Le développement du nourrisson

Le développement du nourrisson 

Pendant ces trois premières années de vie le nourrisson subit des transformations que l’on peut décrire comme très rapides. Il va se développer physiquement avec sa croissance staturo-pondérale mais aussi sur le plan psychomoteur en incluant le langage, la cognition, le développement sensoriel, affectif et la socialisation. Tous ces changements vont être surveillés par les médecins pour veiller à ce que l’enfant n’ait aucun retard que ce soit au niveau de sa croissance mais aussi au niveau du fonctionnement de son système nerveux. Le développement et la santé du nourrisson sont influencés par une bonne alimentation et un bon environnement familial dans lequel il pourra s’épanouir pour bien grandir.

Le développement somatique

Le développement somatique regroupe plusieurs mesures de croissance comme la mesure du poids du nourrisson, de sa taille et de son périmètre crânien. Ces mesures sont facilitées par la mise à disposition dans le carnet de santé du nourrisson de courbes de croissance. Les courbes utilisées dans le carnet de santé permettent de comparer le nourrisson à la moyenne de son âge et surtout d’évaluer sa propre vitesse de croissance. Toute anomalie, accélération ou ralentissement des courbes de croissance doit interpeller le médecin et doit pousser à mener des investigations pour en connaitre les causes.

La croissance pondérale 

A la naissance le nouveau-né (né à terme) a un poids de naissance (PN) d’en moyenne 3 500g.

Durant les trois premiers mois de sa vie le nourrisson va prendre 25 à 30 grammes par jour. (Moreddu 2014) .

Le PN du nourrisson sera :
● Doublé en 5 mois
● Triplé vers 1 an
● Quadruplé vers 2 ans.

A chaque consultation, le médecin doit vérifier que le poids du nourrisson évolue normalement en se référant à la courbe de poids de Sempé, présente en France dans le carnet de santé de l’enfant.

Le nourrisson doit être pesé sur une balance en position allongée ou assise, de préférence nu. On ne pèsera l’enfant en position debout qu’à partir de deux ans.

La croissance staturale

A la naissance le nouveau-né (né à terme) a une taille de naissance (TN) d’environ 50 cm. Généralement, à la maternité, les nouveau-nés ne sont pas mesurés le jour de leur naissance mais quelques jours après. En effet, parce qu’ils ont été recroquevillés dans l’utérus, les médecins attendent quelques jours avant de mesurer leur taille réelle.

La TN du nourrisson sera :
● Augmentée de 25 cm la 1ère année
● Augmentée de 10 cm la 2ème année
● Doublée à l’âge de 4 ans .

A chaque consultation, le médecin doit mesurer le nourrisson et remplir dans le carnet de santé la courbe prévue à cet effet. Le nourrisson doit être mesuré en position allongée avec une toise mobile jusqu’à l’âge de deux ans. Après il pourra être mesuré avec une toise murale. La taille de l’enfant va être influencée par son patrimoine génétique c’est à dire par la taille de ses parents. Pour cela le médecin calcule la taille cible (Tc) génétique du nourrisson :

Tc = ?????? ?? ?è??+?????? ?? ?? ?è??± 6,5 / 2

L’unité de mesure de la taille cible est le centimètre. La taille respective des parents doit donc être convertie en centimètre. Si le nourrisson est un garçon on ajoute 6,5cm et si le nourrisson est une fille on soustrait 6,5cm.

Cette taille cible n’est qu’une idée de ce que devrait être la taille du nourrisson. Elle ne se révèle exacte que dans deux tiers des cas. (Valleteau de Moulliac et al. 2012) En revanche, une taille inférieure à 2 DS (déviation standard) par rapport à la Tc ou une cassure de la courbe de taille révèle un retard de croissance d’où l’importance de mettre à jour régulièrement la courbe.

Le développement psychomoteur

Le développement psychomoteur du nourrisson prend en compte plusieurs activités : l’activité motrice, sensorielle et relationnelle. Chaque enfant a son rythme de développement, en fonction de son intelligence mais aussi de son environnement, s’il est sollicité et de par l’intérêt que lui portent ses parents.

A la naissance

Le nouveau-né possède au niveau de la tête et du tronc une hypotonie axiale, c’està-dire qu’il ne peut pas tenir sa tête. Il possède également une hypertonie des membres en flexion c’est à dire qu’il ne peut étendre ses membres inférieurs ou supérieurs. ; Il tourne la tête vers une source sonore. En effet l’audition est un sens qui est fonctionnel in-utéro donc déjà avant la naissance. Il va aussi pouvoir maintenir son regard sur un point fixe (lumière ou visage) mais sa vision est floue. Il présente également les réflexes archaïques : le grasping (réflexe d’agrippement), le réflexe de Moro (extension brutale de la nuque entrainant une extension des quatre membre ainsi qu’une ouverture des mains parfois suivies d’un cri (Collège national des pédiatres universitaires (France) et al. 2014)) et la marche automatique. Ces réflexes disparaitront dans les premiers mois de sa vie.

De la naissance à 3 mois

Peu à peu le nourrisson acquiert un tonus au niveau de sa tête. A l’âge d’un mois, sur le ventre, il est capable de redresser la tête, puis à deux mois la tête va tenir, quelques secondes, droite. Ce n’est que vers l’âge de 3 mois que le nourrisson pourra maintenir sa tête lorsqu’il sera en position assise. Au niveau linguistique, le nourrisson commence, aux alentours des 6 semaines, à faire des sourires à ses parents et aux personnes qu’il voit régulièrement et commence quelques «gazouillis ». Les semaines suivantes, les « gazouillis » deviennent des véritables vocalises, accompagnées de cris de plaisir. (Moreddu 2014) .

De 3 à 9 mois 

A 3 mois, le nourrisson est capable de tenir un objet qu’un adulte lui a mis entre les mains et il peut tirer sur ses vêtements. Il sera aussi capable de tourner la tête pour suivre l’objet et son visage s’animera à la vue d’un biberon ou du sein, révélateur d’acquisitions oculomotrices. L’hypertonie des membres régresse et en position allongée ses jambes sont en semi-flexion. Lorsqu’il est sur le dos il peut rouler sur le ventre. Dans cette position, il va petit à petit pouvoir s’appuyer sur ses avants bras. Le nourrisson va prendre conscience de son corps et va attraper ses pieds à l’aide de ses mains. Il va tenir des objets dans ses mains et passer l’objet d’une main à l’autre. Vers l’âge de 6 mois, c’est le début de l’acquisition de la position assise. Il s’aide de ses mains pour garder un appui en avant, et va au fur et à mesure les enlever pour acquérir définitivement la position assise à l’âge de 9 mois. Entre temps vers 8 mois il passe de la position assise à la position allongée pour ramper donc se déplace. Au niveau du langage et de la socialisation, le nourrisson va répondre par un sourire à ses parents s’ils lui sourient, il commence à tendre les bras pour que son entourage le prenne. Il va manifester sa joie par des cris à l’arrivée de ses parents ou au contraire par des pleurs à leur départ. Vers 8-9 mois il vocalise quelques syllabes : « ma-ma » ; « ba-ba » ; « pa-pa ». (Bourrillon et al. 2011; Valleteau de Moulliac et al. 2012) .

De 9 à 18 mois 

Le nourrisson tient assis sans appui, rampe, joue à l’aide de ses mains, peut tenir son biberon et va petit à petit acquérir la marche. Au départ il va marcher à 4 pattes en gardant ses mains au sol pour se rassurer. Lorsque ses parents le maintiennent en lui tenant les bras il est capable de faire un pas devant l’autre pour marcher même si au départ cette marche est hasardeuse. Vers 10-11 mois il va se tenir debout tout seul en se maintenant puis il va marcher seul en se tenant aux meubles ou aux murs de son environnement en commençant à lâcher une main. En général, un nourrisson marche seul, sans aide, entre 12 et 15 mois. A 9 mois, le nourrisson réagit à son nom, commence à prononcer quelques syllabes. A partir d’un an, il vient à l’appel de son prénom, il parle dans son propre dialecte c’est à dire que les mots ne sont généralement pas compréhensibles. Ce n’est que vers 18 mois que les véritables mots apparaitront. En revanche même s’il ne parle pas, il entend et comprend des ordres simples et est capable de les exécuter. Par exemple, il peut montrer la partie de son corps qui lui est demandée ou encore faire « au revoir » en imitant son interlocuteur. (Valleteau de Moulliac et al. 2012) .

De 18 mois à 3 ans 

Durant cette période le nourrisson va commencer à devenir autonome. A 18 mois, la marche doit être complètement acquise. Il commence à jouer avec un ballon, au départ le pousse avec son pied ; et vers 2 ans, donne de l’impulsion à son pied pour taper dedans. Il court sans tomber, il monte et descend les escaliers seul. Il va explorer son univers, touche à tous les objets.

Les parents doivent être d’une extrême vigilance durant cette période car c’est généralement la période des premiers accidents domestiques. Il faut faire attention aux prises électriques, aux produits ménagers, ne jamais laisser un enfant seul sans surveillance aussi bien dans les escaliers – maintenant qu’il est capable de les emprunter seul – que dans la maison ou le jardin. Il va commencer à manger seul, à s’habiller, à mettre ses chaussures et à savoir les retirer, le début pour lui d’une relative autonomie. Entre 18 mois et 3 ans, le nourrisson devra également apprendre la propreté diurne. En effet celle-ci est indispensable pour la scolarisation qui a lieu vers l’âge de 3 ans. Au niveau du langage il connait, à 18 mois, environ une dizaine de mots. A 2 ans il passe à une centaine de mots connus, prononce son prénom et commence à faire de courtes phrases. Mais le nombre de mots connus par le nourrisson dépend de l’intérêt que lui porte ses parents. En effet, à 2 ans et demi, un nourrisson qui est sollicité par ses parents devrait connaitre entre 1 000 et 2 000 mots. Le pronom « je » est également utilisé par le nourrisson vers cet âge.

La sollicitation des parents est cruciale pour le bon développement psychomoteur de l’enfant, elle participe en grande partie à son développement et à tous ses apprentissages. En revanche il ne faut pas inquiéter les parents si à 2 ans le nourrisson ne parle pas encore correctement ou s’il ne sait pas mettre ses chaussures à 3 ans. Chaque enfant a son rythme, il faut lui laisser le temps d’apprendre.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : Le développement du nourrisson
1. Le développement somatique
1.1. La croissance pondérale
1.2. La croissance staturale
1.3. Le périmètre crânien
2. Le développement psychomoteur
2.1. A la naissance
2.2. De la naissance à 3 mois
2.3. De 3 à 9 mois
2.4. De 9 à 18 mois
2.5. De 18 mois à 3 ans
PARTIE 2 : L’alimentation du nourrisson
1. L’alimentation lactée (0 – 4 mois)
1.1. Allaitement maternel
1.1.1. Avantages, inconvénients et contres indications de l’allaitement
1.1.2. La composition et les différentes phases du lait maternel
1.1.3. Le rythme des tétées et leur durée
1.1.4. Les positions pour allaiter
1.1.5. Les accessoires d’allaitement à l’officine
1.1.6. Le sevrage
1.2. Allaitement artificiel
1.2.1. Avantages et inconvénients
1.2.2. Réglementation
1.2.3. Les différents laits
1.2.4. Différence entre le lait maternel et les préparations pour nourrissons
1.2.5. Hygiène et préparation du biberon
1.2.6. Le rythme des biberons et leur volume
2. La diversification alimentaire
2.1. A partir de 4 – 6 mois
2.2. A partir de 6 mois
2.3. A partir de 8 mois
3. L’alimentation de 1 à 3 ans
PARTIE 3 : La vaccination et les maladies infantiles
1. Généralités et définitions
2. Les vaccins obligatoires
2.1. Diphtérie
2.2. Tétanos
2.3. Poliomyélite
3. Les vaccins recommandés
3.1. Coqueluche
3.2. Pneumocoque
3.3. Méningocoque
3.4. Rougeole
3.5. Oreillons
3.6. Rubéole
3.7. Hépatite B
3.8. Haemophilus influenzae b
3.9. Tuberculose
3.10. Infection à Rotavirus
4. Le calendrier vaccinal
5. Récapitulatifs selon les différents vaccins combinés
6. Les effets indésirables des vaccins
6.1. Fièvre
6.2. Douleur
7. Les voies d’administration
8. Les contre-indications à la vaccination
9. La conservation des vaccins
PARTIE 4 : Conseils à l’officine sur la prise en charge du nourrisson
1. La fièvre du nourrisson
1.1. Méthodes d’évaluation
1.2. Signes de gravité et consultations médicale
1.3. Traitements et conseils
1.4. Traitement homéopathique
2. Les poussées dentaires
2.1. L’apparition des dents
2.2. Les symptômes
2.3. Traitements et conseils
2.3.1. Traitement par la phytothérapie
2.3.2. Traitement homéopathique
2.3.3. Traitement par l’aromathérapie
2.3.4. Conseils
3. Les pathologies digestives
3.1. Coliques
3.1.1. Traitements et conseils
3.1.2. Traitement homéopathique
3.1.3. Traitement par la phytothérapie
3.1.4. Traitement par l’aromathérapie
3.2. Constipation
3.2.1. Conseils
3.2.2. Traitements médicamenteux
3.2.3. Traitement homéopathique
3.3. Diarrhée aigüe du nourrisson
3.3.1. Traitements et conseils
3.3.2. Traitement homéopathique
3.4. Reflux gastrique œsophagien
3.4.1. Règles hygiéno-diététiques
3.4.2. Traitement médicamenteux
3.4.3. Traitement homéopathique
4. Les pathologies cutanéomuqueuses
4.1. La peau des nourrissons
4.2. Croûtes de lait
4.2.1. Traitements et conseils
4.2.2. Traitement homéopathique
4.3. Dermatite atopique
4.3.1. Traitements et conseils
4.3.2. Traitement homéopathique
4.4. Erythème fessier
4.4.1. Règles d’hygiène et prévention
4.4.2. Produits pour le change
4.4.3. Traitement homéopathique
4.5. Syndrome pied-main-bouche
4.5.1. Mesures d’hygiène et traitement
4.5.2. Traitement homéopathique
4.6. Varicelle
4.6.1. Traitements et conseils
4.6.2. Traitement homéopathique
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *