Evaluation dans un projet EDD
L’évaluation des élèves doit-elle porter sur des connaissances, des capacités d’analyse, des comportements ? Privilégier l’une ou l’autre de ces modalités renvoie à des conceptions de l’éducation différentes et à la question des finalités de l’EDD : transmettre les bons gestes ou former les « écocitoyens » critiques et responsables ? La littérature montre la complexité des questions soulevées par l’évaluation et qui ne peuvent pas être traitées dans le cadre de ce mémoire.
Le but des enseignants devrait être de fabriquer des « emmerdeurs », disait Albert JACQUARD, sous entendant l’intérêt de former des citoyens capables d’être le grain de sable qui fait grincer la machine et empêche de ronronner tout en mettant le doigt sur le problème.
G. de VECCHI, maître formateur en sciences de l’éducation, spécialisé dans la formation de l’esprit critique chez les élèves, affirme dans un article des cahiers pédagogiques intitulé : « Mais quoi évaluer…et qui évalue ? » [22] qu’évaluer c’est être en observation et à l’écoute tout au long de la progression d’un projet, ce qui n’élimine pas l’évaluation terminale. L’évaluation d’une éducation au développement durable peut porter sur deux grands domaines : ce qui a été fait : l’analyse de la production terminée (réalisation des élèves) ; et ce qui a été appris : l’atteinte des objectifs définis au départ (appropriation des concepts, intégration des compétences, etc.).
Chaque objectif notionnel doit être clairement identifié au départ, et son acquisition peut être évaluée en fin de parcours.
L’émergence des représentations des élèves, en début de projet, doit avoir permis de repérer leurs obstacles et leurs lacunes cognitives. Les actions entreprises par la suite devraient avoir corrigé les uns et complété les autres. Il est donc primordial de vérifier au cours et en fin de projet, que les élèves n’ont pas conservé ces erreurs ou ces manques.
G de VECCHI conclue en affirmant que l’évaluation ne doit pas servir uniquement au maître à mesurer les apprentissages de ses élèves, mais aussi à juger de l’efficacité de son propre travail. Ce qui est le plus important, c’est la vision que chaque élève va conserver des acquis qu’il a construits. En effet, pour qu’un apprenant réutilise un savoir, il faut qu’il ait pris conscience qu’il le possédait et qu’il pouvait s’en resservir. L’auteur indique que c’est la raison pour laquelle l’auto et la co-évaluation sont des approches majeures, peut-être encore plus importantes dans une EDD qu’ailleurs. Il recommande donc de privilégier des moments de « méta-réflexion », autrement dit dans ce cas précis de mener une discussion à posteriori sur ce que chacun a appris et sur la démarche qui a permis ces apprentissages.
Les enseignants ont aussi besoin d’évaluer l’efficacité de leur propre action : le projet et les objectifs étaient-ils pertinents ? Les activités menées ont-elles été correctement gérées ? Les conceptions erronées des élèves ont-elles été durablement modifiées ?
Pour de VECCHI, l’évaluation devient ainsi un outil majeur d’apprentissage et d’auto apprentissage. « Dans le mot évaluer, il y a valeur. Il ne s’agit plus de montrer du doigt ce qui est faux, mais d’entrer dans une pédagogie de la réussite et de l’action. »
QLM, l’enseignement privilégié pour développer esprit critique et sensibilisation à l’environnement
« Questionner le monde » constitue l’enseignement privilégié pour formuler des questions, émettre des suppositions, imaginer des dispositifs d’exploration et proposer des réponses. Par l’observation fine du réel dans trois domaines, le vivant, la matière et les objets, la démarche d’investigation permet d’accéder à la connaissance de quelques caractéristiques du monde vivant, à l’observation et à la description de quelques phénomènes naturels et à la compréhension des fonctions et des fonctionnements d’objets simples. Différentes formes de raisonnement commencent à être mobilisées (par analogie, par déduction logique, par inférence, etc.) en fonction des besoins. Étayé par le professeur, l’élève s’essaie à expérimenter, présenter la démarche suivie, expliquer, démontrer, exploiter et communiquer les résultats de mesures ou de recherches, la réponse au problème posé en utilisant un langage précis. Le discours produit est argumenté et prend appui sur des observations et des recherches et non sur des croyances. Cet enseignement développe une attitude raisonnée sur la connaissance, un comportement responsable vis-à-vis des autres, de l’environnement ».
Le développement durable au sein de l’école 291 Pyrénées Avant l’élaboration de toute séquence d’EDD, il me paraissait important de connaitre le contexte dans lequel j’interviendrais et ce, afin de mieux comprendre les représentations initiales de mes élèves et m’appuyer sur des exemples de leur quotidien.
Diagnostic sommaire de l’existant
Le diagnostic ci-dessous n’a pas de caractère exhaustif mais il permet de mieux comprendre l’environnement dans lequel les élèves travaillent.
Environnemental
o Existence d’un tri des déchets des papiers collectés par les CM2 (en binôme, une fois par semaine),
o Les déchets organiques de la cantine sont récupérés depuis mars 2018 par la société Pizzorno et font l’objet d’une valorisation énergétique par méthanisation,
o Pas de politique de consommables éco-responsables a priori
o Bâtiment de l’école dont la construction date du début du XXème siècle a priori, dont la gestion est dévolue à la mairie de Paris et ses prestataires, chauffage gaz.
Social
o Quartier mixte
o Ecole REP
o Une des priorités du projet d’école
o Présence de délégués dans chaque classe.
Economique
o Difficile à évaluer car peu de possibilité de raisonner en coût global dans une école qui ne maîtrise pas les dépenses (ou peu)
o Des financements européens ont été attribués dans le cadre d’un projet Erasmus+, dans lequel l’école est impliquée pour deux ans et qui implique la participation des élèves à un projet européen avec cinq écoles de cinq pays européens.
Le projet d’école
L’école est placée en REP (Réseau d’Education Prioritaire).
Suite au diagnostic réalisé, le projet d’école 2018-2020 a dégagé deux ambitions :
– Bâtir une École équitable et ambitieuse pour tous.
– Adapter l’organisation de l’académie pour mieux accompagner les publics et les personnels.
Le plan d’actions mis en place dans l’école met notamment l’accent sur :
– La démarche scientifique
– Des journées décloisonnées thématiques (parmi elles une sur le développement durable)
– La charte d’école et les règlements
Problématique
La lecture des programmes laisse à penser que les disciplines EMC et QLM sont à favoriser pour une éducation au DD. Mais sont-elles les seules ? Comment s’y prendre et existe-t-il des leviers à privilégier en CE2 ?
Quels sont donc les leviers pour une éducation au développement durable à l’école primaire et plus précisément en CE2, niveau dans lequel je réalisé ce stage ? Telle est la problématique qui sera traitée dans ce mémoire et qui étudiera comment faire de l’éducation au développement durable dans une classe de CE2 sans être trop prescriptif, permettant ainsi de développer l’esprit critique des élèves, tout en répondant aux objectifs des programmes de l’Education Nationale.
Méthodologie
Selon Michel HAGNERELLE, pour être efficace, l’éducation au développement durable doit avoir lieu dans les enseignements et dans le projet d’école [22 – un défi pour le système éducatif].
J’ai donc basé mon étude à deux échelles :
– L’échelle de la classe, avec un travail sur les enseignements en lien avec le programme, les progressions de cycles existantes, les besoins des élèves, la répartition de notre programmation et la répartition des enseignements avec ma binôme,
– L’échelle de l’école, par la participation à une journée décloisonnée dans l’école, la réalisation d’une faisabilité de labellisation E3D et une recherche de partenariats permettant d’ouvrir l’école vers les parties prenantes participant au développement durable à l’extérieur de l’école.
A l’échelle de la classe
Plusieurs projets ont émergé au cours de l’année, de mes recherches et de mes rencontres (avec le professeur d’arts plastiques notamment), des projets aux approches différentes et complémentaires ont pris naissance.
Pilier Social : Projet art/EMC de photographie humaniste
Dans le projet d’école et plus précisément, le PEAC était inscrit pour les CE2 la visite du Pavillon Carré Baudoin, situé à deux pas de l’école, espace culturel qui proposait en début d’année une exposition sur le photographe humaniste Willy RONIS. J’ai proposé au PVP de monter un projet ensemble mêlant EMC / arts / français et nous avons abouti à la mise en œuvre d’une séquence ayant pour objectif de réaliser une exposition photographique dans l’école mettant à l’honneur le personnel de l’école que sont les agents de service, les cantinières, souvent peu visibles et réalisant pourtant un travail important pour l’école.
Les compétences travaillées sont les suivantes :
– EMC : respecter autrui, accepter et respecter les différences, connaissance de soi et des autres, développer l’empathie
– Arts : réaliser des productions plastiques pour témoigner, le portrait et l’autoportrait.
– Français : rédiger un texte d’environ une demi-page, cohérent, organisé, ponctué, pertinent.
Ce projet a débuté par la visite de l’exposition du célèbre photographe humaniste Willy Ronis le 20/12/18 avec toute la classe (période 2). La photographie humaniste est un courant photographique apparu pendant l’entre-deux-guerres, qui connaît son apogée dans les années 1960. Ces photographes remettent l’humain au centre, sans volonté de propagande ni de grandiloquence, à travers les situations du quotidien. Témoins de l’injustice, de la misère, des luttes syndicales, les photographes furent engagés dans les réalités de leur temps. Les photographes humanistes, « correspondants de paix »selon la définition que Jacques Prévert a donnée, font tous preuve d’empathie pour leurs semblables.
La visite avait été préparée en amont lors de jogging d’écriture où je projetais au tableau une photo de Willy RONIS et je demandais aux élèves de décrire la photo et d’imaginer ce qu’il s’y passait. Les élèves le souhaitant venait lire au tableau leur production devant la classe. Je lisais ensuite le passage du livre où le photographe expliquait ce à quoi il avait pensé quand il avait pris la photo et finalement ce qu’il s’y passait vraiment. Pour ce faire, je me suis servie d’un livre Ce jour-là, publié en 2006 par Willy Ronis et dans lequel le photographe dessine au travers d’une cinquantaine de photos, son autoportrait.
Le jogging d’écriture est une pratique que nous avons mise en œuvre avec ma binôme et ritualisée (environ une fois par semaine). Cet écrit n’est pas corrigé par l’enseignant. L’objectif est d’amener les élèves à écrire régulièrement sans craindre de se voir corriger systématiquement les erreurs. Une présentation des écrits est proposée à l’oral.
Pendant la visite de l’exposition, qui était commentée par une médiatrice culturelle de la ville de Paris, les élèves ont dessiné une photo de leur choix, qui a servi de base pour le travail à suivre en arts visuels.
Le PVP a mené ensuite tout un travail sur le portrait et les photos vues lors de l’exposition.
Puis il est passé à l’étude de la photographie en apportant tout le vocabulaire associé (champ, hors champ, cadrage, etc). Les élèves ont ensuite été formés à l’utilisation de l’appareil photo pour ensuite passer à la prise de photo des agents de service et des cantinières.
Il est important de préciser qu’avant de prendre des photos de ces personnes, nous sommes allés leur présenter leur projet et leur demander leur accord avant de les photographier. Certaines ont d’ailleurs refusé d’être prises en photo.
Projet gouter zéro déchet
En période 4, j’ai créé et mis en œuvre une séquence sur les déchets me permettant de traiter l’EDD de manière plus complète avec une pédagogie de projet, des croisements disciplinaires, un débat, tels que préconisés dans la littérature spécialisée.
A l’échelle de l’école
Social : Projet QLM/EMC sur les grandes femmes européennes
Le projet d’école fait également état de journées décloisonnées aux cours desquelles les élèves tous niveaux mélangés, se rendent à différents ateliers organisés par les professeurs sur un thème spécifique. L’école est par ailleurs engagée dans un projet ERASMUS+, qui consiste à intégrer la dimension européenne dans les projets de l’école, d’accueillir dans les classes et les familles, des élèves et professeurs étrangers et d’organiser le voyage des CM1, CM2 dans les différents pays européens.
Une journée décloisonnée a été réalisée le 05/02/2019 (période 3) sur le thème de l’Europe. Chaque professeur organisait son atelier comme il le souhaitait en lien avec les attendus de cette journée. J’ai souhaité de mon côté organiser un atelier sur le thème des grandes femmes et l’Europe. Pour ce faire, je me suis quelque peu aidé d’un ouvrage prêté par M. BOUVIER à l’ESPE : l’Europe au quotidien, SCEREN proposant des séquences pluridisciplinaires mais également des jeux. Je me suis également inspirée des échanges avec Georges BESNARD, responsable de la ludothèque de l’ESPE, sur l’apport éducatif des jeux ; ainsi que les discussions avec mes collègues PES. J’ai donc conçu mon atelier en me basant sur les quelques livres retraçant les destins de femmes célèbres. J’ai adapté mon atelier en me basant sur les règles du time is up/taboo® consistant à faire deviner à son équipe un mot (ici une femme célèbre), à la première manche avec des mots (sans citer le nom de la femme), à la deuxième manche avec un seul mot, à la dernière manche en mimant.
La fiche de préparation est en annexe 1 de ce rapport.
La bonne compréhension des objectifs de cette journée a été évaluée par le remplissage d’un livret par les élèves à la fin de chaque atelier. L’évaluation est présentée dans la partie suivante.
Faisabilité de labellisation E3D
J’ai réalisé une faisabilité de la labellisation en annexe de ce rapport et dont la démarche a été présentée en période 3 en conseil des maîtres. Les résultats de la faisabilité ont été présentés en période 4 au professeur intéressé et à la directrice, pour une éventuelle labélisation et en tout cas une réflexion sur l’intégration du DD à l’école.
Evolution des objectifs de connaissance
L’évaluation finale portera sur la suite de ce projet qui aura lieu en période 5. Il leur reste à se rendre dans les classes pour présenter aux autres élèves leur projet et les mettre au défi de diminuer la quantité de déchets du gouter produite. Ensuite ils pèseront les déchets collectés et feront un retour à l’école sur l’atteinte ou non du défi. Dans cette phase-là, pendant laquelle ils vont continuer à apprendre, je pourrai évaluer la bonne compréhension des objectifs initiaux de la séquence par chaque élève. C’est d’ailleur approche 0 ou 1R approche 2 R approche 3 R Evoluation des représentations des élèves sur les déchets ce que recommande G. De Vecchi, qui dit : « les outils d’évaluation classiques se prêtent peu à l’évaluation pertinente d’une EDD. C’es t sans nul doute l’utilisation d’une notion (pour résoudre un problème par exemple) qui est le meilleur moyen d’en assurer la maîtrise. De plus, c’est en faisant qu’on montre ce que l’on est capable d’utiliser ; et en faisant on continue d’apprendre. »
Analyse du travail de l’enseignant
Comme le dit G. De Vecchi, « l’évaluation ne doit pas servir uniquement au maitre à mesurer les apprentissages de ses élèves, mais aussi à juger de l’efficacité de son propre travail. ».
Ce qui est très important c’est la vision que l’élève a construit de son apprentissage. Et pour qu’un apprenant réutilise un savoir, il faut qu’il ait pris conscience qu’il le possédait et qu’il pouvait s’en resservir.
En complément à ce travail, un questionnaire du ressenti de l’élève avant et après la séquence aurait donc permis d’apprécier l’évolution des acquis de manière auto-évaluative. Il n’a pas pu être mis en place faute de temps.
Néanmoins, la démarche de projet, particulièrement mise en œuvre dans cette séquence a permis d’intéresser les élèves très fortement, les rendant par la même, acteurs de leur apprentissage.
Par là même, ils deviennent ambassadeurs de bonnes pratiques comme le montre la production d’écrit de l’élève 2 p.25, qui envisage de sensibiliser ses grands-parents et cousines au gouter zéro déchets pendant ses vacances…
Débat
L’EDD insiste sur la formation d’un citoyen autonome et met en garde contre un enseignement qui ne serait que prescriptif. Parmi les dispositifs privilégiés, la pratique du débat en classe occupe une place centrale. Ils existent plusieurs pratiques différentes mais tous les travaux insistent sur l’importance de prendre au sérieux les élèves et leur parole dans l’action éducative. [22 – le débat, outil pour dépasser le sens commun ? Nadine FINK]. Dans le cadre de la séquence sur les déchets, j’ai mis en place un débat avec la classe de CE2
Analyse
Il est délicat d’évaluer les apports en EDD sur ce type de projet pour les raisons suivantes :
– Le projet n’est pas terminé ;
– Les conditions de l’alternance du stage ont compliqué le suivi du projet ;
– L’évaluation n’a pas été conçue en même temps que la séquence, qui plus est, est une séquence co-conçue entre le PVP arts plastiques et le professeur des écoles.
Néanmoins, on peut quand même faire les retours suivants :
Ce projet a beaucoup plu aux élèves qui ont en quelque sorte pu découvrir les coulisses de l’école.
En arts visuel, le PVP est très satisfait du travail des élèves et a estimé que les objectifs seraient largement atteints. En français, je pense demander aux élèves en période 5 d’écrire, à la manière de Willy Ronis, dans son livre Ce jour-là, l’histoire de la photo qu’ils ont prise et que nous exposerons avant l’été.
En EMC, j’ai noté une évolution des comportements des élèves qui saluent désormais tous les jours les agents de service qui passent dans la classe recueillir les cahiers de cantine et d’étude (ce qui n’était pas le cas avant). J’ai l’impression qu’en découvrant l’autre dans son quotidien, dans sa différence, en apprenant à se connaitre, les élèves ont appris à les respecter. J’ai bien conscience du côté assez arbitraire de ce retour et peu rigoureux, mais il a le mérite d’exister. Et je ne manquerai pas de le rappeler aux élèves quand nous terminerons le travail.
Le lien avec le DD est dans la dimension vivre-ensemble et éducation à la citoyenneté. Associé à un travail sur l’image, il permettrait d’éveiller l’esprit critique de l’élève mais ce n’est pas ainsi qu’a été conçue cette séquence.
Discussion et limite de l’étude
Un enseignement globalement mono-pilier
Les séquences mises en œuvre mettent globalement en avant un pilier du DD, essentiellement environnemental ou social. L’argumentation doit être abordée, en montrant qu’une autre dimension intervient dans la plupart des cas, sans entrer cependant dans la réelle complexit é́ du développement durable.
La question de l’évaluation
Mettre en œuvre une séquence d’EDD que ce soit en pédagogie de projet ou autre prend du temps.
Par conséquent, certaines des séquences présentées dans ce mémoire, ne sont pas encore terminées et n’ont donc pas pu faire l’objet d’une évaluation sommative. Néanmoins, comme le précise G. De Vecchi, il est difficile d’évaluer l’impact réel d’une action éducative en matière d’EDD. D’autant que les retombées, si elles existent, peuvent ne se manifester que sur le long terme. Des évaluations formatives en cours de séquence, ont cependant été réalisées attestant d’une certaine efficacité de l’enseignement bien que celui-ci ne soit pas totalement terminé.
La démarche d’investigation
Une autre limite de l’étude est qu’elle n’aborde pas suffisamment la démarche d’investigation, qui permet aux élèves de développer des manières de penser, raisonner, en prenant appui sur des observations et des recherches et non sur des croyances. La séquence sur le gouter zéro déchet se base sur cette démarche d’investigation, mais elle n’aboutira qu’en période 5. Ce sujet pourrait d’ailleurs faire l’objet d’un mémoire à part entière.
Les capacités d’abstraction de l’élève de CE2 en question
Enfin au cycle 2, les programmes précisent que la priorité est l’acquisition des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter, respecter autrui). On ne parle d’ailleurs que d’initiation au développement durable et tous les ouvrages de la littérature témoignant d’enseignements concrètement mis en œuvre se situent plutôt au collège ou au lycée. S’il n’est pas certain que les élèves de cet âge soient assez matures pour appréhender la complexité des enjeux du développement durable, l’apprentissage du respect d’autrui est réellement à leur portée, ce qui est, me semble-t-il un préalable essentiel à toute EDD.
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Table des matières
Remerciements
Introduction
I. Contexte et enjeux
Le développement durable, du concept global à son intégration dans l’éducation
L’Education au Développement Durable en CE2
Le développement durable au sein de l’école 291 Pyrénées
Problématique
II. Méthodologie
A l’échelle de la classe
A l’échelle de l’école
III. Résultats et analyse
Résultats obtenus et analyse
Principaux enseignements
Discussion et limite de l’étude
Conclusion
Bibliographie
Résumé
Liste des abréviations
Liste des annexes
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