La méthodologie typologico-fonctionnelle
Notre travail s’inspire directement de l’approche fonctionnaliste et typologique décrite par exemple dans Grinevald (2011b : 44-52). Celle-ci repose sur une relation dynamique entre la stratégie descriptive («descriptive strategy ») et une typologie dynamique («working typology »). Chacune tire son sens de l’autre. Cette méthode typologico-fonctionnelle suppose comme point de départ un domaine fonctionnel particulier, en l’occurrence la Trajectoire dans l’étude citée, qui est également un domaine essentiel dans le présent travail, comme sous-domaine de l’expression spatiale. Elle est attentive aux stratégies expressives dans les contextes des discours. Considérant la complexité du matériau à étudier, elle préfère faire appel à des prototypes et des continuums plutôt qu’à des catégories discrètes. Enfin, elle est sensible à ce phénomène central dans la construction grammaticale qu’est la grammaticalisation, et au mouvement inverse de lexicalisation. La stratégie descriptive mise en œuvre pour alimenter la typologie opérationnelle passe par cinq étapes qu’on peut ainsi résumer :
1. L’identification d’un domaine fonctionnel, sa définition ou sa délimitation, en l’occurrence la Trajectoire,
2. L’identification du système ou du sous-système linguistique qui permet de l’exprimer linguistiquement, en commençant par distinguer les sous-systèmes lexical et grammatical.
3. L’analyse fonctionnelle de ces systèmes et sous-systèmes, notamment par l’inventaire des éléments, leur catégorisation sémantique,
4. Le repérage des phénomènes de grammaticalisation ou de lexicalisation, l’étude de l’interaction des sous-systèmes (adpositions, verbes, etc.),
5. Cette approche interne aux systèmes ou sous-systèmes doit être complétée par un traçage de ces éléments dans d’autres domaines, ce que Grinevald appelle l’approche périscopique («periscope approach ») En explicitant ces différentes étapes, l’étude de Grinevald nous permet de comprendre à quel niveau intervient l’étude des parties du discours telles que les adpositions et les verbes, ainsi que le phénomène de grammaticalisation. Méthodologiquement, elle met l’accent sur l’importance des études de terrain, dans une perspective typologique. Ce programme répond à l’ambition de notre travail sur le chaozhou en lui donnant un cadre et une perpective dans un programme typologique plus large. Le domaine fonctionnel que nous avons identifié (étape 1 de Grinevald) doit donner lieu à la description du système ou des sous-systèmes qui le soustendent (étape 2). La poursuite de l’investigation dans ce cadre (étapes 3 à 5) nous permettra de catégoriser l’expression du déplacement en chaozhou et son organisation grammaticale dans l’ensemble des langues sinitiques. Nous avons par conséquent mis un soin particulier à la constitution du corpus sur lequel s’appuie notre étude, présenté dans la section qui suit.
Les événements de déplacement et les motion events de Talmy
Léonard Talmy décrit différents éléments constituant un événement de mouvement (motion event en anglais) et examine la façon dont ils sont lexicalisés dans les langues du monde. Le terme Motion event englobe pour Talmy la LOCALISATION (statique) et le déplacement (dynamique) (Talmy 2000b : 25). Il s’agit d’un type de procès-cadre (framing event) que Talmy considère même comme le prototype conceptuel des procès-cadres (Talmy 2000b : 226). L’événement de mouvement est constitué de quatre composants sémantiques :
-La CIBLE (Figure4) : l’objet animé ou inanimé qui se déplace ou est déplacé,
-Le SITE (Ground 5) : le lieu qui sert de point de repère au déplacement, lequel est généralement encodé dans les langues par un groupe nominal locatif (abrégé en GNloc).
-La Trajectoire (Path6) : le PARCOURS suivi par le déplacement de la CIBLE par rapport au SITE. Nous reviendrons plus bas (section 2.1.2) sur cette notion.
-Le Mouvement (Motion) : la présence en soi de déplacement ou de LOCALISATION STATIQUE.
Le projet «Trajectoire »
Le projet «Trajectoire » formé en 2003 est coordonné par Jean-Michel Fortis, Colette Grinevald, Anetta Kopecka et Alice Vittrant (http://www.ddl.ish-lyon.cnrs.fr/trajectoire/). La Trajectoire, concept central, a été choisie comme objet d’étude par les linguistes du programme Trajectoire. Ils considèrent en effet qu’elle peut être analysée comme un domaine fonctionnel multidimensionnel organisé comme un système en soi. Fortis, Grinevald, Kopecka et Vittrant (2011 : 33-34) ont défini la trajectoire comme «l’ensemble des points que pourrait parcourir un mobile se déplaçant dans l’espace, ou le schéma mental d’une relation orientée imposée à des entités dans l’espace ». Selon cette définition, l’expression linguistique de la trajectoire suppose :
1) une ligne ou ensemble de points avec un certain contour (droite, courbe, sinueuse, etc.) et une certaine orientation (horizontale, verticale …), bornés ou non ;
2) différents repères (source, espace médian, but) ordonnés à différentes phases du déplacement (initiale, médiane, finale), que ces phases correspondent au déroulement réel du déplacement ou reflètent un ordre orienté imposé par l’esprit à une scène ou un événement (par exemple «le fil électrique longe le mur »)
3) une ligne ou ensemble de points qui sont situés par rapport à un point de vue, i.e. un centre déictique ou point d’ancrage choisi par le locuteur.
Dans cette perspective, Grinevald (2011b) tente de faire le point sur la notion de trajectoire (Path) en reprenant les concepts de Talmy exposés plus haut. Elle constate que cette notion est généralement liée à l’événement de mouvement (« motion event »), y compris les extensions fictives de cette notion «The river crosses the town », «He looked through the window). Grinevald porte son attention sur l’expression grammaticale de la trajectoire, indépendamment de l’événement de déplacement, voire de sa dimension spatio-temporelle. Il s’agit d’une élaboration mentale (« mental calculation ») faite par le locuteur de la relation spatiale particulière reliant plusieurs entités spatiales (Grinevald 2011b : 56). La trajectoire peut être figurée basiquement comme un vecteur, c’est-à-dire une ligne orientée reliant plusieurs SITES dont un point d’origine (SOURCE), des points intermédiaires (Médians) et un point terminal (TERME). L’élaboration mentale de ce vecteur peut intégrer son ancrage déictique. C’est pourquoi, c’est seulement en étudiant la manière dont la trajectoire se manifeste dans une langue qu’elle pourra être cernée. Lors de cette approche, il convient de porter son attention sur les formes grammaticales utilisées dans la langue, les interactions entre ces formes ainsi que leurs multiples manifestations («the dynamics of those individual forms ») ou les constructions dont elles relèvent (Grinevald 2011b : 58). Grinevald suggère d’étudier la trajectoire telle qu’elle est exprimée dans la langue et traduite dans la grammaire. Les verbes permettent d’exprimer lexicalement des éléments de la trajectoire ou d’éléments associés dans le complexe de la trajectoire, en les fusionnant. Grinevald rappelle à ce propos la dualité verbale esquissée par Talmy entre cadrage verbal et cadrage satellitaire. Ces deux formes de cadrage manifestent au niveau verbal une double prise en charge possible, lexicale ou grammaticale. Une approche diachronique peut mettre en évidence des phénomènes de grammaticalisation, mais il est en soi difficile de distinguer précisément entre le lexical et le grammatical. Ainsi, les adpositions peuvent être considérées par certains linguistes comme verbales, par d’autres comme grammaticales. C’est pourquoi il semble plus réaliste de considérer, aussi bien en ce qui concerne le verbe (les satellites) que les adpositions le continuum grammatical-lexical et de parler de catégories graduelles plutôt que de trancher. Il faut donc être attentif à la grammaticalisation ou la lexicalisation à l’œuvre dans la langue étudiée. Ainsi, en étudiant les adpositions, il faut élargir l’étude aux noms relationnels (les noms de localisation interne : «at the foot of X »). Dans l’étude des verbes, il faut considérer les particules verbales, les compléments directionnels, les affixes et préfixes verbaux, etc., sans se limiter à la dichotomie cadrage verbal/satellitaire. Ces remarques s’appliquent aux langues sinitiques, à propos desquelles la littérature diverge souvent sur la nature verbale ou plus grammaticalisée de certaines formes (comme les compléments directionnels du chinois standard), et où les noms relationnels (appelés «locatifs » en chinois) jouent aussi un rôle important dans l’exprression de la trajectoire.
La deixis
Nous avons vu plus haut que Talmy considère la deixis comme l’une des composantes de l’expression de la trajectoire. C’est une fonction fondamentale de la langue permettant aux énoncés d’être indexés au réel en fournissant une référence à la situation d’énonciation. Les formes que prend cette indexation sont multiples en fonction de la nature de cette référence (spatiale, temporelle, sociale, textuelle), de l’objet référencé (locuteur, interlocuteur), de l’élément linguistique portant la deixis. Dans son étude sur la deixis, Charles J. Fillmore (1997 : 61) recense les cinq différentes formes de deixis qui se manifestent souvent dans les langues sous une forme grammaticalisée : 1) la deixis de la personne («person deixis »), 2) la deixis du lieu («place deixis »), 3) la deixis temporelle («time deixis »,) 4) la deixis discursive («discourse deixis »), 5) la deixis sociale («social deixis »). De ces différentes formes de deixis, les deux premières semblent naturellement impliquées dans les énoncés visant à situer une entité ou à décrire un déplacement. Ces énoncés permettent de définir un emplacement ou un déplacement en référence au point de vue du locuteur ou bien, par transfert de deixis, à son interlocuteur. Ils y parviennent à partir d’un point de référence spatial (spatial reference point) (Fillmore 1997 : 64).
L’encodage verbal
L’encodage verbal (verbal encoding) fait usage des verbes de trajectoire de base référant aux verbes directionnels du chinois standard. Ces verbes directionnels correspondent à ce que Talmy (1985, 2000b) appelle Path verbs. Ce type d’encodage se manifeste dans les langues dites à cadrage verbal (verb-framed), comme le français, l’espagnol, le japonais, etc. Dans ces langues, la trajectoire est exprimée dans le verbe principal de la phrase. Dans la phrase en espagnol de l’exemple (II_26), le verbe salir «sortir » exprime la trajectoire. La forme gérondif flotando «flottant » indique la manière du déplacement. Dans la phrase (II_27) en chinois standard, la trajectoire est encodée dans le verbe de trajectoire jìn 进 «entrer » utilisé en tant que verbe principal et le complément directionnel lai 来 «venir » indique l’orientation déictique du déplacement.
L’encodage satellitaire de la trajectoire
L’encodage satellitaire (adverbal encoding) recourt aux particules verbales de l’anglais, aux préfixes de l’allemand ou du Russe, aux compléments directionnels du chinois standard, etc. Ces éléments qui représentent le locus d’encodage de la trajectoire correspondent à ce que Talmy (2000b : 102) appelle «satellite ». Il précise que le satellite est lié au verbe principal : «it relates to the verb root as a dependent to a head ». Dans la phrase en anglais de l’exemple (II_28), le satellite out est le locus d’encodage de la trajectoire et le verbe ‘float’ exprime le mode du déplacement. En chinois standard (II_29), le complément directionnel jin 进 «entrer » est le locus d’encodage de la trajectoire et le verbe pǎo 跑 «courir » exprime le mode du déplacement.
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Table des matières
Liste des tableaux, figures et cartes
Liste des abréviations, sigles et acronymes
Liste des termes courants spécifiques au chaozhou utilisés dans les exemples
Première partie Présentation de la méthodologie, du domaine de la trajectoire et de la langue étudiée
Chapitre 1 Introduction générale
1.1 Une étude sur la trajectoire
1.1.1 Le domaine fonctionnel de la trajectoire comme objet de recherche
1.1.2 Objet de la thèse
1.2 Approche méthodologique et corpus
1.2.1 La méthodologie typologico-fonctionnelle
1.2.2 Le corpus
1.2.3 Présentation des données
1.3 Structure de la thèse
Chapitre 2 L’expression du déplacement : cadre théorique
2.1 La typologie de Talmy
2.1.1 Les événements de déplacement et les motion events de Talmy
2.1.2 La trajectoire
2.1.3 La deixis
2.1.4 Les modèles de lexicalisation (lexicalization pattern) de Talmy
2.1.5 La classification binaire de la typologie de Talmy
2.2 L’expression de la trajectoire
2.2.1 Les différents modes d’encodage de la trajectoire
2.2.2 Les verbes de trajectoire
2.2.3 Les satellites de trajectoire
2.2.4 Les adnominaux
2.3 Autres éléments encodés par le verbe
2.3.1 Les verbes de co-événement (co-event verbs)
2.3.2 La polarité des verbes
2.3.3 Classification des verbes de déplacement
2.4 Bilan du chapitre
Chapitre 3 Le chaozhou, une langue min parlée au Guangdong
3.1 La région de Chao-Shan (Guangdong) et sa langue
3.1.1 La région de Chao-Shan
3.1.2 La langue de la région de Chao-Shan
3.2 Le chaozhou, une langue sinitique de la famille min
3.2.1 L’évolution de la langue min à partir du chinois ancien
3.2.2 Les langues min
3.3 Le chaozhou, une langue min du sud
3.3.1 Phonologie
3.3.2 La morphologie
3.3.3 Le temps, l’aspect et le mode
3.3.4 La syntaxe
3.3.5 Le lexique
3.4 Travaux sur le chaozhou
3.4.1 Travaux antérieurs au 20e siècle
3.4.2 Travaux sur le chaozhou au 20e et au 21 e siècle
3.5 Bilan du chapitre
Deuxième partie Les formes introduisant un groupe nominal locatif : analyses des données
Chapitre 4 L’encodage de l’information spatiale en chaozhou : vue d’ensemble
4.1 L’expression de la trajectoire
4.1.1 Les verbes de trajectoire : subdivision et terminologie
4.1.2 L’inventaire des verbes directionnels et des verbes déictiques du chaozhou
4.1.3 Gao3 遘 «arriver à, jusqu’à »
4.1.4 Les adpositions : les prépositions et les locatifs
4.2 L’expression des co-événement : manière, cause et autre
4.3 Les autres facteurs intervenant dans l’interprétation du rôle sémantique du groupe nominal SITE
4.3.1 Le sémantisme verbal
4.3.2 La configuration du groupe nominal SITE
4.4 La position du groupe nominal CIBLE
4.5 Bilan du chapitre
Chapitre 5 Les verbes directionnels et les verbes déictiques
5.1 Travaux réalisés sur les verbes directionnels : chinois standard et langues méridionales (cantonais, taiwanais et chaozhou)
5.2 Les verbes directionnels et les verbes déictiques
5.2.1 Rappel des acceptions des termes «verbes directionnels » et «verbes déictiques » dans ce travail
5.2.2 Différences dans l’inventaire des verbes directionnels entre le chaozhou et le chinois standard
5.3 La distribution des verbes directionnels
5.3.1 Les verbes directionnels simples (VDIR)
5.3.2 Les verbes directionnels complexes
5.4 Les verbes déictiques du chaozhou : inventaire et distribution
5.4.1 Les différentes formes lexicales disponibles pour exprimer le mouvement déictique en chaozhou
5.4.2 Les verbes déictiques lai5 来 «venir » et kw3去 «aller »
5.4.3 Les verbes déictiques spécifiques au min du sud lai3 □ «aller » et lai3 kw3来去 «aller »: contraintes de personne et de type de phrase
5.5 La position du groupe nominal patient dans les phrases de déplacement causé
5.5.1 La position du groupe nominal CIBLE en position postverbale
5.5.2 Le groupe nominal patient antéposé au verbe
5.5.3 La position du groupe nominal CIBLE : récapitulatif
5.6 La structure syntaxique d’un complexe verbal d’un point de vue contrastif
5.6.1 Verbe déictique synthétique ou analytique
5.6.2 Les verbes déictiques accompagnés d’un groupe verbal indiquant le but de déplacement
5.6.3 Le complexe verbal en l’absence du groupe nominal locatif
5.6.4 Le complexe verbal en présence d’un groupe nominal locatif
5.6.5 Les lexèmes introduisant le TERME du déplacement en chaozhou, en anglais et en français
5.7 La place du chaozhou dans la typologie de Talmy
5.7.1 Quelques arguments avancés dans l’analyse du chinois standard
5.7.2 Le chaozhou sur le continuum du satellite à la construction à verbes en série
5.8 Bilan du chapitre
Chapitre 6 Le morphème gao3 遘 encodant le TERME du déplacement
6.1 Emplois de gao3遘 «arriver à, jusqu’à » dans le domaine spatial
6.1.1 Gao3 遘 comme verbe principal
6.1.2 Gao3 遘 employé derrière le verbe principal dans un énoncé de déplacement
6.2 Caractéristiques de gao3 遘 «arriver à, jusqu’à » par rapport à d’autres formes introduisant un groupe nominal locatif
6.2.1 Gao3 遘 et les autres formes pouvant introduire un GN locatif : comparaison syntaxique
6.2.2 Différence de sens observé entre «V + gao 3 遘 + GNloc » et «V + kw3 去 + GNloc » dans l’expression du TERME
6.2.3 Différence entre «V + gao3 遘 + GNloc » et «V + do6 □ (/na7 □ ou baj3) +GNloc » dans l’expression du TERME
6.2.4 Les verbes incompatibles avec le marqueur de TERME gao3 遘
6.2.5 Verbes compatibles avec gao3 遘 en «V + gao3 遘 + GNloc »
6.3 Gao3 遘 « arriver, jusqu’à » et dào 到 «se rendre à, arriver à, jusqu’à » du chinois standard
6.3.1 Différence et similitude entre gao3 遘 et dào 到
6.3.2 Types de verbes en colocation avec gao3 遘 et/ou dào 到 : différence et similitude
6.4 Gao3 遘 [kao213] « arriver à, jusqu’à » dans les langues min du sud et en cantonais
6.4.1 Caractères chinois représentant le morphème [kao213] exprimant «arriver à, jusqu’à » dans ces langues ?
6.4.2 Les homologues de gao3 遘 sont-ils inclus dans la liste fermée des verbes directionnels ?
6.5 Extensions sémantiques vers d’autres domaines de gao 3 遘 [kao213] et de ses homologues
6.5.1 Divers emplois de gao3 遘 [kao213] et de ses homologues
6.5.2 Positions de gao3 遘 [kao213] et de ses homologues dans la phrase
6.6 L’état de l’art sur les formes « équivalentes » de gao3 遘 et sur «jusqu’à » en français
6.6.1 Travaux sur les marqueurs de TERME dans des dialectes chinois et en chinois standard
6.6.2 Travaux sur dou3 到 en cantonais
6.6.3 Travaux sur gao3 遘 des langues du min du sud
6.6.4 Travaux sur «jusqu’à » du français
6.7 Bilan du chapitre
Chapitre 7 Les prépositions spatiales do6 □, na 3 □ et baj3 放
7.1 Les prépositions spatiales do6 □, na3 □ et baj3 放 et leurs fonctions
7.1.1 Trois prépositions jouant un rôle clef dans l’expression des relations spatiales
7.1.2 L’état de l’art sur les prépositions spatiales do6 □, na 3 □ et baj3 放
7.1.3 La polysémie des prépositions do6 □, na 3 □, ou baj3 放
7.1.4 Organisation du chapitre
7.2 Les différents rôles sémantiques du GP introduit par do6 □, na 3 □ et baj3放
7.2.1 La préposition do6 □ peut-elle introduire un GN de LOCALISATION ?
7.2.2 La préposition do6 □ peut-elle introduire un GN SOURCE ?
7.2.3 La préposition do6 □ peut-elle introduire un GN PARCOURS ?
7.2.4 La préposition do6 □ peut-elle introduire un GN DIRECTION ?
7.2.5 La préposition do6 □ peut-elle introduire un GN TERME ?
7.3 Les différents facteurs déterminant le sens spatial du GP
7.3.1 Les facteurs pris en compte dans cette section
7.3.2 La position du GP par rapport au verbe
7.3.3 La polarité du verbe
7.3.4 Les autres verbes composant le complexe verbal (VDIR et VD)
7.3.5 La nature du SITE
7.3.6 Résumé
7.4 L’opposition modale entre do6 □, na3 □ et baj3 放
7.4.1 Emploi de do6 □, na3 □ et baj3 放 comme verbe de LOCALISATION STATIQUE «se trouver à»
7.4.2 Emploi du GP «ici, là» comme marqueur aspectuel
7.4.3 L’opposition do6 □ et na3 □/ baj3 放 : types de phrase ou modalité?
7.5 L’interprétation statique ou dynamique de la construction [V + X + GNloc] : état résultant vs déplacement
7.6 Verbes compatibles avec do6 □, na3 □ et baj3 放
7.6.1 Inventaire des verbes suivis de do6 □, na3 □ et baj3 放 pour introduire le TERME
7.6.2 Relation sémantique entre verbe et préposition
7.6.3 Liste de verbes compatibles avec do6 □, na 3 □ et baj3 放
7.7 Do6 在 et les prépositions homologues dans les langues sinitiques limitrophes
7.7.1 Les prépositions locatives présentant des similarités avec DO en min, en hakka et en cantonais
7.7.2 Emploi verbal des prépositions homologues à do6 □ [to35]
7.7.3 Emploi en tant qu’adverbe marquant l’aspect progressif « do1 □ + V »
7.7.4 Emploi prépositionnel
7.7.5 Interprétation statique ou dynamique de la phrase
7.7.6 Premier bilan de la comparaison
7.8 Bilan du chapitre
Chapitre 8 Conclusion : les trois sous-systèmes d’encodage de la trajectoire
8.1 Une vue d’ensemble du dispositif d’encodage
8.1.1 Les différentes formes encodant le GN SITE
8.1.2 Les structures observées : quelles structures pour quels rôles ?
8.1.3 La complémentarité des trois sous-systèmes
8.1.4 L’harmonie sémantique entre les constituants de la phrase
8.2 Le sous-système verbal
8.2.1 L’importance des formes encodant la trajectoire déictique
8.2.2 La caractérisation du chaozhou du point de vue de la typologie de Talmy : les verbes directionnels causatifs
8.2.3 La caractérisation du chaozhou du point de vue de la typologie de Talmy : la nature du complexe verbal (verbe composé ou série verbale ?)
8.3 Le sous-système composé de gao 3 遘 «arriver à, jusqu’à »
8.4 Le sous-système prépositionnel : do6 □, na3 □, ou baj3 放 «à, depuis, dans, sur, etc. »
8.4.1 Corrélation entre le rôle sémantique du GP et sa position par rapport au verbe
8.4.2 Le domaine modal croisé avec le domaine spatial
8.4.3 L’asymétrie SOURCE/ TERME
8.5 Bilan du chapitre
Index des notions
Index des auteurs
Bibliographie
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