définition
Le dictionnaire Rober accepte le terme « mondialisation » en 1953 alors que le dictionnaire américain Webster n’acceptait le mot « globalisation » qu’en 1961. Ce n’est qu’en 1960 que Marshall McLuhan invente l’expression « village global ». Encore marginal dans les années 1960-70, ce n’est que dans les années 1990 que le terme entre massivement dans les publications en sciences sociales. La mondialisation n’est pourtant pas un phénomène aussi récent.
La mondialisation est présentée par John W. Burtoncomme une sorte de toile d’araignée (cobweb) où chaque acteur est uni à tous les autres par un enchevêtrement d’interactions de formes très diverses12. Dans le même esprit, le sociologue britanniqueAnthony Giddens définit la mondialisation comme « l’intensification des relations sociales autour du monde qui relient des localités distantes de telle façon que ce qui se passe dans un coin du monde affecte ce qui se produit ailleurs à des mill iers de kilomètres et vice versa 13»
D’après Robert O. Keohane et Joseph S. Nye, les premiers théoriciens de l’interdépendance dans les années 1970, la mondialisation est un état de fait qui sous-entend des réseaux d’interdépendance sur des distances transcontinentales14. La mondialisation provoque ainsi une interdépendance croissante des sociétés et des acteurs autour du globe.
La mondialisation est aujourd’hui définie par le Fond Monétaire International comme ; la croissante indépendance économique des pays du monde par le biais des transactions de bien, de service et de flux de capitaux augmentant en volume et en variété ; et par le biais de la diffusion rapide et étendue de la technologie.
Origines et évolutions
Avant 1914, on constate que les mouvements des marchandises étaient facilités par la liberté de circulation des individus. De plus, les déplacements en Europe étaient généralement non contrôlés (pas edpasseport, pas de permis de travail, pas de politique d’immigration…) .
La Première Guerre mondiale allait arrêter ce mouvement d’ouverture et encourager l’adoption de mesures protectionnistes. Les effets de cette politique furent si désastreux que les alliés décidèrent, après la Seconde Guerre mondiale de mettre en place sur le plan international un système de stabilité monétaire (Bretton Woods, 1944) et le libre échange (General Agreement on Tariffs and Trade ou GATT, 1947). Ces efforts permirent la réémergence progressive d’un système économique limitant les entraves aux échanges.
En fait, ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est le r ythme de circulation des marchandises, le nombre de pays qui ouvrent leurs frontières aux produits étrangers et l’importance croissante des opérations internationales pour les entreprises. Les moyens d’information sont plus développés, le poids des multinationales plus fort, la représentation des institutions internationales plus marquée…
Diminution des coûts de transport
Le développement des technologies et la création denouveau mode de transport permettent, en effet, une plus grande circulation dans le monde. On a par exemple l’amélioration de la marine à voile, puis l’invention des paquebots transocéaniques au XIX siècle, diminuant le temps de parcours pour joindre les continents. Ensuite, il y a eu le développement de l’aviation commerciale et civile au XXe siècle qui a accentuéla rapidité et l’intensité des échanges.
L’information circule également beaucoup plus rapidement avec l’invention du télégraphe, puis du téléphone au début du XXe siècle, et aujourd’hui avec le développement des réseaux câblés, des satellites et de l’internet. Du jamais vu, la mondialisation implique donc une compression du temps et de l’espace.
Institutionnalisation de la libéralisation des échanges
Sur le plan des obstacles politiques, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on assiste à une libéralisation du commerce multilatéral par l’élimination des restrictions quantitatives et qualitatives aux échanges par des régimes comme le GATT, l’OMC, le marché unique européen ou MERCOSUR qui ont contribué à une intensification accrue des échanges.
De plus, lors des périodes des Trente Laborieuses (1970-2000), les Etats occidentaux ont repensé leur rôle dans l’économie. Afin de répondre aux nombreuses crises économiques et financières, lsi ont mis en œuvre des politiques monétaires de plus en plus rigoureuses et contrôlé ou tente d’éliminer les déficits publics. Pour cela, la majorité des Etats industrialisé sont opté pour des politiques de libéralisation deleur économie. A partir des années 1980, les Etats se lancent dans une vague privatisation, ils limitent dans plusieurs pays les pouvoir syndicaux, ils déréglementent le marché du travail pour augmenter la flexibilité de l’emploi, ils déréglementent le marché de la tutelle de l’Etat, ils libéralisent les transports, les télécommunications, les marchés financiers, etc.… Ces politiques ont servi d’accélérateur à la mondialisation
Augmentation des échanges mondiaux
En 50 ans (1850-1913), les échanges internationaux se sont multipliés par sept et depuis les années 50, ils croissent de 6% chaque année . Les échanges mondiaux annuels de biens représentaient 6trillons en 2000 alors que les échanges en services représentaient 1,5trillion additionnel. Le volume des échanges mondiaux croîtra d’un index de 2 en 1950 à 175 en 200116 De nos jours, on s’échange beaucoup de produits comparables ou identiques. La production devient associée aux échanges internationaux et, contrairement aux théories des avantages comparatifs de Ricardo, les deux tiers des flux commerciaux internationaux sont le fait de commerce entre les pays industrialisés et portent non pas sur les produits différents mais similaires17. La France exporte en Allemagne des voitures, des produits pharmaceutiques, mécaniques ou agricoles alors quel’Allemagne exporte en France un ensemble de produits pratiquement identiques. Dans bien des cas, c’est le marketing qui fera la différence.
Augmentation des IDE
L’augmentation des investissements directs étrangers (IDE) est encore plus marquée que celle des échanges internationaux.Les investissements directs étrangers représentent l’action d’une entreprise qui investi afin d’installer, de rénover ou de prendre possession d’une entreprise dans un autre pays. La majorité des IDE est le fait de fusions ou d’acquisitions plutôt que d’investissements de capitaux dans une nouvelle compagnie ou filiale. Les firmes transnationales et les investisseurs engageront à l’extérieur de leurs frontières en 2000 plus de 1 200 milliards de dollars, un record. Cette somme représente une hausse de pus de 1000% depuisles années 1970 .
Les aspects de la mondialisation contemporaine
On peut distinguer quatre aspects de la mondialisation :
Aspect financier ou mondialisation financière
Après la Seconde Guerre mondiale les marchés financiers étaient réglementés nationalement et cloisonnés. Sous l’influence des différents acteurs mais aussi du FMI et de la Banque mondiale (consensus de Washington) les marchés ont subi une triple évolution dite« les trois D » : déréglementation (abolition des contrôles des changes et des restrictions aux mouve ments de capitaux), désintermédiation ou accès direct des opérateurs xaumarchés financiers sans passer par des intermédiaires et décloisonnement (éclatement des compartiments qui existaient). À partir de la fin d es années 1970 un marché intégré des capitaux s’est peu à peu mis en place àl’échelle mondiale.
Au-delà des aspects géographiques c’est donc une nouvelle logique financière qui s’est instaurée, c’est pourquoi on arlep plus souvent de « globalisation » financière que simplement de mondialisation. On peut dire qu’aujourd’hui une sphère financière globalisée existe eu sein de l’économie mondiale.
La mondialisation introduit une explosion sans précédent dans l’histoire des flux financiers à l’échelle du monde, qui est engendrée en grande partie par les facilités d’échanges informatiques sur la Toile.
La globalisation financière a favorisé le financement des entreprises et celui des balances des paiements. En supprimant les obstacles à la circulation du capital elle a donné une impulsion ans précédent aux marchés financiers. Force est cependant de constater que les vrais gagnants au jeu de la finance internationale moderne sont surtout les firmes multinationales, les Trésors publics, les établissements de crédit et les investisseurs institutionnels.
Les principaux risques liés au développement des marchés financiers sont :
• Le fait que la volatilité des marchés s’est accrue, entraînant une instabilité des taux d’intérêts et des taux de change
• Les risques systémiques engendrés soit par des pertes économiques importantes ou par une perte de confiance se transmettent plus facilement à
l’ensemble de l’économie (théorie des dominos).Lalobalisationg financière a donné naissance à des risques nouveaux en engendrant des instabilités nouvelles. La question de la maîtrise de cette globalisation se pose aujourd’hui avec acuité car les États et les institutions (FMI, Banque mondiale…) ont montré leur impuissance lors de cris es importantes.
Aspect économique ou mondialisation économique
L’intensification de la concurrence
La liberté de mouvement accordée aux facteurs de production et l’ouverture à la concurrence de certains secteurs d ’activités (privatisation de banques, d’entreprises de télécommunication…) ont permis de décloisonner les marchés nationaux. Ce décloisonnement a naturellement provoqué l’intensification de la concurrence et a obligé les entreprises à améliorer leur compétitivité (innovation, productivité, flexibilité et qualité).
Désormais, de nombreux responsables d’entreprise raisonnent à l’échelle de la planète pour avoir accès aux meilleures ressources et compétences.
En effet, les Etats s’engagent dans des programmes économiques transnationaux, signent des conventions internationales, adhèrent à des structures mondiales, empruntent sur les marchés de capitaux étrangers… Les entreprises, de leur côté, n’hésitent plus aujourd’hui à acheter, vendre, produire, sous-traiter, emprunter et embaucher à l’ étranger pour bénéficier des différents avantages comparatifs et saisir les nombreuses opportunités de marché. Elles s’ouvrent leur capital aux investisseurs internationaux, prennent des participations dans des structures étrangères et multiplient les coopérations inter organisationnelles à l’échelle mondiale.
Emergence des pays industriels et retard des pays en développement
Depuis 1938, apparaît un décalage entre l’expansion du commerce des pays industrialisé et celui des pays en voie de développement.
Cette situation signifie qu’un accroissement de la production industrielle dans les pays développés n’exige pas une expansion proportionnelle du commerce des produits de base en provenance du tiers monde, du moins en valeur. La hausse des prix relatifs des produits de base explique, pour partie, cette évolution. Mais il existe d’autres causes qui, à leur tour, sont des facteurs d’aggravation de la baisse des prix relatifs des pays exportateurs de produits de base.
– La rapide expansion des produits de remplacements suscite une concurrence très vive sur le marché de certains produits de base. Le colza et le tournesol, cultivés en pays tempéré, tendent parexemple à remplacer les produits oléagineux du tiers monde, arachides en particulier ; et surtout, les matières synthétiques s’imposent de plus en plus, au détriment des produits naturels.
– Parallèlement au déclin des produits de base, les pays riches deviennent les meilleurs clients des autres pays riches. La libéralisation des échanges entre les pays industriels n’a pas d’autre signification. C’est là un fait très grave : progressivement, les pays riches se sont passé des pays pauvres et ainsi ces derniers n’ont pu compter sur le commerce international pour rattraper le niveau de vie des pays développés. Le commerce ne propage plus correctement la croissance et le tiers monde a vu sa position marginalisé.
D’ailleurs, cette évolution s’explique aisément. Les dernières décennies ont vu un profond changement de la demande dans les pays développés : les biens d’équipement et d’armement,dont la fabrication exige peu de matières premières, ont pris une place importante. Les
consommateurs, lorsque leurs revenus s’élèvent, exigent moins d’articles
simples (produits alimentaires…) tels que le tiers monde en exporte. Par contre, ils veulent des produits durables à base de matières premières souvent produites dans les pays développés eux-mêmes et dont le coût de transformation est élevé. Ils exigent aussi plus de« services » peu gourmand en matières premières.
Le progrès technique accentue ces tendances. La complexité croissante des biens durables s’est traduite par une augmentation de la valeur du produit final par rapport à celle des mat ières premières qui entrent dans sa fabrication. Les nouveaux procédés permettent de remplacer la matière naturelle par des produits synthétiques. Letergal, le nylon, le rilsan ont remplacé la laine et le coton. Le caoutchouc synthétique s’impose au détriment du latex.
Ainsi, dans le coût de fabrication d’une unité manufacturée, le part des matières premières en provenance des pays en développement baisse continuellement.
D’un autre côté, les pays les plus pauvres restent largement en dehors du processus de mondialisation car celui-ci requiert des institutions stables, un respect du droit de la , une absence de corruption ainsi qu’un certain développement humain (santé et éducation) que ne ésententpr pas la plupart de ces pays. Leur ressource économique principale, l’agriculture, reste dominée par les stratégies protectionnistes des pays riches.
Aspect institutionnel et politique
La mondialisation engendre l’apparition de nouveaux acteurs sur la scène internationale, qui ont tendance à remettre en question les fondements de l’Etat. Ces acteur sont en effet la particularité de ne pas être internationaux mais transnationaux, dans le sens où ils transgressent la frontière, le territoire, la nationalité et ne sontdonc pas contrôlés par les Etats, tout du moins plus difficilement. Il y a alors une remise en cause de la souveraineté de l’Etat par les forces ransnationales telles que : les firmes multinationales, les marchés financiers, et les organisations non gouvernementales.
Les firmes multinationales
Les firmes multinationales dont le développement depuis une cinquantaine d’années a souvent été perçu comme une preuve de l’affaiblissement des Etats-Nations sous les forces de la mondialisation. Les FMN induisent en effet un développement des IDE pour appuyer leur expansion, ce qui a tendance à mettre en concurrenc e les Etats réception les uns des autres.
Ces développements à l’international ont permis aux FMN de mondialiser leur activité, au point de faire progressivement diminuer pour certaines d’entre elles le lien originel qui les liait à leur territoire d’origine. Alors qu’en 1923 le président de General Motors pouvait affirmer que « ce qui est bon pour GM est bon pour les Etats-Unis », aujourd’hui, plus de la moitié de la production de GM est situé en dehors esd Etats-Unis. Avec la progression de la mondialisation c’est même leur nationalité que les FMN sont prêts à donner au plus offrant, ou plutôt au moins disant au niveau social ou fiscal. Les FMN font en effet jouer le jeu de la concurrence jusqu’au niveau de leur siège social, et cherchent à s’implanter dans le pays qui saura leur fournir le meilleur rapport qualité/prix entre la fiscalité et les infrastructures dont elles ont besoin… Les FMN inst rumentalisent ainsi l’Etat, et accroissent la concurrence entre les Etats qui perdent par la même de leur autonomie de décision.
Les Etats doivent s’ajuster aux réalités. Il abandonne progressivement sa participation dans la propriété d’entreprises etdans on contrôle sur l’industrie, les services et les échanges.
Il confie de plus en plus, le domaine de la recherche, de l’innovation et de la technologie au privé. Ce sont les firmes multinationales qui assument maintenant largement ce rôle.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : LE FONDEMENT THEORIQUE DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE L’INTEGRATION REGIONALE
Chapitre I : LE FONDEMENT THEORIQUE DU COMMERCE INTERNATIONAL
I. LES THOERIES DU COMMERCE INTERNATIONAL
1. La théorie de l’avantage absolu et la théorie de l’avantage comparatif
2. La Théorie néoclassique du commerce international
3. Les nouvelles théories du commerce international
II. LE PHENOMENE DE LA MONDIALISATION
1. Définition, origine et évolution de la mondialisation
a. Définition
b. Origines et évolutions
2. Les aspects de la mondialisation contemporaine
a. Aspect financier ou mondialisation financière
b. Aspect économique ou mondialisation économique
c. Aspect institutionnel et politique
d. Aspect culturel
CHAPITRE II : LE FONDEMENT THEORIQUE DE L’INTEGRATION REGIONALE
I. HISTOIRE ET SIGNIFICATION
1. Les théories de l’intégration régionale
2. Histoire
3. Définition de l’intégration régionale
4. Objectifs de l’intégration régionale
5. Processus de l’intégration régionale
a. La zone de libre échange
b. L’union douanière (UD)
c. Le marché commun
6. Les différentes politiques du protectionnisme et de libre échange
a. Les effets du droit des douanes et du protectionnisme
a-1. Le cout et le surplus des agents économiques
b. La politique du libre-échange
PARTIE II : ANALYSE COMPARATIVE ET COMPETITIVE DE L’INTEGRATION DE MADAGASCAR DANS LES STRUCTURES REGIONALES
CHAPITRE III : ANALYSE COMPARATIVE DES BLOCS REGIONAUX DONT FAIT PARTIE MADAGASAR
I. MADAGASCAR ET LA COMISSION DE L’OCEAN INDIEN
1. La COI
a. Présentation
b. Structures
c. Programmes et objectifs
d. Projets clôturés ou en cours de clôture
e. Projets en cours de démarrage et/ou d’instruction
f. Programme Régional Intégré de Développement des Echanges (PRIDE)
g. Financement
h. Relation avec d’autres organisations régionales
i. Particularité et conclusion
2. Relation entre Madagascar et la COI
a. Les exportations de Madagascar vers les pays de la COI
b. Les importations en provenance des pays membres de la COI
c. Les opportunités de l’entrée de Madagascar à la COI
II. MADAGASCAR ET LE COMESA
1. Historique
a. Objectifs du COMESA
b. Les rapports sur les échanges entre Madagascar et les pays membres
c. Le commerce intra-régional du COMESA
d. Les exportations malgaches vers les pays membres du COMESA
e. Les importations malgaches en provenance des pays membres de la COMESA
f. Les effets de la coopération sur la balance commerciale de Madagascar
g. Les opportunités de l’entrée de Madagascar au COMESA
III. RELATION ENTRE MADAGASCAR ET LA SADC
1. PRESENTATION DE LA SADC
a. Origines
b. Les Objectifs de la SADCC
c. De la SADCC à la SADC
d. Le financement de l’organisation
e. Echanges entre Madagascar et la SADC
2. Analyse comparative SADC et COMESA
a. L’analyse des flux des échanges commerciaux avec les deux blocs
b. Les tendances des exportations et les balances commerciales de Madagascar de 2001 a 2013 avec les deux(2) CER.
c. Evaluation théorique des opportunités de Madagascar sur les marches de la SADC et du COMESA.
Chapitre IV : analyse compétitive de l’intégration de Madagascar dans les structures régionales
I. LA CONCURRENCE REGIONALE
1. Sur le marché national
2. Sur le marché régional
3. La compétitivité de la production
4. La situation de notre marché
II. Les risques et opportunités que présentes l’intégration régionale.
1. Les risques que présente une intégration régionale
a. Les risques lies à l’intégration économique :
b. Les risques lies à l’intégration politique :
2. Les opportunités dans une intégration régionale
a. Les opportunités économiques de l’intégration régionale.
b. Les opportunités politiques de l’intégration régionale.
III. Recommandations
a. La réponse à la question majeure
b. Les rôles des acteurs économiques dans le développement de Madagascar
CONCLUSION
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