LE DISCOURS INTERACTIF D’EXPERIENCE SIGNIFICATIVE DE SECOURS

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L’enchevêtrement des mémoires

Il est communément admis que chaque individu possède un cerveau avec les mêmes mécanismes de mémorisation. Pourtant deux sauveteurs ayant participé au même secours ne décriront pas le sauvetage de la même manière, ils le feront en faisant appel à des caractéristiques et des mots différents. Cette remarque est pour nous un préalable qui permet de voir notre cerveau comme un organe dynamique, plastique et surtout propre à un seul individu.
Les différentes recherches sur la mémoire se sont mises d’accord sur un lexique permettant d’attribuer certaines fonctions de mémorisation à un certain type de mémoire.
La première distinction est celle faite entre la mémoire dite à long terme et la mémoire à court terme. Cette dernière est composée de la mémoire de travail et de la mémoire sensorielle qui est en contact avec les informations du monde extérieur grâce aux différents organes sensoriels. Lieury (1999) répertorie autant de mémoires sensorielles que de sens. Les deux plus étudiées sont celles relatives aux informations visuelles et auditives. Les perceptions qui en résultent forment ce que l’on appelle des images (visuelles, auditives…), d’où le terme de mémoire imagée ; et un lexique, d’où le terme de mémoire lexicale. Ces deux mémoires font partie de ce qui est communément appelé la mémoire de travail qui permet de maintenir à l’esprit les informations nécessaires à l’action et le cas échéant de les consolider pour les stocker en mémoire à long terme. C’est ce que l’on appelle le système d’encodage. Mais inversement les mémoires imagée et lexicale permettent de récupérer dans la mémoire à long terme les informations pertinentes pour l’action. C’est ce que l’on appelle le processus de réamorçage, qui permet à l’individu d’accéder à des images et à un lexique d’expériences antérieures.
Nous pouvons aussi dissocier dans la mémoire à long terme, la mémoire déclarative ou explicite et la mémoire implicite. Ces deux types de mémoires sont importantes à prendre en compte dans notre cadre méthodologique, parce qu’elles demandent des outils différents pour les appréhender dans notre matériau.
La mémoire déclarative repose sur un enregistrement de connaissances culturelles ou générales (mémoire sémantique) ou de souvenirs personnels datés et localisés (mémoire épisodique). Lorsque l’on recherche une information stockée dans la mémoire déclarative, le rappel est considéré comme conscient, intentionnel et donc verbalisable.
La mémoire implicite concerne, à la fois la mémoire perceptive qui concerne la structure des mots et des objets indépendamment de leur signification, et à la fois la mémoire procédurale qui prend en charge les gestes et les mouvements qu’il faut exécuter pour accomplir une tâche. Ces gestes sont généralement appris par répétition en même temps qu’ils sont stockés dans la mémoire procédurale. Lorsqu’un individu fait appel à ces gestes dans son agir, cela ne nécessite pas de sa part un rappel conscient de son apprentissage antérieur et bien souvent il n’a pas la capacité de les décrire précisément.
Dans le cadre de notre recherche, nous n’avons pas eu l’occasion d’observer un secours en temps réel, il nous sera donc difficile de travailler sur les gestes professionnels en situation et donc sur les éléments contenus en mémoire procédurale. Par contre à travers leur discours nous aurons à la fois accès à des données verbales et non verbales. Au niveau du verbal nous faisons l’hypothèse que l’on aura accès à des éléments de la mémoire épisodique à travers les processus de réamorçage de la mémoire imagée et lexicale.
La lecture de ce tableau synthétique ne représente en aucun cas une cartographie de notre cerveau, ses entités n’y sont pas cloisonnées par aires bien distinctes et il existe sûrement d’autres mécanismes et passerelles inconnues entre notre corps agissant et nos multiples mémoires. La question est pour nous est d’interroger les liens réciproques entre expériences vécues et les émotions. Nous pouvons faire l’hypothèse que les premières ont une place dans la mémoire à long terme ainsi qu’une expression, dans son sens le plus large, à travers la mémoire à court terme. Par contre la place et le rôle des émotions, ébaucher dans nos deux schémas sur un épisode émotionnel, est plus difficile à déterminer même si de nombreuses recherches ont tentés d’explorer cette piste.

Flashbulb mémories

Comme le souligne Croisile (2006) la plupart d’entre nous gardent en mémoire le lieu, le moment, le contexte en général dans lequel nous étions quand nous avons appris l’attentat du 11 Septembre 2001. Cela nous amène à penser qu’il y aurait un lien fort entre les émotions ressenties au moment de la prise de conscience de l’attentat et les informations contextuelles constituant en partie l’expérience vécue de l’annonce.
Ce phénomène que l’on pourrait qualifier d’ancrage, ressemble fortement à la notion de flashbulb mémories développé par Brown et Kulik en 1977. Ils décrivaient cette notion en parlant de souvenirs très vifs et détaillés d’une façon surprenante, en relation avec certains événements publics importants. Cela suppose que les flashbulb mémories se constituent en grande partie lors de l’événement, lors du choc, au moment même où les informations relatives à l’événement sont encodées en mémoire, sous le coup de l’émotion. Rusineck (2004) plus récemment a montré que ce phénomène existait aussi lors d’événements personnels, comme une chute à vélo ou un podium sportif par exemple, et que sa formation était essentiellement guidée par les émotions.
Nous comprenons aisément que le métier de sauveteur en montagne, par nature, amène les secouristes à construire plus que la normale ses formes de flashbulb mémories personnels.
Nous nous devons aussi de prendre en compte d’autres recherches qui montrent que si ces chocs émotionnels peuvent faciliter la mise en mémoire de certaines informations, ils peuvent aussi bloquer le processus mémoriel.
« Des expériences psychologiques traumatisantes peuvent soit entraîner un blocage de la mémorisation de la scène vécue (scène de guerre), soit, au contraire créer une hyperfixation mnésique responsable de cauchemars ou de résurgences inattendues du souvenir de l’épisode (syndrome de stress posttraumatique) ». (Croisile, op. cit., p.12)
Mais nous pouvons aussi rajouter que le caractère traumatisant d’un événement est un élément éminemment subjectif ; au niveau d’un même secours, la victime sera peut-être atteinte d’un blocage mnésique alors que le sauveteur, lui, sera en mesure de rappeler l’événement et de le verbaliser.

Les notions de congruence et de dépendance

Les notions de congruence et de dépendance sont importantes à repérer parce qu’elles peuvent nous permettre de comprendre la teneur du discours des sauveteurs. Pour bien comprendre ces notions nous préférons adopter la position de Bower (1981) qui propose une architecture de la mémoire centrée sur les émotions. Il présente la mémoire à long terme comme un réseau sémantique dans lequel les informations sont reliées entre elles comme des noeuds, mais avec la particularité que c’est la valeur émotionnelle des informations qui guide leur organisation.
Il est question de congruence lorsque le rappel d’un matériel mémorisé est influencé par l’émotion dans laquelle se trouvait le sujet lors de l’apprentissage. C’est-à-dire qu’au départ « l’effet de l’émotion serait alors celui d’un filtre perceptif à l’apprentissage augmentant la saillance de certaines informations de même tonalité […] Le résultat de tels processus est une meilleure mémorisation des informations congruentes à l’émotion ressentie » (Rusineck, op. cit., p.28).
Et au niveau de la fonction d’amorçage, une émotion ressentie dans l’action peut raviver certaines informations utiles à celle-ci ; inversement une information perçue dans l’action peut provoquer l’expression d’une émotion en lien avec des expériences antérieures. Nous verrons qu’au niveau du discours nous retrouvons ce phénomène de congruence, lorsque dans leur récit (en général chronologique) les sauveteurs font des sauts temporels, parce qu’un souvenir de secours en a appelé un autre. C’est pour cela que dans notre méthodologie nous tenterons de construire la diachronie de chacun des discours ainsi que de repérer tous les sauts temporels.
Par contre le phénomène de dépendance part du principe que l’on se « souvient mieux d’une information apprise dans un état émotionnel donné si l’évocation ultérieure se fait dans le même état émotionnel » (Croisile, op. cit., p.12). Il s’agit là pour d’autres auteurs d’humeur à l’apprentissage et d’humeur au rappel. C’est ainsi que préférentiellement seront rappelés des événements joyeux lorsque je suis joyeux. Cette donnée doit être prise en considération dans l’exploitation du discours des sauveteurs, où l’on sera amené à comparer la teneur des secours exposés.
Cette remarque prend encore plus de sens lorsque l’on considère l’effet de la valence des émotions sur les processus de mémorisation et de rappel. Dès la fin du XIXème siècle la loi de l’effet Thorndike montrait qu’en agissant face au milieu nous enregistrons des réactions à nos actions sous formes d’affect positif ou négatif. Cela se rapporte à la fois à nos idées, comportements, nos erreurs ou réussites. Selon la valence de l’affect, lors d’entreprise ultérieures semblables, le sujet percevra le milieu différemment et conduira son action soit en la continuant soit en s’en écartant. C’est ainsi que pour Rimé (op. cit, p.83) « par l’expérience émotionnelle, l’univers –de l’individu- se transforme en un monde tracé, parcouru de chemins à coloration positive et de chemins à coloration négative ».
Pour finir il nous faut mentionner qu’il y aurait une primauté des émotions positives. Un souvenir plaisant, riche en stimulations sensorielles, évoqué régulièrement, a plus de chance d’être retenu et conservé longtemps en mémoire. Isen (2000) a montré les effets que pouvaient avoir des expériences émotionnelles positives sur le plan cognitif et sur le plan social.
Sur le plan cognitif, il constate que, par comparaison avec des individus dont l’état émotionnel est négatif ou neutre, ceux qui sont dans un état émotionnel positif manifestent davantage de créativité. Ils sont également plus ouverts à l’information du milieu.
Sur le plan social, les individus étant dans état affectif positif, ont tendance à prendre plus en compte l’avis d’autrui, sont plus sociables, plus coopératifs et plus généreux.
Nous voyons là l’incidence que peut avoir l’état émotionnel d’un sauveteur sur la conduite d’un secours. Si nous devions parler d’une culture émotionnelle, nous pourrions penser qu’elle tendrait à être positive, pour aider à rendre les actions des sauveteurs efficientes mais surtout pour leur permettre de conserver intact leur engagement et leur intégrité physique et psychique tout au long de leur carrière.

Version sociale des émotions

« Nous pleurons et nous rions de la même chose ».
Cette citation de Montaigne (op.cit.) appelle un certain nombre de remarques. Tout d’abord, nous pouvons associer sans trop de risque, au vu des différents écrits sur la question, une manifestation à une émotion, c’est-à-dire dans le cas présent, le pleur à la tristesse et le rire à la joie, deux émotions primaires à la valence opposée.
Pour une même chose, par exemple la mort d’un pair, selon que l’on soit dans une société primitive de Papouasie ou dans une société occidentale d’Europe du Sud, les individus riront ou pleureront. Nous pouvons retrouver ce phénomène dans une même société, par exemple dans deux milieux professionnels différents, ou encore comme nous le rapportent certains sauveteurs dans des lieux ou cercles différents. S’ils sont au milieu de leur famille ou sur leur lieu de travail avec le peloton ils n’éprouveront pas et ils n’afficheront pas la même émotion à propos du même événement.
Nous pouvons déjà déceler au niveau des émotions ou tout au moins de leurs manifestations à la fois le rôle de la culture mais aussi le rôle des autrui significatifs dans le cadre des interactions sociales où elles s’expriment.

Emotions et culture

Despret (op.cit., p.239) reprenant les études du sociologue Denzin (1990) qui étudie le rapport entre cinéma et émotion, montre bien que ce qu’il appelle des expériences émotionnelles « sont objectivées par la culture et reproduites par les institutions fabricatrices de culture ». Il y a donc en fonction des cultures des émotions acceptables qui en quelque sorte permettent « au social de contrôler la manière dont les gens peuvent être émus ». Despret dépasse cette analyse en montrant que « l’acte émotif n’est pas simple adaptation ou adhésion au monde, il en vise aussi, souvent la transformation. Et si la culture produit bien de l’émotion, l’émotion, quant à elle, n’existe qu’à se cultiver » (op. cit., p.243). C’est aussi le rôle de l’école, où l’on voit bien qu’il est demandé à l’enfant, à la suite d’un apprentissage réel, de contrôler l’expression de ses émotions, en particulier lorsqu’elles sont négatives. Il y a une sorte de « conformisme affectif » qui est attendu, Maisonneuve (1993, p.30) montre bien que la société exige de nous et fait que nos sentiments naissent et se développent sous la pression permanente d’impératifs collectifs.
Nous pouvons donc discuter du caractère universel des émotions, si elles existent dans toutes sociétés humaines au niveau de leurs manifestations ou expressions, par contre elles sont différemment interprétées voire contrôlées. Elles font partie intégrante d’une éducation tout au long de la vie et peuvent être soumises à la notion d’apprentissage. De plus, elles peuvent être souvent associées à une notion de collectifs ou plutôt de « groupes sociaux concrets » où les membres peuvent avoir des communications non verbales spécifiques à ce groupe d’appartenance.
Marc et Picard (1989, p. 163) parmi les différentes communications non verbales, citent ce qu’ils appellent les « états émotionnels » qui se manifestent à travers les mimiques, les gestes, la posture. « De nombreuses observations montrent que ce sont surtout les mimiques faciales qui sont révélatrices de la nature et de la qualité de l’émotion, alors que les gestes et les postures indiquent plutôt son degré (Cosnier, op. cit.) ». Nous pouvons compléter par le fait que ces états apparaissent de façon spontanée, ce qui les rend comme le souligne Cosnier involontaires, non délibérément choisis et difficiles à éviter, à la limite ils peuvent être plus ou moins contrôlés par anticipation. Il parle « d’ajustements régulateurs ».
Nous pouvons imaginer que dans le « groupe social concret » des sauveteurs il existe tout un code au niveau de ces états émotionnels. Leurs manifestations risquent d’être plus ou moins spécifiques au métier qu’ils exercent et elles permettent aux sauveteurs de se reconnaitre entre eux : nous pourrions parler d’affiliation émotionnelle. Mais à un autre niveau, cela peut être un point de différenciation entre un jeune sauveteur et un autre plus expérimenté, ce code émotionnel ferait aussi partie de l’apprentissage du métier.
Nous pourrions parler du temps et des lieux, un sauveteur ne manifestera pas les mêmes états émotionnels à propos du même événement, face à la victime pendant le secours, face à la famille des victimes décédées après l’intervention, face aux médecins à l’hôpital ou encore avec ses pairs pendant et après l’opération de sauvetage. Cette remarque montre l’importance, en plus de son ou de ses groupes d’appartenance, du contexte physique mais surtout social dans lesquels se manifestent ses états émotionnels. Le sauveteur ne s’affichera pas de la même manière en fonction du public avec lequel il interagit. Il s’agit bien là d’une communication sélective adressée et même partagée.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE EXPERIENCE, EMOTIONS ET DISCOURS D’EXPERIENCE SIGNIFICATIVE : CONSTRUCTION DE L’OBJET
PREMIER CHAPITRE : L’EXPERIENCE
Section 1 : Définition générale de la notion d’expérience
1. Approche philosophique : le sensible face à l’objectivité
2. Expérience sociale indivisible de l’expérience singulière
3. Erlebnis et erfahrung
4. Une première modélisation de la notion d’expérience autour de l’activité d’un sauveteur : dynamique historique plurielle
Section 2 : Produit, Processus et potentialité de l’expérience
1. De l’expérience comme produit, à l’expérience comme potentialité
2. Expérience comme processus
3. Une des fonctions de l’expérience en secours : Appréhension et mise en représentation de l’environnement
Section 3 : Les temporalités de l’expérience : à travers le secours situé.
1. Temporalité et rupture
2. Un cadre construit sur la temporalité : Le cours d’action et le cours d’expérience
3. Le secours situé dans sa temporalité
DEUXIEME CHAPITRE : EXPERIENCES SIGNIFICATIVES DE SECOURS ET EMOTIONS
Section 1 : Sens, Signes, Signification
1. Sens et Signes : l’intentionnalité du dire
2. Les champs notionnels de la sémantique et de la sémiotique
Section 2 : Les émotions
1. Une épistémologie des émotions et ses conséquences.
2. Vers notre délimitation notionnelle et notre classification des émotions
Section 3 : Les émotions comme inductrices et révélatrices d’expérience
1. Des premiers questionnements pour discriminer l’émotion de l’expérience
2. Homéostasie, perception, mémorisation et émotions
3. Version sociale des émotions
4. Version singulière des émotions : réciprocité expérience-émotion
Section 4 : Expérience significative et temporalité des émotions : le cadre du secours
1. Vers une définition des expériences significatives
2. Un aperçu des recherches sur la temporalité des émotions
3. Temporalité des émotions éprouvées et des émotions partagées du secours
TROISIEME CHAPITRE : LE DISCOURS D’EXPERIENCE SIGNIFICATIVE
Section 1 : Communication, discours et récit
1. Le monde de la communication
2. Récit de vie
Section 2 : Récit de secours et discours interactifs
1. Les discours d’expériences
2. Les discours interactifs :
QUATRIEME CHAPITRE : UNE UNITE DU DISCOURS D’EXPERIENCE : LE DISCOURS INTERACTIF D’EXPERIENCE SIGNIFICATIVE DE SECOURS
Section 1 : L’intentionnalité dans le contexte du discours
1. Diachronie et chronologie
2. Le sauveteur et le chercheur
Section 2 : Le langage des émotions
1. Le non-verbal et les émotions partagées : la magie de la prosodie
2. Le verbal et les émotions évoquées versus les émotions partagées
CINQUIEME CHAPITRE : INSCRIPTION TEMPORELLE DU DISCOURS D’EXPERIENCE ET EMERGENCE DES EMOTIONS
DEUXIEME PARTIE TENIR A DISTANCE UNE APPROCHE SUBJECTIVE DE LA SUBJECTIVITE : CONDUITE DE LA RECHERCHE
PREMIER CHAPITRE : OPTIONS EPISTEMOLOGIQUES
1. Une recherche en intelligibilité
1.1. Une distanciation vis-à-vis de la formation
1.2. Notre positionnement de chercheur
1.3. L’adoption d’une sémantique de l’intelligibilité
2. L’historicité du sujet apprenant
3. Une vision holiste de la construction de l’expérience de l’individu
4. L’étude du discours d’expérience : un appel à la transdisciplinarité et à la prudence
4.1. Un cadre de pensée : les théories du chaos
4.2. Des théories du chaos vers une nouvelle culture de recherche transdisciplinaire
4.3. Le statut épistémologique du discours vis-à-vis de l’action de référence
DEUXIEME CHAPITRE : CHOIX DU TERRAIN ET DE RECUEIL DES DONNEES
1. Comment approcher l’activité du sauveteur en montagne
2. Vers la recherche de l’activité discursive d’un sauveteur
3. Choix de la temporalité du recueil de données
4. La réalité du corpus recueilli
TROISIEME CHAPITRE : CIRCONSCRIPTION DES OBJETS ET RAPPORT AUX OUTILS
1. Construction de l’objet de recherche et hypothèses
2. Délimitation de notre outil : Les discours interactifs d’expérience significative de secours (DIESS)
2.1. Une définition opérationnelle des DIESS
2.2. Une pluralité de Discours d’expérience chez les sauveteurs ?
3. Un découpage a priori des discours d’expériences
3.1. Le contenu des DIESS : « ce qui est donné à savoir »
3.2. La structure des DIESS : « ce qui est donné à voir »
3.3. La prosodie des DIESS : « ce qui est donné à partager »
QUATRIEME CHAPITRE : OPTIONS DE TRAITEMENT ET D’ANALYSE DES DONNEES
Section 1 : Une intention, s’émanciper de la subjectivité du chercheur
1. Choix à l’aveugle de nos énoncés de référence
2. Le couplage méthodologique : analyse de données textuelles et analyse des ruptures discursives
Section 2 : Analyse de contenu et discours sur les émotions
1. Les données issues de l’analyse des DIESS
2. Reconstruire la quiddité de chaque DIESS
Section 3 : Un modèle personnel d’analyse des ruptures discursives : à la recherche des émotions dans le discours
1. Codage de la diachronie et des ruptures prosodiques
2. Opérationnalisation de notre analyse des ruptures discursives
Section 4 : ALCESTE, utilisation et limite pour analyser les DIESS
1. L’origine théorique d’ALCESTE
2. Les grands principes de fonctionnements du logiciel ALCESTE
3. Les limites et les avantages de l’utilisation d’ALCESTE
4. Notre corpus et le logiciel ALCESTE
5. Les différents plans et leurs rapports
6. Nos modalités de sélection des plans d’analyse et des UCE les plus significatifs
Section 5 : Principes méthodologiques régissant le couplage de l’analyse des ruptures discursives et du logiciel ALCESTE
1. Notre mécanique de croisement pour définir les énoncés de référence
2. La vérification de la pertinence de l’échantillon d’énoncés sélectionnés
3. La répartition de nos énoncé significatifs :
Section 6 : Analyse contextuelle des énoncés sélectionnés
1. Une rencontre entre nos démarches théorique et méthodologique
2. La fiche d’un énoncé : un verbatim habillé d’une pluralité d’information
3. L’analyse contextuelle comme moteur de nos résultats
TROISIEME PARTIE EXPERIENCE(S) COMMUNIQUEE(S) ET EMOTIONS INCORPOREES : RESULTATS
PREMIER CHAPITRE : CONTENU DE L’EXPERIENCE COMMUNIQUEE : TRAITS SAILLANTS ET EMOTIONS EVOQUEES
1. Préambule et illustration
2. Une relative universalité des traits saillants
3. La présence de discours sur les émotions, une constante dans l’expérience communiqué des sauveteurs
3.1. Une émotion évoquée commune : la peur
3.2. Les émotions différées évoquées : étude de leur valence
3.3. Pluralité et valence des émotions évoquées au sein d’un même discours d’expérience
4. Observation de convergences et de divergences selon le poids d’expérience des sauveteurs
5. Des étonnements en guise de conclusion
DEUXIEME CHAPITRE : LE POIDS DE L’EXPERIENCE ELABOREE DANS L’EXPERIENCE COMMUNIQUEE
Section 1 : Présence de ruptures dans les dires et poids d’expérience
Section 2 : Enjeu de positionnement et discours d’expérience
1. S’affirmer par le secours
2. Se justifier par le secours
3. S’opposer par le secours
4. S’installer dans le secours
5. Se réinvestir dans le secours
6. Un accès limité aux discours d’expérience selon le poids d’expérience : la polyphonie limitative
7. Le rappel émotionnel comme animateur des changements de positionnements dans les discours d’expérience
Section 3 : Les formes d’engagement émotionnel dans le dire
1. Dire sur le plaisir
2. Etre submergé par le dire
3. Partager le dire
4. Partager sans dire
5. Le plaisir dans le dire
6. Des émotions évoquées et partagées aux émotions incorporées dans le discours d’expérience des sauveteurs
TROISIEME CHAPITRE : FORME ET TEMPORALITE DU DISCOURS D’EXPERIENCE SYNTHESE DES RESULTATS
1. Le temps d’un discours d’une expérience vécue
2. Le temps d’élaboration d’expérience d’un discours d’une expérience vécue
3. Le temps des discours d’expérience tout au long de la vie
QUATRIEME PARTIE DISCOURS D’EXPERIENCE ET EXPERIENCE : DISCUSSION GENERALE
PREMIER CHAPITRE : IN-CORPORATION ET RECITS
1. In-corporer une communauté à risque
1.1. La communauté : un espace d’écoute des émotions
1.2. La communauté : un espace de protection de l’intégrité physique
1.3. L’appel au discours dans le processus d’in-corporation
2. Temporalité d’incorporation des émotions dans les discours d’expérience
2.1. Une distanciation progressive vis-à-vis des émotions éprouvées
2.2. Une permanence : le corps vécu dans les discours
2.3. La non-linéarité du processus d’incorporation des émotions dans le discours
DEUXIEME CHAPITRE : CONFIGURATIONS DE DISCOURS ET EXPERIENCE
1. Les configurations de discours : révélation d’une polyphonie
2. Les configurations de discours : un accès limité
2.1. Les possibles offerts aux sauveteurs selon leur poids d’expérience
2.2. Les effets du contexte sur l’accès aux configurations de discours
TROISIEME CHAPITRE : EXPOSITION DE SOI ET DEVELOPPEMENT DE L’EXPERIENCE
1. S’exposer dans l’agir : un appel au risque
1.1. Un prérequis : Le maintien d’un investissement sans faille, le plaisir dans l’agir
1.2. Des conséquences : Des traces et des images vives
2. S’exposer dans le dire : un appel au « je »
2.1. Le désir d’exposer
2.2. Le développement d’un personnage professionnel
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
RESUME
RESUME EN ANGLAIS

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