Le climat sahélien, marqué par la variabilité interannuelle
Etudier celui-ci, c’est mettre en évidence sa principale caractéristique qui est la variabilité pluviométrique dans le temps et dans l’espace, un phénomène consubstantiel à l’anthroposystème sahélien. Cette variabilité a déjà fait l’objet de nombreuses études (Nicholson, 1981 ; Lamb, 1982 ; Folland et al, 1986 ; Lamb & Peppler, 1992 ; Janicot & Fontaine, 1993 ; Ndong, 1996 ; Bigot et al, 1997 ; Lebel & Vischel, 2005 ; GIEC, 2007 ; Hountondji, 2008). Il s’en dégage une certaine périodisation : la période humide allant 1930 à 1960, les grandes crises de sécheresses de 1970-1980 et la (timide) reprise des pluies au cours des quinze dernières années. Ils ont aussi, par ailleurs, montré la vulnérabilité dans laquelle se trouvaient ces sociétés humaines dont les activités principales étant de nature agricole ou pastorale, dépendent encore en grande partie de la «clémence du ciel». Aujourd’hui, dans un contexte de changements globaux, le Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) a discuté dans son rapport de 2007, ce que l’Atlas régional de l’Afrique de l’Ouest identifie comme « les tendances futures susceptibles de se manifester au niveau mondial et sahélien en particulier : hausse des températures, montée du niveau des océans, modification du niveau et de la variabilité pluviométrique, etc. » (Perret in CEDEAO-CSAO/OCDE, 2009). Cette situation ferait naître de nouveaux enjeux et risques, mais pourrait ouvrir également de nouvelles opportunités pour le continent africain (Perret in CEDEAO-CSAO/OCDE, 2008).
La distribution spatiotemporelle des précipitations détermine les bioclimats et conditionne les activités en milieu rural sahélien
Au niveau régional, la répartition spatiotemporelle des précipitations selon un gradient décroissant du sud au nord a souvent été utilisée pour la discrimination des domaines bioclimatiques ou autres « zones agroécologiques » (Trochain, 1940 ; Aubréville, 1950 ; White 1986) du Sahel et des régions adjacentes. Un tel découpage où les limites sont, par définition, peu claires, fondées sur un paramètre aussi fluctuant que la pluviosité peut paraître insuffisant (Alexandre 1994, Génin, 1995, Alexandre et al., 1998) voire inadapté. Les subdivisions bioclimatiques ci-dessous (adaptées de Trochain, 1940, Aubréville, 1950 et White, 1986) feront l’objet d’une discussion. Elles sont toutes fondées sur la répartition spatiotemporelle de la pluviosité et elles distinguent, pour les domaines qui nous intéressent ici :
La zone saharo-sahélienne avec une pluviométrie moyenne annuelle oscillant entre 100 et 300 mm et où la végétation correspond à des formations arbustives très ouvertes et clairsemées ;
La zone sahélienne où les apports annuels de pluie tournent autour de 300 à 500 mm (la saison des pluies – appelée hivernage – est circonscrite entre les mois de juillet et septembre), est par excellence le domaine de l’élevage itinérant ;
l’agriculture pratiquée est dominée par les cultures vivrières céréalières, en particulier le mil et le sorgho, ainsi que la culture de l’arachide, mais la production agricole y est très tributaire des aléas de la saison des pluies car l’essentiel des activités agricoles se déroulent au cours de l’hivernage ; Les zones sahélo-soudanienne (pluviométrie entre 500 et 700 mm annuellement ; la saison des pluies dure 3 à 4 mois entre juin et septembre) où la culture du mil est dominante et soudano-sahélienne (700-900 mm de pluie) où la culture de l’arachide est très répandue à l’instar du bassin arachidier ; la végétation naturelle correspond au paysage de la savane arborée ;
Une zone soudanienne (900-1200 mm de pluie) où la pluviométrie permet une variété d’activités agricoles. Ici, même si les apports sont plus importants, la saison des pluies ne dure pas plus de 4 mois.
La structure spatiale de la végétation sénégalaise et ses potentialités agropastorales
De la zonation écologique …
Un autre indice du caractère un peu inopérant des découpages bioclimatiques sur le territoire sénégalais réside dans le continuum que présentent les paysages végétaux dans l’intérieur du pays. Déjà en 1940, Jean Trochain dans sa thèse sur la Flore du Sénégal soulignait en ces termes de la monotonie des paysages sénégalais : «Le géobotaniste devrait – quel paradoxe- circuler dans l’hinterland du Sénégal les yeux couverts d’un bandeau. Le soir en arrivant à l’étape, après avoir couvert grâce à une camionnette sans ressorts une centaine de kilomètres de pistes défoncées, il percevrait quelques différences avec le paysage qu’il a quitté au petit jour.» (Trochain, 1940). Ce point de vue est toujours valable dans la zone en général, et partout où l’absence de variation géomorphologique se fait sentir. Nous sommes en présence d’un milieu où la discrimination des différentes formations végétales est progressive et profondément liée à la distribution des pluies et de la disponibilité des eaux de surface. Ainsi elle subit l’influence du facteur hydroclimatique à l’échelle régionale, et des facteurs édaphiques et topographiques, dans le détail. A l’opposé de Trochain qui parle de modifications insensibles du paysage, Hountondji tente de montrer l’existence d’aires phytogéographiques : «La distribution méridienne des isohyètes détermine l’existence d’aires phytogéographiques. Cette répartition des groupes végétaux en fonction de la gradation pluviométrique sert de base à la zonation climatique. Ces zones présentent une certaine régularité en Afrique de l’Ouest où elles suivent les isohyètes vaguement parallèles au Golfe de Guinée» (Hountondji, 2008).
Cette affirmation de Hountondji est discutable dans la mesure où déduire le climat du paysage est risqué, surtout dans des secteurs où celui-ci est étroitement dépendant de la mise en valeur par les sociétés rurales. Comme l’est aussi une zonation climatique basée sur la végétation.
… A la zonation agro-écologique
Pour les besoins de l’aménagement du territoire national (CSE, 2000) et sur la base de la combinaison de leurs caractéristiques biophysiques et socio-économiques, le Sénégal est subdivisé en six zones écogéographiques. Les critères choisis pour délimiter ces zones prennent en compte un ensemble de facteurs biophysiques et socio-économiques qui ont permis de regrouper des espaces plus ou moins homogènes dans une perspective d’aménagement intégré. Ce sont : le bassin arachidier, la Casamance, les Niayes, le Sénégal oriental, la vallée du Fleuve et la zone sylvopastorale ou Ferlo (CSE, 2000). L’homogénéité de ces zones est, elle-aussi, discutable et l’un des objectifs de cette thèse est d’en discuter, mais en première instance, on peut citer les deux qui nous intéressent :
« la zone sylvopastorale, située au Sud du fleuve Sénégal, correspond au Ferlo où l’élevage extensif constitue l’activité dominante. D’une superficie de 55 561 km2 , elle constitue l’une des zones éco-géographiques les plus vastes. Administrativement, la zone sylvopastorale est centrée sur une partie des régions de Saint-Louis, de Louga et de Matam » ;
« le bassin arachidier avec 46 367 km² correspond à la zone où domine la culture de l’arachide. Il couvre une partie des régions de Louga et de Thiès, la totalité des régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine et Kaolack et l’Ouest de la région de Tambacounda. » (CSE, 2000)
La zone écogéographique du Ferlo et ses marges sud
La zone écogéographique du Ferlo est d’une superficie de 57 269 km² selon les documents officiels (CSE, 2000, 2009). Toutefois ce chiffre reste difficile à corroborer tant les limites du Ferlo sont imprécises ; de ce fait, nous avons privilégié les limites des images pour dresser nos cartes. Le Ferlo se trouve au sud du bassin du fleuve Sénégal et fait partie intégrante de la zone sahélienne sénégalaise. Pour résumer ce qui a été dit précédemment, le relief y est presque plat à l’exception de la vallée fossile et le climat de type tropical semi-aride. La pluviométrie moyenne annuelle varie entre 300 mm au nord à 500 mm au sud (Ndong, 1996). L’activité éolienne montre une circulation des flux d’harmattan durant la saison sèche. Des flux qui participent activement à l’évaporation rapide des eaux pluviales retenues dans les mares. La végétation comme dans la plupart des régions sahéliennes, montre des paysages qui sont ceux de la savane sèche, ou de la steppe, alternant avec des secteurs dunaires. Les épineux, mieux adaptés morphologiquement, y survivent plus facilement que d’autres espèces. Une partie importante de cette région fragile a ainsi été aménagée des réserves sylvopastorales et des forêts classées ont été ménagées dans la région.
Le Ferlo et ses marges sud, un espace longtemps marginalisé
La politique coloniale a longtemps maintenu le Ferlo à la marge. L’intervention des autorités coloniales n’y date que de la seconde moitié du XXe siècle et concernait l’hydraulique rurale par l’aménagement des forages à usage pastoral. Ces aménagements montrent qu’il y avait une certaine reconnaissance implicite du territoire à travers ses potentialités pour le développement de l’activité d’élevage. Par ailleurs, ils ont participé à la structuration de l’activité de transhumance sur tout le territoire. Ce volet est complété par la division du territoire en unités pastorales pour les usages de la ressource hydrique permettant ainsi de contrôler l’activité de la transhumance. Globalement une politique qui visait (en vain) la maitrise des déplacements des Peuls dans ce vaste espace où l’absence d’exploitations agricoles clairement identifiées spatialement assurait une certaine liberté de mouvement et d’accès à la ressource fourragère. La mise en place des réserves pastorales avait l’ambition d’assurer définitivement la disponibilité de la ressource pour le bétail. La forte poussée agricole dans le sud du Ferlo et la succession des années de sécheresse ont épuisé les terres amenant les sociétés à faire refluer le front agricole vers le sud en direction de la Casamance et vers le Sénégal oriental où la péjoration de la pluviosité a été moins durement ressentie.
Les observations de Santoir (1983) montraient aussi que le sud du Ferlo n’était pas épargné par ces mouvements de populations : «le sud Diolof, ainsi que le Sine, connaissent actuellement une évolution rapide qui pourrait, dans un proche avenir, apporter des changements radicaux tant au niveau du peuplement que de l’exploitation de ces régions».
L’évolution du peuplement du Ferlo a confirmé cette observation. En effet, depuis quelques années, à la faveur de l’amélioration de la pluviosité, des colonies mourides commencent à s’installer non sans situation conflictuelle dans les communautés rurales du Ferlo sud (Barkédji) avec les mêmes logiques que celles antérieurement mises en place lors de la colonisation du Bassin arachidier. Le poids politique et économique de cette confrérie est un facteur déterminant dans cette installation, bénéficiant souvent, de la part des autorités, des terres. Un traitement que les Peuls du Ferlo ont décrié en 2005, lorsque les autorités sénégalaises avaient décidé de déclasser une partie de la réserve sylvopastorale de Doli en faveur de la communauté mouride. Les Peuls avaient alors vivement protesté contre ce projet de déclassement qui finalement fut annulé. L’augmentation des surfaces de cultures dans le Ferlo pose de sérieux problèmes au développement du pastoralisme. Des menaces qui amènent les sociétés rurales au développement de nouvelles stratégies d’occupation de l’espace. Ce contexte est aussi marqué par le débat en cours (au Sénégal) sur la mise en place d’un foncier rural qui réglerait définitivement tous ces problèmes.
|
Table des matières
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Première partie : Le Ferlo, un agroécosystème sahélien
Chapitre 1 – L’environnement biophysique du Sénégal intérieur à l’heure des changements socio-environnementaux
1. Relief plan et simplicité pédologique
2. Le climat sahélien, marqué par la variabialité interannuelle
2-1- La mousson ouest-africaine dans la circulation atmosphérique générale
2-2- Les flux
2.2.1. Les flux d’alizé
2.2.2. Les flux de mousson
2-3- Les précipitations
2.3.1. Typologie des précipitations au Sénégal
2.3.2. La distribution spatiotemporelle des précipitations détermine les bioclimats et conditionne les activités en milieu rural sahélien
3. La structure spatiale de la végétation sénégalaise et ses potentialités agropastorales
3.1. De la zonation écologique
3.2. … A la zonation agro-écologique
4. La zone écogéographique du Ferlo et ses marges sud
4.1. Peuplement et société pastorale
4.2. La géographie des ressources naturelles d’un milieu semi-aride
4.2.1. Du point de vue géomorphologique, pédologique et
4.2.2. …Climatique
4.2.3. Flore et végétation
Chapitre 2 : L’utilisation de l’espace et ses conséquences socio-environnementales dans le
Sénégal intérieur : le poids de l’histoire coloniale et post-coloniale
1. La politique et les stratégies coloniales d’exploitation des ressources agricoles et leurs conséquences dans l’occupation et l’utilisation de l’espace
2. Le Ferlo et ses marges sud, un espace longtemps marginalisé
3. Les politiques et stratégies de gestion des espaces agricoles et pastoraux de l’Indépendance à nos jours
3-1- Entre 1960 et 1980 : L’omniprésence du pouvoir dans tous les échelons de la politique
agricole
3-2- Un tournant politique au début des années 1980 : les programmes d’ajustement structurel et le désengagement (forcé) de l’Etat
3-3- La nouvelle orientation politique
Chapitre 3 : La question de la dégradation des écosystèmes sahéliens en rapport avec l’extraversion des modes de production agricoles et la péjoration de la pluviosité
1. Désertification, dégradation, résilience, adaptation : des notions en discussion
1.1. La désertification, une notion issue de la science coloniale
1-2. Résilience des écosystèmes et adaptation des sociétés humaines
1-3. A la recherche des causes et des mécanismes
2. Les facteurs naturels
3. Le facteur anthropique : la question démographique et l’emprise spatiale accrue de l’agriculture
3-1. Les grands traits de la démographie sahélienne
3-2. Une population rurale qui continue de progresser malgré les mutations socioéconomiques et politiques
Chapitre 4 : Concepts et méthode
1. Du concept d’anthroposystème à celui de système socioécologique : Une modélisation du «système homme-nature» dans le contexte des agroécosystèmes sahéliens
2. La vulnérabilité ou l’évolution du paradigme sur le milieu sahélien
3. L’approche régionale : Entre homogénéité et hétérogénéité du domaine sahélien
4. La méthode suivie
4-1. Caractérisation des changements biophysiques intervenus dans le Ferlo et ses marges au nord du Bassin arachidier
4-1-1. Caractériser la variabilité climatique dans le Ferlo des années 1960 aux années 2010
4-1-2. Cartographier l’évolution de l’occupation du sol au cours de la même période
4-2. Ces changements correspondent-ils à une dégradation des anthroposystèmes et à un accroissement de la vulnérabilité des écosystèmes et des populations ?
4-2-1- Recours aux indices synthétiques d’activité de la végétation
4-2-2- Analyse de l’état de la végétation envisagée comme ressource
4-2-3- Dynamique des paysages ruraux dans le Sénégal intérieur entre le Ferlo et le Bassin
arachidier
4-2-4. Perception et représentations des changements socioenvironnementaux
Deuxième partie : Caractérisation des changements socio-environnementaux dans le Ferlo au cours des 50 dernières années
Chapitre 5- La question de la variabilité pluviométrique dans le Sénégal intérieur : une histoire de successions de crises climatiques
1. Les données utilisées, leurs limites et les traitements appliqués
1-1. Les séries de données pluviométriques des stations
1-1-1. Le réseau d’observations météorologiques et climatologiques au Sénégal
1-1-2. Les stations synoptiques
1-1-3. Les stations agroclimatologiques
1-1-4. Les postes pluviométriques
1-1-5. Les stations retenues
2. La variabilité interannuelle des précipitations dans le Ferlo et le Bassin arachidier entre 1950 et 2010
2.1. Une clé de compréhension des crises climatiques au Sahel
2.2. Evolution des cumuls annuels de 1950 à 2010
2.3. L’irrégularité de la saison des pluies dans le Sahel sénégalais entre 1950 et 2010
3. Etude de l’irrégularité des pluies et de la sécheresse par l’Indice Standardisé des Précipitations
4. La variabilité pluviométrique dans les domaines bioclimatiques
5. Evolution décennale des précipitations
6. Les tests statistiques de détection des changements
6-1. Variabilité des précipitations avec la méthode de filtrage par les moyennes mobiles
(filtre et résidu)
6.2. Mise en évidence de l’homogénéité ou de l’hétérogénéité des séries temporelles par le test de Pettitt
Chapitre 6 : Traitement d’images multispectrales de télédétection pour la cartographie de l’occupation du sol en région sahélienne : choix méthodologique
1. Méthode de traitement d’images
1.1. Les classifications supervisées
1.2. Les classifications non supervisées
2. Les données utilisées
3. Chaîne de traitement en vue de la réalisation des cartes d’occupation du sol
3.1. Schéma récapitulatif du traitement d’images
3.2. Prétraitements effectués sur les images
3.3. Présentation des compositions colorées
4. Nomenclature de la carte d’occupation des sols
Chapitre 7 : Occupation et utilisation actuelles du sol dans le Ferlo et le nord du bassin arachidier
1. Application de la méthode pour la cartographie de l’occupation du sol en 2010
2. L’occupation et l’utilisation actuelles du sol dans le Ferlo et le nord du bassin arachidier en 2010
2.1. Etat de l’occupation du sol en 2010
3. De l’occupation à l’utilisation du sol : études de cas
3.1. Les villages peuls de Dendielli Guelli et Dendielli Namass au nord de Dahra Djoloff
dans le Ferlo central
3.2. Occupation et utilisation du sol à Loumbel, village wolof du Ferlo Ouest
3.3. Some Dandé dans le Ferlo nord, un village de pasteurs Peuls
3.5. Thiargnie chef-lieu de la communauté rurale du même nom dans le Ferlo sud, un village d’agropasteurs Peuls (Fig. 84)
3.6. Ndramé un village wolof entre le Ferlo et le Bassin arachidier. (Fig. 85)
Chapitre 8 : Cartographie par télédétection des changements dans l’occupation du sol
1. Analyse de l’occupation du sol au cours des quarante dernières années : l’occupation du sol en 1973, l’occupation du sol en 1999
1.1. Carte de l’occupation du sol en 1973
1.2. Carte de l’occupation du sol en 1999 entre le Ferlo et le Bassin arachidier
2. Les carte des changements d’occupation du sol
2.1. Localisation et quantification des différents changements intervenus entre 1973 et 2010
Troisième partie : Le Ferlo, un agroécosystème en voie de dégradation ?
Chapitre 9 : La réponse du NDVI (Normalized Difference Vegetation Index)
1. Les données et traitements appliqués
2. A l’échelle du Sahel, des travaux qui font état d’une tendance positive du NDVI entre les années 1980 et la période actuelle
3. Analyse du rythme saisonnier du NDVI dans le Sénégal intérieur
3.1. Évolution moyenne 1982-2006 des valeurs du NDVI en saison sèche
3.2. Évolution moyenne des valeurs du NDVI en saison humide
4. Évolution du NDVI entre 1982 et 2006 et cartographie de la dynamique du couvert végétal
4.1. ACP sur les valeurs du NDVI (1982-2006)
4.2. Cartographie des paysages fondée sur la phénologie de la végétation
4.2.1. Analyse du NDVI moyen des unités phénologiques du paysage en 1984 (Fig. 98-3)
4.2.2. Analyse du NDVI moyen des unités phénologiques du paysage en 2005 (Fig. 98-4).
Chapitre 10 : Analyse de la composition floristique de la végétation envisagée comme ressource et comme indicatrice des changements socio-environnementaux
1. Constitution d’un échantillon de rélevés floristiques
1.1. La collecte des données au cours de deux missions de terrain (2010, 2012)
1.2. Des relevés floristiques s’inscrivant dans le schéma global de variation du paysage végétal entre le Ferlo et le Bassin arachidier
2. Protocole de relevé floristique et écologique
2.1. Mode de relevé
2.2. Les descripteurs écologiques des relevés de végétation
3. Analyse générale de l’ensemble de relevés
3.1. Diversité floristique des pâturages à travers les relevés de végétation
3.2. Quelques exemples de relevés
3.2.1. Les relevés de Téssékéré, une communauté rurale au nord du Ferlo
3.2.2. Relevés de Loumbel
3.3. Arbre et herbe entre le Ferlo et le Bassin arachidier
4. Analyse des données floristiques : approche par la statistique multivariée et par le calcul d’information
4.1. Les techniques employées
4.1.1. Les analyses multivariables
4.1.2. Analyses de la fréquence des espèces dans les communautés : une approche probabiliste
s’appuyant sur la théorie de l’information
5. Étude de la distribution régionale de la flore à partir de l’analyse factorielle des correspondances
5.1. Indicateurs généraux de l’analyse
5.1.1. Les valeurs propres
5.1.2. Les pourcentages d’inertie
5.2.1. Premier plan factoriel
5.2.2. Analyse du deuxième plan factoriel
5.3. Première partie de la bande d’étude entre Téssékéré et Colobane : La disparition de la savane et la prédominance des steppes arbustives et arborées
5.4. Le domaine bioclimatique soudano-sahélien : alternance entre savanes arborées et espaces agricoles
6. Distribution spatiale de la flore : une analyse phyto-écologique
6.1. Les communautés végétales approchées par l’analyse de la fréquence des espèces dans les relevés
6.1.1. Le groupe végétal 1
6.1.2. Le groupe végétal 10
6.1.3. Le groupe végétal 17
6.1.4. Le groupe végétal 16
6.1.5. Le groupe végétal 6
6.2. Les informations mutuelles espèces-descripteurs écologiques
6.2.1. Le descripteur physionomique ou le facteur paysager (Tableau 23)
6.2.2. Le descripteur utilisation du sol (tableau 24)
6.2.3. Le descripteur distance aux villages ou campements fixes (Tableau 25)
6.2.4. Le descripteur de la pluviosité (Tableau 26)
Chapitre 11 : Dynamique des paysages ruraux dans le Sénégal intérieur entre le Ferlo et
le Bassin arachidier
1. Pour une relecture de l’organisation des paysages végétaux sahéliens en relation avec le gradient climatique
1.1. Retour sur le découpage en domaines bioclimatiques dans le cadre du modèle zonal
1.2. Une transition paysagère et floristique dans un cadre où la macro-homogénéité
paysagère est en rapport avec le gradient de la pluviosité
2. La micro-hétérogénéité paysagère locale induite par la diversité des
pratiques et des usages ruraux, modulée par un contexte de changements socio-environnementaux
2.1. Du Ferlo au Bassin arachidier : changements et recompositions de l’espace rural du
Sénégal intérieur
2.2. L’expérience de Khelcom ou l’ambiguïté des politiques agricoles et leurs conséquences environnementales dans un contexte de péjoration de la pluviosité
Chapitre 12 : Perception des changements socio-environnementaux et évolutions des pratiques et stratégies agricoles et pastorales au Ferlo et sur ses marges avec le bassin arachidier
1. Les enquêtes par entretiens semi-directifs
2. Méthode de traitement des données des enquêtes
2.1. Étapes du traitement
2.2. Caractéristiques générales du corpus
2.3. Analyse statistique des discours selon les villages et campements
3. Analyse thématique du corpus
3.1. Les ressources pastorales : Une préoccupation majeure pour les différents acteurs
3.2. La disponibilité en eau : un enjeu fondamental pour les activités pastorales, notamment dans le nord du Ferlo
3.3. Les feux de brousse dans le Ferlo et leurs conséquences sur la disponibilité de la
ressource fourragère pastorale
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet