Le développement d’un pays résulte d’une croissance économique soutenue à long terme de ce dernier. L’auteur HIGGINS est l’un des premiers à donner la définition du mot développement comme quoi selon ses mots : « Le développement est un accroissement manifeste dans le revenu total et le revenu moyen par tête, diffusé largement parmi les groupes professionnels et sociaux, qui dure au moins deux générations et devient cumulatif ».
LE FONDEMENT ET LE MECANISME DE LA POLITIQUE MONETAIRE
LE FONCTIONNEMENT DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Mécanisme de création monétaire
Notion et objectifs de la politique monétaire
Considérée comme l’une des politiques économiques visant à régulariser des déséquilibres qui peuvent se produire, notamment les conjonctures économiques (inflation ; récession économique) ; appelée aussi politique conjoncturelle au même titre que la politique budgétaire, la politique fiscale et d’autre encore, les objectifs que doivent viser la politique monétaire se résument comme suit :
➤ Relancer la croissance économique grâce à la quantité de monnaie fournie par cette dernière à l’économie. C’est-à-dire agir sur le taux directeur et le d’intérêt
bancaire.
➤ Stabiliser le niveau interne de la monnaie c’est-à-dire stabiliser le prix interne. Cela revient à renforcer la lutte contre l’inflation visant au contrôle de la masse monétaire.
➤ Assurer un équilibre externe notamment la stabilité du taux de change, c’est-à dire veiller à la bonne conduite du prix externe de la monnaie notamment de la position de la monnaie sur le marché de change.
A partir de ces objectifs cités ci-dessus, les autorités monétaires auront donc pour objectifs :
➤ Le contrôle de la masse monétaire par l’intermédiaire des agrégats monétaires (M1, M2, M3, L).
➤ Le contrôle du taux d’intérêt bancaire.
➤ Le contrôle du taux de change.
Création monétaire par les banques commerciales
La création monétaire opérée par les banques commerciales appelées aussi banques secondaires étaient, à l’origine, proportionnelle au montant de monnaie métallique détenue par ces dernières. Cependant, ces banques constataient en prêtant une certaine somme d’argent pour une durée déterminée, que le stock de monnaies métalliques, d’or et d’argent qu’elles possédaient, ne descendaient pas d’un certain seuil puisqu’une partie de ces sommes prêtées revenaient toujours dans leurs caisses sous forme de dépôts. Les banques décidaient donc à nouveau d’accorder de crédits, puis prêtaient les mêmes sommes d’argent plusieurs fois en prenant le risque d’émettre plus de billets qu’il n’y ait de métal dans leurs coffres. Chaque déposant considérait que ses dépôts sont à tout moment disponibles alors qu’ils étaient accordés comme de nouveaux crédits à d’autres prêteurs. On est ici en présence d’une création monétaire puisque les moyens de paiement dont pouvaient disposer les individus étaient supérieurs aux encaisses métalliques et billets en circulation dans l’économie. Pendant cette période, deux pensées se sont donc formées :
❖ Currency School : Cette pensée défend la convertibilité en 100 % en or, c’est-à-dire que la quantité des monnaies émises en circulation dans l’économie doit correspondre aux stocks d’or et d’argent disponibles dans les banques.
❖ Banking School : Cette pensée défend qu’en partant de la loi de grand nombre, on peut émettre plus de monnaies en circulation dans l’économie par rapport aux stocks d’or et d’argent disponibles par les banques.
La pensée du Banking School l’emporte, et lors de certains évènements graves (guerre et révolution), les porteurs de billets peuvent être tentés de réclamer tout le remboursement de leurs billets en métal. La valeur des billets mis en circulation étant supérieure à la valeur des stocks de métal, cette demande massive de convertibilité conduirait à la faillit des banques d’émissions. Pour éviter un tel drame, les Etats sont intervenus en décrétant le « cours forcé » des billets et en 1929 le cours forcé devient définitif. De nos jours, les banques ne sont plus de simples intermédiaires qui prêtent des fonds à partir des dépôts reçus, mais elles créent de la monnaie lorsqu’elles accordent des crédits.
En résumé de tous ce que nous avons expliqués ci-dessus, on peut dire que les banques commerciales créées constamment de la monnaie lorsqu’elles accordent des crédits à leurs clients. De nos jours, ce sont les banques commerciales qui prennent une part importante dans la création monétaire notamment par le jeu d’écriture opérés par elles.
Le rôle de la Banque centrale dans la création monétaire
a) La place de la Banque centrale
Banque centrale joue un rôle important dans la sphère financière au niveau de la création monétaire. On peut citer notamment les points suivants :
➲ Appelée Banque des banque, il a pour rôle de contrôler la masse monétaire émise dans l’économie dont la plupart est émise par les banques commerciales, pour stabiliser la monnaie et ainsi éviter l’excès de la monnaie mise en circulation pouvant entrainer une inflation (politique restrictive) ou pour relancer les investissements en permettant aux autres banques un certain large de manœuvre. Ce contrôle agit notamment sur les possibilités de crédit des banques secondaires. Pour bloquer ou limiter la capacité de crédit produit par les banques commerciales, la Banque centrale peut par exemple augmenter le taux de réserve obligatoire. La manipulation du taux de réescompte des titres par la Banque centrale influence aussi le taux d’intérêt des autres banques et de la capacité de crédit offerte par ces dernières.
➲ Appelée aussi Banque de l’Etat, la Banque centrale peut accorder des avances à l’Etat notamment au Trésor Public lorsque le Budget de ce dernier est déficitaire. Le financement de ce déficit peut être reconnu comme inflationniste dans le cas où l’Etat n’arrive pas à rembourser ces avances, car il s’agit ici d’une création monétaire sans contre partie, dans ce cas la monnaie créée perdra de sa valeur. On parle ici de planche à billet.
➲ Dans le domaine des finances et monnaies internationales ainsi que celles des échanges internationaux, la Banque centrale définit la politique à adopter. En générale, elle fixe la parité de la monnaie nationale sauf dans le cas système de change flottant ; elle assure également la conversion de la monnaie nationale en devise ou le cas inverse et créée de la monnaie à cet effet.
b) Fonctionnement
Il à été déjà dit que le processus de création monétaire met en jeu tous les acteurs économiques (ménages, système de production, système financier) .
La place du Trésor public dans la création monétaire
Le Trésor public constitue la dernière institution à pouvoir créer de la monnaie. Lorsqu’un Etat fixe un objectif de relance économique financé par un déficit budgétaire, il peut faire appel à son Trésor public. Ce dernier pourra agir par les trois possibilités suivantes :
– D’abord, il peut emprunter de façons permanent sur le marché monétaire en émettant des obligations c’est-à-dire des titres de créance achetés par les banques et les entreprises moyennant le paiement d’un intérêt fixe lors de le remboursement à la date d’échéance de ces titres.
– Il peut également recourir à la Banque centrale en s’endettant auprès d’elle, c’està-dire lui demandé un avance de fond à l’Etat.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : LE FONDEMENT ET LE MECANISME DE LA POLITIQUE MONETAIRE
CHAPITRE I : Le fonctionnement de la Politique monétaire
I- Mécanisme de création monétaire
II- Classement des Agrégats monétaires
III- Les contreparties de la masse monétaire
IV- Les ratios monétaires
V- Les instruments de la politique monétaire
Chapitre II : Les théories sur la Politique monétaire
I- Théorie classique et néoclassique de la politique monétaire
II- L’analyse Keynésienne de la politique monétaire
III- Schéma de réalisation de l’équilibre
PARTIE II : L’EVOLUTION DE LA POLITIQUE MONETAIRE A MADAGASCAR DEPUIS L’ANNEE 2002
Chapitre I : Contexte d’avant l’année 2002
I- Contexte historique
II- Contexte économique depuis la tendance du libéralisme (1990-2002)
Chapitre II : L’orientation de la politique monétaire malgache depuis l’année 2002
I- L’analyse du secteur financier depuis l’année 2002
II- L’analyse des résultats
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE