Le développement durable et les peuples autochtones

Le développement durable et les peuples autochtones

La médecine mapuche

Dans le monde mapuche, la santé est considérée comme un État-providence, donc complètement liée au « bon vivre » de la société. La communauté, la nature et les énergies sont réunies et étroitement liées les unes aux autres. Pour eux, la maladie est donc une réaction au déséquilibre de cette harmonie.Le concept de « bien-être » – Küme mogen en mapudungun, se rapport à la signification du bon vivre. Cet équilibre de forces se reflète également dans l’harmonie avec la communauté, son environnement social, économique, culturel, sa production, sa culture, sa politique, son territoire, la religion et le cosmos. C’est alors un ensemble, il n’y a pas de concept « santé » qui serait opposé à celui de « maladie », mais un tout indissoluble, contenant l’ensemble des phénomènes de la vie en elle-même. C’est pourquoi, si quelque chose ou quelqu’un s’avère être « en mauvais état », il ou elle aura un impact direct dans la bonne santé de l’individu (Comisión Económica para América Latina y el Caribe, 2012).
Un autre aspect du modèle de santé de la communauté est que toutes ces forces habitent le territoire sous différentes formes ; elles bénéficient ainsi d’espaces sauvages comme les forêts, les sources d’eau ou les plantes médicinales. C’est la cause de l’importance de l’environnement dans l’équilibre naturel mapuche, c’est grâce à lui que le « machi » (chaman mapuche), a la capacité d’interagir entre les forces négatives et positives dans le but de rétablir l’équilibre et de guérir les individus et la communauté. Les machis sont donc des individus bénéficiant d’un niveau spirituel supérieur ; ils et elles donnent des conseils et transmettent des connaissances dans le but d’aider spirituellement et physiquement les gens.
Concernant mon projet, il est très important de comprendre cette vision du bien-être dans son ensemble, car pour les Mapuches, si par exemple, quelqu’un souffre d’un problème de peau – imaginons d’acné, c’est parce qu’il y a un déséquilibre dans la vie de ce dernier et qu’il faut le rétablir. Les médecines sont donc là pour soulager et aider le rééquilibrage de l’harmonie.
En effet, les machis ont développé, depuis des millénaires, des techniques quant à l’emploi des herbes, plantes et fleurs pour leur médecine. Par exemple, ils utilisent la cannelle ou la vogue pour soulager des troubles du derme comme la dermatite, ou encore le lait d’avoine, notamment pour nourrir et hydrater la peau (Anrique, 2016). Dans ce contexte, nous comprenons alors l’importance de l’écosystème, de l’habitat et de la nature native qui sont des forces interagissant quotidiennement avec les humains. Ainsi, nombreuses maladies actuelles sont associées à la détérioration de l’écosystème et la perte culturelle du peuple.

Synthèse

Pour conclure ce chapitre, relevons que le peuple vit une répression sociale depuis des siècles, en raison de la richesse de son territoire ancestral – due à la fertilité des terres.
En effet, les colons, comme l’État chilien par exemple, ont aperçu les possibilités liées à ces terres et grâce leur pouvoir, ils ont pu ôter, détruire ou encore voler une partie de ces hectares dans le but de les exploiter et de s’enrichir. Le conflit actuel reflète donc une lutte historique ayant pour base la préservation de sa culture et la protection des ressources naturelles.
De la destruction du territoire découlent la dégradation de son écosystème et l’extinction progressive de sa biodiversité. Cependant, pour les Mapuches, l’environnement fait partie de la vie économique, politique, culturelle et sociale ; ils dépendent étroitement de ses ressources. Et comme nous l’avons observé dans la forme et le fond de leur cosmovision ou de leur médecine, l’environnement fait partie intégrante, dans son ensemble, de l’équilibre et de l’harmonie humaine. Toute modification a des conséquences directes sur la santé et le bien-être de l’être humain.
Pour finir, ces injustices historiques ont laissé place à des injustices sociales quotidiennes, comme la discrimination, voire l’inaccessibilité à la mobilité sociale et l’exclusion. Toutes ces causes pourraient expliquer l’appauvrissement de la communauté et sa rancœur face à l’état chilien.

Le développement durable et les peuples autochtones

Le développement durable

La notion de développement durable émerge en 1987, lors de la publication du rapport « Our Common Future » publié par la « Commission mondiale sur l’environnement et le développement ». Elle se définit ainsi :
« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité́ des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de “besoins”, et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité́, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité́ de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. » (Rapport Brundtland, 1987).
L’année 2015, les Nations Unies sont allées plus loin et ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030, avec ses 17 objectifs. Ces derniers visent à éliminer la pauvreté dans le monde et à préserver l’écosystème planétaire dans le but de protéger tous les habitants du globe.
Bien que la crise écologique représente un défi international et que les préoccupations dues au changement climatique soient de plus en plus importantes, le développement durable n’est pas un concept purement écologique, mais il en réunit trois piliers fondateurs : l’efficacité économique, la préservation de l’environnement et l’équité sociale.
Étant un programme très ambitieux, les mesures pour la mise en œuvre des objectifs résultent d’une collaboration mondiale. C’est-à-dire que tous les pays doivent s’engager dans une stratégie commune qui se traduit par une transition globale vers une vision de croissance verte. Les problèmes actuels sont donc multiples et dépendants les uns des autres. Et ce n’est qu’avec un effort commun (de la société civile et gouvernement) que nous pourrons atteindre ces objectifs.
Les changements climatiques se manifesteront par des catastrophes naturelles de plus en plus grandes. Selon une étude de la banque mondiale, ces catastrophes pourraient laisser près de 100 millions de personnes dans un état de fragilité sociale et économique d’ici 2030 (The World Bank, 2015).

Les peuples autochtones – agents de changement ?

Comme nous l’avons vu précédemment, les peuples autochtones constituent le segment de la population mondiale dont le taux de pauvreté est le plus élevé. Ainsi, leur vulnérabilité sur le plan social, économique et environnemental se trouve accentuée par les changements climatiques actuels et futurs. Selon l’étude « Les peuples autochtones et les changements climatiques » (Bureau international du Travail, 2018), ces groupes ont six caractéristiques qui les placent dans une situation à risque élevé :
• Les peuples autochtones sont « les plus pauvres d’entre les pauvres » : près de 80% d’entre eux vivent dans des régions où les effets du changement climatique se font le plus sentir (Asie et Pacifique).
• Par leur système social, économique et culturel, ils sont fortement attachés à leur environnement et dépendent de ses ressources naturelles. Ils sont près de 70 millions de personnes à avoir besoin des forêts pour satisfaire leurs besoins premiers. C’est aussi eux qui préservent 22% de la surface de la Terre et 80% de sa biodiversité.
• Ils vivent souvent dans des régions géographiques très diverses où l’écosystème est propice aux conséquences des changements climatiques comme : les régions polaires, les forêts tropicales, les
montagnes, les petites îles, les terres arides, etc.
• La migration de cette population la rend vulnérable, car souvent elle ne partage pas les mêmes visions socio-économiques que la région d’accueil. En conséquence, les Mapuches sont souvent sujets à des discriminations et ont des difficultés à s’adapter aux nouveaux environnements.
• Les femmes autochtones sont souvent l’objet d’inégalité de genre, ce qui augmente le risque de violence sexiste, de discrimination, d’exploitation et d’exclusion sociale.
• L’absence de participation dans la vie politique, sociale et économique de leur région rend ces communautés vulnérables et rarement représentées ou prises en compte par les politiques publiques.
Cependant, ils détiennent deux particularités très importantes qui les rendent indispensables dans cette lutte mondiale pour le développement durable :
• Une économie fondée sur les principes de durabilité : le capital naturel étant leur principal bien de production fait qu’ils le protègent et développent un modèle économique assez moderne pour nos sociétés, fondé sur les principes « d’économie verte » qui permet une création durable des richesses.

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Table des matières

Déclaration
Remerciements
Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
1. Introduction
2. Mis en contexte
2.1 L’histoire du peuple mapuche
2.2 Le contexte social et économique
2.3 La vision du monde mapuche
2.4 La médecine mapuche
2.5 Synthèse
3. Le développement durable et les peuples autochtones
3.1 Le développement durable
3.2 Les peuples autochtones – agents de changement ?
3.3 Quel est l’avenir du peuple mapuche ?
4. La place de Genève en tant que capitale mondiale de la paix
4.1 Genève international
4.2 La place du projet à Genève
5. Impacte du projet sur le peuple mapuche et la société
5.1 Parties prenantes identifiées et enjeux RSE
5.2 Mise en place d’un plan RSE dans l’organisation
5.2.1 Gouvernance
5.2.2 Relations et conditions de travail
5.2.3 Environnement
5.2.4 Loyauté des pratiques
5.2.5 Communautés et développement local
5.2.6 Questions relatives aux consommateurs
6. Étude de marché des cosmétiques biologiques et naturels
6.1 Les cosmétiques dans l’histoire
6.2 Définitions : cosmétique naturel et biologique
6.3 Caractéristiques générales du marché suisse
6.3.1 Les grandes catégories de produits cosmétiques
6.4 La demande
6.4.1 Du Green et du clean
6.4.2 La beauté connectée
6.4.3 Les acteurs du marché
6.5 L’offre
6.5.1 Structure de distribution
6.5.2 Les labels
6.6 Analyse macroéconomique et microéconomique
6.6.1 Analyse PESTEL
6.6.1.1 Politique
6.6.1.1.1 Taxes
6.6.1.1.2 Accords bilatéraux
6.6.1.2 Économie
6.6.1.2.1 Le pouvoir d’achat
6.6.1.2.2 Les fluctuations du taux de change des devises
6.6.1.3 Social
6.6.1.3.1 Comportement d’achat
6.6.1.3.2 Le marché du bien-être
6.6.1.4 Technologique
6.6.1.4.1 Le e-commerce
6.6.1.4.2 Les réseaux sociaux
6.6.1.5 Écologique
6.6.1.5.1 Les emballages plastiques
6.6.1.5.2 La responsabilité sociétale des entreprises
6.6.2 Analyse PORTER
7. La réglementation
7.1 Cosmétiques
7.2 Importation
7.2.1 Avant la douane
7.2.2 À la douane
7.3 E-commerce
8. Plan Business
8.1 L’entreprise et sa stratégie
8.1.1 D’où vient cette idée ?
8.1.2 Le projet
8.1.3 Concept
8.1.4 Philosophie
8.1.4.1 Mission
8.1.4.2 Vision
8.1.4.3 Valeurs
8.1.5 Objectifs
8.2 Produits/services
8.2.1 Produits
8.2.2 Partenaires
8.2.3 Politique des prix
8.2.4 Services
8.2.4.1 Achat
8.2.4.2 Service après-vente
8.2.4.3 Livraison
8.3 Marché
8.3.1 Concurrents
8.3.1.1 Analyse de la concurrence
8.3.2 Différentiation et positionnement
8.3.2.1 Différentiation
8.3.2.2 Positionnement
8.3.2.3 Mapping concurrentiel
8.3.3 Client cible
8.4 Activités clés
8.4.1 Chaîne de valeur PORTER
8.4.2 Activités de soutien
8.4.2.1 Infrastructure et organisation de l’entreprise
8.4.2.2 Logistique interne
8.4.2.3 Approvisionnement
8.4.3 Activité primaire
8.4.3.1 Développement des technologies
8.4.3.2 La logistique externe
8.4.3.3 Service après-vente
8.5 Marketing et communication
8.5.1 Avant l’ouverture
8.5.1.1 Radio
8.5.1.2 Presse papier
8.5.1.3 Réseaux sociaux
8.5.2 Pendant l’ouverture
8.5.2.1 Influenceuse
8.5.3 Après l’ouverture
8.6 Organisation
8.6.1 Porteur de projet
8.6.2 Localisation
8.6.3 Structure juridique
8.6.4 Salariés
8.7 Analyse des risques
8.7.1 SWOT
8.7.1.1 Facteurs clés de succès
8.7.2 Matrice de risque
8.8 Plan financier
8.8.1 Investissement
8.8.2 Compte de pertes et profits prévisionnels
8.8.3 Le seuil de rentabilité
8.8.4 Estimation du chiffre d’affaire prévisionnel
8.8.5 Évolution de la trésorerie
9. Conclusion
Bibliographie
Annexe 1 : Questionnaire
Annexe 2 : Produits et prix – Dahlia
Annexe 3 : Offre Webromand
Annexe 4 : Nom du domaine
Annexe 5 : Raison sociale
Annexe 6 : Comptes de flux de trésorerie de trois années
Annexe 7 : Compte de résultat des trois années
Annexe 8 : Bilan de trois années 

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