Le diabète sucré fait partie des maladies métaboliques caractérisées par une hyperglycémie chronique. Il résulte d’un défaut de la sécrétion de l’insuline, ou de l’action de l’insuline, ou de ces deux anomalies associées. Auparavant, il touchait surtout les pays riches, mais actuellement, il commence maintenant à toucher les pays pauvres. Si pour les pays riches, ce diabète est essentiellement dû à une surabondance alimentaire. Pour les pays pauvres, c’est le contraire, il est causé par l’insuffisance alimentaire, voire la malnutrition, faisant ainsi apparaitre une autre forme de diabète : le diabète sucré lié à la malnutrition.
Le manioc, plante facile à cultiver (sol pauvre, résistant aux maladies parasitaires, ne nécessitant que de très peu d’entretien) et à rendement satisfaisant (environ 6 tonnes par hectares), constitue la principale source de calories pour la masse paysanne en complément du riz. Il est largement consommé et apprécié dans notre île.
LE DIABETE SUCRE
EPIDEMIOLOGIE
Depuis toujours, le diabète a touché essentiellement les pays riches ou développés, mais actuellement, il commence à gagner du terrain dans les pays pauvres ou nouvellement industrialisés.
La prévalence
Selon la Fédération International du Diabète, actuellement, il existe 230 millions de personnes qui vivent avec le diabète. Ce nombre serait supérieur ou égal à 350 millions pour l’année 2025, et concerneront 6,3 % des adultes en moyenne, dont 80% dans les pays en développement. L’augmentation de la prévalence serait ainsi plus importante dans les pays pauvres que les pays riches .
En France, la prévalence du diabète est mieux suivie depuis 1998 grâce à des enquêtes spécifiques: 2,5 millions de personnes seraient atteintes de diabète de type 2 (prévalence de 3,5 %). Mais 500 000 à 800 000 Français vivraient encore sans savoir qu’ils sont diabétiques. C’est en Alsace, peut-être à cause de l’alimentation, que le nombre de diabétiques est le plus élevé (avec une prévalence de 6,5 %) .
A Madagascar, d’après le registre de l’Amadia, la seule association de diabétique existant à Madagascar, on enregistre actuellement 20.000 diabétiques. Et si on se réfère aux chiffres de l’Organisation Mondial de la Santé, partant sur une base de 8 à 10 %, il y aurait 200000 diabétiques à Madagascar alors qu’il n’y a que 20000 diabétiques qui sont recensés. Si on y ajoute les 10000 diabétiques qui sont suivis par les médecins traitants, il y aurait quelque 170000 diabétiques non diagnostiqués à Madagascar .
L’incidence
Le diabète est devenu la quatrième ou cinquième cause de mortalité dans la plupart des pays développés. L’OMS a estimé que depuis l’an 2000, quatre millions de personnes en mourraient par an dans le monde, ce qui correspond à un taux de létalité de 9 % environ .
En France : on compte 2,5 millions de diabétiques à ce jour, et d’ici 25 ans, ce chiffre atteindra presque 5 millions dont 85 à 95 % de diabète de type 2. La maladie est diagnostiquée vers l’âge moyen de 64,8 ans. Les « 75 ans et plus » sont les plus touchés (13,4%) juste devant les 65-74 ans (13,3 %). Un cinquième de la population âgée de plus de 75 ans est donc diabètique. Madagascar compte 23 millions d’habitants environ (dont 2 millions à Tananarive) et selon les estimations les plus précises, 8- 10 % environ de sa population est atteinte du diabète. L’OMS prévoit un dédoublement de ce pourcentage d’ici 2015.
CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE
Les diabètes primaires
Le diabète de type 1 ou diabète insulinodépendant :
Il est la conséquence d’une maladie auto-immune. C’est le type fréquemment rencontré chez l’enfant, mais il peut survenir à tout âge (diabète type 1 à marche lente).
Le diabète de type 2 ou diabète non insulinodépendant :
Ou diabète de la maturité. Il est observé le plus souvent chez des individus en surpoids ou obèses, qui ont des antécédents familiaux de diabète de type 2.
Le diabète gestationnel :
Il apparaît chez certaines femmes au cours de la grossesse. Il peut disparaitre après l’accouchement ou persister et devenir diabète type 2.
LES DIABETES SECONDAIRES
Ils sont rares
• Les diabètes de type MODY ayant la particularité d’être génétiquement déterminés, selon un mode de transmission autosomique dominant. Le début est habituellement précoce (néonatal parfois, avant 25 ans en général), et le plus souvent ils réalisent des diabètes non insulinodépendants.
• Les diabètes secondaires à des maladies du pancréas (pancréatite chronique, cancer du pancréas, mucoviscidose, hémochromatose, chirurgie du pancréas).
• Les diabètes secondaires à des maladies endocrines, dont le syndrome de Cushing, l’acromégalie, le phéochromocytome, l’hyperthyroïdie, l’adénome de Conn, etc.
• Les diabètes secondaires à des maladies du foie, cirrhose, quelle qu’en soit la cause.
• Les diabètes secondaires à des mutations de l’ADN mitochondrial: syndrome de Ballinger-Wallace.
• Le diabète lipoatrophique : Lipodystrophie congénitale de BerardinelliSeip
• Les diabètes associés à des médicaments, en particulier les corticoïdes, les diurétiques, les antipsychotiques (risperdal), les immunosuppresseurs .
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Table des matières
INTRODUCTION
GENERALITES
CHAPITRE I. LE DIABETE SUCRE
I. EPIDEMIOLOGIE
I.1. La prévalence
I.2. L’incidence
II. CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE
II.1. Les diabètes primaires
II.1.1. Le diabète de type 1 ou diabète insulinodépendant
II.1.2.Le diabète de type 2 ou diabète non insulinodépendant
II.1.3. Le diabète gestationnel
II.2. LES DIABETES SECONDAIRES
III. CRITERES DE DIAGNOSTIC ET DE DEPISTAGE
III.1. DIAGNOSTICS
III.1.1. Clinique
III.1.2. Paracliniques
III.2. Dépistage : glycémie veineuse à jeûn
IV. COMPLICATIONS
IV.1. Les complications à court terme
IV.2. Les complications à long terme : complications dégénératives du diabète
IV.2.1. Microangiopathie
IV.2.2. Macroangiopathie
V. LA PRISE EN CHARGE ET CONDUITE A TENIR
V.1. BUT
V.2. MOYENS
V.2.1. Les moyens médicamenteux
V.2.2. Les moyens non médicamenteux
V.3. INDICATIONS
V.3.1. Diabète type 1
V.3.2. Diabète type 2
CHAPITRE II. DIABETE MALNUTRITIONNEL
I. EPIDEMIOLOGIE
II. ANATOMO-PATHOLOGIE
III. FACTEURS ETIO-PATHOGENIQUES
IV. QUELQUES DIAGNOSTICS
IV.1. Diagnostic de pancréatite chronique
IV.1.1. Diagnostic positif
a) Clinique
b) Paraclinique
IV.1.2. Diagnostic étiologique
IV.1.3. Diagnostic différentiel
IV.2. Diagnostic du diabète malnutritionnel
IV.2.1. Caractères cliniques
IV.2.2 Caractères biologiques
V. PRISE EN CHARGE
OBSERVATION FAITE LE 24 JANVIER 2009
I. ETAT CIVIL
II. HISTOIRE DE LA MALADIE
III. ANTECEDENTS
II.3.1. antécédents personnels
a) Médicaux
b) Chirurgicaux
c) Habitudes alimentaires et toxiques
II.3.2. antécédents familiaux
IV. EXAMEN CLINIQUE du 24 février 2009
IV. 1. Signes généraux
IV. 2. Signes fonctionnels
IV. 3. Signes physiques
IV. 3. 1 Appareil digestif
IV. 3. 2. Examens ophtalmologiques
V. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
V.1. Biologie
II.5.2. Imagerie médicale
II.6. TRAITEMENT
II.7. EVOLUTIONS
II.8. PRONOSTIC
DISCUSSION
I. DU POINT DE VUE EPIDEMIOLOGIE
I.1. La prévalence
I.2. Selon l’âge et le sexe
II. DU POINT DE VUE CLINIQUE
II.1. Interrogatoire
II.1.1. Circonstance de découverte
II.1.2. Antécédents
II.2. Examens physiques
II.2.1. signes généraux
II.2.2. Signes fonctionnels
II.2.3. Signes physiques
III. DU POINT DE VUE PARACLINIQUE
III.1. Selon les données biologiques
III.2. selon les données de l’imagerie
IV. DISCUSSION DE DIAGNOSTIC
V. DU POINT DE VUE THERAPEUTIQUE
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE