Le développement psychomoteur et psychologique de l’enfant

Le développement psychomoteur et psychologique de l’enfant 

Le développement de la motricité 

Généralités

Enfant et psychomotricité
Le sens du mot enfant signifie « être humain entre la naissance et l’adolescence » (Lacombe, 2007), son développement concerne le processus continu depuis sa conception. La motricité est « l’ensemble des fonctions anatomiques, physiologiques, neurologiques et psychologiques qui assurent les mouvements » (Paoletti, 1999). La notion du développement psychomoteur a été inventée par Dupré (1900) ; il établit un lien entre les acquisitions motrices et le développement du psychisme de l’enfant. En effet, « tout mouvement est psychomoteur à partir du moment où il dépasse l’acte du réflexe puisque tout mouvement est sous-tendu par un désir, un sentiment, une émotion, une volonté ». Ainsi, les techniques d’éducation psychomotrice ont pour but de « développer l’activité motrice » (Lacombe, 2007), à la maison comme dans l’institution scolaire. Les fonctions psychomotrices sont sollicitées lors des activités spécifiques liées aux jeux et à lors des interactions entre adulte et enfant ou enseignant et élève dans le cadre de l’école. « Le développement psychomoteur permet à l’enfant d’acquérir des gestes (adaptés au but à atteindre, à l’organisation du corps situé dans l’espace et au temps) et de se représenter son corps statique, en mouvement et d’en avoir une image » (Lacombe 2007).

Enfant et déficience motrice
Certains enfants présentent un dysfonctionnement moteur. Face à des enfants qui possèdent une instabilité psychomotrice, les parents peuvent faire appel « à la rééducation, qui met en jeu une situation d‘apprentissage et vise le corps dans son aspect moteur, sensoriel, ainsi que dans ses performances d’acteurs ; ou solliciter une thérapie présentant un aspect psychoaffectif qui, traversant le corps, en fait un outil de toutes les relations » (Lacombe, 2007).

Il est important de savoir que les « déficiences motrices sont susceptibles d’avoir des conséquences psychoaffectives » (Bugnon, Lecomte & Perceau, 2012).

Conscientisation du corps
Selon Lacombe (2007), c’est vers l’âge de trois ans, que l’enfant commence à avoir conscience de son schéma corporel par la représentation et la connaissance de son corps. Tandis que certains auteurs affirment que l’acquisition du schéma corporel est un processus plus lent. En effet, « selon Piaget (1956), jusqu’à l’âge de cinq à huit ans, le jeune enfant continue d’acquérir les éléments constitutifs de sa propre image corporelle, et inconsciemment s’occupe à les organiser, à partir de huit à dix ans seulement, notre sujet peut identifier le schéma que ses semblables offrent à sa vue» (Wittling, 1968). Les activités physiques contribuent donc à cette conscientisation de la corporalité. Cette prise de conscience corporelle passe notamment par la fonction tonique, origine « tonos » en grec, qui est la « fonction fondamentale qui régule le tonus musculaire chez l’être humain » (Lacombe, 2007). Cette notion englobe un « phénomène nerveux », s’exerçant sur l’ensemble des muscles, ainsi qu’un « phénomène réflexe » (Lacombe, 2007). Le tonus correspond à « l’énergie que consomme le muscle au repos dans les postures et au cours de la motricité » (Lacombe, 2007). Les exercices de relaxation sont judicieux lors des activités physiques puisqu’ils sont souvent utilisés en psychomotricité pour «apprendre à contrôler l’état de tension musculaire et d’améliorer la conscience et la connaissance de soi-même » (Lacombe, 2007).

Les étapes développement de la motricité 

Caractéristiques de la motricité 

Chaque enfant possède un développement propre de sa motricité. La motricité est « la capacité d’un individu de déplacer son corps de façon globale ou partielle » (Lacombe, 2007) ; elle permet de rencontrer le monde et de s’y adapter en ayant accès à une certaine autonomie. D’un point de vue scientifique, c’est « l’ensemble des fonctions anatomiques, physiologiques, neurologiques et psychologiques qui assurent les mouvements » (Paoletti, 1999). La motricité s’inscrit dans un processus d’apprentissage moteur correspondant à « l’ensemble des modifications relativement durables du comportement habile, excluant tout phénomène de maturation » (Lacombe, 2007). De plus, elle est « le reflet de la vie psychique » et est « un moyen de communication » (Lacombe, 2007) puisqu’elle constitue un langage corporel.

L’évolution de la motricité 

Selon Lacombe (2007), il y a trois grands axes dans l’évolution de la motricité : la locomotion (coordination motrice globale), puis la préhension (coordination motrice fine) et enfin la communication (expression de la personnalité). Tandis que d’autres auteurs pensent que l’apprentissage moteur s’organise au travers de trois étapes : «le stade cognitif, la construction d’une réponse adaptée et l’automatisation » (Fitts, 1992). Mais, il est également caractérisé par des facteurs, tels que « l’équipement organique, maturation neurologique, fonction tonique, apprentissage, stimulation et la médiation affective » (Lacombe, 2007). Après trois ans, « les gestes d’un enfant sont de plus en plus précis et complexes », ce qui apporte une « certaine coordination » (Lacombe, 2007), donnant ainsi sens à l’espace et au temps. L’enfant progresse donc vers l’aisance et l’autonomie. La motricité entretient un lien étroit avec l’espace, le temps et le schéma corporel. En effet, « l’enfant rencontre l’espace qui se trouve autour de lui et élargit son champ spatial » (Lacombe, 2007), il prend également conscience du temps lorsqu’il se met à courir « vite » par exemple. Cependant, « la qualité du geste, sa maitrise, sa précision et son harmonie dépendent de la qualité du tonus musculaire » (Lacombe, 2007). La motricité est, comme précédemment mentionné, perçue comme un outil de communication. En effet, la motricité est chargée de sens. « Les significations se constituent dans la rencontre du sujet avec le milieu extérieur et par la médiation qui opèrent les échanges relationnels (mère, père, groupe familial puis groupe social) » (Lacombe, 2007). Donc, la motricité permet d’entrer en contact avec des personnes et des objets.

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Table des matières

Introduction
I. Le développement psychomoteur et psychologique de l’enfant
I.1. Le développement de la motricité
I.1.1. Généralités
I.1.2. Les étapes du développement de la motricité
I.2. La stimulation de la motricité
I.2.1. L’âge d’or de la motricité
I.2.2. La structuration de l’espace, du temps et du schéma corporel
I.3. La motricité chez l’enfant et les perspectives éducatives
I.3.1. La visée éducative de l’activité physique
I.3.2. L’activité motrice dans les programmes de maternelle
I.4. Le lien avec la psychologique de l’enfant
I.4.1. La période préopératoire
I.4.2. L’émergence de la théorie de l’esprit
II. L’inclusion d’un élève porteur d’un handicap moteur dans le cadre des activités physiques
II.1. L’inclusion scolaire
II.1.1. La scolarisation des élèves en situation de handicap
II.1.2. Le cadre législatif
II.2. La mise en place d’une différenciation inclusive
II.2.1. Une démarche d’adaptation
II.2.2. L’intérêt des jeux collectifs
II.3. Les causes de non-intégration totale ou partielle
II.3.1. La méconnaissance du handicap
II.3.2. Les difficultés d’enseigner l’EPS
II.4. L’impact sur le groupe classe
II.4.1. La socialisation à travers les activités physiques
II.4.2. Le rôle de l’enseignant, des AESH et des élèves-intégrants
III. Méthodologie : observations des interactions lors des jeux collectifs
III.1. La prérecherche
III.1.1. Des questionnaires auprès des enseignants en maternelle
III.1.2. Un entretien avec le corps médical
III.2 La mise en place des observations
III.2.1. Le terrain et la méthode de recherche.
III.2.2. Le contexte d’inclusion dans les écoles.
III.3. L’analyse des observations
III.3.1. Les interactions par le discours
III.3.2. Les interactions par le comportement moteur
III.3.3. Les interactions par l’expression faciale
III.4. La discussion
III.4.1. Les résultats et les interprétations
III.4.2. Les limites et conséquences de l’étude
Conclusion 

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