LE DOCUMENT DE STRATEGIE POUR LA REDUCTION DE LA PAUVRETE

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Les bases du développement

Si nous revoyons les recommandations que l’on nous a servies au cours de ces trente/quarante dernières années, ce fut tour à tour :
Première République : la lutte contre le manque de cadres et le manque d’esprit d’entreprise,
Deuxième République : la lutte contre l’explosion démographique,
Troisième République : la lutte contre l’analphabétisme
et maintenant l’on nous présente la lutte contre la pauvreté.
Pour beaucoup, lutte contre la pauvreté résonne en leur esprit comme lutte contre l’analphabétisme ou lutte contre le banditisme, c’est-à-dire, quelque chose qui ne les concerne pas directement.
En terme de processus économique, le développement se traduit par :
– l’accroissement cumulatif des capacités de production des biens et des services ;
– l’accroissement cumulatif des moyens financiers ;
– l’accroissement cumulatif des connaissances ;
– l’accroissement des capacités d’organisation au sein d’une société sécurisée.
L’accroissement cumulatif exprime à la fois l’idée d’irréversibilité de l’évolution et l’ajout de nouvelles structures et non le grossissement de celles déjà en place.
En terme de mode de fonctionnement, le développement s’obtient à coups d’inventions technologiques, de découverte de nouvelles matières premières ou énergétiques, d’innovations institutionnelles, de mobilisation culturelle et souvent, de la synergie de plusieurs de ces facteurs. Ainsi, en est-il de la force motrice qui se substitue à la force musculaire dans la culture du riz, par exemple, qui reste un produit mythique dans la vie quotidienne de la population malgache comme le pain pour la population tunisienne qui est descendue dans la rue, il y a quelque temps, pour protester contre l’augmentation de son prix. Ainsi en est-il de la bancarisation qui se substitue aux tirelires et matelas pour drainer l’épargne et la mettre au service de l’investissement. Il en est ainsi du traitement de l’information pour la structurer et la mettre au service du management.

La gouvernance

La définition de la gouvernance

D’une manière globale, la gouvernance peut être définie comme le système de prise de décision, d’exécution, de contrôle et de suivi dans les affaires communautaires. Nous excluons ainsi les affaires individuelles ou privées. Dans le cas d’un pays, la gouvernance est une notion étroitement rattachée à la gestion des affaires de l’Etat.
Depuis 1960, année de l’indépendance, les dirigeants successifs de Madagascar n’ont cessé de rechercher la meilleure structure pour un Etat central qui se veut rapide et efficace à l’image d’un train doté d’une locomotive pouvant tirer ses wagons.
Dans la mise en œuvre de la gouvernance, les questi ons qui se posent sont :
Qui fait quoi au sein de l’Etat?
Qui est responsable de quoi ?
Dans un Etat-Nation, quels sont les moyens dont dispose le peuple souverain pour juger l’efficacité des élus et des dirigeants?

La gouvernance pour assurer le rôle d’Etat-Nation

Dans un Etat-Nation, deux grandes fonctions doivent être assurées : la sauvegarde de la souveraineté nationale et le déploiement de ’économiel nationale.
L’expression « souveraineté nationale » a été tellement galvaudée que l’on ne sait plus exactement ce que c’est, ce qu’elle contient. Pour notre part, elle sera définie comme étant le privilège pour un peuple de vivre dans son état comme il l’entend, pour réaliser le projet de société auquel il aspire. Il y a ceux qui luttent pour accéder à ce statut d’Etat-Nation souverain. Permettons-nous de citer les pays de l’ancienne Yougoslavie, le Rwanda, ou le Liban il y a quelques années. Tous sont des Etats reconnus par le monde entier mais à la recherche de leur nationalité. Mais il existe aussi la situation inverse. Tout le monde reconnaîtla nationalité palestinienne, tout le monde reconnaît une histoire et une identité kurde, mais la Communauté internationale ne leur reconnaît aucun Etat. La sauvegarde de la souveraineté nationale est la lutte sans relâche contre tous les perturbateurs du plus petit, les microbes, jusqu’au plus grand, l’homme. C’est une fonction qui ne souffre d’aucun retard ni d’aucun sacrifice. Il peut être affirmer que c’est une fonction immédiate et à tous les coûts.
L’Etat-Nation étant intègre, il faut organiser la vie de ses citoyens : c’est la seconde fonction à assurer qui est le déploiement de l’économie nationale. Nul n’ignore qu’en matière d’économie les besoins sont insatiables et prolifiques : il faut savoir faire le possible, au moment opportun, avec les moyens disponibles. C’est une fonction à long terme et au moindre coût.
Voilà donc les deux grandes fonctions à assurer dans un Etat-Nation :
la sauvegarde de la souveraineté nationale : une fonction immédiate et à tous coûts ;
le déploiement de l’économie nationale : une fonction à long terme et au moindre coût.
Toutefois, force est de souligner que ces deux fonctions sont pour le moins en relation dialectique car la pression du court terme fait toujours perdre de vue les évolutions à long terme.

LE CONTEXTE SOCIOECONOMIQUE DE MADAGASCAR

Nul n’ignore que Madagascar est actuellement classé parmi les pays les plus pauvres. La pauvreté est d’autant plus criante qu’elle se manifeste sous diverses formes perverses et touche tout le tissu économique : carence en infrastructures, déficience de technologies, insuffisance en facteurs de production, et surtout pauvreté de la population.
D’une manière globale, la situation dans laquelle se trouve le Pays peut être synthétisée à travers les propos de Gilles DURUFLE : « D’une façon générale, la sphère de production est défavorisée, par le biaisdes prix, par rapport à la sphère de circulation, et les comportements spéculatifs ou « rentes de situation » viennent freiner tout effort pour relancer la production. Ce poids écrasant de l’intermédiation traduit aussi bien la faible articulation de l’espace économique, la difficulté et le coût des transports, le manque d’élasticité de la production, que des rigidités propre à l’organisation sociale où certains groupes sont en mesure de maintenir leur position privilégiée sur les circuits de base comme le commerce d’import-export ou la commercialisation du riz et d’influer ainsi sur les prix. » 5
La politique de développement optée par Madagascar devient alors la solution appelée à faire évoluer ce contexte socioéconomique.

L’état de l’économie malgache

La dynamique de l’économie Malgache

Le graphique 1 montre la série de taux de croissance du PIB depuis 1960 et l’évolution du PIB par habitant. Chaque pic vers le bas exprime une compression spontanée brusque des activités économiques du pays. Tous les efforts de redressement de l’économie ont toujours été briséspar des crises politiques. Les pics qui correspondent à des taux significativement négatifs coïncident avec les grands événements (1972, 1981, 1991, 2002) qui ont affecté négativement le pays sur le plan macroéconomique.
Le bilan de l’économie malgache montre alors une croissance, en l’espace de 40 ans, trop faible par rapport à la croissance démographique. Il en résulte une paupérisation progressive de l’économie et de sa population : le PIB au prix constants par habitant n’a cessé de chuté (pour plus de détails voir également le tableau des grands agrégats économiques proposé enannexe).
En effet, le pays a toujours eu un taux de croissance économique positif, sauf dans des cas exceptionnels, mais l’analyse des quotients PIB/Hab et Consommation des Ménages/Hab montre que ce dernier a régressé plus vite que le premier : les retombées de la croissance sont inégalement réparties. Une étude du Projet MADIO6 (voir tableau 1) a calculé qu’entre 1967 et 1994, la productivité du travail s’est accrue plus que les salaires versés. Cela explique partiellement l’effritement continu du pouvoir d’achat des ménages salariés.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I LE DOCUMENT DE STRATEGIE POUR LA REDUCTION DE LA PAUVRETE
CHAPITRE 1. LES FONDEMENTS DU DSRP
1. 1. Le développement « rapide et durable » et la bonne gouvernance
1. 1. 1. La notion de développement rapide et durable
1. 1. 1. 1. Les définitions du développement
1. 1. 1. 2. Les bases du développement
1. 1. 2. La gouvernance
1. 1. 2. 1. La définition de la gouvernance
1. 1. 2. 2. La gouvernance pour assurer le rôle d’Etat-Nation
1. 2. Le contexte socioéconomique de Madagascar
1. 2. 1. L’état de l’économie malgache
1. 2. 1. 1. La dynamique de l’économie Malgache
1. 2. 1. 2. La structure de l’économie Malgache en 2003
1. 2. 1. 3. La structure de l’emploi final
1. 2. 1. 4. La situation de la dette extérieure
1. 2. 2. L’état de la pauvreté
1. 3. L’Historique du DSRP
1. 3. 1. Les documents antérieurs au DSRP
1. 3. 2. L’élaboration du DSRP
CHAPITRE 2. LES AXES STRATEGIQUES ET LES OBJECTIFS DU DSRP
2. 1. L’AXE STRATEGIQUE 1 : Restaurer un état de droit et une société bien gouvernancée
2. 1. 1. L’objectif global 1 : Assurer une bonne gouvernance et réussir la lutte contre la pauvreté
2. 1. 2. L’objectif global 2 : Respect de la démocratie
2. 1. 3. L’objectif global 3 : Instaurer un Etat de droit
2. 1. 4. L’objectif global 4 : Rapprocher le Gouvernement des citoyens par le biais de la décentralisation et la déconcentration
2. 2. L’AXE STRATEGIQUE 2 : Susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale très élargie
2. 2. 1. L’objectif global 1 : Atteindre un taux de croissance économique de 8 à 10%
2. 2. 2. L’objectif global 2 : Améliorer le taux d’investissement pour atteindre 20%
2. 2. 3. L’objectif global 3 : Dynamiser le secteur privé afin qu’il participe à hauteur de 12 à 14% au taux d’investissement
2. 2. 4. L’objectif global 4 : Ouvrir l’économie malgache à une plus grande concurrence en vue de la réduction des coûts et l’amélioration de la qualité
2. 3. L’AXE STRATEGIQUE 3 : Susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine et matérielle et de protection sociale élargis
2. 3. 1. L’objectif global 1 : Assurer l’éducation de base à tous malgaches
2. 3. 2. L’objectif global 2 : Assurer la qualité de l’enseignement à tous les niveaux
2. 3. 3. L’objectif global 3 : Promouvoir la santé de la mère et de l’enfant
2. 3. 4. L’objectif global 4 : Intensifier la lutte contre la malnutrition
2. 3. 5. L’objectif global 5 : Renforcer la lutte contre les maladies transmissibles
2. 3. 6. L’objectif global 6 : Renforcer la lutte contre les maladies non transmissibles
2. 3. 7. L’objectif global 7 : Réduire l’exclusion sociale dans le processus de développement rapide et durable
2. 3. 8. L’objectif global 8 : Promouvoir la diversité culturelle
PARTIE II L’INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
CHAPITRE 1. L’APPAREIL STATISTIQUE MALGACHE
1. 1. L’historique et le cadre juridique de l’appareil statistique malgache
1. 1. 1. L’historique et le cadre juridique du CSISE
1. 1. 1. 1. La Commission des Données Statistiques (C.D.S.)
1. 1. 1. 2. La Commission de Cohérence Globale (C.C.G.)
1. 1. 2. L’historique et le cadre juridique de l’INSTAT
1. 2. Les missions et les attributions de l’INSTAT
1. 2. 1. Les rôles de l’INSTAT
1. 2. 1. 1. La Direction des Synthèses Economiques (DSY)
1. 2. 1. 2. La Direction des Statistiques Economiques (DSE)
1. 2. 1. 3. La Direction de la Démographie et des Statistiques Sociales (DDSS)
1. 2. 1. 4. La Direction des Relations institutionnelles et des diffusions (DRID)
1. 2. 1. 5. La Direction de l’Informatique (DI)
1. 2. 1. 6. La Direction des Statistiques des Ménages (DSM)
1. 2. 1. 7. La Directions Régionales
1. 2. 2. L’organigramme et l’organisation technique de l’INSTAT
1. 2. 2. 1. L’organigramme de l’INSTAT
1. 2. 2. 2. L’organisation technique de l’INSTAT
1. 3. Le Business plan de l’INSTAT conforme au DSRP
1. 3. 1. Les activités de l’INSTAT dans le cadre du DSRP
1. 3. 1. 1. Les activités de l’INSTAT entrant dans l’axe stratégique 1
1. 3. 1. 2. Les activités de l’INSTAT entrant dans l’axe stratégique 2
1. 3. 2. Le calendrier des activités de l’INSTAT pour 2005
1. 3. 2. 1. Les activités de la Direction des statistiques économiques
1. 3. 2. 2. Les activités de la Direction de la synthèse économique
1. 3. 2. 3. Les activités de la Direction de la démographie et des statistiques sociales
1. 3. 2. 4. Les activités de la Direction des relations institutionnelles et de la diffusion
1. 3. 2. 5. Les activités de la Direction des statistiques des ménages
1. 3. 2. 6. Les activités de la Direction de l’informatique
1. 3. 2. 7. Les activités des Directions régionales
CHAPITRE 2. LES PRODUITS STATISTIQUES DISPONIBLES AUPRES DE L’INSTAT
2. 1. Les sources de données
2. 1. 1. Les sources administratives
2. 1. 2. Les collectes de données
2. 2. Les types de données
2. 2. 1. Les publications à caractère sociodémographique
2. 2. 2. Les publications à caractère économique
2. 2. 3. Les autres publications
2. 3. Les supports de vulgarisation disponibles
2. 3. 1. Les rapports et les études
2. 3. 2. Les IPI ou « INSTAT point information »
2. 3. 3. Le site Web
PARTIE III PARTENARIAT INSTAT – CTD
Chapitre 1. La place de l’information dans le développement des CTD
1. 1. Le cadre juridique des collectivités territoriales et leurs besoins en informations
1. 1. 1. Les rôles et attributions des Régions et des Communes
1. 1. 1. 1. Les rôles et attributions des Régions
1. 1. 1. 2. Les rôles et attributions des Communes
1. 1. 2. Les besoins d’informations liés aux attributions des CTD
1. 1. 2. 1. La formulation de politiques de gestion et les prises de décisions
1. 1. 2. 2. La construction d’une monographie
1. 1. 2. 3. Le suivi évaluation des activités
1. 2. Un système d’information au niveau des CTD
1. 2. 1. Les définitions
1. 2. 2. 1. Les fonctions d’un système d’information
1. 2. 2. 2. La conception d’un système d’information
Chapitre 2. Une proposition de formes de partenariat INSTAT – CTD
2. 1. Les possibilités de partenariat
2. 1. 1. Les domaines de partenariat
2. 1. 1. 1. La mise en place d’une Base de Données Territoriales à Madagascar
2. 1. 1. 2. L’alimentation d’une base de données au niveau d’une collectivité locale ou le lancement d’études particulières
2. 1. 1. 3. La coopération dans le cadre des enquêtes menées par l’INSTAT
2. 1. 2. Les formes de partenariat
2. 2. L’évolution des produits de l’INSTAT
2. 2. 1. L’actualisation continue des produits offerts par l’INSTAT
2. 2. 2. Un service de proximité : une offre adaptée aux besoins des CTD
2.3. La portée et les limites de la coopération CTD-INSTAT
2 .3 .1. La portée générale
2. 3. 1. 1. Un appareil statistique hiérarchisé
2. 3. 1. 2. Une donnée statistique « de proximité »
2. 3. 1. 3. Un meilleur suivi du développement économique et social
2. 3. 2. Les limites de la coopération CTD/INSTAT
2. 3. 2. 1. Les limites au niveau institutionnel
2. 3. 2. 2. Les limites au niveau des CTD
2. 3. 2. 3. Les limites au niveau de l’INSTAT
2. 3. 2. 4. Les limites au niveau des infrastructures
2. 3. 2. 5 Les limites liées à l’envergure du projet
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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