Le dosage des facteurs du complexe prothrombinique

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Représentation actuelle de la coagulation 

Aujourd’hui, il est admis qu’in vivo, la coagulation est initiée par le facteur tissulaire (thromboplastine) présent dans le sous-endothélium mais absent de l’endothélium sain et apparaissant lorsque celui-ciest anormal, lésé ou activé.
Le facteur VII est le seul facteur de la coagulation présent à l’état de traces sous sa forme activée dans la circulation (sa demi-vie à l’état activé est plus longue que celles des autres facteurs). Le facteur tissulaire est le détonateur de la réaction, c’est sa rencontre avec des traces de facteur VIIa qui enclenche la cascade de la coagulation in vivo.
Le complexe facteur tissulaire (FT – VIIa) est en e ffet capable d’activer le facteur X en Xa et le facteur IX en IXa. La première réaction est prioritaire, mais la seconde n’est pas à négliger car, lorsque le Xa apparaît, il favorise lui-même la transformation du IX en IXa, corrigeant ainsi le déséquilibre provoqué initialement par l’action prioritaire du complexe sur le facteur X.
Inhibition de la coagulation
Dès que les premières traces de facteur Xa apparaissent, elles se trouvent en opposition avec le TFPI (Tissue Factor Pathway Inhibitor), inhibiteur plasmatique synthétisé par la cellule endothéliale, capable debloquer la voie extrinsèque de la coagulation à son site d’initiation en constituant un complexe quaternaire inactif avec le FT, le FVIIa et le FXa.
En réalité, le taux circulant de TFPI estpeu important et la réaction va se poursuivre après la génération de facteur Xa, para lformation de la prothrombinase qui aboutit aux premières traces de thrombine (FIIa). La thrombine formée va ainsi pouvoir transformer le fibrinogène en fibrine. Des travaux récents ont montré que dès la formation de fibrine, le facteur XIIIa entraîne très rapidement la stabilisation des polymères de fibrine. L’amplification du phénomènest sous la dépendance de boucles de rétro activation faisant intervenir la thrombineet le facteur Va ainsi que la thrombine et le facteur VIIIa.
Dans le même temps, la thrombine en présence de thrombomoduline permet l’activation de la protéine C en protéine C activée, capable d’inhiber les facteurs Va et VIIIa. Dans l’inactivation du facteur VIIIa, le facteur V joue un rôle de cofacteur qui sera déficient dans le cas du facteur V muté (facteur V Leiden) .
Cette boucle de rétro-action démontre la complexité du phénomène et son caractère dynamique, en parfait équilibre. La thrombine pro-coagulante, génère elle-même un anticoagulant, la Protéine C activée (PCa)A. cela s’ajoute l ‘antithrombine, qui agit sur presque tous les facteurs activés de la coagulation et joue un rôle essentiel pour freiner les mécanismes de coagulation.
Chaque réaction comprend une sérine protéase IXa, a,X un cofacteur Va, des phospholipides et du calcium.
A noter le rôle singulier de la vitamine K qui part icipe à la synthèse de 4 activateurs (facteurs II, VII, IX, X) et au moins deux inhibiteurs de la coagulation PC, PS.
Les inhibiteurs physiologiques de la coagulation sont :
– Antithrombine (AT),
– Protéine C (PC),
– Protéine S (PS),
– TFPI (inhibiteur de la voie extrinsèque) : forme un complexe quaternaire inactif avec le facteur tissulaire, le FVIIa et le FXa.
• Formation de la thrombine
La thrombinoformation résulte de l’action de la prothrombinase sur son substrat, la prothrombine. La prothrombine (Facteur II) est une glycoprotéine monocaténaire(3)(4).
• Formation de la fibrine
La fibrinoformation se déroule en trois étapes :
– La protéolyse par la thrombine du fibrinogène etlibération de monomères de fibrine,
– La polymérisation lâche des monomères de fibrine,
– La polymérisation irréversible des monoméres parle facteur XIII (3)(4).
• Protéolyse du fibrinogène
Le fibrinogène est une molécule dimérique, soluble, constituée de trois paires de chaines d’acides aminés reliées par de multiples ponts dissulfures. Les chaines d’un monomère sont appelées Aα, Bβ et gamma.
Ces trois paires de chaines présentent leurs extrémités N-terminales au centre de la molécule. C’est au niveau des liaisons glycine-arginine des extrémités N-terminales que la thrombine clive les chaines Aα et Bβ, libérant deux fibrinopéptides A de 16 acides aminés, et deux fibrinopéptides B de 14 acides aminés. Les modifications, si elles n’intéressent pas même 2% de la masse du fibrinogène, génèrent cependant de profondes modifications structurales. Ces protéolyses se font en deux temps : la libération du fibrinopéptides A est immédiate, cell du fibrinopeptide B plus lente
(3)(4).
Polymérisation lâche des monomères
Les monomères de fibrine ainsi formés exposent sur la partie centrale de la chaine Aα (domaine E) un site de fixation « A » qui interagira avec un site complémentaire « a » de la partie externe de la chaine gamma d’un autre monomère (domaine D). Cette interaction aboutit à une protofibrille à deux brin s. De la même façon le site de fixation B exposé après le départ du fibrinopéptide B, interagira avec deux sites complémentaires « b » de la partie terminale de deux chaines gamma, permettant de renforcer la protofibrille et d’assurer son extension transversale.
Cette molécule polymérisée est appelée fibrine soluble car tous ces composés, unis par des liaisons hydrogènes, peuvent se redissocier dans de l’urée 5M ou dans l’acide trichloracétique à 1%.
Les tests de coagulation chronométriques courants ne mesurent que la formation de cette fibrine soluble, sans préjuger de l’étape ultérieure assurée par l’action du facteur XIII (3)(4).
• Polymérisation irréversible
Le facteur XIII ou facteur stabilisant de la fibrine circule sous forme inactive dans le plasma. Le zymogène plasmatique est un tétramèrecomposé de deux chaines α et de deux chaines β, de masse relative 310kDa migrant avec les β2-globulines ; sa concentration plasmatique est d’environ 1mg/100ml ; sa demi-vie est de 5 à 6 jours. Il existe un facteur XIII plaquettaire dépourvu de chaine β.
Le facteur XIII est activé par la thrombine qui, en présence de calcium, réalise une protéolyse modérée des chainesα, libérant deux polypeptides de masse relative 4 kDa et dévoilant le site actif de l’enzyme, porteur de groupements thiols. Pour être complètement actif, le facteur XIII devient dimérique en perdant ses deux chaines β dont le rôle se résume à celui d’une protéine porteuse. L’enzyme active (deux chaines α) est une transglutaminidase qui réalise des liaisons covalentes entre les résidus lysine et les résidusglutamine des différentes chaines du réseau de monomères de fibrine : dans un premier temps seules les chaines gamma contigües de deux monomères de fibrine des protofibrilles s’unissent de façon covalente. Ultérieurement des liaisons covalentes se construisent transversalement entre les chaines α appartenant à de multiples protofibrilles de monom ères de fibrine. Les chaines β ne participent pas à ces liaisons de transamidatio n. A noter que les liaisons covalentes entre les chaines gamma de deux monomères de fibrine, au niveau de l’extrémité de ces chaines, résisteront à l’actionde la plasmine, qui libérera, lors de la fibrinolyse, deux domaines D proximaux reliés par ces chaines gamma appelés D-Dimères (3)(4).
La fibrinolyse
La fibrinolyse est un processus enzymatique de dissolution de la fibrine. Son mécanisme ressemble à celui de la coagulation avec des activa teurs (t-PA monocatenaires (t-PA1) et bicatenaire (t-PA2), pro-urokinase ou SCU-PA) et des inhibiteurs (PAI).
Exploration de l’hémostase
Exploration de l’hémostase primaire
L’exploration biologique d’une anomalie de l’hémostase primaire comprendra :
Des tests globaux (7) :
temps de saignement, temps d’occlusion.
Exploration plaquettaire (7) :
numération plaquettaire,
Exploration de l’hémostase secondaire
Les tests dits « globaux » de la coagulation (6) :
le temps de Howell (TH),
le temps de coagulation global (TC), le thromboélastogramme.
Exploration de la voie exogène (6) :
C’est la mesure du temps de Quick (TQ) ou taux de prothrombine (TP).
Le taux normal est de 70 à 120% par rapport à un té moin normal correspondant à un TQ comprise entre12 et 15 secondes (8)(9).
En cas d’allongement du TP, on peut explorer les facteurs qui en dépendent : I, II, V, VII et X. Les valeurs normales sont comprises entre 70 et 120%.
Exploration de la voie endogène :
C’est la mesure du temps de céphaline avec activateur (TCA).
La valeur normale est de 30 à 40 secondes par rappo rt à un témoin normal (8).
Exploration de la fibrino-formation :
C’est la mesure du temps de thrombine (TT) :
La valeur normale est de 20 secondes.
Et la mesure du temps de reptilase (TR) : équivalent au temps de thrombine mais insensible à l’héparine.
Exploration de la fibrinolyse
Les tests d’exploration de la fibrinolyse (10)
Peu de tests sont utilisés en routine clinique pourl’exploration de la fibrinolyse.
Tests globaux : test de Fearnley-Gallimore, temps de lyse des euglobulines ou Test de Von Kaulla (annexe 1).
Le temps de thrombine,
Le dosage des produits de dégradation de la fibrine(PDF), Le dosage des D-Dimères,
Et le dosage du facteur XIII (Facteur stabilisant la fibrine).
Les pathologies rencontrées lors de la baissedu taux de prothrombine
Les pathologies acquises
Carence en vitamine K (médicamenteuse : anti vitamine K, ou autre :
malabsorption, maladie hémorragique du nouveau-né)
Mécanismes des avitaminoses K(11) :
• Phénomène de malabsorption
Il peut s’agir d’une atteinte de la muqueuse in testinale (polypose), ou d’une résection chirurgicale étendue.
Une anomalie de l’excrétion des sels biliaires comme le choléstase (ictère par rétention) entraîne également un défaut d’absorption de la vitamine K.
• Défaut de synthèse par carence microbienne
Certains traitements antibiotiques prolongés peuvent supprimer l’apport endogène de la vitamine K par destruction de la flore intestinale.
• Carence d’apport alimentaire
Les carences par malnutrition sont rares chez l’adulte mais peuvent s’observer plus fréquemment lors d’une alimentation parentéral prolongée.
• Les antagonistes de la vitamine K
Une intoxication volontaire ou une prise erronée de médicaments AVK peuvent entraîner une chute rapide et dangereuse des facteurs de coagulation. L’action des anticoagulants oraux peut, de plus être potentialisée par la prise d’autres médicaments.
Habituellement, le test de Koller est positif (correction du temps de Quick après injection intraveineuse lente de vitamine K- 20mg).
• Maladie hémorragique du nouveau-né :
Un déficit de facteurs II, VII, X, IX estobservé dans les premiers jours de la vie du fait de l’immaturité hépatique physiologique etdu retard de développement de la flore productrice de vitamine K.
Le  temps  de  Quick,  qui,  à  la  naissance,  varie  en  ac tivité  entre  30  et  50%,  chute légèrement au 3 jour de vie puis remonte lentement pour se normaliser en une dizaine de jours.
La maladie hémorragique du nouveau-né est une accentuation anormale de la physiologie.
Elle se traduit cliniquement par des hémorragies digestives, méningées, des hématomes sous capsulaires hépatiques et des surrénales, notamment CIVD et thrombopénie.
I.4.1.2. Insuffisance hépatique sévère(11)(12)(13)
Les facteurs de la coagulation les premiers touchéssont les facteurs II, VII, X et IX. Ce déficit associé en facteurs II, VII, X, exploré par le TP, reste modérée et retentit au niveau des testes biologiques où interviennent ces protéines, mais très peu sur le plan clinique.
Diagnostic biologique : On trouve, allongement significatif mais modéré du temps de Quick et du TCA. Les taux de facteur II, VII, X sont diminués entre 40 et 50%, mais le facteur V et le fibrinogène ne sont pas affectés.
L’injection parentérale de vitamine K1 (test de Koler) ne modifie pas ces résultats.
Les conséquences d’une atteint hépatique plus avancée, hépatocytaire et parenchymateuse sont des défauts de synthèse de l’ensemble des protéines de la coagulation, de la fibrinolyse et de leurs inhibiteurs : facteurs II, VII, X (déficit majoré par rapport à la forme modérée) mais aussi fibrinogène, proaccélérine, alpha2 anti plasmine, antithrombine III.

Coagulopathie de consommation  (11)(12)(13)

Une coagulation intra-vasculaire disséminée s’accompagne d’anomalies biologiques qui associent une diminution de la concentration plasmatique des facteurs II, V, VIII de la coagulation et du fibrinogène, une thrombopénie et une augmentation des D-dimères.
Déficit en fibrinogène(11)(12)(13)
Les fibrinopénies peuvent se rencontrer au cours de la diminution de leur synthèse hépatique, leur consommation lors des CIVD, leur destruction par la plasmine (fibrinolyse primitive).
Les dysfibrinogénémies acquises (cirrhose décompensée, hépatome).
Présence d’un anticoagulant circulant : Anticoagulant circulant de type lupus (anti-prothrombinase) (14)
Les anticorps anti-prothrombinases sont des anticorps anti-phospholipides.
Le déficit congénital en facteur de la coagulation
Il y a déficit en facteur de la coagulation si le taux d’un facteur est inferieur à 70% en dehors de toutes pathologies acquises (15).
Les valeurs normales des taux de facteur de la coagulation II, V, VII et X.
Tableau I : Valeurs normales des facteurs du complexe prothrombinique (8)(9).
Déficit en prothrombine (F II)
La déficience en facteur II est un trouble très rare de la coagulation. Une consanguinité est parfois retrouvée. La transmissio est autosomique et récessive(16).
Le diagnostic d’un déficit en facteur II de la coagulation se pose sur la présence des signes hémorragiques de sévérité variable en foncti du déficit en facteur II (tableau I) et repose sur la constatation d’un abaissement du taux de prothrombine (TP) corrigé par l’adjonction de plasma normal.
Le dosage fonctionnel spécifique de prothrombine (facteur II) permet de faire le diagnostic de déficit en facteur II.
Déficit en pro accélérine (V)
C’est une maladie rare (fréquence : 1/106) (3) il entraîne des saignements sévères surtout après intervention chirurgicale.
La déficience en facteur V, appelée également parahémophilie ou maladie d’Owren en Norvège en 1943 est une maladie très rare de la coagulation. Seulement 150 cas ont été identifiés dans le monde jusqu’à présent(16)(18).
La transmission est le plus souvent autosomique récessive.
Diagnostic biologique :
Le déficit en facteur V est évoqué devantun abaissement du taux de prothrombine corrigé par adjonction d’un plasma normal.
La mesure de l’activité fonctionnelle du facteur V par méthode de coagulation permet de faire le diagnostic de déficit isolé en facteurV (17).
Déficit en proconvertine (F VII)
Il est rare, la fréquence des déficits est d’environ 1/5.10 5. La transmission est autosomique et récessive(16).
Diagnostic biologique
Le déficit en facteur VII se traduit par une baisse du taux de prothrombine corrigé par l’adjonction de plasma normal. Le dosage spécifique du facteur VII par méthode de coagulation avec un substrat déficitaireen facteur VII et en présence de thromboplastine met en évidence le déficit en facteur VII (17).
Déficit en facteur Stuart (F X)(16)(17)
La déficience en FX est extrêmement rareLa. transmission est autosomique et récessive.
En effet, elle est connue comme la plus rare des déficiences en facteur de la coagulation. La déficience en facteur X est plus commune dans les régions du monde où il y a davantage de consanguinité.
Diagnostic biologique :
Pour identifier la déficience en facteur X, les tests sanguins suivants sont utilisés :
Taux de prothrombine et le taux de facteur X.
En présence d’une déficience en facteur X le TP estabaissé.
Nous demandons alors un dosage du facteur X pour en déterminer le taux sanguin qui sera diminué.
Plus le taux de facteur X est bas, plus les symptôm es seront sévères selon le tableau III.

MATERIELS ET METHODES

Cadre de l’étude
Cette étude a été réalisée à UPFR-Hématologie (Unité Para-clinique de Formation et de Recherche en Hématologie) du CHU-JRA (CentreHospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona Antananarivo) pendant une période de 3 mois (du juin 2008 à août 2008).
Population d’étude
L’étude a été réalisée sur les patients hospalisést mais aussi sur ceux venant des services externes, avec demande de taux de prothrombine.
Type de l’étude
Il s’agit d’une étude prospective et descriptive
Matériels
Les données ont été recueillies à partir des fiches de collecte de données établies particulièrement pour cette étude.
Ces fiches de collecte de données ont comporté lesparamètres suivants : le nom et prénom(s), l’âge, le sexe, les résultats des tests d’hémostase demandés, les renseignements cliniques et la date et l’heure de prélèvement(annexe 2).
Critères d’inclusion
Nous avons inclus dans cette étude tous esl patients hospitalisés ou non chez qui un dosage du TP a été réalisé. Durant ces 3 moisétuded’ ; 1377 patients ont demandé un dosage du TP, 62 patients ont présenté un TP abaissé significativement (inférieur à 70%).
Ainsi, 4,5% des patients ont présenté un TP abaissé.La recherche biologique concerne ces derniers.
La réception des prélèvements réalisés chez les patients hospitalisés respecte les conditions standards (étape pré-analytique). Seulsles prélèvements conformes à ces conditions ont été acceptés.
Les conditions standards de prélèvement ont aussi té respectées pour les prélèvements au laboratoire (patients externes) (5) :
–  Prélèvement veineux, chez un patient au eposr depuis au moins 10 min
–  Garrot  peu  serré, aiguille  de  prélèvement  de  diamètre  compris  entre  0,7  et 1 mm, garrot posé depuis moins d’une minute.
– Le premier tube prélevé ne doit pasêtre celui pour l’hémostase (car il y a activation de l’hémostase lorsque la veine est traversé par l’aiguille), il est préférable que le tube destiné pour la mesure de l’hémostase oits le deuxième à remplir après un tube sans anticoagulant.
– Sur tube identifié, citraté (citrate trisodique 0,109 M (3,2 %) = anticoagulant de référence), 1 volume de citrate pour 9 volumes de ang,s le citrate doit être tamponné à pH 5.1 à 5.3 de façon à assurer un pH entre 7.3 et 7.45 dans l’échantillon plasmatique.
– Le tube doit être acheminé au laboratoire le plus rapidement possible (en moins de 2 heures).
Les prélèvements ne respectant ces conditions ont été rejeté et un deuxième prélèvement a été demandé.
Au laboratoire :
– Centrifugation à 2500 / 3000 g, à 15 °C, pendant 15 min afin d’obtenir un plasma pauvre en plaquettes.
–  L’échantillon doit être analysé dans les4 heures suivant le prélèvement.
La détection de formation de caillot se fait par une technique opaque, ainsi nous notons si le plasma est hémolysé, ictérique ou lactescent afin d’éviter les interférences aux méthodes de mesure.
Méthodes de travail
Au cours du dosage, si le TP est normal, aucune étude n’est poursuivie ; par contre quand il est inferieur à 70%, le dosage des facteur s de la coagulation du complexe prothrombinique II, V, VII et X est entamée.
Pour toute découverte d’un TP inférieur à 70%, les facteurs de la coagulation du complexe prothrombinique II, V, VII et X ont été dosés.
Le TP a été étudié à l’aide d’un appareil automatique : COALAB 2000 C Helena Biosciences. Un deuxième dosage par méthode manuell est réalisé systématiquement si l’échantillon est lactescent, hémolysé, ou ictérique.

Les paramètres biologiques analysés

D’après le fiche de collecte des données(annexe 2), les paramètres biologiques analysés ont été :
• La conformité du prélèvement
• Le taux de prothrombine
• L’INR
• Le taux de facteur II
• Le taux de facteur V
• Le taux de facteur VII
• Le taux de facteur X
Les paramètres cliniques analysés
• Traitement par AVK
• Autres renseignements cliniques : insuffisance hépatique, syndromes hémorragiques, polyglobulies, postopératoires et insuffisances cardiaques.
II.9. Traitement des données
Les données ont été saisies sur un fichier Excel 2007.
L’analyse statistique a été réalisée avecle logiciel d’analyse statistique Epi info 6.04d.
Principe de mesure de l’appareil
Le principe de mesure de l’appareil COALAB 2000 C est une lecture optique par turbidimétrie à 650nm avec mesure de la densité optique (DO) de départ (turbidité du plasma + réactif) et de la DO de la fin (lors de laformation du caillot de fibrine).
De ce fait, l’appareil prend automatiquement un échantillon de plasma déplaqueté décalcifié (50µ l) qu’il préchauffe pendant 120 secondes à 37°C, ensuite il ajoute le réactif composé de thromboplastine tissulaire calcique préchauffé à 37°C (100µ l) et la mesure du TQ débute extemporanément et s’arrête quand l’appareil détecte une variation de turbidité(19).
Concernant le dosage des facteurs, l’appareil utilise les mêmes réactifs mais les échantillons sont mélangés avec un volume égal delasmap déficitaire du facteur à doser puis nous mesurons le TQ de l’ensemble plasma à dos er et plasma déficitaire est mesuré.
Le réactif
Le réactif a été fourni par la société manHu Gesellschaft für Biochemica und Diagnostica : Hemostat thromboplastin-SI ® (19).
Il s’agit d’un réactif très sensible avec un ISI de 1,0 à 1,3 qui est utilisé pour effectuer le taux de prothrombine en une étape. La prolongation de TP indique des indispositions acquises ou congénitales qui portentsur les facteurs de coagulation I, II, V ou X. Le TP a été bien accepté comme le moyen pour contrôler les patients qui se portent dans une thérapie orale avec des anticoagulants, dû à une réduction de l’activité des facteurs de la coagulation dépendants de vitamine K (II, VII, IX, X, protéine C et protéines S).
Le TP en une étape mesure le temps de coagulation du plasma après l’addition d’une source de tissu-facteur (thromboplastine) et de calcium. La recalcification du plasma en présence du facteur tissulaire engendre un facteur Xa activé, puis la formation de la thrombine et enfin un caillot de fibrine.
Le contrôle de qualité utilisé durant l’étude est ’l Hemostat Control Plasma Normal (CPN) qui est un plasma à taux de prothrombine norm al ainsi que l’Hemostat Control Plasma Pathologique (19).
Le dosage des facteurs du complexe prothrombinique
Appliqué au dosage des facteurs du complexe prothrombinique, le principe est valable pour les facteurs : II, V, VII et X et consiste en la mesure sélective de l’activité coagulante de l’un de ces facteurs.
Il s’agit de mesurer, en présence de thromboplastine, le temps de coagulation (il s’agit ici d’un TQ) d’un système où tous les facteurs sont présents en excès, à l’exception du facteur à doser qui, lui, est apporté uniquement par l’échantillon à tester.
Les facteurs V, VII + X et II sont habituellement dosés en parallèle, sur automate de coagulation (CoaLAB 2000 C) (10).
Ces dosages peuvent également être réalisés manuellement avec utilisation d’un thermostaté à 37°C.
Les  mesures sont  toujours  effectuées sur une  dilution au 1/10e du plasma, (correspondant au l00 %). La dilution doit être poussée ème ème au  1/20,  1/40,  voire 1/80ème,   pour   établir   la droite   d’étalonnage. Une dilution trop forte appauvrit le milieu en fibrinogène et peut fausser la mesure.
a)  mélange à  50/50 de  plasma   citraté  pauvre en plaquettes du patient à concentration optimale et de plasma de référencecontenant tous les facteurs sauf celui à doser.
b) report sur cette droite du temps de coagulation obtenu pour en déduire la concentration du facteur étudié.
Il sera  réalisé  un TQ pour les facteurs II, VII,V et X. ème
Le TQ ne sont pas  réalisés sur des  plasmas  purs mais sur plasmas  dilués  au 1/10 pour le 100 % auquel on ajoute un plasma contenant du fibrinogène et tous les autres ème facteurs de la coagulation excepté celui à doser ; dilué au 1/20   pour le 50% ; dilué au 1/40 ème ème ème pour le 25% ; dilué au 1/80pour le 12,5% ; dilué au 1/160   pour le 6,25% et au 1/320ème pour le 3,12%.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. PREMIERE PARTIE : RAPPELS THEORIQUES DE L’HEMOSTASE
I.1. Définition du taux de prothrombine
I.2. Physiologie de l’hémostase
I.2.1. Hémostase primaire
I.2.2. Hémostase secondaire
I.2.3. Fibrinolyse
I.3. Exploration de l’hémostase
I.3.1. Exploration de l’hémostase primaire
I.3.2. Exploration de l’hémostase secondaire
I.3.3. Exploration de la fibrinolyse
I.4. Les pathologies rencontrés lors de la baisse du taux de prothrombine
I.4.1. Les pathologies acquises
I.4.2. Le déficit congénital en facteur de la coagulation
II. DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
II.1. Cadre de l’étude
II.2. Population d’étude
II.3. Type de l’étude
II.4. Matériels
II.5. Critère d’inclusion
II.6. Méthode de travail
II.7. Les paramètres biologiques analysés
II.8. Les paramètres cliniques analysés
II.9. Traitement des données
II.10. Principe de mesure de l’appareil
II.11. Le réactif
II.12. Le dosage des facteurs du complexe prothrombinique
III. RESULTATS
III.1. Incidence du taux de prothrombine abaissé
III.2. Non-conformité des prélèvements
III.3. Baisse du taux de prothrombine et renseignements cliniques
III.4. Surveillance de l’INR
III.5. Taux de facteur selon les renseignements cliniques
III.6. Comparaison des taux de facteur II chez les patients traités par les AVK et les non traités par les AVK
III.7. Comparaison des taux de facteur V chez les patients traités par les AVK et les non traités par les AVK
III.8. Comparaison des taux de facteur VII chez les patients traités par les AVK et les non traités par les AVK
III.9. Comparaison des taux de facteur X chez les patients traités par les AVK et les non traités par les AVK
IV. TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
IV.1. Incidence du taux de prothrombine abaissé
IV.2. Non-conformité des prélèvements
IV.3. Relation entre baisse du taux de prothrombine et renseignements
IV.4. Surveillance de l’INR
IV.5. Taux de facteur selon les renseignements cliniques
IV.5.1. Surveillance AVK
IV.5.2. Les patients atteints d’insuffisance hépatocellulaire
IV.5.3. Les hémorragies
IV.5.4. La polyglobulie
IV.5.5. Le post-opération
IV.5.6. L’insuffisance cardiaque
IV.6. Comparaison des taux des facteurs chez les patients traités par les
AVK et les non traités par les AVK
IV.7. Intérêt thérapeutique du dosage des facteurs du complexe
IV.8. Déficit en facteur
IV.9. Les anticoagulants acquis
SUGGESTIONS
1- Aux médecins prescripteurs
2- Aux biologistes
3- Concernant le transport des prélèvements
4- Aux personnels infirmiers
5- Aux personnels techniciens de laboratoire
6- Les IEC/CC des personnels concernés
7- Aux autorités centrales compétentes du ministère de la santé
8- Aux organismes non gouvernementaux et bailleurs de fonds
9- Concernant le déficit constitutionnel en facteur de la coagulation
10-Stratégie diagnostique devant une baisse du taux de prothrombine durant la phase pré analytique
11-Stratégie diagnostique devant une baisse du taux de prothrombine, durant la phase analytique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
1- Tests d’exploration de la fibrinolyse
2- Fiche de collecte des données
3- Demi-vie des facteurs de la coagulation
4- Diagnostic différentiel entre une coagulation intra-vasculaire disséminée et une insuffisance hépatocellulaire
5- Formules de correction des taux d’anticoagulants
6- Test de correction devant une baisse du taux de prothrombine

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