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Les terroirs du Dir au Maroc se caractérisent par la variété et la diversité.
D’après plusieurs références géographiques, le Dir est un terroir caractérisé par la variété et la diversité au niveau national, il n’y a aucune ressemblance totale entre les Dirs, mais les divergences sont flagrantes et claires au sein même d’un Dir. Au niveau des caractéristiques naturelles, de la flore et des ressources hydriques, ainsi qu’au niveau humain : densité de population, tribus, organisation sociale, genre de vie (M. Kerbout 1983), ceci a poussé (F. Joly 1960) à classer les terroirs des dirs au Maroc en plusieurs types.
Parmi eux celui qu’il appelle le « Vrai Dir » on trouve ce terroir dans le Dir Atlas Béni Mellal qui s’étend de Bzou à Zaouit Cheikh et le Dir du Haut Atlas d’Imi N’Tanout à Demnat. Cette partie est caractérisée par le fait qu’elle constitue une étendue continue sous forme d’une ceinture le long des chaînes de montagnes. Nous trouvons aussi le Dir égrené ou haché qui s’étend depuis les versants du nord-ouest du Moyen Atlas oriental, de Merirt jusqu’à Taza. Ce terroir se caractérise par le grand nombre de ses hachures causées par la force des cours d’eau et l’érosion hydrique.
On trouve aussi le Dir de Souss caractérisé par une sorte de sécheresse et très découpé par les vallées et le Dir de Moulouya et les Hauts Plateaux qui constituent des sortes d’îles de Dir éparses et non une unité de Dir autonome, et enfin nous trouvons les oasis du Dir de l’Anti-Atlas et les versants du sud-est du Haut Atlas caractérisés par la rareté de l’eau où les sources forment ainsi des oasis en plein désert (M. Kerbout 1983).
Cette variété est la conséquence de quelques causes naturelles comme la nature du climat entre l’humidité et la sécheresse ; si les conditions sont favorables à la formation d’un vrai Dir, d’autre critères entrent en jeu dans ce phénomène comme les conditions de formation et les types de roches ; en effet, les formes karstique du Moyen Atlas permettent l’existence d’eaux souterraines qui s’infiltrent par des failles pour ressortir sous forme de sources tout au long du Dir (piémont) comme le Dir de l’Atlas de Béni et schisteuses ne permettent pas ces infiltrations ce qui favorise la perte des eaux vers la mer Méditerranée (M. Ennasiri 2003). Si la spécificité est la caractéristique principale du Dir au niveau national, qu’en est-il de l’état de chaque Dir à part celui du Dir Atlas Béni Mellal en particulier ? Trouve-t-on les mêmes différences ou bien les ressemblances entre ses composantes ?
le Dir de l’Atlas de Béni Mellal ne constitue pas une unité territoriale homogène.
Le Dir de Béni Mellal est connu par le fait qu’il constitue un territoire qui connait plusieurs différences territoriales. Il est constitué de trois terroirs différents. D’une manière claire au niveau des caractéristiques physiques et humaines, d’après une étude panoramique de la surface, pour différencier entre les unités du Dir, nous constatons tout au long du Dir une grande variété et une richesse dans les paysages humanisés. Au niveau de l’urbanisation, les agglomérations de population et leurs spécificités tribales et langagières, nous constatons aussi cette richesse au niveau de l’organisation du paysage agricole, Nous pouvons répartir le Dir de l’Atlas de Béni Mellal en trois différentes parties au niveau naturel et humain qui sont comme suit:
– Le Dir d’EL Ksiba : s’étend de Ait Oum El Bekht au nord atteignant Tagzirte au sud, sur le plan géographique il est caractérisé par le côté topographique des montagnes, avec une grande altitude significative au-delà de 1800 m dans plusieurs sommets (Jebl Ouknus, 1935 m et Jebl Bouzrfan, 1977 m). Caractérisées par un climat généralement semi-humide, les précipitations y atteignent entre 700 et 900 mm par an. En termes d’exploitation humaine la région connaît la présence des tribus Ait Issri, qui se composent des fractions Ait oum el bekht, Ait ouirra, Imhiwache, Ait abdloulli, qui sont installées dans la région depuis le 16ème siècle au moins, comme indiqué dans les nombreuses références à cet égard, où la plupart des anciens centres, comme Tafza et Afza, où l’homme travaille principalement dans l’agriculture : les céréales et l’arboriculture (oliviers, figuiers, vignes, et grenadiers), s’ajoutant à ce que la population locale a toujours pratiqué : le pâturage, activité économique majeure aussi, avec la transhumance dans les versants des montagnes, qui fournissent l’ombre et l’herbe, surtout en été pour le bétail, et apportent les feuilles des arbres en hiver, pour faire face au manque de pâturage, et le recul des zones de pâturage dans la période de froid.
– Le Dir de Béni Mellal commence à partir de Foum El Ancer jusqu’à Afourer, cette partie du piémont est caractérisée par sa petite longueur qui ne dépasse pas 30 kilomètres, et connue par la chaîne des hauts sommets de montagnes. Dans le Haut Atlas on note la force de l’altitude et la forme des sommets aigus et importants, en particulier le Tasamat (2248 m) et l’Oghenayn (2401 m), et au-dessous de cette altitude dans la direction du sud, on retrouve le sommet de Tazerkount (1718 m). Les zones montagneuses de cette partie reçoivent des précipitations de pluie très importantes et la neige dure pendant cinq mois dans les sommets, mais le Dir dans cette région est moins humide que ces régions montagneuses, et à Beni Mellal les précipitations ne dépassent pas 450 mm par an, malgré l’altitude importante des montagnes. Cette partie du Dir est occupée par les tribus d’Ait Atta N’omalou et Ait Askhman qui sont des tribus Amazighes et aussi par des tribus d’Arabes Béni Malal et Oulad Mebarek dans la plaine ; toutes ces tribus sont historiquement basées sur l’agriculture et la stabilité.
– le Dir de Bzou part de Khamis Ait Ayat jusqu’à Bzou et constitue la partie géologique finale de l’Atlas de Beni Mellal, avec l’Oued El Abid. On note la présence de sommets relativement faibles en comparaison des deux parties précédentes ; ces sommets moins élevés ne dépassent guère 1000 mètres, de 1023 m avec l’Asommar on descend jusqu’à 621 mètres près de Bzou. Cette région reçoit moins de pluie que les deux régions précédentes ; le climat est plus sec, la pluviométrie ne dépassant pas 300 mm. Pour le peuplement humain, cette partie a connu une stabilité ancienne par rapport aux parties précédentes, avec des tribus Amazighs de Heskoura, partie des Masmoudas. Elles travaillent dans l’agriculture, céréaliculture et arboriculture (oliviers, amandiers, noyers) ; le pâturage reste essentiel dans cette partie en raison du manque de précipitations et des ressources en eau limitées, qui sont principalement apportées par la vallée de l’Oued El Abid.
Le Dir de l’Atlas de Béni Mellal : caractéristiques naturelles et environnementales diverses.
Les potentialités naturelles du Dir de l’Atlas de Béni Mellal
Le Dir de l’Atlas de Béni Mellal a des potentialités naturelles telles que l’eau, le sol, la forêt. Ces ressources ont joué pendant des décennies un rôle central dans le développement de cette région, le Dir a connu la présence humaine depuis des siècles. Cependant les nombreux facteurs tant humains : surexploitation, pâturage, l’urbanisation rapide … que naturels : années successives de sécheresse, températures maximum, précipitations irrégulières, érosion des sols, déforestation, font que ces ressources ont connu de contraintes qui affectent négativement le développement local et la croissance des centres du Dir.
Le Dir de l’Atlas de Béni Mellal connait un climat semi-aride
La région du Dir de l’Atlas de Béni Mellal connait un climat méditerranéen, qui se caractérise par deux termes différents, l’hiver humide et froid et l’été chaud et sec. Le climat connait un contraste entre les zones du Dir (Dir El Ksiba , Dir Béni Mellal, Dir Bzou), en termes de précipitations et de température, en fonction de la hauteur topographique et de l’orientation face aux courants d’air humide de l’océan Atlantique, qui sont chargés avec de grandes quantités d’humidité. Cela met en évidence le Dir comme une zone modérée entre les montagnes connues par leurs précipitations importantes, par opposition à la plaine du Tadla où le climat est plus humide dans la partie nord-est, tandis que les niveaux de précipitations diminuent en se dirigeant vers le sud-ouest ; l’El Ksiba reçoit plus de 750 mm en moyenne, Béni Mellal et sa région qui reçoivent environ 466 mm, tandis qu’Afourar reçoit seulement 309 mm et à Bzou le taux de précipitations ne dépasse pas 280 mm.
Les ressources en eau du Dir de l’Atlas de Béni Mellal
Le Dir de Béni Mellal appartient au « château d’eau » entre le Moyen Atlas et le Haut Atlas central. La plupart des ressources de surface et des eaux souterraines sont disponibles. Nous trouvons plusieurs ressources en eau.
– Les sources Karstique du Dir de l’Atlas de Béni Mellal
– Les rivières et ruisseaux qui caractérisent le Dir et présentent un grand débit d’eaux pour la population locale.
Les sources karstiques de Dir de l’Atlas de Béni Mellal
Il existe une gamme de ressources en eau de nature karstique dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal, dont plus de 130 sources. Ces sources diffèrent en fonction de leurs caractéristiques, de la température, du débit, et de l’origine hydrogéologique de l’eau. En plus, en termes de composants minéraux, la majorité de l’eau est concentrée dans les sources au pied des falaises rocheuses, composées de dolomite et calcaire dolomitique du Lias inférieur (pourcentage de 77%,) et du Lias moyen (7,8%) et les sources issues de travertins du quaternaire (10,1%) (A. Benali 2004 . Ces sources sont différentes au niveau de leur altitude : la source de Taghbalout N’Ohlima coule de 1140 m d’altitude et la plus basse source est Foum Oudi ne dépasse pas 450m.
Les sources sont aussi différentes du point de vue du débit : Ain Asserdoun jaillit des roches calcaires du Lias avec un débit de 1500 l/s, et le plus petit débit est à Ain El Halouf avec 1l/s. Les sources en eau du Dir sont classées en trois groupes selon l’origine géologique, à savoir :
La distribution des ressources en eau dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal.
L’eau distribuée jaillit différemment dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal, où l’on trouve une grande différence de leur nombre, les sources d’eau diminuant dans la direction du sud-ouest ; le nombre dépasse 31 sources sur la région de Zaweit Cheikh et Ait Oum El Bkhet, tandis que la seule commune de Dir El Ksiba a plus de 25 sources avec un débit important dépassant 3 l / s (débit minimal). Cela ne signifie pas que la même observation peut être faite au niveau du débit. Par exemple, nous constatons que les plus grandes sources en débit n’existent pas dans la zone où abondent les sources, mais dans la zone de Béni Mellal qui se classe dans une zone de transition entre le Dir humide (Dir El Ksiba) et le Dir semi-sec (Dir Bzou), si la source de Ain Asserdoun avec un débit de 1450 l/s. Au Dir Bzou, on constate que le nombre de sources reste un peu plus faible car il ne dépasse pas 25 sources ; le tableau (2) nous montre la répartition des sources en groupes locaux au Dir de l’Atlas Béni Mellal.
Les facteurs explicatifs de l’émergence des ressources en eau dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal
La plupart des chercheurs qui ont étudié la région (Couvreur 1976, Bahzad 1982, Bouchaou 1995, Benali 2004…) sont en accord sur le fait qu’il y a deux facteurs principaux pour l’émergence et la répartition spatiale des ressources en eau au Dir de l’Atlas Béni Mellal.
Le rôle des facteurs climatiques dans l’émergence des sources de Dir
Ces facteurs se reflètent dans la nature des précipitations, qui se caractérisent par le régime nivo-pluvial ; neige et pluie nourrissent en eaux souterraines les réservoirs karstiques qui composent les roches de l’Atlas de Béni Mellal, et nourri les bassins de ces sources, de grandes quantités de neige et de pluie, une moyenne de plus de 600 mm dans le Dir et de 800 mm au sommet de la chaîne de montagnes de l’Atlas, ces niveaux élevés de pluie représentant d’une manière significative la disponibilité des ressources en eau, et d’alimentation immense pour le Dir Atlas de Béni Mellal.
Le rôle des facteurs structuraux et hydrogéologiques dans l’émergence des sources de Dir
Les facteurs structuraux comptent parmi les plus influents dans l’épuration des sources hydriques tout au long du Dir, ces facteurs sont la nature des roches et les caractéristiques stratigraphique et tectonique qu’a connu le Moyen Atlas, comme la faille chevauchée du Tadla, qui joue un rôle essentiel dans l’alimentation de la nappe phréatique du Dir et de l’Atlas de Béni Mellal, et qui émerge sous forme de sources au niveau du Dir (A. Benali, 2004).
Domaine du Dir traversé par plusieurs cours d’eau
La région du Dir de l’Atlas de Béni Mellal est occupée par plusieurs cours d’eau, qui sont différents en termes de débit et de sources, et aussi diffèrent en fonction de leur nature permanente au temporelle, en raison du système pluviométrique qui alimente ces cours d’eau. Par exemple, on note que les rivières qui sortent du Haut Atlas central sont permanentes comme l’Oued El Abid est, ainsi que l’Oued Derna qui prend sa naissance dans les sommets du Moyen Atlas qui connait des précipitations importantes. Au contraire les vallées qui découlent des versants de la barre du Dir de l’Atlas de Béni Mellal sont souvent à écoulement saisonnier.
L’eau et le paysage du Dir de l’Atlas de Béni Mellal
Nous avons vu dans ce qui précède que le Dir est plein de ressources en eau importantes, des sources, des rivières et des nappes phréatiques, Certes, l’exploitation par la population locale du Dir de ces ressources, a contribué et contribue à la création d’un des paysages typiques ; il a vécu des changements importants, en fonction de l’évolution de l’histoire de la communauté de Dir, de son expérience dans l’exploitation de l’eau notamment, et du développement des moyens de production et d’exploitation de son terroir en général. L’évolution des paysages montre le développement de la société en général parce-que le paysage entier fait partie de l’histoire de la société (Berque, 1994), et à ce stade de la recherche, nous allons essayer de lire les paysages en général dans le Dir, en particulier ceux qui sont associés à l’eau, et leur enjeux socio-économiques pour la région.
Des ressources en eau et des paysages naturels du Dir
Nous ne pouvons pas parler des paysages dans le Dir sans la présence de l’eau, Nous commençons par cette affirmation, qui semble bien générale, et a besoin de beaucoup de preuves et d’indices pour prouver sa réalité. En fait, en considérant la plupart des paysages du Dir, on trouvera qu’ils sont en grande partie liés à la présence d’eau, ainsi qu’à son activité (érosion fluviale) du fait que le Dir est un champ de cônes de déjection par excellence, mais que le Dir dans son origine est due à la dynamique des rivières. Dans notre étude sur le Dir de l’Atlas de Béni Mellal, nous notons l’importance de la formation sur le Dir de nombreux cônes de déjection, comme le cône de « Tagant » qui se caractérise par une très large superficie de 20km², qui dispose régulièrement d’un pendage qui ne dépasse pas 2%, ou comme le cône « Antéfa » qui s’étend sur une superficie de 30 km² et plonge plus profondément dans la vallée de l’Oued El Abid, qui constitue l’origine du cône, qui se caractérise avec une forte intermittence, En plus de ces deux cônes, nous trouvons de petits cônes comme ceux de Béni Mellal et de Foum El Ancer et Tagzert … ( A. Benali 2004).
Sont également associés à l’eau et à de multiples activités de nombreux paysages de cascades, qui sont divisés en deux types : des chutes encore actives d’eau courante comme la cascade de « Bouygendaz », et une cascade de « Tit Nziza », chute d’eau des montagnes « Bouisker » dans la région de Foum El Ancer. En plus, il y a des chutes asséchées, mais où les travertins restent témoins de l’activité karstique ; il en est ainsi des cascades d’Aflla N’Ifran à Elksiba et d’Ait Ikkou de Dir El ksiba et de Tamda à Bzou.
L’eau a créé de nombreuses grottes et cavernes dans les roches calcaires du Dir, et a noté l’historien Gautier (1925) a noté dans une étude détaillée sur les grottes du Dir dans la revue «Hespéris» que ces grottes et cavernes ont été appelées Tighrmt en Tamazight un « château » en arabe et que l’extraction se caractérise par une fortification naturelle, dans les versants très accidentés, invisibles pour leur ennemis. Charles de Foucauld (1988) a noté « que ces grottes sont des greniers collectifs, et pour la protection de troupeaux, des céréales, des enfants et des femmes dans un état de guerre» (Gautier p. 390). De nombreuses familles du Dir, ont utilisé ces grottes comme parc pour le bétail, ainsi que les magasins de foin. Ces grottes pourraient être utilisées pour exploiter dans la revitalisation du tourisme rural, en particulier après l’introduction de nombreuses réformes, comme cela est le cas dans la région d’Ifrane et de Timahidet et Azrou, où le tourisme rural est actif dans les grottes, et de cette façon ces grottes participent au développement local du Dir.
Les ressources en eau créent une variété de paysages agricoles dans le Dir.
Les sources en eau sont entourées de zone naturelles et reliées par des réseaux de canaux qui transportent l’eau pour irriguer les champs et les vergers qui se caractérisent par la diversité et l’abondance des fruits et surtout des oliviers, des arbres qui donnent au Dir la verdure permanente toute l’année. Cela fait la spécificité de la région du Dir, par rapport aux unités de montagne et de plaine. L’abondance de l’eau a participé depuis les périodes antiques à la création d’une société agricole qui est la base de ses richesses. La présence de l’eau et de l’irrigation permanente des cultures agricoles, était indiquée par le verger : laarsa ou Ourti en langue amazighe, ce qui signifie une parcelle gardée, ou si elle n’est pas gardée, elle est dans une impasse, et n’est pas ouverte au public ; elle est souvent entourée d’une clôture d’épines et de jujubiers (sedra), localement appelées Zarb, elle se caractérise par la diversité des arbres, figuiers, grenadiers, vignes, oliviers. Ces arbres sont les plus importants sur le Dir dans son ensemble, et sont souvent à proximité des zones d’habitat afin de les protéger, d’en prendre soin et de profiter de la beauté de la verdure (Bouslam 1991).
Les enjeux économiques et de développement des paysages du Dir.
Selon certaines sources, géographiques et historiques, d’étude sur la région elle était caractérisée par l’abondance de la végétation dense, et la diffusion de vergers denses d’oliviers (Boslam 1991 et Benali 2005) ; les zones d’habitat forment des îlots dispersés, et souvent les villes sont entourées de murs Tafza et Day. Les ressources en eau encadrent la vie publique à travers la division des cours d’eau ainsi que la réglementation du travail des installations d’eau, l’entretien de canaux d’irrigation et des barrages collinaires qui sont utilisés pour la dérivation de l’eau des rivières pour irriguer les cultures et les champs. Tout ceci contribue ainsi à la création des paysages mettant en vedette l’harmonie et l’esthétique qui ont fasciné poètes et écrivains par la beauté des scènes de la nature qui abondent dans le Dir. Même dans la période coloniale de nombreux écrivains et historiens ont été impressionnés par la diversité naturelle qui est caractéristique des zones du Dir. Si les paysages du Dir sont caractérisés par ce grand équilibre esthétique entre les éléments naturels et humains dans les périodes passées, le Dir au cours des dernières décennies, a connu de nombreux changements au niveau de la nature des paysages associées en particulier à l’eau, des paysage naturels et humains en général, où la plupart des sites ont vu s’accumuler vulnérabilité et fragilité, de sorte que les espaces boisés ont commencé à diminuer.
Le Dir perd des centaines d’hectares d’oliviers afin de construire des lotissements de logement, avec l’expansion urbaine dans le Dir de Béni Mellal, de Zaweit Sheikh, de Foum El Ancer, d’El Ksiba… En raison de l’accroissement naturel de la population des villes et de la migration depuis les zones rurales, les zones agricoles ont connu une dégradation importante, ce qui a contribué au rétrécissement des espaces verts du Dir. Cela menace l’avenir de la population locale et sa stabilité, en particulier avec la baisse des revenus lors des années successives de sécheresse et de baisse des ressources en eau. Aussi, cela a commencé à menacer ainsi que l’identité particulière du Dir, et pose la question de l’avenir de ses paysages en général et de l’eau pour ce qui est de la durabilité. Les défis et enjeux du développement se manifestent dans la façon de maintenir la continuité de la zone du Dir, avec des distinctions claires ; il s’agit de maintenir la continuité du Dir comme un domaine de stabilité humaine, dans le cadre de relations équilibrées entre l’homme et les composantes de l’espace naturel, en réalisant ainsi un développement local durable.
Comment le Dir peut maintenir ses ressources en eau et le patrimoine naturel typique qui lui est associé ? Comment valoriser ses paysages pour être un pilier essentiel dans le développement durable des ressources en eau ? Et comment pouvons nous maintenir la diversité qui caractérise les paysages du Dir Atlas de Béni Mellal en valorisant donc cette diversité afin de contribuer à la création d’un développement local efficace ?
Le Dir dispose d’un sol fertile utile à l’activité agricole.
Le Dir dispose d’une variété de sols et se caractérise par la prédominance des types fertiles et riches en matière organique, ce qui permet la pratique d’une activité agricole importante qui contribue à la stabilité de la population ; la diversité des sols du Dir est liée à plusieurs facteurs, y compris les facteurs climatiques, qui sont reflétés dans le régime des précipitations, étant donné que le sol a l’humidité adéquate pour le développement de ses composants et la dissociation de la roche-mère. La zone du Dir reçoit de nombreux composants importants des sols issus de l’érosion des zones montagneuses et les zones à haut du Dir et qui sont transportés vers les cônes de déjection ce qui contribue à la richesse du sol. On relève la présence de sols alluviaux sombres et riches en matière organique ; les dépôts du Quaternaire ont été déposés par l’activité de la rivière et les sorties des rivières, comme l’Oued Derna et l’Oued El Abid, et le cône Tagant est couvert par les dépôts fins et des cailloutis.
Le Dir : une couverture végétale en dégradation continue.
La végétation naturelle est essentielle dans le diagnostic environnemental de chaque zone géographique, en raison de ses rôles importants dans la protection des équilibres entre les composantes de cette zone (humaines et naturelles). Dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal pousse la végétation naturelle la plus importante, ce qui augmente la richesse de la région sur les plans économique et écologique. Parmi la végétation du Dir de l’Atlas de Béni Mellal, on trouve de nombreuses variétés de plantes naturelles, qui sont réparties en fonction des conditions climatiques ainsi que de l’exploitation humaine ; dans les zones du Dir entre 600 m à 800 m, on trouve la gamme végétale est dominé par Sidra (Ziziphus Lotus), Azakom (Tichite) (asperges Stipulari), Doom (Tigztmt) Chamaerops humilis. L’Olea sauvage (olive europea) et Azakom restent dominants dans la région, couvrant une grande zone du Dir Elksiba entre la ville El Ksiba et Tagzert jusqu’à Afourar et Bzou, où la sélection des espèces de plantes est claire, ce qui en fait une plante distincte du Dir. Dans d’autres régions on ne trouve pas ces plantes comme dans la plaine du Tadla et dans les hauts sommets de l’Atlas.
On trouve aussi dans le Dir la végétation forestière, avec des chênes verts et des genévriers.
Le chêne vert (Tasaft ; Quercus ilex) est l’espèce la plus importante de la forêt du Dir de l’Atlas de Béni Mellal : elle se développe d’une manière naturelle et c’est une espèce forestière des plus importantes au Maroc et la plus répandue. Sa capacité à vivre et à s’adapter aux conditions météorologiques difficiles fait que nous la trouvons (selon
Emberger) (1955) dans toutes les zones climatiques du nord de l’Afrique humide et sub-humides sèches ; elle arrive dans quelques zones du Dir à constituer 90% de la surface da la forêt comme à Dir El Ksiba et Ait Oum El Bakhet.
Le genévrier est une espèce de plantes répartie en quantités importantes dans les zones les plus humides du Dir avec le chêne vert. Il occupe une surface importante dans la forêt N’Ait Ouirra de la commune Dir El Ksiba en particulier ; il se compose de deux importants types : le genévrier rouge (Tiqi), plante avec des feuilles à la forme d’aiguilles fortes, et le genévrier du Maghreb (Tawalt ; Tetraclinis articulata) qui est en mesure de faire face à la sécheresse et relativement fréquent dans les hauts versants.
Les rôles et les fonctions du Dir entre continuité et rupture dans l’histoire
les rôles historiques du Dir.
Pour se tenir au rôle historique pour un domaine particulier, nous devons valoriser les références historiques et les écrits géographiques et des livres de voyages, qui nous fournissent des informations précieuses en dépit de la rareté et de la dispersion. Cela demande des efforts pour les examiner et les classer. Nous ne pouvons pas séparer la zone du Dir de son appartenance régionale au territoire du Tadla, toutes les références qui ont touché la région en parlent en tant que partie intégrante de la région Tadla, en dépit du fait que le Dir (piémont) se distingue du reste des composantes, des sommets (la montagne) et de la plaine pour plusieurs raisons la plus importante étant peut-être son caractère de zone de stabilité humaine par excellence ; c’est là qu’il y a de nombreux centres urbains importants de la région Tadla, et du Maroc dans son ensemble, et les régions les plus riches en ressources naturelles : l’eau des sources et des rivières, les pâturages, les terres fertiles, les minéraux, les forêts… et le Dir est caractérisé par la diversité économique de l’agriculture, le commerce et même l’industrie.
Tous ces facteurs ont fait que le Dir occupe un rôle directeur dans l’histoire de la région, comme ce fut souvent le cas des zones polarisées ; chacun des Etats successifs qui ont gouverné la région depuis les anciennes dynasties Amazighs reconnaissaient que le Dir avait une grande importance pour leur régime, en raison de son rôle dans le commerce entre les parties au Maghreb, Fès dans le nord et Marrakech dans le sud, et entre l’Est et le sud-est et l’ouest, la côte Atlantique (A. Atawfik 1970). Certains historiens ont conclus que le rôle historique joué par le Dir dans la région a été fondamental. Ce rôle lui a accordé par le Makhzen (l’État Marocain) pour cette bande vitale étroite en tant que mur « Limes » pour protéger son terroir vital dans la plaine du Tadla, où transitait le commerce impérial sur la route entre Fès et Marrakech, historiquement considérée comme la limite entre les zones du Sibaï (l’anarchie) des zones tribales hors de l’autorité du Makhzen et les autres qui lui étaient soumises.
Le Dir, un espace de l’urbanisation et de stabilité humaine ancienne
Comme il est indiqué sur toutes les sources historiques qui ont été consultées pour cette analyse, la zone du Dir était connue comme zone d’implantation de nombreuses villes depuis les temps anciens. Le premier témoignage est celui d’A.Al-Bakri (1965) qui a souligné que la dynastie des Idrissides (première) a considéré la région, et trouvé beaucoup de vieux centres urbains précédant la présence islamique ; Dai a joué depuis cette période des rôles socioculturels et économiques importants. Sharif al-Idrisi (2002) décrit que « la ville de Dai est située au pied d’une montagne émergent de Derna. Certes, c’est une petite ville mais où il y a beaucoup d’habitations, et les caravanes y entrent et sortent. On y cultive beaucoup de coton comme c’est le cas de Tadla. On trouve dans ces deux contrées beaucoup de cultures, de biens et de produits agricoles. et ces deux villes ont les moyens de subsistance et de fertilité, Bénédictions, elle est occupée par diverses personnes mélange des Berbères (Amazighs) » Cela nous montre que la ville de Dai ( ياد » Béni Mellal actuellement), a joué un rôle diversifié. Le site est important pour la ville et sa fonction sur le domaine du Dir (piémont), en plus du rôle social et de l’urbanisme avec un grand nombre de bâtiments et du poids démographique. La ville est un marché pour le commerce avec les échanges caravaniers dans toutes les directions. Selon ces sources, la ville a fonctionné durant 170 ans comme centre avec un rayonnement culturel et économique national et régional. Les témoignages les plus importants sont ceux de El-Hassan Al-Wazzan (Léon l’Africain) qui a fourni un grand nombre de renseignements précis et historiquement crédibles sur la zone. Il se réfère au fait que la région du Dir a la particularité de disposer d’un grand nombre de centres riches et puissants comme Tafza « ةزفت » dont il déclare que la population des riches est stable, travaillant dans l’agriculture, le pâturage, le commerce et l’industrie, et en particulier les Juifs, (recensant 200 ménages), ceci étant la preuve du poids démographique de ce centre.
Pour conclure, le Dir n’était pas vide d’habitants et de villes. De nombreuses sources ont apporté des informations sur l’actuel centre de Bzou, célèbre pour son ancienneté, et qui a été construit par les tribus Heskora, un groupe de Massamdha ; la ville a été connue pour être un marché commercial pour l’échange de biens de la montagne (bétail) et les produits de la plaine (céréales).
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Table des matières
Introduction Générale
1) Le terrain de recherche et justification du choix
2) Problématique :
3) La méthodologie de recherche :
4) Les grandes axes de recherches :
5)Les approches utilisé :
Parti premier : Le cadre socio-environnemental du Dir (Piémont) de l’Atlas de Béni Mellal
Introduction du premier Parti :
I) le Dir (piémont) : définition et caractéristiques
1-1) Définition du piémont
1-2- les terroirs du Dir au Maroc se caractérisent par la variété et la diversité
1-3- le Dir de l’Atlas de Béni Mellal ne constitue pas une unité territoriale homogène
Chapitre II . Le Dir de l’Atlas de Béni Mellal : caractéristiques naturelles et environnementales diverses
2.1) Les potentialités naturelles du Dir de l’Atlas de Béni Mellal
2.1.1) Le Dir de l’Atlas de Béni Mellal connait un climat semi-aride
2-2) Les ressources en eau du Dir de l’Atlas de Béni Mellal
2-2-1) Les sources karstiques de Dir de l’Atlas de Béni Mellal
2-2-2) La distribution des ressources en eau dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal
2-2-3- Les facteurs explicatifs de l’émergence des ressources en eau dans le Dir
A – Le rôle des facteurs climatiques dans l’émergence des sources de Dir ….
2-3: Domaine du Dir traversé par plusieurs cours d’eau
3- L’eau et le paysage du Dir de l’Atlas de Béni Mellal
3-1) Des ressources en eau et des paysages naturels du Dir
3-2) Les ressources en eau créent une variété de paysages agricoles dans le Dir
3-3) Les enjeux économiques et de développement des paysages du Dir
4) Le Dir dispose d’un sol fertile utile à l’activité agricole
5) Le Dir : une couverture végétale en dégradation continue
Chapitre III : Les rôles et les fonctions du Dir entre continuité et rupture dans l’histoire
3-1) les rôles historiques du Dir
3 -2- Le Dir, un espace de l’urbanisation et de stabilité humaine ancienne
3-3) Tata a joué un grand rôle dans l’atténuation des conflits sur les ressources du Dir
3-4) L’organisation du travail au Dir : Tawiza comme un mécanisme pour faire face à la faiblesse technique
4) Le rôle économique du Dir de l’Atlas de Béni Mellal
4-1) Le pâturage, une activité économique supplémentaire dans le Dir
4-2) L’agriculture est la base de l’économie locale du Dir
4-3) Le Dir a connu une activité industrielle importante
4-4) L’importance de l’activité commerciale
5) La relation du Dir (piémont) avec son environnement : une interaction régionale sociospatiale
5-1) Relation Montagne-Dir : le Dir une barrière de montagne
5-2) La relation du Dir avec la Plaine du Tadla : le Dir une barrière de la Plaine
6) L’identité du Dir entre la continuité et la rupture fonctionnel
6-1) Les apparences de continuité dans les rôles du Dir
6-2) La rupture dans les rôles du Dir (Piémont)
Conclusion de la première partie
Partie II Les formes de gestion et d’exploitation de l’eau sur le Dir (le piémont) de l’Atlas de BéniMellal
Chapitre II : Multiplicité des intervenants dans le management et la gestion du territoire au Dir (piémont) de l’Atlas de Béni Mellal
1-Les anciens intervenants répartissaient les rôles concernant la gestion des affaires locales
1-1 Les tribus locales étaient des acteurs essentiels dans la gestion des affaires locales du Dir
1-2. Les autorités centrales (le Makhzen) jouaient un rôle crucial dans la gestion de l’espace sur le Dir (le piémont) de l’Atlas de Béni Mellal :.
1-3) Le Dir, lieu fertile pour le soufisme : les rôles de la Zaouia dans la gestion de l’espace sur le Dir
2. Des nouveaux acteurs interviennent dans la gestion de l’espace
2-1) De nombreuses institutions de l’Etat moderne interviennent dans le processus de gestion du territoire
2-2 Les associations de la société civile jouent un rôle complémentaire à celui de l’Etat dans la gestion du territoire au Dir de l’Atlas de Béni Mellal
Chapitre 2: Multiplicité des cadres juridiques de l’eau dans le Dir
2.1. Le droit coutumier (Izarf) réglemente la gestion des ressources en eau dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal (étude du terrain)
2.2) Le lien entre la terre et l’eau est un facteur clé dans la répartition de l’eau dans la région du Dir : le cas de Zaouit Cheikh
2-3) Les facteurs commandant la réparation des ressources en eau sur le Dir Béni Mellal à travers les coutumes locales
2. Le district de El Ksiba:
2. Dans la région de Béni-Mellal :
2-2) La Loi musulmane:
2-3) La loi 10-95 est un acte pour protéger le droit de propriété de l’eau au Maroc
Chapitre III : Formes d’exploitation et de conflits à propos de l’eau dans le Dir
3.1) Une grande rivalité entre diverses activités humaines pour les ressources en eau
3-2) Les plantes varient en fonction de la quantité de consommation d’eau dans le Dir…
3-3) L’olivier est la plante la plus cultivée sur le Dir
3-4) Le secteur industriel est le secteur qui consomme le moins de ressources en eau.
3-5) L’industrie touristique consomme de grandes quantités d’eau dans le Dir
4-5) La consommation domestique d’eau connait une forte croissance
4) La demande de l’eau potable est en croissance continue sur le Dir….
4-1) Le conflit autour de l’eau : ses aspects, ses changements et les mécanismes de sa gestion
Chapitre IV: Formes de gestion des ressources en eau dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal
4 – 1) Plusieurs institutions interviennent dans la gestion des ressources en eau
4-1-1) L’Agence du Bassin Hydraulique de l’Oum Er Rbia : une institution régionale de la gestion de l’eau
4-2-1) Les associations d’usagers d’eau agricole (A.U.E.A) sont parmi les nouveaux acteurs dans le domaine de la gestion de l’eau
4.2.2) Les techniques de l’aménagement des ressources en eau sur le Dir sont encore traditionnelles et obsolètes
4-2-3) Les barrages collinaires sont l’une des techniques les plus utilisées pour une bonne gestion de l’eau dans le Dir
4-2-4) L’irrigation gravitaire se base essentiellement sur les ruisseaux dans le Dir…71
4-2-5) Les paysans ont mis au point plusieurs techniques pour la gestion des ressources en eau gestion et la préservation des sols
4-2-6) Les méthodes d’irrigation adoptées sont encore traditionnelles et gaspillent beaucoup d’eau
Conclusion de la deuxième partie
Troisième partie : L’eau et développement local dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal vers un projet de développement particulier
Introduction de la partie
Chapitre I: L’eau est la base du développement local dans le Dir
I- L’eau est la raison d’être de l’agriculture traditionnelle dans le Dir
1-1) La petite et la moyenne hydraulique pour une production vivrière
1-3) Le Dir de l’Atlas de Béni Mellal connait une culture sèche (Bour)…
1-4) L’élevage intensif du bétail empiète sur les ressources hydriques dans le Dir
1-6) Les ressources en eau sont en général associées à plusieurs types des terroirs agricoles…
II) L’eau est le fondement de l’activité touristique dans le Dir
Ain Asserdoune est une forme de développement touristique dans le Dir…
III) Le niveau de développement humain dans les communes du Dir
Chapitre II : Les ressources en eau font face à des défis majeurs limitant leur capacité de créer un développement
2-1) Contraintes naturelles
2-1-1) La sécheresse systématique
2-1-2) Les changements climatiques et leurs impacts sur les ressources en eau dans le Dir
2-2) L’urbanisation rapide est le plus grand défi socio-territorial pour l’eau et le développement local dans le Dir
2-3) Les ressources en eau dans le Dir sont menacées par la pollution
2-3-1) Le Dir souffre d’un manque important de moyens d’assainissement et de traitement des eaux
Chapitre III : Vers un projet de développement local intégré basé sur l’eau dans le Dir
3-1) Le Dir souffre d’un manque de gouvernance dans le domaine de l’eau
3-2) Positions de la population autour des projets de développement du Dir
3-3) les représentations de la population autour du Dir et de l’eau
3-4) L’eau est la clé du développement local : le Dir doit bénéficier de ses ressources en eau
3-5) L’hydro-solidarité: vers une solidarité territoriale dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal
3-6) Lorsque l’eau entrave le développement local dans le Dir
VI) -Vers une gestion intégrée de l’eau dans le Dir
4.1) L’approche globale de la gestion de l’eau au niveau du bassin
4-1-1) Les barrages collinaires à Bzou alimentent la nappe phréatique
4-1-2) L’irrigation goutte à goutte : exemples des projets de Tit Nziza, Fechtala,Ait Boujou
4-2) Un projet de plan vert Maroc
4-2-1) L’agriculture solidaire : une approche du développement qui cherche à créer un Dir solidaire
4-2-2) -Renforcer la productivité des oliviers : exemple du projet de renforcement des oliviers dans les communes de Tagzirt, Tanogha, Foum Elanser
4-2-3) Les projets de la production de caroube, l’un des plus importants produits locaux du Dir
4-3) La valorisation des produits territoriaux, un outil de développement local dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal
4-4) Le rôle des industries agricoles émergentes dans la valorisation de la production locale du Dir
Conclusion générale
– Bibliographie .
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