Soutenance mémoire
L’économie
L’économie est l’étude de la façon d’allouer les ressources rares pour produire des biens utiles pour la société. La science économique peut être aussi définie comme la science des choix dans un univers où il y a toujours des contraintes sur les ressources mobilisées par l’activité des hommes, et qu’il faut comparer les différents usages de ces ressources par rapport aux bienfaits qu’ils apportent à la société. Le but des économistes est de trouver les moyens pour que ces ressources soient allouées efficacement. L’efficacité en termes économiques signifie :
– Utiliser le minimum de ressources pour obtenir un résultat donné (efficacité technique)
– ou réaliser cela à moindre couts (efficacité économique)
– ou allouer les ressources entre plusieurs activités en vue de maximiser globalement les bénéfices (efficacité allocative)
Mais la société ne demande pas toujours à ce que ces ressources soient allouées avec une efficacité parfaite, la société demande toujours une allocation de ressource équitable. L’équité veut dire que :
– Les personnes devraient être traitées de la même manière peu importe leur statut social, leur origine ni leur salaire. C’est l’équité horizontale.
– Les sommes payées par ces personnes devraient être en fonction de leur capacité contributive, autrement dit, de leurs possibilités de payer. C’est l’équité verticale.
L’allocation de ces ressources se fait par le mécanisme de marché. En termes économiques, Le marché se définit par rapport au bien, celui-ci intéresse deux catégories d’agents : les demandeurs d’une part et les offreurs d’autre part. Donc un marché se caractérise par la rencontre de l’offre et de la demande vis-à-vis d’un ou de plusieurs biens. L’interaction des demandeurs et des offreurs détermine le prix.
L’économique dans le champ de la santé
Il résulte dans les pays développés durant la deuxième moitié du XXe siècle, une période au cours de laquelle les sociétés ont accordé une forte priorité aux dépenses des systèmes de soins et où cette priorité est de plus en plus remise en cause. Cette remise en cause résulte de la mondialisation de l’économie, plus particulièrement le développement des connaissances scientifiques dans le domaine des technologies et de la santé. Il existe des conflits aux choix d’emplois de ressources. Pour quelles raisons ? La santé n’est-elle pas un bien supérieur par rapport aux autres ? Mais comment atteindre l’efficacité économique dans la santé sans assurer en premier lieu la paix civile ? Comment faire progresser les recherches dans la santé sans un système éducatif ? Il y a donc une interdépendance entre les dépenses collectives et qu’il faut chercher un moyen pour répartir ces ressources de manière optimale. Or il faut aussi s’assurer à ce que les ressources soient bien utilisées.
L’importance du capital humain
Selon Gary Becker, les dépenses des formations constituent un capital, au même titre que les dépenses d’investissement. En premier lieu, notons que l’homme acquiert des connaissances grâce à son éducation. Et pour acquérir ses connaissances, il a fait des investissements monétaires et attend que dans le futur, il va être rentabilisé en lui instituant un salaire plus élevé. Or, le salaire dépend du niveau de l’employé, Donc pour obtenir un salaire plus élevé, l’individu en question est incité à augmenter ses capacités intellectuelles. La formation professionnelle aussi est un moyen pour accroitre le capital humain de l’entreprise. Elle permet d’améliorer la productivité des salariés et de compléter leurs connaissances.
La demande de soins et l’offre de soins
La demande des soins est de nature imprévisible et incertain, ainsi que l’utilité des soins qui en découle. Elle émane des patients qui constatent des états de santé inférieurs à la référence. Ces patients achètent des soins auprès des médecins, ces derniers sont les offreurs de soins. L’offreur de soins ne peut pas non plus garantir l’efficacité des traitements prescrits car plusieurs facteurs peuvent influencer le résultat attendu. Selon Rochaix(1989), Les patients peuvent évaluer subjectivement la qualité des soins qu’ils ont reçus. Après la diffusion des informations concernant la qualité des soins offerts par un médecin, ce dernier sera contraint d’améliorer la qualité de soins, puisque les patients non informés demeurent informés. La qualité des soins peut impacter la demande des soins du fait de la multiplicité des offreurs de soins, qui incite les patients à comparer les divers traitements. C’est aussi dû à une caractéristique individuelle : les mieux éduqués sont les mieux informés. Auparavant, la relation patient-prestataire est marquée par la dépendance et l’ignorance du premier. Mais dès les années 1960, les patients sont devenus exigeants et savants. Le patient est devenu « patient décideur ». Ce n’est plus uniquement le médecin qui prend les décisions mais le médecin et son patient ensemble. La transposition de la demande de santé en demande de soins exige une réflexion sur les comportements stratégiques du médecin. Comme c’est le médecin qui dispose du savoir médical, il est en mesure d’imposer une prestation selon ses propres objectifs. Cette asymétrie d’information accroit l’écart entre la demande légitime et la demande induite des soins. Le médecin cherche-t-il à maximiser son profit ou la satisfaction des patients ? Gaynor et Gertler montre que des variables relatives à l’offre de soins influence la demande des soins des patients. Ces études ont permis de conclure que les besoins et la demande de soins sont dans une relation complexe et sont face à l’incertitude médicale et l’existence d’un révélateur de soins.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : REVUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE I : LES CONCEPTS LIES À L’ECONOMIE DE LA SANTE
CHAPITRE II : LE CAPITAL HUMAIN
CHAPITRE III : LE MARCHE DES SOINS
CHAPITRE IV: L’ASSURANCE
CHAPITRE V : SYNTHESE
PARTIE II : ETUDE DE CAS DANS L’AMO
CHAPITRE I : ANALYSE D’UN REGIME AMO
CHAPITRE II : ETUDE DE CAS DE TROIS PAYS
CONCLUSION
Télécharger le rapport complet
