Le développement de l’activité maraichère

Le développement important des cultures maraîchères est sans nul doute à imputer à des conditions climatiques favorables. Le littoral sénégalais est sous l’influence du courant froid des canaries et des alizés qui le confère un microclimat particulier caractérisé par des températures moyennes modérées de novembre à mai (19 24°C). Les facteurs édaphiques et l’accessibilité de la nappe dans la zone des Niayes ont favorisé les cultures maraîchères. De petits producteurs ont utilisé leur ingéniosité pour tirer le maximum des potentialités offertes par les successions d’ensembles dunaires littoraux et de dépressions inter-dunaires plus ou moins inondées durant la saison des pluies. Ils constituent les principaux sites de productions.

La façade est du plateau de Thiès est parsemé de dépressions, cuvettes ou vallée drainées par les eaux de ruissellement qui proviennent des sommets le plateau de Thiès qui culmine à 105 m d’altitude, le massif de Diass qui s’élève à 90 m d’altitude). Les populations ont très tôt entretenu des cultures de contre saison dans les bas fond destinées à la consommation familiale. Les populations se rabattent de plus en plus sur le maraîchage pour combler leurs déficits. L’activité maraîchère est par endroit une source de revenus incontournable. La Région de Thiès est après la Capitale Dakar la ville la plus industrialisée du pays. Ce fait a favorisé un accroissement de la population urbaine et de la demande de produits maraîchers des marchés. Le monde rural est le principal d’approvisionnement de la ville en produits vivriers. Dans ce cas particulier la recherche de la productivité chez les producteurs afin de répondre à la demande d’approvisionnement de plus en plus importante.

Les constats actuels montrent que l’urbanisation galopante au Sénégal, la forte demande des villes en produits maraîchers, ont entraîné des problématiques à tendances irréversible. Ce sont essentiellement, les migrations rurales-urbains et intensification de l’activité maraîchère qui sont développées dans les zones propices. Tout au long de la vallée de Fandène nous remarquons une intensité relative de l’activité maraîchère. Notre étude va analyser le développement du maraîchage.

PROBLEMATIQUE

Contexte 

L’homme a toujours considéré la nature comme une ressource libre et gratuite qu’il pourrait exploiter dans sa diversité sans aucune mesure. Elle répond ainsi aux besoins primaires de l’homme. L’espace rural est une aire vitale pour l’homme. Selon les aptitudes pédologiques et la disponibilité de l’eau dans le milieu, les ruraux entreprennent des activités suivant un calendrier agricole bien établi.La diversité des sols dans la Communauté Rurale de Fandène a toujours contribué au développement de l’agriculture sous pluie. Les récoltes de cette activité constituaient la base de l’alimentation des ménages ruraux. La crise de l’activité agricole suite à la baisse de la pluviométrie, à la dégradation des sols incitent les paysans à chercher d’autres sources de revenus dans leur environnement proche. La vallée de Fandène est perçue comme un endroit propice aux cultures de contre saison. La nappe est peu profonde et accessible avec peu d’efforts. Au demeurant les paysans propriétaires de parcelles dans la vallée ont développé des cultures destinées à la consommation familiale. Progressivement, le maraîchage devient une activité importante qui rivalise avec les cultures sous pluie. Il est pratiqué en raison de l’accessibilité à l’eau dans la partie inondée de la vallée de Fandène. Par contre sur la partie rarement submergée par les eaux d’écoulement se développe l’arboriculture. Les produits maraîchers sont convoités par les ménages urbains.

Dans tous les pays du Sud, le processus d’urbanisation s’accélère, et ce malgré les efforts de certains gouvernements de freiner l’exode rural. La concentration de la population dans les villes génère des besoins nouveaux en termes d’alimentation.

Justification

Tout au long de la vallée de Fandène nous constatons des aires maraîchères qui intéressent à la fois l’espace périurbain de la Commune de Thiès et rural de la Communauté Rurale de Fandène.En raison de l’accroissement de la demande urbaine en produits maraîchers, les paysans de la vallée de Fandène ont développé le maraîchage comme source de revenus complémentaires à l’agriculture sous pluie. La proximité de la ville facilite l’écoulement des produits. Les périmètres maraîchers de Keur Séïb Ndoye à la limite de la commune de Thiès sont entretenus par des producteurs non originaires de la Région de Thiès. Cependant, la construction du barrage de Keur Séïb Ndoye a contribué à la baisse de la nappe entre le village de Keur Ndiour et celui de Fandène Thiathié. De ce fait, le maraîchage est abandonné et les actifs s’adonnent à des mouvements migratoires.

Revue critique de littérature

Le Ministère du Développement Rural en Mars-Avril 1984 définit la nouvelle politique agricole comme : « fille de la coopération tissée entre le Sénégal et les pays ; institutions qui l’ont toujours appuyé dans le développement ». Elle « reflétait une double vocation d’enracinement et d’ouverture. La promotion de la filière horticole pour assurer la couverture des besoins et la relance des exportations, a conduit les ministères compétents à faire appel à des initiatives privées pour l’écoulement de la production ». Dans notre cas d’étude la priorité ne se trouve pas dans l’écoulement des produits. Néanmoins, il faut aménager la vallée de telle sorte que le maraîchage, activité de saison sèche, puisse tirer profits de la proximité de la ville et non en pâtir. La construction du barrage de Keur Séïb Ndoye sur la vallée en 1986 a participé à l’abandon de certains espaces maraîchers en amont du barrage. Le maraîchage qui retenait les actifs sur leur terroir pendant la saison sèchene peut plus satisfaire les besoins. Ce qui accentue l’exode rural depuis 1992 dans les villages riverains de la vallée de Fandène. Il est alors intéressant d’étudier le rôle (économique et social) du maraîchage dans ce milieu ruralet de souligner les risques qui menacent les populations en cas de déclin du maraîchage.

VENNETIER (P), 1991 s’est prononcé sur le développement des cultures maraîchères en ces termes : « La production de légumes et de condiments répond à une double demande : celle, importante et régulière, émanant de la population autochtone, et qui porte sur une série de plantes faisant partie de l’alimentation traditionnelle (légumes-feuilles, cucurbitacées, piment, gombo…) celle provenant de la population de la classe africaine aiséequi consomment carottes, salades, poireaux, pomme de terre, haricots verts, tomates, etc…Cependant la consommation de ces derniers produits s’est étendue à l’ensemble de la population urbaine et les besoins se sont fortement accrus».

L’activité maraîchère dans la vallée de Fandène est une pratique ancienne seulement les produits et les fonctions ont changé suivant des dynamiques du milieu rural. La production est diversifiée. Nous trouvons des produits non périssables en zone périurbaine et des produits moins périssables dans les villages les plus éloignés de la ville Thiès. Les recettes issues du maraîchage permettent de couvrir les besoins fondamentaux des chefs de ménage qui le pratiquent. Le maraîchage joue à cet effet un rôle économique et social que nous allons étudier dans notre recherche.

ELA Jean Marc, en 1983 publie aux Editions Kartala son livre : La ville en Afrique noire, a eu à développer les disparités entre les ruraux et les citadins. Il nous ainsi : « Ces disparités sont accrues avec les périodes des indépendances. Loin d’avoir apporté le développement, les lendemains de l’indépendance semblent avoir conduit l’Afrique noire vers une « subaméricanisation ».

En Amérique latine le fossé se creuse chaque année entre les riches et les pauvres. Une évolution de type latino américain oppose aujourd’hui, d’une façon trop voyante la classe privilégiée des villes et les campagnes pauvres. (…) Les jeunes, vont à la recherche de revenus monétaires irréalisables en milieu rural, condamnés en grand nombre par les prestations matrimoniales (…). Partir en ville c’est prétendre échapper à la vie médiocre et l’emploi urbain entrevoit argent et considération » Nous soulignons que la campagne est pauvre est pauvre quand elle ne possède pas d’activités pour pallier à la saison sèche. Ce faisant, le développement du maraîchage certains villages de la vallée de Fandène offre des revenus aux exploitants. L’auteur considère la ville comme « un débouché pour les produits des économies des campagnes ». Nous constatons dans cas de figure que les marchés de Thiès et de Dakar sont pourtant des lieux de commercialisation des produits maraîchers en provenance de la vallée de Fandène.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction Générale
Problématique
Méthodologie
PREMIERE PARTIE : LES ASPECTS PHYSIQUES ET HUMAINS
Chapitre I : Aspects physiques : climat, sols, végétation
Chapitre II : Aspects hydrographiques
Chapitre III : Les aspects humains
DEUXIEME PARTIE : L’ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE
Chapitre IV : L’activité maraîchère
CHAPITRE V : CONTRAINTES ET OPPORTUNITES DU MARAICHAGE
Chapitre VI : LES PERSPECTIVES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *